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vendredi, 16 octobre 2009

Réflexions sur l'oeuvre de Hans Grimm (1875-1959)

grimm-hans.jpgHans-Georg MEIER-STEIN:

 

Réflexions sur l’oeuvre de Hans Grimm (1875-1959)

 

Le nom et l’oeuvre de Hans Grimm sont quasiment oubliés aujourd’hui. On ne se rappelle plus, à l’occasion, que du titre de son roman à succès, “Volk ohne Raum” (= “Peuple sans espace”), un titre que l’on mésinterprète presque toujours en répétant à satiété l’allusion perfide qu’il correspondrait mot pour mot à une formule propagandiste des nationaux-socialistes; on évoque dès lors son oeuvre sur le ton moralisateur, en prenant “ses distances”. Les rares tentatives de réhabiliter l’oeuvre littéraire de Hans Grimm, de lui témoigner une reconnaissance méritée, ont échoué car Grimm, représetnant d’une bourgeoisie allemande cultivée et conservatrice, demeure “persona non grata”.

 

Grimm, en effet, est issu du milieu de la grande bourgeoisie cultivée (la “Bildungsbürgertum”), où, rappelle-t-il dans ses souvenirs de jeunesse, “on écoutait de la  bonne musique et lisait de bons livres, en cultivant les belles et nobles formes”. Le père de sa mère avait été "Juror"  dans plusieurs expositions universelles; son grand-père paternel avait été inspecteur général des écoles de Hesse et homme de confiance du Prince électeur.

 

Le père de notre écrivain, né en 1821, avait étudié le droit jurisprudentiel, était d’abord devenu professeur à Bâle puis secrétaire général de la “Südbahngesellschaft” (= la société des chemins de fer du sud), un consortium franco-autrichien, ce qui lui avait permis de mener une existence princière dans les environs de Vienne. Il se consacrait très intensément à ses penchants littéraires et à sa galerie d’art, exposant les peintures qu’il collectionnait. Quand il a quitté la “Südbahngesellschaft”, il a pris la direction du “Nassauischer Kunstverein” (= “L’association artistique de Nassau”) à Wiesbaden, tout en déployant d’intenses activités politiques: il devint ainsi le fondateur de la “Burschenschaft” (= Corporation étudiante) Frankonia à Marbourg et du “Deutscher Kolonialverein” (= L’association coloniale allemande), avec le concours de Lüderitz et du jeune Carl Peters. Parmi ses amis, on comptait Andreas Heusler (l’Ancien), Julius Ficker, le philologue classique Karl Simrock et Karl von Etzel, le constructeur du chemin de fer du Brenner.

 

Hans Grimm nait le 22 mars 1875. Il étudie à Lausanne et à Berlin les sciences littéraires mais  se retrouve assez rapidement à l’Institut Colonial de Hambourg et, de là, se rend en 1895 à Londres, pour parfaire une formation commerciale. En 1897, il s’installe en Afrique du Sud. A Port Elizabeth, il travaille d’abord, pendant quelques temps, comme employé auprès du comptoir d’une entreprise allemande, mais, bien vite, il devient négociant indépendant, ce qui lui permettra de vivre d’intéressantes aventures  dans la Province du Cap et dans le Sud-Ouest africain allemand. En 1911, il revient en Allemagne, pour étudier les sciences politiques et mettre en chantier, pour un éditeur, son journal de voyage et ses “Nouvelles sud-africaines”.

 

Pendant la première guerre mondiale, il sert d’abord comme artilleur sur le front occidental, ensuite comme expert colonial auprès du département “étranger” du commandement suprême de l’armée de terre. Il y travaillera avec Waldemar Bonsels, Friedrich Gundolf, Arthur Moeller van den Bruck et Börries von Münchhausen. En 1918, Grimm s’achète une très belle propriété, située dans un ancien cloître bénédictin, dans la magnifique région de Lippoldsberg, dans la vallée de la Weser. C’est là qu’il résidera jusqu’à sa mort en 1959, interrompant ce séjour par de très nombreux voyages. 

 

La critique littéraire a toujours précisé que les récits, que Grimm a écrits sur ses expériences africaines, constituaient le meilleur de toute son oeuvre. Et, de fait, ils le sont: leur qualité est incontestable, même s’ils sont oubliés aujourd’hui. Même Tucholsky trouva un jour quelques paroles louangeuses pour les vanter: sous le pseudonyme d’Ignaz Wrobel, en 1928 dans la revue “Weltbühne”, il écrit qu’ils nous procurent “une douce rêverie, celle que cet homme, si expérimenté et si grand voyageur, porte remarquablement sur son visage”.

 

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Quelles qualités littéraires rendent-elles les récits de Grimm si originaux, si précieux, si agréables à lire? D’abord les descriptions si vivantes et si réalistes de peuples et d’environnements de types très différents: nous y rencontrons des fermiers et des colons blancs; des marchands, des négociants et leurs employés; des noirs travailleurs agricoles ou ouvriers sur les routes; des chasseurs, des policiers allemands et des soldats britanniques casernés dans des forts isolés; des Cafres, des Héréros et des Hottentots. Les affrontements entre Boers et Britanniques forment souvent l’arrière-plan de ces scénarios à strates multiples. Grimm se révèle virtuose dans l’art de camper des caractères humains, avec leurs désirs puissants ou secrets, leurs nostalgies et leurs aspirations, leurs humeurs et leurs ambitions, leurs ressentiments et leurs besoins.

 

Grimm décrit également, avec une réelle puissance d’expression, des paysages africains impressionnants ou pittoresques, avec leurs brousses sauvages où l’on se perd, leurs savanes, leurs steppes abandonnées de Dieu et leurs déserts silencieux, leur faune exotique qui pousse des  milliers de cris et de rugissements. Le lecteur part ainsi en randonnées ou en expéditions d’explorateurs et est pris dans l’atmosphère unique du continent noir.

 

L’écriture de Grimm est épique, dense, elle puise dans des expériences vécues mais, malgré tout, elle recèle une mélancolie, une tristesse inexprimée parce que les destinées qu’il décrit finissent pas échouer, parce que les grands espoirs restent sans lendemain. Destinées et accomplissements des désirs ne se rejoignent pas. Grimm jette un regard tout empreint de sériosité sur les événements de ce monde africain et sait qu’il y a, derrière ce théâtre, une unité qui englobe tout ce qui existe. Tout cela nous est expliqué par un style léger, qui rappelle surtout celui des chroniqueurs. Les formes, par lesquelles Grimm s’exprime et écrit, sont simples mais dépourvues des rudesses et des épaisseurs des naturalistes et des modernistes; en cela, Grimm exprime un conservatisme pratique qui s’accroche aux réalités de la vie quotidienne, mélange d’un sens aigu et clair du réel et de fantastique.

 

La grande popularité des récits de Grimm s’explique aisément: ils paraissent à une époque qui était fascinée par les mondes exotiques, qui s’engouait pour les pays lointains, peu visités par les Européens, comme l’Inde, le Mexique ou les Iles d’extrême-Orient ou du Pacifique. Beaucoup de poètes et d’écrivains allemands carressaient le projet un peu fou de commencer une nouvelle vie idéale sous les tropiques. Emile Strauss partit quelques temps au Brésil. Max Dauthendey périt tragiquement à Java. Hermann Hesse n’a jamais cessé de s’enthousiasmer pour l’Inde. Et Bernhard Förster, le beau-frère de Nietzsche, installa une colonie “lebensreformisch” au Paraguay (ndt: le mouvement “lebensreformisch”, “réformateur de la vie”, mouvement à facettes multiples, entendait, en gros, renouer avec une existence naturelle, débarrassée de tout le ballast de la modernité urbaine et de l’industrialisme).

 

Dans ses romans également, Grimm prouve son talent exceptionnel d’observateur, par ses descriptions d’une grande exactitude et d’un réalisme parfait; cependant, la masse considérable de matériaux, que traite Grimm, le force, malgré lui, à échapper aux règles de l’art de la composition littéraire et aux formes requises. Son oeuvre romanesque s’inscrit trop dans une tradition littéraire spécifiquement allemande, celle du “Bildungsroman” ou de l’ “Entwicklungsroman” (= le roman qui narre une formation intellectuelle, spirituelle ou pratique, qui recense l’évolution d’une personnalité dans son environnement et face à lui). Les figures principales de ces romans sont donc conçues selon le leitmotiv d’une personnalité qui se construit et, par suite, fait appel au lecteur, pour qu’il acquière lui-même une même rigueur, une même volonté d’action, assorties d’un courage, d’un enthousiasme et d’une auto-discipline qui forment et consolident la personnalité.

 

“Der Ölsucher von Duala” est un roman de 1918, que Grimm écrit à la demande de Solf, Ministre des Colonies du Reich. Il y décrit les souffrances endurées par les civils allemands dans les colonies perdues. Le roman protocole littéralement les événements survenus dans ces colonies car Grimm a travaillé exclusivement sur des documents réels. Son intention était de tendre un miroir aux Alliés, qui accusaient les Allemands d’atrocités, et de leur montrer les effets  de leur propre fanatisme. “Volk ohne Raum” de 1926 est un ouvrage qui se veut programme: il constitue une vision romantique d’avenir, celle d’une vie idéale dans les immensités de l’Afrique.

 

Grimm, dans un premier temps, a salué l’avènement du national-socialisme, en le considérant comme une grande insurrection révolutionnaire et comme un mouvement populaire impulsif, comparable à la Réforme protestante en Allemagne. Les potentialités destructives et la radicalité perverse du mouvement lui ont échappé au début. Pourtant, bien vite après la prise du pouvoir, il s’est trouvé lui-même confronté aux effets du système totalitaire. Les manipulations électorales et les nombreux dérapages l’ont choqué. Il n’a jamais cessé de se plaindre auprès des hautes instances du parti et du gouvernement, notamment auprès du Ministre de l’Intérieur Wilhelm Frick, contre les brutalités perpétrées contre les travailleurs socialistes et un dentiste d’origine israélite dans sa région. Ses origines bourgeoises lui conféraient un sens des normes et de la responsabilité éthique; il croyait pouvoir contrer les dérapages et les déviances du national-socialisme, justement parce qu’il avait salué son avènement. Il imaginait que, par sa grande notoriété, personne ne pouvait ignorer ses admonestations ni le battre froid.

 

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Grimm s’est surtout engagé pour défendre un écrivain juif patriote, historien de l’art et érudit, Paul Landau, qui avait été son supérieur hiérarchique en tant que chef de section du département “presse” auprès du “service étranger” de l’OHL (Haut Commandement de l’Armée de Terre) pendant la première guerre mondiale. Indubitablement, Grimm a été mu par des sentiments de camaraderie: il a aidé un homme menacé dans son existence.

 

Un homme comme Grimm, qui prenait des initiatives morales aussi tranchées et sur le ton du défi, devait forcément s’attendre à éprouver des difficultés, surtout s’il proclamait de plus en plus haut et de plus en fort qu’il n’appartenait pas au parti. Cette attitude finit par provoquer une rupture avec Goebbels, Ministre de la Propagande, qui détenait désormais en ses mains toutes les arcanes de la vie culturelle allemande et considérait que ses directives devaient être suivies à la lettre, comme si elles étaient des décisions qui engageaient la patrie entière.

 

Grimm, sommé contre son gré d’avoir une entrevue avec Goebbels à Berlin, finit par reconnaître que l’intelligence du démagogue, entièrement fixée sur l’exercice du pouvoir, ne cultivait plus  aucun respect pour les principes d’humanité: lui, Grimm, dans un tel contexte, n’avait plus la possibilité d’obtenir quoi que ce soit. La tentative méprisable de l’intimider n’eut aucun effet sur lui, elle ne l’a pas impressionné; impavide, il a même déclaré à son interlocuteur, médusé et perplexe, qu’il n’était pas prêt à faire les petits exercices de soumission et d’obéissance qu’on attendait de lui. La fierté bourgeoise de Grimm, le poids de sa personnalité, l’empêchaient de renoncer à son indépendance d’esprit et à sa liberté de jugement.

 

A partir de cette entrevue orageuse, Grimm devint l’objet d’une surveillance méfiante et les rencontres entre écrivains qu’il organisait chez lui à Lippoldsberg pour d’autres auteurs et pour ses admirateurs, furent observées par des agents soupçonneux. Ce fut pire encore, après le cinquantième anniversaire de Hitler; à cette occasion, avec d’autres figures de proue du monde des lettres, on lui demanda de rédiger une contribution hagiographique; il refusa, car une telle démarche, dit-il, relève de la “pure flagornerie”. Grimm était insensible à la corruption.

 

Cette indépendance d’esprit et ce refus d’obéissance au pouvoir en place, il les a conservés après la seconde guerre mondiale, à l’époque de la “rééducation” voulue par les Américains, une époque où l’on ne comptait plus les “retournements de veste”; Grimm se heurtait alors aux fonctionnaires mesquins de la “nouvelle culture”. Avec l’entêtement qui le caractérisait,  en basculant parfois dans la “psycho-rigidité”, quand le nombre des ennemis croissait, Grimm a combattu l’amnésie et la conspiration du silence qui recouvraient les souffrances endurées par les Allemands; il a lutté aussi contre le fait “que des garnisons étrangères exercent désormais un pouvoir sur nos idéaux de vie, sur nos âmes mêmes, et qu’elles ont créé cette situation parce qu’elles sont un jour arrivées chez nous les armes à la main” (comme l’écrivit à cette époque-là un Friedrich Sieburg). Grimm a tenu à répondre aux accusations que le monde portait contre l’Allemagne et aux tirades haineuses d’un Thomas Mann (qui avait diffamé Carl Schmitt en le traitant “d’exploiteur de la défaite”). Pour contrer ces “légendes noires”, Grimm rédigea quantité de contre-pamphlets et plaidoyers en défense.

 

Au début des années cinquante, Grimm s’est engagé dans le SRP (= “Sozialistische Reichspartei”), une formation politique bientôt interdite, en tant que porte-paroles de l’aile national-conservatrice. Grimm avait toujours refusé l’hitlérisme et ses violences mais n’avait jamais renoncé à l’idéal d’une communauté populaire socialiste et nationale. Il  meurt le 27 septembre 1959.

 

Hans-Georg MEIER-STEIN.

(article paru dans  “Junge Freiheit”, Berlin, n°40/2009; trad. franç.: Robert Steuckers).

mardi, 13 octobre 2009

Der Hofgeismarkreis der Jungsozialisten

Wappen_Hofgeismar.pngDer Hofgeismarkreis der Jungsozialisten

 

1923: Osterwoche der Jungsozialisten in Hofgeismar. Sozialdemokratische Antworten auf die nationale Frage

 

von Sascha Jung

 

Quelle: wir selbst 02/1998 und

http://www.fahnentraeger.com/

 

 

„Uns ist die Nation kein Durchgangspunkt zu einem kulturlosen Menschenbrei, sondern die schicksalsgebundene Lebensform, in der wir an den übernationalen Zwecken der Menschheit allein mitarbeiten können und wollen.“ (Hermann Heller)

 

Als Oskar Lafontaine sich 1990 über die deutsche Einheit nicht freuen konnte und sie wohl auch nicht wollte (und mit dieser Haltung die Bundestagswahlen für die SPD vermasselte), grollten ihm die „DDR“-Deutschen und mit ihnen zahlreiche Sozialdemokraten. Ein sächsischer SPD-Bundestagsabgeordneter formulierte die Wirkung Lafontainescher Politik: Viele der neuen Bundesbürger kamen sich trotz vollzogener Vereinigung wieder ausgeladen vor.

 

Abkehr von den nationalen Wurzeln der SPD

 

Das Versagen der SPD im Falle der deutschen Einheit war das Ergebnis einer stetigen Entfernung von den nationalen Wurzeln der Partei und der gleichzeitigen Andienung etlicher Parteistrategen an das kommunistische SED-Regime in Ost-Berlin. Der Schumacherschen SPD der Nachkriegszeit haben die postnationalen 68er, die unter Willy Brandt in die Partei strebten und heute zumindest im Westen den wohlstandsgesättigten Funktionärskörper stellen, den Garaus gemacht. Unwidersprochen blieb das freilich nicht – so widmete Tilman Fechter, einst Mitglied des SDS, seiner Partei ein Buch zum Thema „Die SPD und die Nation“. Er skizzierte darin das Verhältnis vierer verantwortlicher Generationen der Nachkriegszeit zur Nation und forderte seine Partei auf, aus dem Desaster von 1990 zu lernen und sich zu einer wirklich gesamtdeutschen Volkspartei und Führungskraft in einer neuen Berliner Republik zu wandeln.

 

Zahlreiche andere Autoren boten in den 90ern hilfreiche Handreichungen für einen solchen Prozess, indem sie die verborgene und vergessene nationale Tradition der SPD freizulegen versuchten. Gefruchtet hat dies freilich alles nicht viel. Zwar scheint die SPD heute mit der Schwäche der CDU ihr historisches Tief überwunden zu haben, und die wohldurchdachten Entscheidungen des Kanzlerkandidaten peilen zielstrebig die Ablösung der Regierung Kohl an. Dass sich aber die SPD schon in ihrer Gesamtheit zu der handlungsfähigen, strategisch denkenden und moralisch integren Kraft entwickelt hätte, die dieses verwahrloste Land aus der Krise führen könnte, muss bezweifelt werden. Man mag von Gerhard Schröder noch einiges erwarten können – in der Partei dominieren nach wie vor die tief im Adenauerschen Weststaat verwurzelten 68er.

 

1923: Die Osterwoche in Hofgeismar

 

So wundert es auch nicht, dass die 75. Wiederkehr eines Treffens von Jungsozialisten, das in der SPD einst als die Geburtsstunde eines demokratischen staatsbejahenden Sozialismus angesehen wurde, an den Jungsozialisten und der heutigen SPD-Führung vorbeigegangen ist. Die Rede ist von einer Tagung, zu der sich auf Einladung von August Rathmann und Franz Osterroth 1923 über 100 Jungsozialisten im hessischen Hofgeismar eingefunden hatten. Ziel der Teilnehmer sollte es sein, so Rathmann in den „Jungsozialistischen Blättern“, „das in der sozialistischen Bewegung noch immer lebendige Misstrauen gegenüber unserem eigenen Staat und Volk zu überwinden und ein neues positives Volksbewusstsein, eine klar entschiedene Staatsgesinnung zu erarbeiten“. Die Tagung selbst sollte ebenso wie der daraus hervorgegangene Hofgeismarkreis schnell zu einem Mythos werden: Die Gegner der Hofgeismarer schildern das Treffen als eine Orgie an nationalistischem Hurrapatriotismus, vor allem die Veröffentlichungen seit den siebziger Jahren folgen diesem Tenor.

 

Nach dem Ersten Weltkrieg entstanden, wurde die jungsozialistische Bewegung stark beeinflusst von den Ausdrucksformen der bürgerlichen Jugendbewegung des Hohen Meißner von 1913 und des Wandervogels der Jahrhundertwende. Fügten sich die Angehörigen der Sozialistischen Arbeiterjugend vor dem Kriege noch sittsam der Leitung der politisch gereiften alten Genossen, so bestanden die jungsozialistischen Gruppen auf Autonomie. Man wollte mehr als die Alten, Sozialismus sollte auf jugendliche Weise erlebt werden, was ein „neues Gemeinschaftsgefühl, ein neues Kulturgefühl, ein neues Lebens- und Weltgefühl“ einschloss. Eine Schlüsselszene der Hofgeismartagung stellt sich dann auch so dar:

 

Zunächst behandelte der Arbeiterdichter Karl Bröger in einem Vortrag das Thema „Deutscher Mensch und deutscher Geist“. Nach einer aufwühlenden Diskussion trug er einen Gedichtzyklus „Deutschland“ vor, dessen letzte Verse lauteten:

 

Nichts kann uns rauben

Liebe und Glauben

zu diesem Land

Es zu erhalten

und zu gestalten

sind wir gesandt.

 

Mögen wir sterben!

Unseren Erben

gilt dann die Pflicht:
Es zu erhalten

und zu gestalten.

Deutschland stirbt nicht.

 

„Noch erregt von der Diskussion, unterwegs mit Liedern gegeneinander streitend, zogen die Tagungsteilnehmer in der Dämmerung auf den Schöneberg, wo ein Hamburger Voraustrupp bereits einen Holzstoß für das Osterfeuer geschichtet hatte. Die aufzüngelnde Flamme begrüßte ein Lied und Nietzsches Feuerspruch. Als die mit dem Gesicht zum besetzten Ruhr- und Rheinland gesprochene Feuerrede Osterroths in den Ruf ausmündete: `Es lebe Deutschland`, antwortete ein aufspringender Junger mit dem sich überstürzenden Gegenruf: `Es lebe die Internationale`.“

 

Die weiteren Referenten diskutierten die Begriffe Demokratie, Wirtschaft, Kultur, Volk, Staat und Nation, vor allem aber ihr Verhältnis zueinander. Höhepunkt der Veranstaltung war nach Osterroth aber das Schlussreferat von Prof. Hugo Sinzheimer, der mit seinen Thesen gleichsam die Zusammenfassung, das richtungsweisende Ergebnis der Tagung, formulierte. Sozialismus sei eine neue Ordnung und Ordnung gleichwohl immer nur Mittel. Für die deutsche sozialistische Bewegung seien Volk und Staat deshalb objektive Existenzformen, sie müsse diese deshalb nicht nur bejahen, sondern auch diejenigen Kräfte technischer und sittlicher Art aus sich heraus entwickeln, die beide zu tragen und fortzubilden fähig sind.

 

Zum Selbstverständnis des Hofgeismarkreises

 

Ausgehend von dem Treffen in Hofgeismar sollte sich ein lockerer Kreis von Jungsozialisten bilden, der als Hofgeismarkreis in den nächsten Jahren die Diskussion in den jungsozialistischen Gruppen prägte, bald aber auch von den marxistisch-orthodoxen Jungsozialisten, die sich zum Hannoveranerkreis zusammengeschlossen hatten, bekämpft wurde. Ein „Politischer Rundbrief“, von dem fünf Ausgaben erschienen sind, wurde herausgegeben, weitere Arbeitstagungen, u.a. zur deutschen Außenpolitik, wurden organisiert. Nicht an die „geistig zähflüssige Masse gewisser Parteibürokraten von rechts und links“, sondern „an alles, was jung und stark ist im Sozialismus und im deutschen Volk“, wandte sich der Leipziger Staatsrechtler Dr. Hermann Heller in seinem Buch „Sozialismus und Nation“, das schnell zu einem Grundtext der Hofgeismarer avancierte. Wie für Sinzheimer gehören für Heller „die nationale wie die soziale Volksgemeinschaft“ zusammen. Die Nation sei eine endgültige Lebensform, die durch den Sozialismus weder beseitigt werden könne noch beseitigt werden solle; Sozialismus bedeute nicht das Ende, sondern die Vollendung der nationalen Gemeinschaft. Nationales Bewusstsein und kapitalistische Wirtschaftsgesinnung waren für Heller geradezu ein sittlicher Widerspruch, und er sprach deshalb den rechten Gegnern die Berechtigung ab, sich auf nationale Interessen zu berufen und die Volksgemeinschaft zu beschwören. Andererseits griff Heller mit seiner Staatstheorie auch konsequent den zur bloßen Worthülse verkommenen Marxismus der verknöcherten Parteiführung an. Die Fixierung der sozialistischen Theorie auf die unpolitische Marx-Engelssche Formel vom Staat als Ausbeutungsinstrument verwarf er als unerträglich und stellte dem die Staatsidee Lassalles entgegen, für den der Staat Sicherung des menschlichen Zusammenwirkens, ja der archimedische Punkt über einer handlungsfähigen Gesellschaft sei: „Sozialismus ist nicht die Aufhebung, sondern die Veredelung des Staates.“ Wirkten solche Töne für zahlreiche sozialdemokratische Funktionäre der Weimarer Zeit schon befremdlich, so riefen sie erst recht den erbitterten Widerstand glühend marxistischer Jungsozialisten hervor. Diese sahen in der Diskussion der Hofgeismarer nichts anderes als den Versuch, die Klassengegensätze in der Weimarer Republik zu verschleiern: „Republik, das ist nicht viel, Sozialismus heißt das Ziel!“ hieß ein gängiges Motto. Der offene Krach zwischen beiden Juso-Strömungen ließ nicht auf sich warten. Nach hitzig geführter Debatte mussten die Hofgeismarer auf der Reichskonferenz Ostern 1925 in Jena eine bittere Abstimmungsniederlage hinnehmen. Die Mehrheit der Delegierten beschloss gegen die Stimmen der Hofgeismarer eine Erklärung, in der es unter anderem hieß, die derzeitige Demokratie verschleiere nur die Klassengegensätze: „Die Reichskonferenz ist sich daher darüber klar, dass das sozialistische Proletariat dem bürgerlichen Klassenstaat gegenüber keine staatspolitische Verantwortung übernehmen darf, wenn dies dem Interesse des internationalen Klassenkampfes widerspricht.“ Dass eine solche Erklärung von den Hofgeismarern nur als kommunistische Agitation angesehen werden konnte, hatte schon Theodor Haubach in seiner Gegenrede zu dem Antrag deutlich gemacht.

 

Die Niekisch-Debatte

 

Zwar versuchten die Hofgeismarer in den nächsten Monaten, zu einer Zusammenarbeit mit den Hannoveraner Jungsozialisten zu gelangen, indem sie beispielsweise anboten, ihre Arbeitstagungen und die dafür gespendeten Gelder dem Gesamtverband der Jungsozialisten zur Verfügung  zu stellen. Ihre Anliegen wurden von der Mehrheit der inzwischen gekippten Reichsleitung aber brüsk abgelehnt. Zu einer weiteren Krise innerhalb des Verbandes kam es durch die Instrumentalisierung des Falles Ernst Niekisch durch die Hannoveraner. Einige Hofgeismarer waren an diesen sozialdemokratischen Gewerkschaftsfunktionär und früheren bayerischen Landtagsabgeordneten herangetreten, weil sie vor allem aus dessen Schrift „Der Weg der deutschen Arbeiterschaft zum Staat“ auf Gemeinsamkeiten schlossen. Niekisch wurde Gelegenheit gegeben, im „Politischen Rundbrief“ seine außenpolitischen Ansätze zu erläutern, und die gipfelten in einer radikalen Ablehnung der auf Ausgleich mit den Westmächten und schrittweiser Wiedergewinnung deutscher Geltung gerichteten Außenpolitik Stresemanns. Stattdessen forderte Niekisch einen revolutionären Nationalismus und eine Anlehnung an das bolschewistische Russland. Sicherlich faszinierten die konsequenten und mitreißenden Aussagen Niekischs manchen Hofgeismarer, gleichwohl entsprachen sie nicht im Geringsten den damaligen politischen Bedingungen. Revision der Versailler Grenzziehung und Überwindung der deutschen Ohnmacht, dafür traten in der damaligen Sozialdemokratie fast alle ein. Aber Ablehnung des Völkerbundes, Feindschaft mit England und Frankreich und dazu noch Anschluss an Russland – solche Thesen, wie Niekisch sie vertrat, mussten von einem nationalen Sozialismus zu einem sozialen Nationalismus und damit aus der SPD heraus führen. Entsprechend regte sich auch sofort Widerstand im Hofgeismarkreis. Während die Hannoveraner sich aber in ihrer Sichtweise des „jungsozialistischen Faschismus“ bestätigt fühlten und den Fall Niekisch zu weiterer aggressiver Propaganda gegen den Hofgeismarkreis nutzten, setzte bei den Hofgeismarern als Reaktion auf Niekischs Artikel im „Politischen Rundbrief“ eine heftige politische Debatte ein, in der die politische Differenzierung des Hofgeismarkreises deutlich wird. Als deren Ergebnis formulierte Gustav Warburg für die Mehrheit der Hofgeismarer: „Mir erscheint als Ziel deutscher Außenpolitik die Herstellung eines Zustandes, in dem Deutschland eine seiner Größe, Volkszahl und geistigen Bedeutung entsprechende Stellung einnimmt, frei von jeder Unterdrückung durch Versailler Fesseln, wo sein Wort wieder beachtet wird, wo seiner Leistungsfähigkeit keine Schranke gesetzt ist. Also kurz: ein Zustand, wo Deutschland unter keiner Unterdrückung leidet, aber wo es auch nicht unterdrückt.“

 

Treu geblieben waren die Hofgeismarer Jungsozialisten, nicht nur im Falle Niekischs, aber auch hier, der jungsozialistischen Tradition, stets aufgeschlossen für alles neue Denken, Streben und Gestalten zu sein und auch Kontakt zu anderen Gemeinschaften und Jugendbünden zu pflegen, was zur Beseitigung von mancherlei Vorurteilen und zum achtungsvollen Verstehen anderer Haltungen führte.

 

Da eine kameradschaftliche Diskussion der Gegensätze und eine Zusammenarbeit im Geiste der Jugendbewegung mit den übrigen Jungsozialisten nicht mehr möglich zu sein schien, beschlossen die Hofgeismarer Anfang 1926, die Organisation zu verlassen und ihren Kreis aufzulösen; die Zeit sei jetzt gekommen, von allen Angehörigen des Kreises in unmittelbarer Verantwortung die ausschließlich direkte Arbeit in Partei, Gewerkschaften und Reichsbanner im Geiste des Hofgeismarkreises zu fördern.

 

Anmerkung der Redaktion: Nur wenige Hofgeismarer folgten Ernst Niekisch in dessen Widerstandskreis (zu nennen ist hier wohl vor allem Benedikt Obermayr). August Rathmann redigierte die „Neuen Blätter für den Sozialismus“, die den Hofgeismarern am Ende der Weimarer Republik noch einmal ein viel beachtetes Forum gaben. Die meisten Hofgeismarer (Karl Bröger, Theodor Haubach, Franz Osterroth oder Carlo Mierendorff) verteidigten die Republik aktiv in den Reihen des Reichsbanners. Mitglieder des Kreises waren nach der NS-Machtergreifung in erheblichem Maße am Widerstand beteiligt, was viele mit Zuchthaus und Konzentrationslager büßten. Theodor Haubach war in den Putschversuch am 20. Juli 1944 verwickelt und wurde in Berlin-Plötzensee hingerichtet. Hermann Heller musste emigrieren und starb im Exil.

 

1992: Anknüpfung auf Schloss Windischleuba

 

Mit dem Denken und Fühlen der Hofgeismarer konnten die 68er-Honoratioren des westdeutschen Wohlstandsgebietes natürlich nichts anfangen. Eine Nation hatte man dort nicht mehr nötig, als kluger deutscher Intellektueller hatte man aus den Schrecken und Miseren der deutschen Geschichte von 1871 bis 1945 gelernt, man rechnete es sich hoch an, keiner Nation mehr anzugehören – Europa, das war jetzt der Vaterland-Ersatz. Dass man also im sozialdemokratischen Westen buchstäblich aus den Latschen kippte, als zwei Dutzend junge Sozialdemokraten sich 1992 auf Schloss Windischleuba in Thüringen zusammenfanden und die Tradition des Hofgeismarkreises als Vorbild einer Erneuerung der Sozialdemokratie empfahlen, war eigentlich nicht verwunderlich. Dass die einsetzende empörte Presseberichterstattung zunächst nur zum Ruf nach raschem Ausschluss aus der SPD führte, war es ebenso wenig.

 

Gemeinschaftserleben, Demokratie und eine Kultur des Sozialismus

 

War der neu gegründete Hofgeismarkreis zunächst vor allem eine Protestantwort auf den verkorksten Dogmatismus der westdeutschen Jusos, die Zerrissenheit der westdeutschen Gesellschaft und die auch aus mangelndem historischen Bewusstsein fließende Unfähigkeit der Sozialdemokratie, sich zum Motor der deutschen Einheit zu entwickeln, so knüpfte man mit der Namensgebung doch auch ganz bewusst an eine 70 Jahre zurückliegende Diskussion innerhalb der SPD an. Die Frage, was man für die Zukunft eigentliche wollte und welche Anleihen der historische Hofgeismarkreis dafür liefern sollte, musste von ernstzunehmenden Kritikern gestellt werden. Das schlichte Postulat eines neuen Gemeinschaftsbewusstseins konnte auf Dauer nicht reichen.

 

Relativ schnell waren sich die neuen Hofgeismarer mit ihren Diskussionspartnern darüber einig geworden, dass der Hofgeismarkreis der Weimarer Zeit keinen nationalen Ausrutscher in der SPD-Geschichte darstellte, sondern an eine viel ältere Tradition, vor allem an die Zeit vor 1871, anknüpfte.

 

Wie aber sollten die Diskussionen des historischen Hofgeismarkreises für die heutige Zeit nutzbar gemacht werden? Franz Walter ist skeptisch: Was wolle man schon mit der ungemein poetischen und rauschenden Sprache eines Karl Bröger oder Paul Natorp anfangen, wenn man sich in die aktuelle Politik der SPD einmischen will? Walter mag insoweit Recht haben, dass sich politische Strategien daraus nicht ableiten lassen; rationale Politik ist aber auch nicht alles. Als inzwischen abgeklärter Rationalist vergisst Walter, dass gerade die Jugend, aber nicht nur sie, Sehnsucht nach in gewisser Weise romantischen Gemeinschaftserlebnissen hat. Das Irrationale ist im Menschen tief verwurzelt, und darin ist grundsätzlich auch nichts Negatives zu sehen. Die Frage ist, wer instrumentalisiert es und zu welchem Zweck. Den Nationalsozialisten ist im Gegensatz zur Weimarer SPD eine geschickte Instrumentalisierung des jugendbewegten Gemeinschaftserlebens gelungen, woraus sich ein Gutteil ihres Sieges über die alten Parteien begründen lässt. Fahrten, Lagerfeuer und Symbolfreude, das hat die jungen Leute damals begeistert.

 

Der einseitig rationalen Einstellung unserer Zeit antworten heute immer mehr Menschen mit der Flucht in Sekten und andere Gruppen. Die Esoterik-Literatur erlebt geradezu einen Boom. Die 68er flüchteten sich in ihre Hasch-Parties, von den Gemeinschaftserlebnissen randalierender Skinheads und Autonomer wollen wir gar nicht reden. Ob gemeinsame Fahrten, um Heimat und Welt kennen zu lernen, und Lagerfeuerromantik, bei der die eigene kulturelle Tradition vermittelt wird, da nicht pädagogisch sinnvoller sind? Dass die etablierten Parteien jedenfalls nicht in der Lage sind, die irrationalen Bedürfnisse im Menschen zu kultivieren, halte ich für politisch gefährlich.

 

Eine andere Frage, die sich der Hofgeismarkreis stellen lassen musste – und sie ist im Kern wesentlich politischer – war die, ob wir bereit seien, die Demokratie als Lebensform zu akzeptieren. Oberflächlich betrachtet erschien diese Frage suggestiv und konnte wohl eher dazu gedacht sein, uns die Möglichkeit zu geben, mit einem entschiedenen „Ja“ den Angriffen von ganz links außen die Grundlage zu entziehen. Sie leitet aber auch zu einer anderen hochinteressanten Diskussion über: Was heißt für uns heute eigentlich Demokratie? George Orwell schrieb bekanntlich, dass jeder, der eine Regierungsform verteidigt, sie, wie sie auch sein mag, für demokratisch erklärt. Sind Demokratien diejenigen, die nur einen Rechtsruck, nicht aber einen Linksruck fürchten oder sind es diejenigen, die nur einen Linksruck fürchten und nicht auch einen Rechtsruck? Demokraten wollen heute alle sein – ein bloßes Bekenntnis will also nicht viel heißen. Auch die willkürliche Festlegung (von wem auch immer), wer links und rechts noch dazu gehören darf, führt nicht weiter.

 

Da sich die traditionellen westlichen Demokratiemodelle, so auch in Deutschland, in einer tiefen Krise befinden, befürchtet mancher, dass auch sie nur die Probebühne für neue Diktaturen darstellen könnten. Ein sanfter Faschismus, ein sanfter Kommunismus oder auch die Diktatur der internationalen Konzerne könnten sich als erfolgreicher erweisen. Wer also die Demokratie als Volksherrschaft versteht und unsere grundlegenden Freiheiten erhalten will, muss die Frage nach den Unzulänglichkeiten unseres politischen Systems stellen. Die Demokratie muss von ihren Gegnern zur Rechten wie zur Linken lernen. Von den Rechten: offensive, aggressive, emotionale Vorwärtsverteidigung des uns Eigenen – Demokratie als positiver Mythos. Von den Linken: Kehrtwendung gegen den Brutal-Kapitalismus samt dessen Hauptprodukten Arbeitslosigkeit, Lohndrückerei und Sozialabbau.

 

Ernstzunehmende Verfassungsrechtler analysieren weiterhin, dass wir vor einer Auflösung unserer verfassungsrechtlichen Institutionen stehen, weil sich die politische Klasse verselbständig habe. Die Kontrolle durch das Volk funktioniert nicht mehr. Stimmt das, so ist es nur konsequent, wenn Hans Herbert von Arnim unser politisches System als Pseudodemokratie bezeichnet. Der Sozialdemokratie stünde es jedenfalls gut an, diese Debatte anzunehmen, zum ersten Verfechter des demokratischen Gedankens in Deutschland zu machen, anstatt einzelnen Vertretern zu gestatten, mit in anderen politischen Systemen entwickelten Verleumdungstechniken ihnen Unangenehme zu erledigen. Der Hofgeismarkreis hat die Debatte zum Wesen der Demokratie in Deutschland begonnen, sie harrt einer Fortsetzung.

 

Wie durch den historischen Hofgeismarkreis vorgezeichnet, gewinnen im Rahmen einer Demokratie-Debatte auch die Worte Nation bzw. Volk eine besondere Bedeutung. Das Volk ist nämlich in jeder Demokratie, die diesen Namen verdient, der Träger des Staates, der Souverän. Theoretisch kann man dieses Volk als Summe aller Einzelmenschen auffassen, die nichts als das Faktum, dass sie zufällig im gleichen Staatsgebiet leben, gemeinsam haben. Dies kann allerdings kein sozialdemokratischer Ansatz sein, wenn im Sinne Hellers Sozialismus als Kulturaufgabe zu verstehen und damit auch die immer feinere Ausprägung der einzelnen Nationen als kulturelle Bereicherung der Welt verbunden ist, ja wenn Demokratie nicht nur als formale Struktur begriffen, sondern auch gelebt werden soll.

 

Auf den Willen des Volkes müssen sich in einer Demokratie in ununterbrochener Legitimationskette alle politischen Entscheidungen zurückführen lassen. Da es ein europäisches Staatsvolk nicht gibt und es auch auf absehbare Zeit illusorisch ist, dass ein solches künstlich (durch Zusammenschluss der einzelnen Nationalstaaten zu einem neuen Bundesstaat) erschaffen wird, stellt sich die Frage nach der demokratischen Legitimation der mit immer mehr Kompetenz ausgestatteten europäischen Behörden. Darüber hinaus ist die Frage zu klären, wie die sozialdemokratische Linke sich eine für einen europäischen Parlamentarismus notwendige künstliche Verschmelzung von historisch gewachsenen Nationen überhaupt vorstellt und wie sie eine als Worthülse angebetete multikulturelle Gesellschaft demokratisch organisieren will. Um solche Fragen hat sich die Linke in der Sozialdemokratie zugunsten platter Lippenbekenntnisse bisher aus gutem Grund gedrückt. Hier warten interessante Probleme für eine Debatte des Hofgeismarkreises.

 

Deutschland erneuern

 

Mit Gerhard Schröder will die Sozialdemokratie in diesem Jahr wieder den Kanzler des Nationalstaates Deutschland stellen. Das Land, das dieser regieren will, ist industriell in die zweite Liga abgestiegen, es ist in keiner technologischen Schlüsselindustrie des 21. Jahrhunderts führend, die Arbeitslosenzahl liegt bei über vier Millionen, Innovationen fehlen; der Rückgang unserer Leistungsfähigkeit ist unübersehbar. Wie will eine regierende Sozialdemokratie dieses Land aus der Krise wieder an die Spitze der Welt führen (wenn sie das will), ohne einen letztendlich vom Volk getragenen nationalen Aufbruch? Wer von gemeinsamen Opfern spricht, kann von der Nation nicht schweigen.

 

Der Hofgeismarkreis hat in den letzten Jahren intensiv die Fragen der sozialdemokratischen Geschichte sowie der Aufarbeitung von kommunistischem und nationalsozialistischem Unrecht bearbeitet. Mit Hilfe von Friedrich-Ebert-Stiftung und Kurt-Schumacher-Gesellschaft hat diese Diskussion zu sehenswerten Ergebnissen geführt. Zur Deutschland erneuernden Kraft ist die SPD hingegen bisher nicht geworden. Es ist deshalb an der Zeit, nun verstärkt Lösungsmodelle für die Fragen unserer Zukunft zu erarbeiten, wie ich sie in den letzten Absätzen angedeutet habe. Dabei sollte uns der Grundsatz der Untrennbarkeit von nationalem und internationalem Gedankengut leiten, eine Verabsolutierung des nationalen Gedankens müssen wir vermeiden. Zurückgreifen sollten wir nicht nur auf die staatstheoretische Diskussion des historischen Hofgeismarkreises, sondern auch auf dessen Diskussionskultur. Geistige Freiheit müssen wir uns nehmen, obwohl mancher versuchen wird, uns daran zu hindern. Die westdeutsche antinationale Linke hat sich aus der politischen Debatte bis auf wenige Ausnahmen abgemeldet. Sie hat genug damit zu tun, ihren ideologischen Herrschaftsanspruch zu verteidigen. Gerade deshalb aber sollten wir uns mit allen unkonventionellen Gedanken, sollten sie sich nun als links, rechts oder überhaupt nicht in die herkömmliche Skala passend vorstellen, sorgfältig auseinandersetzen. Unsere Aufgabe könnte es sein, eine heute winzige nationale Linke zu stärken. Für die alte Rechte war die Nation im Zweifel nur Vorwand für die Durchsetzung egoistischer Gruppen- bzw. Klasseninteressen, die dann sogar zur Übersteigerung in einen aggressiven Nationalismus führen konnten. Nationales, untrennbar verbunden mit sozialem Denken und eine rechte Positionierung passen nicht zusammen. Dieses Land braucht eine nationale Linke, weil die Nation als einzige Grundlage, auf der Demokratie und Sozialstaat bestehen können, immer eine linke Angelegenheit gewesen ist.

 

Nachbemerkung der Redaktion: Unseres Wissens nach ist der „neue“ Hofgeismarkreis von 1992 mittlerweile sanft entschlafen. Die alte Kontaktadresse lautete auf Hofgeismarkreis, Postfach 10 11 33, 04011 Leipzig. Als nicht ganz uninteressante Publikation mit wichtigen Diskussionsbeiträgen zum Thema „nationale Sozialdemokratie“ sei der „Politische Rundbrief“ genannt, der von den Leipziger Genossen herausgegeben wurde.

 

Literaturhinweise (Auswahl):

 

Tilman Fichter: Die SPD und die Nation. Vier sozialdemokratische Generationen zwischen nationaler Selbstbestimmung und Zweistaatlichkeit, Berlin: Ullstein 1993

Peter Grasmann: Sozialdemokraten gegen Hitler 1933-1945, München: Olzog 1976

Hermann Heller: Sozialismus und Nation, Berlin: Arbeiterjugend-Verlag 1925

Peter Kratz: Rechte Genossen. Neokonservatismus in der SPD, Berlin: Elefanten Press 1995, kostenloser Download unter: http://home.snafu.de/bifff/buch3.htm

Ernst Niekisch: Der Weg der deutschen Arbeiterschaft zum Staat, Mainz: Helios 1985 (Nachdruck der 1925 im Verlag der Neuen Gesellschaft, Berlin, erschienenen Schrift)

Ernst Niekisch: Grundfragen deutscher Außenpolitik, in: Politischer Rundbrief des Hofgeismarkreises, April 1925

Ernst Niekisch: Locarno, in: Politischer Rundbrief des Hofgeismarkreises, Januar 1926

Franz Osterroth: Der Hofgeismarkreis der Jungsozialisten, in: Archiv für Sozialgeschichte 4/1964

Michael Rudloff (Hrsg.): Sozialdemokratie und Nation. Der Hofgeismarkreis in der Weimarer Republik und seine Nachwirkungen, Leipzig: Friedrich-Ebert-Stiftung 1995

Franz Walter: Nationale Romantik und revolutionärer Mythos. Politik und Lebensweisen im frühen Weimarer Jungsozialismus, Berlin: Europäische Perspektiven 1986

Heinrich August Winkler: Der Schein der Normalität. Arbeiter und Arbeiterbewegung in der Weimarer Republik 1924 bis 1930, Berlin: Dietz 1988

 

samedi, 10 octobre 2009

Ernst Jüngers "Abenteuerliches Herz", revolutionär gelesen

000314987.jpgErnst Jüngers „Abenteuerliches Herz“, revolutionär gelesen

 

Roland Lorent ( http://www.fahnentraeger.com/ )

 

Im Februar 1929 veröffentlichte Ernst Jünger seine Fragmentsammlung „Das abenteuerliche Herz“. Das Buch entstand u.a. vor dem Hintergrund einer gedanklichen Synthese aus Metaphysik und Technikakzeptanz. In der modernen Welt kann der Individualismus als Relikt des liberalen Bürgertums nur noch in einer subjektiven Scheinrealität entfaltet werden. Als Ausweg erscheint der Gedanke, nur eine auserwählte revolutionäre Elite sei bestimmt, nicht nur die Revolution herbeizuführen, sondern alles Vorhandene zugunsten einer völlig neuen Ordnung zu vernichten.

 

„Es ist mein geheimer Stolz, dass ich hinter der Mathematik der Schlachten den prächtigen Traum witterte, in den sich das Leben stürzte, als ihm das Licht zu langweilig ward. Daher ist es mir gelungen, den Krieg den Spießbürgern aus den Zähnen zu reißen, was in einer Zeit der allgemeinen Wehrpflicht nicht einfach ist und wofür mir mancher wackere Kerl seinen Dank ausgesprochen hat. Aber was in den feurigen Traumlandschaften des Krieges gültig war, das ist auch in der Wachheit des modernen Lebens nicht tot. Wir schreiten über gläsernen Boden dahin, und ununterbrochen steigen die Träume zu uns empor, sie fassen unsere Städte wie steinerne Inseln ein und dringen auch in den kältesten ihrer Bezirke vor. Nichts ist wirklich, und doch ist alles Ausdruck der Wirklichkeit.“ Die moderne Gesellschaft ist gekennzeichnet durch Misstrauen, Bedrohung, Vereinsamung. „So lebt der Einzelne inmitten der Millionenstädte der Zeit in einer eisigen Isolation. So aber auch bereitet sich die Stunde der Rattenfänger vor, der großen Zauberer, denen die alten, furchtbaren Melodien überliefert sind.“ Jünger kritisiert in scharfen Worten die deutsche Schläfrigkeit und die farblose Humanität sowie den traditionellen Mangel an revolutionärer Haltung. „Gerade dies, das Ausweichen vor der Verantwortung dort, wo sie ernsthaft zu werden beginnt, und das Billige der Erfolge, die heute zu ernten sind, hat mich die politische Tätigkeit sehr bald als unanständig empfinden lassen...Man kann sich heute nicht in Gesellschaft um Deutschland bemühen; man muss es einsam tun.“

 

„Es gibt heute in Deutschland vielmehr nur ein Verbrechen, und dies kann nur von den wertvollsten Kräften begangen werden. Es besteht, ob man nun denkt oder handelt, in der Unterlassung des Bestrebens, jede Fragestellung bis in die letzte Schicht der Verantwortung hineinzutreiben. Ein einziger Schlageter ist unendlich wertvoller als die öde Soldatenspielerei von hunderttausend anderen. Dieses Beispiel zeigt, wie das der Idee gemäße Handeln einer höheren als der zweckmäßigen Ordnung angehört und Bilder von höchster Fruchtbarkeit und Abgeschlossenheit erzeugt, an denen der gemeine Sinn nicht teilhaben darf.“

 

„Unsere Hoffnung ruht in den jungen Leuten, die an Temperaturerhöhung leiden, weil in ihnen der grüne Eiter des Ekels frisst, in den Seelen von Grandezza, deren Träger wir gleich Kranken zwischen der Ordnung der Futtertröge herumschleichen sehen. Sie ruht im Aufstand, der sich der Herrschaft der Gemütlichkeit entgegenstellt und der der Waffen einer gegen die Welt der Formen gerichteten Zerstörung, des Sprengstoffes, bedarf, damit der Lebensraum leergefegt werde für eine neue Hierarchie.“

 

„Es ist die kalte, niemals zu sättigende Wut, ein sehr modernes Gefühl, das im Spiel mit der Materie schon den Reit gefährlicherer Spiele ahnt und der ich wünsche, dass sie noch recht lange nach ihren eigentlichen Symbolen auf der Suche sei. Denn sie als die sicherste Zerstörerin der Idylle, der Landschaften alten Stils, der Gemütlichkeit und der historischen Biedermeierei wird diese Aufgabe um so gründlicher erfüllen, je später sie sich von einer neuen Welt der Werte auffangen und in sie einbauen lässt.“

 

„Erkennt man die heroische Weltanschauung als verbindlich an, so muss man auch fühlen, dass der Schmerz, den die Gewalt verursacht, weit erträglicher ist als der, der mit den vergifteten Waffen des Mitleids trifft. Der Verbrecher ist ein Mann, der den Krieg erklärt - nun gut, und er selbst ist am wenigsten darüber erstaunt, dass man mit ihm nach Kriegsbrauch verfährt...Entsprechendes lässt sich von der Haltung des Anarchisten sagen, nicht aber vom Kommunismus, vom deutschen Kommunismus, wohlbemerkt, der einen weit geringeren Zusatz vom Metall der Anarchie in sich verbirgt als etwa der russische - einem äußersten Kleinbürgertum, einer Aktiengesellschaft im Schrebergartenstil, deren Grundkapital der Schmerz und seine Reaktionen und deren Ziel nicht die Vernichtung, sondern eine besondere und langweiligere Ausbeutungsform der bestehenden Ordnung ist.“

 

„Diese Ordnung wird nicht angegriffen als Qualität, (...) sondern in bezug auf eine ihrer quantitativen Eigenschaften, weshalb denn auch jedes Schwungrad munter weiterläuft und sich im Wesentlichen nichts verändert...Dem entspricht eine Haltung, die zwar wenigstens auf kriegerische Taktik und Gewaltanwendung nicht verzichtet, ihr aber nicht jene Not, die von äußeren Dingen ganz unabhängig ist, zugrunde legt, sondern Leid und Mitleid, das sich dazu noch auf materielle Umstände bezieht.

Daher ist es auch ganz unmöglich, dass anstelle von Intelligenzen führende Geister von Rasse in den Kommunismus einströmen, der ein Ausfluss der Unterdrückung, nicht aber der Selbstherrlichkeit ist - oder in dem Augenblick, wo das geschähe, bliebe vom Kommunismus nur noch der Name übrig. Denn Geister dieser Art sind unfähig, sich rein in der materiellen Schicht zu verständigen. Auch spielen die Leiden keine entscheidende Rolle für sie, sie scheuen sie nicht - ja sie suchen sie auf. Außerdem wird man ihnen nicht klarmachen können, warum ein Zustand, der unwürdig ist, von dem Augenblick an, in dem er sich besser bezahlt macht, aufhören sollte, unwürdig zu sein. Sie fühlen wohl, dass in diesem Falle der Wille zu einem weit gründlicheren, zu einem qualitativen Umsturz aufzutreten hätte, der freilich ohne seelische Voraussetzungen gar nicht als notwendig empfunden wird, und der von Bettelleuten, das heißt von Naturen, deren Gesinnung vom Geld abhängig ist, nicht aufgebracht werden kann.“

 

„Demgegenüber stellt sich der Anarchist klar aus der Ordnung heraus; er greift sie nicht als eine in sie eingebettete, infizierte Zelle an, sondern er sucht das Verhältnis eines selbständigen, kämpfenden Organismus auf...So kommt es, dass der Kommunist warten muss, bis die Gesellschaft reif ist, ihm als Beute anheim zu fallen, und dass er wiederum nur in Gesellschaft, nur en masse, diese Beute verwerten kann. Anders ausgedrückt: der Kommunismus ist zum entscheidenden Kampf gegen die Gesellschaft ganz unfähig, weil diese zu seinen Anschauungsformen gehört. Er ist kein Aufstand gegen die Ordnung, sondern ihr letzter und langweiligster Triumph.“

 

„Jeder Einzelne, sofern er nur in sich selbst die Gesellschaft entschieden vernichtet hat, kann sofort dazu übergehen, diese Vernichtung auch am äußeren Bestande der Gesellschaft zu vollstrecken...(...)

Aus diesem Grunde ist denn auch die Lösung des Anarchisten Karl Moor so durchaus menschlicher, die des Sozialisten Karl Marx aber nur humanitärer Natur, wie denn überhaupt der Sturm und Drang eine äußerst erfreuliche Epoche ist, weil hier der Deutsche einer seiner selteneren Eigenschaften an die Oberfläche bringt und zeigt, dass ihm die Ordnung auch einmal langweilig werden kann.“

 

„Er sieht dort, wo jeder für sich im Kampfe liegt, die durchlaufende Front. Daher ist es seine Stimme, die inmitten der Verwirrung von einer höheren Einheit Kunde gibt oder die gleich der eines Meldeläufers bei Nacht das Herz in seiner Verlassenheit darüber beruhigt, dass der Anschluss besteht...Nur von diesem Punkte aus, als Ausdruck einer innersten und entschiedensten Rangordnung, scheint mir auch der Kultus des Unbekannten Soldaten...fruchtbar zu sein. Der weiße Flammenstrahl, der aus dem Asphalt schlägt, sollte der Jugend, die ihn  grüßt, ein Symbol dafür sein, dass unter uns der göttliche Funke noch nicht ausgestorben ist, dass es immer noch Herzen gibt, die sich der letzten Läuterung, der Läuterung der Flamme, bedürftig fühlen, und dass die Kameradschaft dieser Herzen die einzig erstrebenswerte ist.“

 

vendredi, 09 octobre 2009

G. Gentile: un filosofo en el combate

gentile.jpgGiovanni Gentile: un filósofo en el combate

por Primo Siena ( http://www.arbil.org )

Asesinado en abril de 1944, en el clima de odio que envenenaba entonces a una Italia percutida por una trágica guerra civil, Giovanni Gentile, filosofo del "idealismo actual", ha recobrado un insospechado interés intelectual después de haber padecido de un largo olvido motivado por sectarias exclusiones.

Una muerte anunciada

En el verano bochornoso del 1943, Giovanni Gentile - encerrado en el pueblo campesino de Troghi, en los alrededores de Florencia, escribe en pocos meses Génesis y estructura de la sociedad, obra que lleva como subtítulo Ensayo de filosofía y que termina con un XIII° capítulo titulado La Sociedad trascendental, la muerte y la inmortalidad.

 

Se trata de una conclusión impresionante, después de profundas reflexiones desarrolladas en los capítulos anteriores sobre el Estado, la Historia y la Política.

 

En el último párrafo, hablando de la muerte el filósofo escribe: "La muerte es un hecho social. Quien muere, muere con respeto a alguien. Una absoluta soledad - que es algo imposible - non conoce la muerte, porque no realiza aquella sociedad de la que la muerte representa la disolución".

 

Terminado el libro, Gentile regresa a Florencia en los primeros días de setiembre; y mostrando el manuscrito a un amigo antifascista (Mario Manlio Rossi, también filósofo) exclama: "Vuestros amigos ahora pueden matarme. Mi tarea en esta vida ha terminado". Palabras que suenan como un siniestro presagio de una muerte presentida y anunciada, que se cumplirá trágicamente pocos meses después.

 

Un clima político sombrío, cargado de dramática incertidumbre, abrumaba la Italia de entonces, involucrada desde el año 1940 en la segunda guerra mundial.

 

Mussolini, relevado del poder por un golpe palaciego autorizado por el rey Victor Emmanuel III° el 26 de julio, había sido reemplazado por el mariscal Pietro Badoglio, quien estaba solicitando un armisticio a los angloamericanos, anunciado públicamente el 8 de setiembre de 1943. Aquel armisticio, pedido sin previo aviso a la aliada Alemania - y definido sucesivamente por el propio general H.D.Eisenhower "un negocio sucio" - causó la partición de Italia en dos bandos: uno monárquico, encabezado por Badoglio con una coalición de seis partidos antifascistas en el sur de Italia bajo dominación militar angloamericana; el otro de signo republicano-fascista, denominado República Social Italiana (RSI) y liderado por Mussolini recién rescatado de prisión, bajo el alero militar alemán, en el resto de Italia.

 

Todos estos acaecimientos impactan profundamente a Giovanni Gentile. Especialmente el armisticio, que él consideró más bien una rendición incondicional como era en verdad, lo inducía a preguntarse: "¿Por cual Italia podemos vivir, pensar, enseñar, escribir? ¡Cuando la patria desaparece, nos falta el aire, el aliento!"

 

Después de un encuentro con Mussolini - en noviembre de 1943 - Giovanni Gentile asume la presidencia de la Academia de Italia en representación del gobierno de la RSI, mientras el territorio italiano es campo de batallas entre ejércitos extranjeros. En una carta a la hija Teresita, motiva su grave decisión escribiendo: "Hay que marchar como dicta la conciencia. Esto es lo que he predicado toda mi vida. No puedo desmentirme ahora, cuando estoy para terminar mi camino; rehusarse habría sido suprema cobardía y demolición de toda una vida".

 

Coherente con esta postura, el 19 de marzo de 1944 - impulsado por el mismo sentimiento de piedad patriótica que lo había llevado a pronunciar un fuerte discurso en el Campidoglio de Roma el 24 de junio de 1943 - Gentile habla nuevamente a la nación italiana para celebrar el bicentenario del filósofo Juan Bautista Vico. Dejando de lado todo sofisma prudencial, él denuncia una vez más el peligro de una disolución espiritual que acabaría con pulverizar la unidad moral del pueblo logrando así un desastre social mucho más grave que las destrucciones materiales producidas por la guerra total que azota a la Italia entera.

 

Concluye su magistral oración sobre el pensamiento de Vico con palabras que encierran un trágico sabor profético: "¡Oh, para esta Italia nosotros, ya ancianos hemos vivido…Por ella, si fuera necesario, queremos morir porque sin ella no sabríamos sobrevivir entre los escombros de su miserable naufragio!".

 

Veintiséis días después (el 15 de abril), un grupo comunista de guerrilla urbana ultimaba a tiros el senador Giovanni Gentile al interior de su auto, frente a Villa Montaldo, su morada en las afueras de Florencia.

 

Hora antes de caer asesinado, Gentile había abogado por la vida de algunos jóvenes antifascistas detenidos por los responsables de la seguridad interior del Estado.

 

Recibiendo su "hermana muerte" en el remolino de la guerra civil, no en la quietud del hogar rodeado de afectos familiares, el filósofo del idealismo actual sellaba socráticamente su milicia cultural sustentada por la identificación entre el pensar y el obrar, el pensamiento y la acción como el modo más coherente de practicar la identidad entre filosofía y vida.

 

Años después, el filósofo católico italiano Gustavo Bontadini, reflexionando sobre la trayectoria filosófica y existencial de Gentile, en el marco de actuación de sus últimas horas de vida, reconocerá en su muerte el cumplimiento perfecto del compromiso cultural y político de un filósofo quien había hecho de su vida una reductio artium ad tehologiam.

 

La filosofía del "Idealismo actualista"

 

La investigación filosófica de Giovanni Gentile reactualiza el idealismo de Hegel pero reformándolo según el siguiente principio básico: nada es ajeno al pensamiento.

 

No existe una dialéctica de lo pensado, sino de lo pensante; por lo tanto es una grave equivocación hacer distinciones entre pensamiento práctico y pensamiento teorético, siendo el pensamiento la actividad creadora por excelencia, actividad que coincide con el acto de pensar en cuanto acto del espíritu. El autor de este acto del pensamiento es el sujeto siempre idéntico a sí mismo, mientras que el objeto existe sólo en tanto que es pensado: momento dialéctico necesario por el cual la multiciplicidad del pensamiento pensado se resuelve en la simultánea unidad del pensamiento pensante por medio del acto creador del Espíritu. De aquí arranca la filosofía del actualismo gentiliano que es también un espiritualismo.

 

Gentile concibe el espíritu no como ser sino como actividad en la cual es inmanente toda realidad; por lo tanto nada existe que no pertenezca a la actividad del Espíritu como acto del puro pensar en su permanente y simultánea actividad. Este acto puro nunca es hecho porque siempre es acto que supera las barreras del tiempo y del espacio, creaciones del mismo Espíritu que no es estático sino dinámico en su permanente actuar.

 

Dios, la naturaleza, el bien y el mal, el error y la verdad, el pasado y el futuro no subsisten fuera del acto de pensar en el que se identifican. Para Gentile entonces ser significa conocer y conocer es identificar.

 

El Espíritu Absoluto, acto puro creador, se hace a sí mismo (autoctisi) en el proceso continuo del "acto de pensar en su actualidad", concepto expresado en italiano sintéticamente como "pensiero pensante"; y coincide con el proceso autocreativo del Yo Absoluto que se pone a sí mismo come objeto del pensamiento:"categoría única, lógica, y metafísica" a la vez; lo que no es un espejo de la realidad, son más bien el principio vivo, siempre actual del cual brota toda realidad.

 

La experiencia de los cuerpos - escribió Giovanni Gentile en el Sumario de Pedagogía como ciencia filosófica (1913-14) - no es más que una modalidad de la experiencia del pensamiento. Algunos objetos del pensamientos son cuerpos, otros son ideas, otros más son números, pero todos pertenecen al acto del pensar, son ellos mismos pensamientos".

 

En la filosofía gentiliana, los seres individuales caben como realizaciones empíricas y transitorias del Espíritu Absoluto donde el pasado siempre revive como presente y la historia misma, coincidiendo con el acto del puro pensar se identifica con la filosofía.

 

La filosofía es, por lo tanto, la más alta y completa manifestación del Espíritu: auto síntesis cumbre del pensamiento que en Gentile como en Hegel es un proceso dialéctico de tres momentos, pero en la especulación filosófica gentiliana este proceso se realiza al interior del Espíritu mismo y no en la Idea que precede al Espíritu, como acaecía en Hegel. Se trata, según Gentile, de tres momentos de una única categoría y que constituyen un único proceso espiritual.

 

El momento estético del Arte (tesis) es la expresión subjetiva que se manifiesta como "actividad pensante" en su esencia; el artista, libre y autónomo, crea un mundo que se identifica consigo mismo. El arte es moralidad que aporta serenidad quietud, catarsis purificadora de las pasiones.

 

El momento de la Religión (antítesis) constituye la expresión objetiva del proceso dialéctico del Espíritu que, alejado de sí mismo, contempla a Dios como Objeto Absoluto.

 

Finalmente la Filosofía constituye la síntesis del momento del Arte y del momento de la Religión: momento culminante del Espíritu que se realiza a sí mismo por el pensamiento y de tal modo afirma su identidad y unidad, sin pasado o futuro porque en sí mismo contiene todo el pasado y todo el futuro. La filosofía constituye entonces la conceptualización de la realidad, siendo que toda la realidad es pensamiento en acto. En ese sentido la historia es concebida siempre como historia contemporánea porque los hechos trascurridos están presentes en nosotros como hechos actuales; de aquí la definición de la filosofía de Giovanni Gentile como actualismo o idealismo actualista".

 

La catolicidad controvertida del filósofo Gentile

 

La reflexión filosófica de Giovanni Gentile - según comenta José Ferrater Mora - "es un pensar que trasciende toda mera subjetividad: es pensar trascendental y no sujeto que conoce, y meno aún sujeto psicológico". De este modo el actualismo gentiliano mediante el predominio del acto puro y absolutamente actual busca de resolver las contradicciones que plantea el pensamiento mismo (1).

 

Pero una contradicción, por lo meno, permanece por cuanto concierne la cuestión religiosa, como bien observó en su tiempo el filósofo italiano Giuseppe Maggiore; quien, con respeto del filósofo Gentile, escribió: "El Cristianismo, refutado en las primeras rígidas posiciones del inmanentismo absoluto, penetró gradualmente en su pensamiento con una ansiedad insaciable, como una necesitad de liberación. Él pensó y vivió como hombre justo - vir iustus - en el sentido veraz del Cristianismo, lo cual enseña que para vivir dignamente hay que saber morir"(2).

 

Con respeto del problema religioso, las polémicas hacia Gentile y su idealismo actualista no fueron pocas. A pesar de haber confesado públicamente su adhesión a la religión católica, su posición religiosa fue considerada cuanto menos heterodoxa.

 

Un año antes de su trágica muerte, dictando en Florencia una conferencia titulada "Mi religión" Gentile proclamó: "Repito mi profesión de fe, guste o no guste a quien me está escuchando: yo soy cristiano porque creo en la religión del espíritu. Pero, para fugar todas dudas, quiero agregar: yo soy católico".

 

Después de haber negado que la religión pueda ser un asunto privado, como sostienen los reformadores luteranos, Gentile destacaba el carácter jerárquico y social del catolicismo del cual aceptaba hasta las formulaciones dogmáticas: "Lo que la Iglesia Católica quiere enseñar es digno de ser recogido en todos sus dogmas por parte de cada espíritu cristiano, consciente de que la revolución obrada en el pensamiento y en la vida del hombre por el Evangelio, es un descubrimiento de la vida del Espíritu".

 

Ahondando en su concepto de la religión afirmaba, mas adelante: "El acto del espíritu nunca será puro arte, ni pura religión, porque la sola religión que se da es aquella que se celebra en la efectiva vida del espíritu, donde todo su vigor se manifiesta en la síntesis del pensamiento. Por lo tanto la religión se alimenta y cultiva en la inteligencia, fuera de la cual se disuelve y desvanece (…). La religión crece, se expande, se consolida y vive en la filosofía que elabora sin cesar el contenido inmediato de la religión y lo introduce en la vida de la historia (…). Se quiera o no, la religión tiene que atravesar el fuego del pensamiento para no quemarse las alas que la sustentan en su vuelo hacia Dios".

 

Esta confesión pública, más que una profesión incondicional de fe católica, en palabras de Gentile resultaba la confesión de fe en un catolicismo personal, propio en la medida en la que el filósofo lograba repensar por su cuenta los conceptos de la doctrina católica; lo que constituye la modalidad propia de la filosofía actualista de vivir una doctrina: esto es, pensarla para vivirla.

 

Comentando el asesinato del filósofo, Armando Carlini, anotó: "Gentile, el gran defensor de la inmanencia y de la historicidad del espíritu, ha vivido toda su vida en una esfera de valores trascendentales, más allá del mundo pequeño, donde los hombres hacen la historia".

 

Por otra parte, un antiguo alumno de Gentile, Mario Casotti, después de haber superado los limites del pensamiento actualista alcanzando las riberas de la filosofía aristotélico-tomista, había destacado como el idealismo moderno, a pesar de sus errores particulares, hubiera logrado asimilarse con el realismo ideal de la filosofía clásica por medio de la concepción gentiliana del Espíritu como Acto Puro, porque - había observado oportunamente Casotti - "el Acto sin mixtura de potencialidad" (esto es: Acto Puro), desde Aristóteles en adelante es el Ser Absoluto: es decir Dios".

 

Giovanni Gentile representa la paradoja de una sincera fe católica conviviente con una filosofía poco compatible con la ortodoxia del catolicismo; pero compatible con el catolicismo (y con el espíritu italianísimo de Pio XII°, como bien anota Piero Vassallo, filosofo italiano de corte tomista) era la idea de pacificación política y civil profesada casi proféticamente en los tiempos últimos de su existencia: El hecho que muchos entre los más destacados discípulos de Gentile (pienso sobretodo en Armando Carlini y en Michele Federico Sciacca) hayan recorrido un itinerario filosófico que alcanzó un éxito católico, hace pensar en la existencia de un filón místico en Giovanni Gentile; lo que inducía al franciscano Padre Agostino Gemelli, rector de la Universidad católica de Milán, a escribir en la Rivista di Filosofia Neoscolastica (Junio de 1944), lo siguiente: "La barbara muerte ha truncado una posible evolución ulterior del pensamiento gentiliano, que en sus últimos años se había abierto más hacia una visión del Cristianismo auténtico"

 

El controvertido catolicismo de Giovanni Gentile fue considerado, además, por el filosofo católico Gustavo Bontadini un testimonio de aquella reductio artium ad theologíam postulada por San Buenaventura y que aflora también en la dialéctica del idealismo actualista cuando postula el pasaje desde el filosofar hacia el vivir concebido como una plena participación a la vida del Espíritu que busca Dios - el Dios Uno y Trino - y se deleita en Él.

 

Se trata de un ansia especulativa en la que se asoma el alma del creyente atraído por su voz interior y que anhela el privilegio de la sublime fulguración divina, perseguida durante toda una vida a lo largo de un interminable camino hacia Damasco, para alcanzar la luz de la revelación cristiana. Y por esa ansia fervorosa que acompañó a Giovanni Gentile en toda su vida, me atrevo a pensar que el bautismo cristiano en las aguas, recibido por él al nacer por elección de sus padres católicos, tuvo su misteriosa y providencial confirmación en el bautismo de la sangre al morir.

 

El humanismo para los nuevos tiempos

 

En su obra Reforma della scuola in Italia (1932), Giovannji Gentile afirma:

 

"El cuerpo humano es a base de toda nuestra actividad espiritual porque el hombre es el único ser viviente capaz de desarrollar el acto puro de pensar".

 

En el pensamiento reside entonces la misma realidad existencial del hombre, según la filosofía gentiliana interpretada sucesivamente como una expresión de un existencialismo positivo por Vito A.Bellezza y como un peculiar espiritualismo personalista por Francesco La Scala.

 

Coherente con esta arquitectura especulativa, en su último ensayo de filosofía practica escribió: "La política es una actividad inmanente el espíritu human. Por lo tanto quien, sinceramente y conociendo el significado de la palabra, se propusiera de apartarse de toda política, debería renunciar a vivir".

 

Pero la política debe nutrirse de una profunda moralidad, porque Gentile concibe la actividad política como expresión de una voluntad moral que obra en el hombre concebido como "Unidad dinámica de esencia y existencia, de cuerpo y alma, de sentimientos y pensamientos"; individuo que por ser personalidad humana dotada de experiencia concreta y de existencia histórica y social, es además voluntad universal que sustenta el reino del espíritu. Por consiguiente, la Sociedad y el Estado, según Gentile, no se manifiestan Inter homines sino In interiore homine. Para el filósofo del actualismo, en el individuo concreto se manifiesta la autoconciencia que resume en sí misma el espacio, el tiempo y la naturaleza. Por consiguiente en el individuo coincide la comunidad universal al interior de la cual el yo convive siempre con un alter, un socius que hace del yo un nosotros: términos inseparables y que borran todas diferencias entre ellos, porque yo y nosotros - afirma Gentile - somos unos mismos dentro del Sujeto Único y Absoluto que forma la sociedad ideal definida como Sociedad trascendental: síntesis espiritual de todos los moldes particulares y históricos de la vida asociada.

 

El soporte socio-político de esta sociedad trascendental - dibujada en Génesis y estructura de la Sociedad - es el humanismo del trabajo definido como el humanismo de los nuevos tiempos que, después del humanismo literario y filosófico, se abre para abarcar toda forma de actividad del hombre, permitiendo que se le reconozca al trabajador la misma alta dignidad reconocida que el hombre intelectual había descubierto en el pensamiento: cumbre de su voluntad y libertad.

 

"El ciudadano - escribió Gentile con un cautivante lirismo - no es el hombre abstracto de la clase dominante, porque más culta o más adinerada, ni es el hombre que para saber leer o escribir domina el instrumento de una ilimitada comunicación espiritual. El hombre real es el hombre que trabaja, porque en verdad el valor está en el trabajo; y por su trabajo, diferenciado según su calidad y cantidad, el hombre vale lo que vale".

 

Aquí radica la diferencia abismal entre el humanismo gentiliano y el utopismo marxista, que siempre ha repudiado la división del trabajo social.

 

Gentile, además, nunca ha admitido la escisión entre el interés particular y el interés común, siendo el hombre, según él, un ser entero y concreto, éticamente concebido.

 

Con el humanismo del trabajo, Gentile perfecciona y sella su polémica juvenil con el marxismo abierta en su años mozos (1897) con un ensayo crítico sobre el materialismo histórico donde había destacado el error central de Karl Marx: haber postulado una revisión morfológica del hecho, donde sólo el hecho relativo sería cierto de forma absoluta.

 

De este modo -observó Gentile - Marx había expulsado el absoluto de Hegel por carecer de la relatividad, olvidando que no es posible concebir un absoluto que carezca de algo. Además - comentaba aún Gentile - el hecho no puede ser objeto de especulación filosófica, come Marx pretendía, siendo el hecho algo pertinente solo a la experiencia, y por lo tanto pertinente a la historia pura que -como muchos saben - se ocupa sólo de lo que ha acaecido y que, por consiguiente, no cabe en la filosofía de la historia.

 

Aquí - anotaba Gentile - Marx confundió la forma con el contenido, atribuyendo al segundo las características de la primera. En esta confusión reside el gravísimo error especulativo del pensamiento marxista.

 

En la sociedad configurada por el humanismo del trabajo, Gentile ha dibujado un proyecto socio-político, donde la libertad no debe negar la autoridad, ni la autoridad desconocer a la libertad, siendo vital la síntesis de ambos valores para que el trabajador pueda elevarse a la dignidad ética del artífice; quien - con el propósito de desmaterializar a la materia - se hace, además de faber fortunae suae, también faber sui ipsius: fautor - esto es - no solamente de su suerte sino de sí mismo, según una lección de transparente raíces agustinianas.

 

El filósofo destacaba así la exigencia de dignificar éticamente toda actividad humana para resolver, de una vez, las seculares divergencias entre teoría (cultura) y praxis (producción), capita y trabajo, capitalistas y proletarios, sociedad y Estado versus individuo.

 

Aquí la filosofía de Gentile que, en sus inicio, se desarrolló centrándose principalmente entorno a la noción del acto puro, se concluye haciendo del hombre - protagonista del pensamiento pensante - el eje central de su arquitectura especulativa ; y desde esa audaz postura, él había osado declarar en el discurso del Campidoglio (junio de 1943) - anticipando su teoría sobre el humanismo del trabajo - que los comunistas de entonces no se daban cuentas de ser simplemente unos "corporativistas impacientes".

 

¡Ahora bien! Aquella atrevida afirmación - a la luz de los acontecimientos del último decenio del siglo veinte - resulta una profecía igualmente audaz y acertadamente inactual porque proyectada hacia un futuro cercano, en tiempos en los cuales una fiebre libremercadista, después del derrumbe catastrófico del marxismo leninismo está reemplazando a la utopía comunista en un mundo inquieto que anhela aún a una mayor justicia moral y social, en una sociedad del mañana sustentada en valores espirituales y afirmada en principios trascendentes y no en un pragmatismo socioeconómico satisfecho sólo por éxitos materiales.

 

Vigencia y sentido del pensamiento gentiliano

 

A pesar de haber redactado la parte filosófica del capítulo dedicado a la voz fascismo en la Enciclopedia Italiana, en conjunto con Mussolini autor de la parte histórico-programática, Giovanni Gentile no alcanzó la ambición de ser el filósofo oficial del régimen fascista italiano porque su poder se fue políticamente debilitando desde los años treinta hasta el dramático 1943. Sin embargo, el hecho de que fuese el filósofo más destacado de la Italia fascista de entonces y su gran organizador cultural, que hubiera permanecido al lado de Mussolini por toda la vida, constituyó siempre un problema inquietante para la cultura italiana antifascista y post-fascista: por esa misma razón el recuerdo de Gentile padeció por largo tiempo injustas y sectarias exclusiones.

 

Preguntándose porque Giovanni Gentile fue fascista, Piero Melograni ya en el lejano 1984 observaba que la opción política del filósofo era implicita en todo su itinerario intelectual.

 

A su vez, Aldo Lo Schiavo destacaba que postulando la identidad entre ley y libertad, individuo y Estado, Gentile encontró en el fascismo mussoliniano la última forma de un nulo concepto de libertad, hija del siglo diecinueve: Esta sería la razón por la cual el mismo Gentile consideraba la necesitad de la crítica y de la oposición como una necesitad dialéctica imprescindible también en el fascismo, que por lo tanto aparecía al filósofo no una ideología o un sistema cerrado, sino más bien un proceso histórico y un proyecto ideal en perpetuo desarrollo (3).

 

Aquí cabría - más allá de la misma generosidad, que fue un dato peculiar de su persona - también la explicación intelectual de la actitud comprensiva y tolerante hacia sus adversarios políticos; sobre todo hacia destacados intelectuales israelitas víctimas - como él mismo confesó - de "una infeliz fatalidad política".

 

Estas generosas actitudes personales todavía no absolvieron a Gentile del delito de haber sido un fascista; delito considerado imperdonable por parte de un sectarismo prepotente que arrinconó en poco reductos académicos la obra filosófica de Gentile, a lo largo de más de medio siglo, llegando al extremo de negar en la Escuela Normal Superior de Pisa el recuerdo de veinte años de intenso y proficuo magisterio gentiliano.

 

Pero la paciencia de la historia ha ido despejando, de a poco, las nieblas envenenadas por las sectas ideológicas, permitiendo que se asomara paulatinamente la deuda conceptual que la cultura italiana y europea tiene con Giovanni Gentile.

 

Desde 1994, cuando bajo el alero de una administración municipal de centro-izquierda, se celebró en el Campidoglio de Roma un congreso sobre el pensamiento del filósofo asesinado, la herencia de Gentile afloró como un patrimonio conceptual nada fácil, pero todavía vigoroso y merecedor por lo tanto de ser revisado por el sentido de conciencia crítica que empuja al hombre intelectual hacia la búsqueda de la verdad sub specie aeternitatis.

 

Ilustres filósofos, incluidos varios de ellos discrepantes con las posturas del idealismo actualista, reconocieron en aquel congreso la vigencia de distintos aspectos del pensamiento gentiliano, destacando entre otros el concepto de organicidad: condición implícita en el pluralismo de las instituciones y en las articulaciones de los cuerpos intermedios, porque Gentile ha enseñado que en el pluralismo se hace efectiva la interrelación de los elementos heterogéneos con los elementos homogéneos, todos ellos asumidos en el acto del pensar.

 

Se consideró vigente además el concepto de identidad como propuesta de conciliación dialéctica entre revolución y conservación, autoridad y libertad, libertad y deber, individuo y comunidad, Sociedad y Estado; y vigente resultó sobre todo la concepción moral de la sociedad política nutrida de valores ético-religiosos y que otorgan a la política el carácter peculiar de teología civil. Finalmente se destacó la permanente vigencia de la humanidad del hombre generoso que fue Giovanni Gentile, humanidad manifestada concretamente hacia los adversarios, y que a un paso de la muerte enfrentada socráticamente grabó el epitafio de su vida con esta palabras de bronce:"La fuerza del espíritu que está en todos nosotros, paulatinamente supera las divergencias, transforma las luchas en sendero de paz; y desde el odio - antes o después - brota el Amor".

 

Recordando este impresionante testimonio, el gentiliano Fortunato Aloi ha justamente definido a Giovanni Gentile un "filósofo sin barreras (4); quien al franquear las barreras de la vida terrenal, victimado como Sócrates por cobarde furor humano, nos dejó in extremis la más honda lección moral.

 

Una lección, frente a cual se inclina reverente también quien - como el suscrito - no asume la especulación filosófica del idealismo actualista pero reconoce en ella un profundo magisterio postfilosófico que concibe la vida como combate incesante, vocación de una milicia permanente que evoca aquella del legionario romano inmortalado por Spengler: estoicamente inmóvil, en la puerta de Pompeya, bajo la lluvia volcánica del Vesubio para no faltar a su consigna.

 

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Primo Siena

 

Notas

 

1..J.FERRATER MORA, Diccionario de F filosofía. Tomo II° (E-J)"Gentile, Giovanni". Ed.Arial, Barcelona 1994, pp. 1453-55.

 

2..G. MAGGIORE, La filosofia del Diritto in G.Gentile (en G. Gentile, la vita e il pensiero) Ed. Sansoni, Firenze 1948, p. 244.

 

3..A. LO SCHIAVO, Introduzione a Gentile. Ed. Laterza, Bari 1974.

 

4..F.ALOI, Attualitá di Gentile. Ed Diaco, Bovalino 1992.

 

mardi, 06 octobre 2009

La critica de Carl Schmitt al Parlementarismo

La Crítica de Carl Schmitt al Parlamentarismo

Por Luis Oro Tapia

El liberalismo propicia la publicidad y transparencia de la actividad política. El demoliberalismo quiso terminar con la política de gabinete y con los secretos de Estado, pero incurrió en dos prácticas análogas: la política de camarillas y el hermetismo del trabajo en comisiones. La burguesía, en su lucha contra la monarquía absoluta, opuso a la doctrina de la razón de estado y de los arcana imperii el ideal de la transparencia y de la publicidad de los actos de gobierno. Una de las finalidades originarias del parlamento era transparentar, mediante la antorcha de la razón pública y de la libre discusión, la manera como la autoridad gubernamental toma sus resoluciones.

Tal motivación tenía por meta superar la política secreta de los príncipes y de los consejos de gabinete. Este nuevo ideal concebía la política de gabinete, ejecutada por unas cuantas personas a puertas cerradas, como algo en sí mismo malvado y, por tanto, la publicidad de la vida política, por el mero hecho de ser tal, como algo bueno y saludable.

Sin embargo, la aspiración de transparencia y publicidad que pregonaba el liberalismo pronto devino en prácticas que negaban dicha expectativa. En efecto, en la Era Liberal las cada vez más pequeñas comisiones de partidos, o de coaliciones de partidos, deciden a puertas cerradas sobre aquello que afecta diariamente la vida de los ciudadanos. Más aún, los parlamentarios no deciden de manera autónoma, sino que deciden como representantes de los intereses del gran capital. Y estos últimos, a su vez, toman sus decisiones en un comité más limitado que afecta, quizás de manera mucho más significativa, la vida cotidiana de millones de personas. De hecho, las decisiones políticas y económicas, de las cuales depende el destino de las personas, no son (si es que alguna vez lo han sido) ni el fiel reflejo de la sensibilidad de la ciudadanía ni del debate público que en torno a ellas se pueda suscitar. Si la política de camarillas y el hermetismo del trabajo en comisiones se han convertido en la negación del discurso normativo liberal, que propiciaba la publicidad y la discusión, es natural que “la fe en la discusión pública tenía que experimentar una terrible desilusión”. En efecto, el funcionamiento del sistema demoliberal de gobierno ha resultado ser un fiasco, porque la evolución de la moderna democracia de masas ha convertido el eslogan de la discusión pública en una mera formalidad vacía.

Por cierto, la verdadera actividad política no se desarrolla en los debates públicos del pleno, puesto que las decisiones realmente importantes han sido tomadas previamente en las comisiones o “en reuniones secretas de los jefes de los grupos parlamentarios e, incluso, en comisiones no parlamentarias. Así, se origina la derivación y supresión de todas las responsabilidades, con lo que el sistema parlamentario resulta ser, al fin, sólo una mala fachada del dominio de los partidos y de los intereses económicos”.

Para Schmitt el Estado demoliberal es incapaz de actuar como unidad de decisión y de acción frente a situaciones límites. El liberalismo frente a un dilema que impele a tomar una determinación rápida queda atónito y elude tomar pronta y resueltamente un curso de acción a seguir. Así, por ejemplo, frente a la pregunta perentoria: “¿a quién queréis, a Barrabás o a Jesús?”, la urgencia de la respuesta queda aplazada con el nombramiento de una comisión parlamentaria investigadora que finalmente elude dar una respuesta concluyente. Para Schmitt, la esencia del liberalismo radica en la negociación y la indecisión permanente, puesto que tiene la expectativa de que en el debate parlamentario el problema se diluya, suspendiéndose así indefinidamente la resolución mediante la discusión eterna.

En el parlamentarismo, el pueblo como unidad orgánica, vale decir como totalidad, no está representado en el parlamento; por consiguiente, el régimen parlamentario no es democrático. Entonces, ¿a quiénes representan los parlamentarios? La respuesta teórica es a la nación, a la comunidad, a un todo orgánico. Sin embargo, en la práctica no es así, porque los parlamentarios representan a partidos políticos, tras los cuales están determinados intereses, y ellos están más preocupados de aumentar o de preservar sus cuotas de poder, que les permiten proteger sus respectivos intereses, que de velar por el bienestar del todo orgánico. Los partidos se relacionan entre sí “como poderosos grupos de poder social y económico, calculando los mutuos intereses y sus posibilidades de alcanzar el poder y llevando a cabo desde esta base fáctica compromisos y coaliciones”.

Schmitt afirma que en el parlamento no hay discusión, pero sí negociación y ajuste de intereses entre los partidos que tienen representación parlamentaria. Por tal motivo, Schmitt sostiene que afirmar que los parlamentarios alientan una genuina discusión pública sería faltar a la verdad. La brecha entre el ideal y la realidad es ostensible; en efecto, las relaciones entre los parlamentarios distan mucho del modelo de discusión pública que proponía Bentham. Este teórico del liberalismo sostenía que en el parlamento se encuentran las ideas y el contacto entre ellas hace saltar las chispas de la evidencia. Pero, en la práctica, no hay discusión razonada ni debate público, sino negociaciones de antesala en la que los partidos tienen por principal preocupación la defensa de sus intereses sectoriales y el cálculo estratégico de sus oportunidades para incrementar o conservar sus cuotas de poder.

Entonces, el debate público resulta ser una quimera. En efecto, en vez de prosperar una discusión en la que prevalece la argumentación racional, irrumpe la propaganda que tiene por objetivo seducir la emotividad del electorado. Así, la discusión pública primero es sustituida por la excitación de la sensibilidad e inmediatamente después por la movilización de las pasiones, lo cual se logra a través de afiches, carteles, consignas y otros medios que tienen por finalidad sugestionar a las masas.

¿Por qué el parlamentarismo está en crisis? Dicho en nuestro lenguaje: ¿Por qué la democracia liberal está en crisis? ¿Qué explica el desafecto que existe por ella? La democracia liberal como institución ha perdido sus raíces ciudadanas, manteniéndose sólo como un dispositivo formal vacío, como un organismo carente de un pathos, que funciona más por inercia y por falta de una mejor opción que por convicción. El languidecimiento del pathos del parlamentarismo ha debilitado la identidad existente entre representantes y representados; por consiguiente, el sistema demoliberal deviene, paradojalmente, en un régimen no democrático; concebida la democracia como la entiende Schmitt. ¿Qué es la democracia para Schmitt? Es, simplemente, la identidad que existe entre gobernantes y gobernados; entre la nación y el Estado; entre los seguidores y el líder; entre electores y elegidos, etc.

En las sociedades que poseen regímenes políticos demoliberales el afán de dar satisfacción a los intereses individuales y sectoriales en desmedro de la comunidad ha erosionado la moral pública. Tanto es así que en algunos Estados demoliberales “todos los asuntos públicos se han convertido en objeto de botines y compromisos entre los partidos y sus seguidores y la política, lejos de ser el cometido de una elite [de servidores públicos], ha llegado a ser el negocio, por lo general despreciado, de una, por lo general despreciada, clase”, concluye Schmitt.

vendredi, 02 octobre 2009

Hugo Fischer: le maître à penser d'Ernst Jünger

UAL_FS_N00660.jpgTiana BERGER:

 

Hugo Fischer: le maître-à-penser d’Ernst Jünger

 

Lorsque Hugo Fischer décéda le 11 mai 1975 à l’âge de 76 ans dans la localité d’Ohlstadt en Haute-Bavière, personne n’était plus censé prendre connaissance de cette nouvelle, du moins officiellement. Fischer était un penseur oublié. Vers la moitié des années 50, il était revenu  d’Inde, de Benarès, et avait perdu tout contact avec le monde universitaire d’Allemagne de l’Ouest. Il n’y avait plus que quelques petits fils ténus qui le liait encore vaguement à l’Université de Munich, donc il a continué à mener vaille que vaille la vie qu’il avait toujours menée: celle d’une existence souterraine, d’un savant replié sur sa sphère privée. Pourtant, après sa mort, deux voix se sont élevées pour rappeler l’importance du défunt, pour dresser judicieusement le bilan de son oeuvre. La première de ces voix fut celle d’Armin Mohler: dans les colonnes du quotidien “Die Welt”, celui-ci déclara que Fischer “avait été l’un des principaux impulseurs intellectuels de l’esprit allemand dans les années décisives avant et après 1930”. Fischer, ajoutait Mohler, a été en quelque sorte une “sage-femme accoucheuse d’intelligence”, de manière si éminente,  qu’une légende était colportée à son sujet: c’est lui qui a fait naître en Ernst Jünger le “nationalisme des soldats du front” (le nationalisme soldatique) et, mieux, lui aurait tenu la plume quand il écrivait “Le Travailleur”. La deuxième voix qui s’est élevée pour commémorer Hugo Fischer fut celle de Günter Maschke qui, dans une chronique nécrologique écrite pour la “Frankfurter Allgemeine Zeitung”, rappelait qu’avec Fischer venait de disparaître “l’une des têtes les plus significatives de la révolution conservatrice”.

 

Un quart de siècle plus tard, en l’an 2000, force est de constater que Mohler et Maschke ont été les derniers à mettre en valeur l’importance oubliée de Fischer pour l’histoire des idées en Allemagne. Après eux, plus personne ne s’est intéressé à ce penseur. Il faut toutefois remercier Piet Tommissen: il nous a permis de jeter un regard sur la correspondance entre Fischer et Carl Schmitt. En la lisant, on s’étonne encore davantage de l’ignorance délibérée qui règne dans notre monde académique et journalistique. Voilà donc un philosophe qui a enrichi l’oeuvre de Jünger, qui a correspondu assidûment avec Carl Schmitt, qui est une figure éminente de la “révolution conservatrice”, et nous ne trouvons pas la moindre petite anthologie qui le mentionne?

 

Les historiens actuels sont sans doute rébutés par l’existence et la pensée trop complexes de Hugo Fischer et ils se rabattent dès lors sur le mot d’ordre: “Tout comprendre ne signifie pas tout pardonner mais tout simplifier”. Les approches hors contexte se bornent le plus souvent, dans le cas de Fischer, à montrer quelques-unes de ses contradictions, mais dans ce cas, c’est oublier que le titre de sa thèse de doctorat, présentée à Leipzig en 1921, était: “Das Prinzip der Gegensätzlichkeit bei Jakob Böhme” (= “Le principe d’opposition chez Jakob Böhme”).

 

On pourrait commencer par parler de Fischer en évoquant  la dénonciation dont il fit l’objet de la part de quelques nationaux-socialistes zélés en 1933: d’après cette caballe lancée contre notre auteur, qui, rappelons-le, était un invalide de guerre bien marqué en ses chairs, Hugo Fischer aurait été vu les armes à la main, “côté communiste”, lors du Putsch de Kapp. Rien n’atteste cette affirmation. Au contraire: on ne sait avec certitude qu’une chose, que Fischer s’est engagé dans le camp contre-révolutionnaire,  dans les formations dites des “Volontaires temporaires de Leipzig” (“Leipziger Zeitfreiwilliger”) en 1919 contre les bandes spartakistes. De nombreuses anecdotes à son sujet ont été véhiculées: enfant, il aurait été complètement étranger à la marche du monde, qu’il n’a été qu’un “Magister” errant dans les pages du “Journal” de son ami Jünger. En 1945, dans le fameux “questionnaire” soumis à tous les Allemands, il écrivit, sous la rubrique “Activités politiques”, le mot “Keine” (= “Aucune”), d’une main ferme et certainement à juste titre.

 

Finalement, il n’était pas un homme dangereux, il était sans grande influence, notamment, comme le signale la corporation des enseignants nationaux-socialistes de Leipzig, parce qu’il énervait les étudiants en poursuivant sans retenue toutes les idées qui lui venaient en tête lors de ses cours chaotiques. Et pourtant, il a publié articles et notes dans la revue “Widerstand” (= “Résistance”) d’Ernst Niekisch, jusqu’en 1934, année où les éditions “Widerstand” recevaient souvent la visite des agents de la Gestapo. En cette année fatidique, il avait voulu donner à la revue un article intitulé “Das Ende der Modernität” (= “La fin de la modernité”). Avant cela, il avait rédigé des monographies illisibles, ampoulées, sur Hegel et sur Nietzsche. En revanche, en tant que co-éditeur des “Blätter für deutsche Philosophie” (= “Cahiers pour la philosophie allemande”), une revue qui parut de 1928 à 1934, il avait veillé à ouvrir la philosophie, branche réputée hermétique, aux sciences sociales empiriques; dans ce cadre, en 1932, il avait publié une analyse de l’oeuvre de Karl Marx, intitulée “Karl Marx und sein Verhältnis zum Staat” (= “Karl Marx et son rapport à l’Etat”), que l’on considère encore aujourd’hui comme une excellente introduction à l’oeuvre du père fondateur du communisme.

 

Nous avons donc affaire à un philosophe certes relégué dans sa sphère privée mais que l’on retrouve néanmoins dans le milieu des penseurs jeunes-conservateurs tels Hans Freyer et Gunther Ipsen, puis écrivit en 1930 une contribution à un ouvrage collectif du président de la République Tchécoslovaque, Thomas G. Masaryk, profiteur du Traité de Versailles, et apporta ensuite des essais philosophiques au “Literarische Welt” (= “Le monde des lettres”), journal d’inspiration libérale de gauche appartenant au publiciste juif Willy Haas et considéré par les forces de droite comme une méprisable “gazette de boulevard”. Enfin, Hugo Fischer fut l’auteur d’un ouvrage entouré d’une aura de mystère: “Lenin – der Machiavell des Ostens” (= “Lénine – le Machiavel de l’Est”), que la maison d’édition, par crainte d’une confiscation en mars 1933, fit mettre au pilon avant même que l’imprimeur ne l’ait livré; ce fut une mesure inutile et prise à la hâte car il s’est avéré par la suite que ni Goebbels ni Rosenberg n’étaient intervenus pour le faire saisir.

 

Au vu d’une biographie intellectuelle aussi hétérogène, on peut penser qu’un fil rouge serait utile pour démontrer que Fischer fut aussi un théoricien précoce de la globalisation. Lorsque Jünger et Niekisch rêvaient d’Etats planistes (planificateurs) couvrant la planète entière, ou de “figures impériales”, alors, indubitablement, ils étaient tributaires des visions projectuelles de Fischer. Mohler remarque très justement que seul un Ernst Jünger pouvait écrire “Le Travailleur”. Mais non sans les potentialités analytiques de Fischer, qui, régulièrement, allait visiter l’institut sociologique de Freyer, pour approfondir ses recherches et y débattre des structures de la modernité industrielle. Attirer l’attention de l’étudiant ou du chercheur contemporain sur cet institut équivaut à se souvenir qu’il a plu au “Weltgeist” d’installer dans le Leipzig des années 20 l’une de ses dépendances.

 

L’essai de Hugo Fischer sur le “bon Européen Masaryk” ouvre, dans le cadre de la révolution conservatrice,  des perspectives supranationales à la nouvelle pensée politique élaborée alors en Allemagne. Dans l’Etat multiethnique qu’était la Tchécoslovaquie, née de Versailles, Fischer avait cru découvrir le noyau d’une future unité européenne, car il recelait au sein de son intelligentsia des éléments métaphysiques issus de “la religiosité chrétienne originelle des Slaves”. Nous trouvons là quelques évidentes affinités avec l’orientation vers l’Est préconisée par Niekisch et avec son pro-bolchevisme affiché et volontaire. De même, autre cauchemar de ces “révolutionnaires conservateurs” et “nationaux-bolcheviques”, que l’on décèle dans les écrits de Fischer: la prépondérance politique à l’oeuvre sur notre terre risque, à terme, de quitter définitivement l’Europe pour se fixer aux Etats-Unis. Bien entendu, l’Europe qu’envisage Fischer serait structurée d’après un moule anticapitaliste. Fischer écrit: “Si un nouveau droit social et fédéraliste s’instaure chez les peuples industrialisés d’Europe, alors nous aurions le début de la fin de l’individualisme économiciste et libéral!”.

 

L’Europe, selon Fischer, devra prendre une “forme bündisch (= “liguiste”)”, dans le sens où elle devra  devenir une communauté pratique de Travail capable de “transubstantialiser” les éléments fondamentaux de la “telluricité” (= “das Irdische”), que sont la technique, l’économie et le politique, en des formes supérieures. C’est dans cette idée que demeure tout entier le noyau de la philosophie politique de Fischer. Il fut en permanence à la rcherche d’un porteur de “communauticité substantielle” (= “substanzielle Gemeinschaftlichkeit”). La Tchécoslovaquie de Masaryk tomba rapidement en discrédit chez Fischer, problablement parce qu’il s’aperçut bien vite qu’en réalité Prague pratiquait une politique répressive à l’encontre de ses minorités. Vers 1932, ses espoirs se portent vers l’URSS. Dans son livre sur Lénine, il décrivait la politique soviétique des nationalités (qui n’existait en fait que sur le papier) comme une variante moderne des politiques impériales chères à l’Europe centrale. Fischer chantait les louanges de l’empire stalinien du Goulag en le décrivant comme un “Etat fédéral d’ordre supérieur”. Ce soi-disant prototype de l’Etat planiste garantissait, à ses yeux, la liberté existentielle des cultures particulières qui le composaient et les protégeait ipso facto de l’américanisme unificateur. Hisser les nations du monde au niveau “d’une constitution mentale supérieure” n’était toutefois pas la tâche des Russes mais celle des Allemands, pour autant qu’ils prennent au sérieux leur “mission impériale”.

 

Dans les passages qui exaltent cette vision de la “patrie charnelle” (= “Heimat”) et de la “politische Geborgenheit” (= “la sécurité/l’équilibre/l’harmonie politique”), Fischer évoque la “polis” grecque de l’antiquité et l’Empire allemand des Staufen (lorsque le peuple allemand se trouvait pour une fois “entièrement chez lui-même” / “ganz bei sich zu Hause”). Ici, Fischer se rapproche très nettement de “l’esprit d’utopie” que l’on trouve dans l’oeuvre d’Ernst Bloch. Et non pas dans le “Troisième Reich” national-socialiste qu’il quitte en 1939 pour se rendre d’abord en Norvège, puis, via l’Angleterre, en Inde pour “aller y étudier le sanskrit” comme le fit savoir le ministère berlinois de la culture.

 

En quittant l’Allemagne pour l’Inde, il est évident que Hugo Fischer ne croyait plus à la “mission politique et impériale” des Allemands, car l’idée impériale des nationaux-socialistes était réduite et tronquée par l’idéal “völkisch-national” (= “folciste-nationaliste”), réduction qui la réduisait à néant. A Benarès, il modifie son idée initiale et plaide pour “un ordre culturel universel et juste selon le modèle indien”. L’ordre juridique indien maintient intact, dit-il, la grande famille clanique et le paysannat traditionnel, qu’il considère désormais comme les fondements de ce qu’il faut souhaiter voir advenir: “un macrocosme de toutes les cultures et de toutes les religions humaines”. Si un tel macrocosme advient sur Terre, alors les “individualités ethniques spécifiques” (= “die eigenständischen ethnischen Individualitäten”) pourront en toute sécurité demeurer au sein de la modernisation, sans laquelle aucune “forme existentielle supérieure” ne peut exister.

 

En 1933, à l’adresse de Carl Schmitt, Fischer formule la question centrale à ses yeux: “Comment l’homme contemporain affrontera-t-il le fait qu’il n’y a plus, dans le monde,  d’influx/d’influences d’ordre supérieur (= “höhere Einwirkungen”)?”. Pour répondre à cette question centrale, qu’il s’était d’abord adressée à lui-même, il théorisa, à partir de 1930, plusieurs concepts pour “métaphysicer la politique” (= “Metaphysizierung der Politik”), ce qui relevait d’un niveau d’exigence plus élevé que la simple “humanisation”, voulue par les civilisations occidentales (au sens spenglérien du terme). En posant ce primat de la régénérescence religieuse et culturelle, Fischer pense forcément au détriment de tout réalisme politique. Dans son dernier grand ouvrage, “Vernunft und Zivilisation” (= “Raison et civilisation”), paru en 1971, Fischer appelle dès lors, en toute logique, à un “antipolitisme”.

 

De Hegel, de Marx et de Nietzsche, Hugo Fischer a déduit les instruments pour disséquer les concepts et les visions de la modernité et pour impulser ses efforts visant à “ré-enchanter le monde”. Cet héritage idéaliste a servi à former au départ le futur utopisme antipolitique de Fischer. Cela le prédestinait à devenir davantage un théologien du politique. C’est-à-dire à devenir une expression très allemande de la contradiction vécue.

 

Tiana BERGER.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°20/2000; trad. franç.: Robert Steuckers).

 

 

lundi, 21 septembre 2009

L'aventure des Artamanen

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L'aventure des Artamanen

 

A la fin du XIXième siècle, les premiers mouvements de jeunesse libres voient le jour en Allemagne. L'émergence de ces groupes correspondait bien à la mentalité “fin-de-siècle”, typique d'une urbanisation galopante avec, pour corollaire, un embourgeoisement de plus en plus accentué et de plus en plus criti­qué. Les critiques à l'encontre de la société du XIXième siècle, jugée trop bourgeoise et trop matérialiste, suscitent un renouveau de la tradition des randonnées, de même qu'un intérêt de plus en plus prononcé pour la culture populaire et la vie traditionnelle à la campagne. Tout cela fournit un terreau idéal pour les auberges de jeunesse, les cercles de randonneurs, les groupes de danses populaires et les mouvements de jeunesse libres.

 

Les racines du mouvement Wandervogel, le premier mouvement de jeunesse libre en Allemagne, se si­tuent résolument dans ce vaste mouvement protestataire. Toutefois, dans la phase initiale du mouvement de jeunesse libre, on ne trouvera nulle critique fondamentale de la société. Avant toute chose, ces gar­çons souhaitaient fuir l'emprise étouffante de la Belle Epoque et de son kistsch. Pour parvenir à leurs fins, ils s'en allaient dans le vaste monde et prônaient une existence libre, sans soucis, en osmose avec la nature. Il faudra attendre 1910 pour que l'on rompe avec ces tendances purement individualistes. Mais à partir de cette année-là, l'intérêt croît pour les danses populaires, les coutumes, les vieux lieder et les vieilles légendes, de même que pour l'histoire nationale allemande.

 

Avec la rencontre sur le Hoher Meissner, les 11 et 12 octobre 1913, la protestation contre la société bour­geoise s'exprime pourla première fois en toute clarté. On disait désormais sans ambages que l'on voulait créer un “royaume de la jeunesse” (un “Jugendreich”) sans immixtion des adultes. Ce serait pour cette raison que les dizaines de ligues présentes se sont jointes à la Freideutsche Jugend. Tous voulaient dé­passer l'individualisme de la période “Wandervogel”. Le désir de mener une action commune devenait de plus en plus fort et on croyait, dur comme fer, en la possibilité de forger une nouvelle communauté, une communauté vivante déployant son style propre, en opposition frontale à la société de masse des adultes.

 

Quand éclate la première guerre mondiale, ce rêve se brise en mille morceaux. Sur tous les fronts les vo­lontaires issus du mouvement de jeunesse tombent au service d'une société qu'ils avaient méprisée. La guerre laissa ses traces aussi après Versailles dans le mouvement de jeunesse. Plusieurs ligues, dans les circonstances de l'époque, finissent par s'engager dans des mouvances politiques ou s'adonnent aux expériences les plus insolites. On ne pouvait plus parler d'unité. C'était le morcellement complet. Pourtant, certains groupes se maintiennent et des ligues plus vigoureuses voient le jour.

 

Parmi ces ligues, l'une des plus remarquables fut celle des Artamanen qui, par le biais du travail agricole, voulaient jeter les bases d'une nouvelle communauté. L'émergence du mouvement des Artamanen trouve son origine, au début des années 20, quand, dans les cercles nationalistes de plus en plus de voix récla­ment l'introduction d'une service général du travail obligatoire. Ce fut notamment le cas du “Jungdeutscher Orde” d'Arthur Mahraun qui était, à l'époque, l'une des organisations nationalistes les plus importantes en Allemagne. Cet “Ordre” plaidait en faveur d'un service du travail obligatoire. En même temps, on constatait que dans certains cantons de l'Est de l'Allemagne, une minorité germanique se trou­vait désormais en face d'une majorité étrangère, essentiellement polonaise. Ce déséquilibre ethnique était dû principalement au fait que les gros propriétaires terriens allemands faisaient systématiquement appel à des travailleurs agricoles saisonniers d'origine polonaise.

 

Ce problème existait depuis un certain temps déjà lorsqu'à la fin de l'année 1923, et au début de 1924, quelques appels sont lancés dans diverses publications. On demande aux jeunes de fonder des commu­nautés de volontaires du travail pour reprendre les tâches habituellement dévolues aux ouvriers agricoles polonais. La constitution de ces communautés de travail était considérée comme un service volontaire au bénéfice du peuple allemand tout entier, comme un exemple par l'action et comme une possibilité d'échapper à l'urbanisation fatidique et de freiner la colonisation polonaise des terres de l'Est. C'est à la suite de ces appels que le mouvement des Artamanen se constitue. “Artam” signifie “gardien du pays”. Au début, le mouvement rassemblait vaille que vaille des individus issus de diverses ligues (surtout des gar­çons venus du Wandervogel, mais aussi des Catholiques du mouvement Quickborn, ensuite des anciens du Jungdeutscher Orde, des SA et des militants des “Wehrverbände”, c'est-à-dire des associations de défense des provinces de l'Est). Par la suite, il évolua pour devenir une organisation bien structurée, ac­tive dans les provinces de l'Est du Reich (surtout en Prusse orientale et centrale).

 

En avril 1924, les 80 premiers Artamanen, répartis en onze groupes différents, commencent à travailler. Au cours de cette première phase, il s'agissait surtout de refouler les travailleurs saisonniers polonais et d'accentuer la densité démographique germanique dans les zones frontalières, mais, finalement, les in­tentions des Artamanen allaient plus loin. Ils voulaient jeter les bases d'une nouvelle communauté popu­laire qui devait prendre forme d'abord dans les régions de l'Est. En revalorisant le travail agricole, la jeu­nesse retrouverait ainsi sa véritable destination et renouerait avec la vraie essence du peuple. En trans­plantant une partie de la jeunesse citadine dans les campagnes, on voulait créer une nouvelle caste pay­sanne, soutenue par une organisation populaire bien structurée.

 

Cette volonté faisait du mouvement des Artamanen une organisation vraiment différente des autres ligues de jeunesse. Contrairement aux premières ligues, qui ne formaient que des communautés temporaires pour les fins de semaine, les Artamanen constituaient une communauté permanente s'étendant à toute l'année. Pendant la période de mars à décembre les Artamanen vivaient en petits groupes de 4 à 20 per­sonnes regroupées sur la même exploitation agricole. Elles travaillaient ensemble et passaient ensemble leur temps libre dans des “troupes de jeu” (Spielscharen), présentes dès le début de l'aventure des Artamanen, afin d'organiser des randonnées pendant les heures chômées ou les mois d'hiver. Souvent, ils organisaient des soirées communautaires ou des discussions pour les jeunes des villages où ils sé­journaient. De cette façon, les Artamanen voulaient contribuer à la revitalisation de la culture des cam­pagnes. L'“Artam-Bund”  —c'est ainsi que le mouvement s'appelera à partir de 1926—  noue les contacts nécessaires avec les propriétaires de grandes entreprises agricoles et avec les autorités. Il veille à ce que les contrats soient respectés et à ce que des logements décents soient disponibles, pour autant que ce n'ait pas été le cas.

 

Dans le courant 1929, 2300 Artamanen étaient actifs dans 270 grandes fermes. L'“Artam-Bund” était alors au sommet de son développement. Hélas, cette année-là plusieurs conflits déchirent le mouvement... Depuis deux ans environ, on essayait, au sein du mouvement des Artamanen, de se doter d'une installa­tion permanente dans les régions de l'Est. Pour y parvenir, le mouvement aurait dû acheter plusieurs fermes qui auraient ensuite été exploitées en communauté. Tout le monde n'était pas d'accord au sein du mouvement pour concrétiser ce projet. Un certain nombre de responsables régionaux plaidaient plutôt pour la généralisation d'un service du travail rural. Par ailleurs, les Artamanen devenus nationaux-socia­listes tentaient par tous les moyens de dissoudre le mouvement dans la NSDAP. Parmi les principaux partisans de cette absorption, il y avait Heinrich Himmler, qui fut, pendant un bref moment de sa vie, un Artaman. Ces dissensus conduisirent à une rupture. L'“Artam-Bund” congédia plus de la moitié de ses cadres et se consacra essentiellement au travail agricole. Par ailleurs, une nouvelle ligue voit le jour, l'“Artamanen-Bündische Gemeinde für Landarbeit und Siedlung” qui se consacra plus spécialement aux colonisations permanentes. Outre ces deux pôles, citons le “Bund der Artamanen/National-sozialisti­scher Freiwillige Arbeitsdienst auf dem Lande”, basé dans le Mecklembourg. Ce groupe, moins nombreux que les deux autres, devait devenir le noyau dur du futur “Service Rural” de la Hitlerjugend.

 

En 1930, la “Bündische Gemeinde” achète sa première propriété en Prusse orientale. Dans la foulée, elle en achète d'autres. Entre 1930 et 1935, ils reprennent 158 exploitations agricoles. Parmi celles-ci, 46 étaient des installations communautaires. Les autres, après quelques années d'exploitation communau­taire, ont été cédées à des Artamanen qui avaient décidé de demeurer sur place et de continuer la ferme par leurs propres moyens. On remarquera surtout que la ligue a toujours refusé de vendre des exploita­tions. Selon la “Bündische Gemeinde”, une politique de vente aurait pour conséquence immédiate que les installations iraient toujours aux seuls Artamanen qui pouvaient se le permettre financièrement. Cela au­rait été en contradiction totale avec les buts du mouvement. La “Bündische Gemeinde” voulait donner à chaque Artaman la possibilité de commencer une exploitation agricole ou de prendre en charge la forma­tion des nouveaux venus dans l'un des centres du mouvement. Les plus grandes exploitations commu­nautaires de l'“Artamanen-Bündische Gemeinde” étaient celle de Koritten (1931) avec 150 ha et celle de Kopellow (1933) avec 582 ha.

 

Au cours de l'année 1934, l'“Artam-Bund” a dû faire face à des problèmes financiers croissants et a fini par devoir se faire absorber par le “Service Rural” de la Hitlerjugend. La “Bündische Gemeinde”, qui avait su préserver une relative autonomie, doit affronter de plus en plus de difficultés pour obtenir des terres. C'est la conséquence de la méfiance et du scepticisme des autorités nationales-socialistes et des mul­tiples “organisations de colons”. Une année plus tard, le dernier groupe des Artamanen doit s'aligner sur les desiderata du parti. Il comptait encore environ 700 membres.

 

Jan CREVE.

(ex: Dietsland-Europa, n°11/1988, trad. franç;: Robert Steuckers).

Source: Peter SCHMITZ, Die Artamanen. Landarbeit und Siedlung bündischer Jugend in Deutschland. 1924-1935, Dietrich Pfaehler Verlag, Bad Neustadt, 1985, 168 p., nombreuses illus­trations.

jeudi, 17 septembre 2009

On The Biocentric Metaphysics of Ludwig Klages

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On The Biocentric Metaphysics of Ludwig Klages

by John Claverley Cartney


Without a doubt, "The Spirit as Adversary of the Soul" by Klages is a great work of philosophy. -- Walter Benjamin


Out of Phlegethon!
Out of Phlegethon,
Gerhart
Art thou come forth out of Phlegethon?
with Buxtehude and Klages in your satchel… -- From Canto LXXV by Ezra Pound


Oliveira said, "Let’s keep on looking for the Yonder, there are plenty of Yonders that keep opening up one after the other. I’d start by saying that this technological reality that men of science and the readers of France-Soir accept today, this world of cortisone, gamma rays, and plutonium, has as little to do with reality as the world of the Roman de la Rose. If I mentioned it a while back to our friend Perico, it was in order to make him take note that his æsthetic criteria and his scale of values are pretty well liquidated and that man, after having expected everything from intelligence and from the spirit, feels that he’s been betrayed, is vaguely aware that his weapons have been turned against him, that culture and civiltà, have misled him into this blind alley where scientific barbarism is nothing but a very understandable reaction. Please excuse my vocabulary."
"Klages has already said all of that," said Gregorovius. --
From Chapter 99 of "Hopscotch" by Julio Cortázar


Ludwig Klages is primarily responsible for providing the philosophical foundations for the pan-Romantic conception of man that we now find among many thinkers in different scientific disciplines, for example, Edgar Dacqué, Leo Frobenius, C. G. Jung, Hans Prinzhorn, Theodor Lessing, and, to a certain extent, Oswald Spengler. -- From "Man’s Place in Nature" by Max Scheler


In the field of scientific psychology, Klages towers over all of his contemporaries, including even the academic world’s most renowned authorities. -- Oswald Spengler


"The Spirit as Adversary of the Soul" by Ludwig Klages ranks with Heidegger’s "Being and Time" and Hartmann’s "The Foundation of Ontology" as one of the three greatest philosophical achievements of the modern epoch. -- Erich Rothacker


Klages is a fascinating phenomenon, a scientist of the highest rank, whom I regard as the most important psychologist of our time. -- Alfred Kubin


Ludwig Klages is renowned as the brilliant creator of profound systems of expression-research and graphology, and his new book, entitled "Concerning the Cosmogonic Eros," possesses such depth of psychological insight and so rich and fructifying an atmosphere, that it moved me far more deeply than I have ever been moved by the writings of men like Spengler and Keyserling. In the pages of this book on the "Cosmogonic Eros," Klages almost seems to have found the very words with which to speak that which has hitherto been considered to be beyond the powers of speech. -- Hermann Hesse


When we survey the philosophical critiques of Nietzsche’s thought that have been published thus far, we conclude that the monograph written by Ludwig Klages, "The Psychological Achievements of Nietzsche," can only be described as the towering achievement. -- Karl Löwith



Prelude: The Intellectual Environment

Ludwig KlagesDURING THE CLOSING YEARS of the 19th century, the limitations and inadequacies of the superficial positivism that had dominated European thought for so many decades were becoming increasingly apparent to critical observers. The wholesale repudiation of metaphysics that Tyndall, Haeckel and Büchner had proclaimed as a liberation from the superstitions and false doctrines that had misled benighted investigators of earlier times, was now seen as having contributed significantly to the bankruptcy of positivism itself. Ironically, a critical examination of the unacknowledged epistemological assumptions of the positivists clearly revealed that not only had Haeckel and his ilk been unsuccessful in their attempt to free themselves from metaphysical presuppositions, but they had, in effect, merely switched their allegiance from the grand systems of speculative metaphysics that had been constructed in previous eras by the Platonists, medieval scholastics, and post-Kantian idealists whom they abominated, in order to adhere to a ludicrous, ersatz metaphysics of whose existence they were completely unaware. 

The alienation of younger thinkers from what they saw as the discredited dogmas of positivism and materialism found expression in the proliferation of a wide range of philosophical schools, whose adherents had little in common other than the will to revolt against outmoded dogma. "Back to Kant!" became the battle-cry of the neo-Kantians at Marburg. "Back to the things themselves!" proclaimed the "phenomenologist" Edmund Husserl; there were "neo-positivists," "empirio-critical" thinkers, and even the invertebrate American ochlocracy lent its cacaphonous warblings to the philosophical choir when William James proclaimed his soothing doctrine of "Pragmatism," with which salesmen, journalists, and other uncritical blockheads have stupefied themselves ever since.

A more substantial and significant revolt, however, emerged from another quarter altogether when several independent scholars began to re-examine the speculative metaphysical systems of the "philosophers of nature" who had flourished during the Romantic Period. Although the astonishing creativity of these men of genius had been forgotten whilst positivism and materialism ruled the roost, of course, men like Nietzsche, Burckhardt, and Bachofen had preserved elements of the Romantic heritage and had thereby, as it were, already prepared the soil in which younger men would sow the precious seed of a Romantic Revival. By the turn of the 20th century the blossoms had emerged in the form of the philosophers of the "vitalist" school. In France, Henri Bergson became the leading proponent of philosophical vitalism, and his slogan of élan vital as well as his doctrine of évolution créatrice thrilled audiences in the salons as well as in the university lecture halls. In Hungary, the astonishingly gifted philosopher and physicist, Melchior Palágyi—a thinker of an altogether higher order than the superficial Bergson—conducted profound research into celestial mechanics, which clearly anticipated the theory of relativity; he developed the theory of "virtual" movement; and his critical powers enabled him to craft a definitive and withering refutation of Husserl’s pseudo-phenomenology, and his insights retain their validity even now in spite of the oblivion to which the disciples of Husserl have consigned them. 

In the German-speaking world the doctrines of Lebensphilosophie, or "philosophy of life," achieved academic respectability when Wilhelm Dilthey became their spokesman. Sadly, candor demands that we draw the reader’s attention to the troubling fact that it was Dilthey who inaugurated a disastrous trend that was to be maintained at German universities for the next hundred years by such able obfuscators and logomachs as Heidegger and his spawn, for, to put it as charitably as possible, Dilthey was the first significant German philosopher to achieve wide renown in spite of having nothing significant to say (that is why, perhaps, Dilthey and Heidegger furnish such mountains of grist for the philosophical proles who edit and annotate and comment and publish and—prosper).

Among these "philosophers of life," there were "amalgamists," among whom we find Hans Driesch, who sabotaged his own project by indulging in futile attempts to combine the irreconcilable doctrines of Kantian idealism and vitalism in his theory of the "entelechy," which, although he proclaimed it to be a uniquely vitalistic notion, is always analyzed mechanistically and atomistically in his expositions. The profound speculative metaphysics of Houston Stewart Chamberlain also succumbed to the Kantian infection, for even Chamberlain seems to have been blind to the ineluctable abyss that divides vitalism and Kantianism. 

Finally, and most significantly, we encounter the undisputed master-spirit of the "vitalist" school in the German world, the philosopher and polymath Ludwig Klages, whose system of "biocentric" metaphysics displays a speculative profundity and a logical rigor that no other vitalist on the planet could hope to equal. 

The Early Years

Ludwig Klages was born on December 10, 1872, in the northern German city of Hannover. He seems to have been a solitary child, but he developed one intense friendship with a class-mate named Theodor Lessing, who would himself go on to achieve fame as the theorist of "Jewish Self-Hatred," a concept whose origins Lessing would later trace back to passionate discussions that he had had with Klages during their boyhood rambles on the windswept moors and beaches of their Lower Saxon home.

In 1891 he received his "Abitur," and immediately journeyed to Leipzig to begin his university studies in Chemistry and Physics. In 1893, he moved to Munich, where he would live and work until the Great War forced him into Swiss exile in 1915.

Klages continued his undergraduate studies in Chemistry and Physics during the day, but at night he could usually be found in the cafés of Schwabing, then as now the Bohemian district of Munich. It was in Schwabing that he encountered the poet Stefan George and his "circle." George immediately recognized the young man’s brilliance, and the poet eagerly solicited contributions from Klages, both in prose and in verse, to his journal, the Blätter für die Kunst

Klages also encountered Alfred Schuler (1865-1923), the profoundly learned Classicist and authority on ancient Roman history, at this time. Schuler was also loosely associated with the George-circle, although he was already becoming impatient with the rigidly masculine, "patriarchalist" spirit that seemed to rule the poet and his minions. Klages eventually joined forces with Schuler and Karl Wolfskehl, an authority on Germanistics who taught at the University of Munich, to form the Kosmische Runde, or "Cosmic Circle," and the three young men, who had already come under the influence of the "matriarchalist" anthropology of the late Johann Jakob Bachofen, soon expressed their mounting discontent with George and his "patriarchal" spirit. Finally, in 1904, Klages and Schuler broke with the poet, and the aftermath was of bitterness and recrimination "all compact." Klages would in later years repudiate his association with George, but he would revere Schuler, both as a man and as a scholar, to the end of his life.

The other crucial experience that Klages had during this last decade of the old century was his overwhelming love affair with Countess Franziska zu Reventlow, the novelist and Bohemian, whose "Notebooks of Mr. Lady" provides what is, perhaps, the most revealing—and comical—rendition of the turbulent events that culminated in the break between the "Cosmic Circle" and the George-Kreis; Wolfskehl, who was himself an eyewitness to the fracas, held that, although Franziska had called the book a novel, it was, in fact, a work of historical fact. Likewise, the diaries of the Countess preserve records of her conversations with Klages (who is referred to as "Hallwig," the name of the Klages-surrogate in her "Mr. Lady": she records Klages telling her that "There is no ‘God’; there are many gods!" At times "Hallwig" even frightens her with oracular allusions to "my mystical side, the rotating Swastika" and with his prophecies of inevitable doom). When the Countess terminated the liaison, Klages, who suffered from serious bouts with major depression throughout his long life, experienced such distress that he briefly contemplated suicide. Fate, of course, would hardly have countenanced such a quietus, for, as Spengler said, there are certain destinies that are utterly inconceivable—Nietzsche won’t make a fortune at the gambling tables of Monte Carlo, and Goethe won’t break his back falling out of his coach, he remarks drily. 

And, we need hardly add, Klages will not die for love…

On the contrary: he will live for Eros.

Works of Maturity

After the epoch-making experiences of the Schwabing years, the philosopher’s life seems almost to assume a prosaic, even an anticlimactic, quality. The significant events would henceforth occur primarily in the thinker’s inner world and in the publications that communicated the discoveries that he had made therein. There were also continuing commitments on his part to particular institutions and learned societies. In 1903 Klages founded his "Psychodiagnostic Seminars" at the University of Munich, which swiftly became Europe's main center for biocentric psychology. In 1908, he delivered a series of addresses on the application of "Expression Theory" (Ausdruckskunde) to graphological analysis at one such seminar.

In 1910, in addition to the book on expression-theory, Klages published the first version of his treatise on psychology, entitled Prinzipien der Charakterologie. This treatise was based upon lectures that Klages had delivered during the previous decade, and in its pages he announced his discovery of the "Id," which has popularly, and hence erroneously, for so long been attributed to Freud. He came in personal contact with several members of rival psychological schools during this period, and he was even invited—in his capacity as Europe's leading exponent of graphology—to deliver a lecture on the "Psychology of Handwriting" to the Wednesday Night Meeting of the Freudian "Vienna Society" on the 25th of October in 1911. 

The philosopher also encountered the novelist Robert Musil, in whose masterpiece, Der Mann ohne Eigenschaften, Klages appears—in caricatured form, of course—as the eerie and portentous prophet Meingast, that "messenger from Zarathustra’s mountain." The novelist seems to have been most impressed by the philosopher’s speculations in Vom kosmogonischen Eros concerning the ecstatic nature of the "erotic rapture" and the Klagesian "other condition" (andere Zustand). Paradoxically, however, Musil’s novel presents Meingast [Klages] as a manic and domineering worshiper of power, which is quite strange when one considers that Klages consistently portrays the Nietzschean "Will to Power" as nothing but a modality of hysteria perfectly appropriate to our murderous age of militarism and capitalism. Anyone familiar with the withering onslaught against the will and its works which constitutes the section entitled Die Lehre der Wille in Klages’s Der Geist als Widersacher der Seele must, in addition, feel a certain amazement at Meingast’s ravings concerning the necessity for a "determined will"! Another familiar (and depressing) insight into the resistance mounted by even sympathetic writers to the biocentric philosophy can be derived from a perusal of Musil’s Tagebücher, with its dreary and philistine insistence that the Klagesian rapture must at all costs be constrained by Geist, by its pallid praise for a "daylight mysticism," and so on. Admittedly, Der Mann ohne Eigenschaften will remain an astonishing and beautifully-crafted masterpiece of 20th Century belles lettres, in spite of its author’s jejune "philosophical" preachments. 

During this same period, Klages rediscovered the late-Romantic philosopher Carl Gustav Carus, author of the pioneering Psyche: Zur Entwicklungsgeschichte der Seele ("Psyche: Towards a Developmental History of the Soul") in which the unconscious is moved to center-stage (sadly, the Jung-racket falsely credits their master with this discovery). The very first sentence of this work indicates the primacy attributed by Carus to the unconscious: "The key to the understanding of the conscious life of the soul lies in the realm of the unconscious." During the Romantic Revival that took place in the Germany of th 1920s, Klages would edit a new, abridged version of Psyche, in which Carus is purged of his logocentric and Christian errors. Klages, however, fully accepts Carus’s definition of the soul as synonymous with life, a formulation that he rates as epochally significant. He finds Carus’s statement to be as profound as the aphorism of Novalis in which he locates the soul at the point of contact between the inner and outer worlds. 

In 1913, Klages presented his Zur Theorie und Symptomatologie des Willens to the Vienna Congress of International Societies for Medical Psychology and Psychotherapy. In that same year, Klages delivered an address entitled Mensch und Erde to a gathering of members of the German Youth Movement. This seminal work has recently received its due as the "foundational" document of the "deep ecology" movement when a new edition was published in 1980 in coordination with the establishment of the German "Green" political party. 

In his Heidnische Feuerzeichen, which was completed in 1913, although it would not be published in book form until 1944, Klages has some very perceptive remarks on consciousness, which he regards as always effect and never cause. He cautions us to realize that, because our feelings are almost always conscious, we tend to attribute far too much importance to them. Reality is composed of images [Bilder] and not feelings, and the most important idea that Klages ever developed is his conception of the "actuality of the images" [Wirklichkeit der Bilder]. He also savages the insane asceticism of Christianity, arguing that a satisfied sexuality is essential for all genuine cosmic radiance. Christ is to be detested as the herald of the annihilation of earth and the mechanization of man. 

The pioneering treatise on "expression theory," the Ausdruckskunde und Gestaltungskraft, also appeared in 1913. The first part of his treatise on the interpretation of dreams (Vom Traumbewusstsein) appeared in 1914, but war soon erupted in Europe, swiftly interrupting all talk of dreams. Sickened by the militaristic insanity of the "Great War," Klages moved to neutral Switzerland. In 1920 he made his last move to Kilchberg, near Zurich, Switzerland, where he would spend the rest of his life. 

The first substantial excerpt from the treatise that would eventually become his Hauptwerk (Der Geist als Widersacher der Seele) was published as Geist und Seele in a 1916 number of the journal Deutsche Psychologie. He soon turned his attention to the more mundane matter of the contemporary world situation, and in 1918, concerned by the spread of "One World"-humanitarianism and other pernicious forms of "humanism," Klages published the classic Brief über Ethik, in which he re-emphasized his opposition to all ethical and individualistic attempts to improve the world. The modern world’s increasing miscegenation has hatched out a horde of mongrels, slaves, and criminals. The world is falling under the dominion of the enemies of life, and it matters not a bit whether the ethical fanatic dubs his hobbyhorse Wille, Tat, Logos, Nous, Idee, Gott, the "Supreme Being," reines Subjekt, or absolutes Ich: these phrases are merely fronts behind which spirit, the eternal adversary of life, conducts her nefarious operations. Only infra-human nature, wherein dwells a principle of hierarchical order in true accord with the laws of life, is able to furnish man with genuine values. The preachers of morality can only murder life with their prohibitive commands so stifling to the soul’s vitality. As Klages’s disciple Hans Prinzhorn cautions us, the vital order "must not be falsified, according to the Judæo-Christian outlook, into a principle of purposefulness, morality, or sentimentality." The "Letter on Ethics" urges us to avoid all such life-hostile values, and to prize instead those moments when we allow our souls to find warmth in the love which manifests itself as adoration, reverence, and admiration. The soul’s true symbol is the mother with her beloved child, and the soul’s true examples are the lives of poets, heroes, and gods. Klages concludes his sardonic "Letter" by informing the reader, in contemptuous and ironical tones, that if he refuses to respond to these exemplary heroes, he may then find it more congenial to sit himself down and listen, unharmed, to a lecture on ethics! 

In 1921, Klages published his Vom Wesen des Bewusstseins, an investigation into the nature of consciousness, in which the ego-concept is shown to be neither a phenomenon of pure spirit nor of pure life, but rather a mere epiphenomenal precipitate of the warfare between life and spirit. In this area, Klages’s presentation invites comparion with the Kantian exposition of "pure subjectivity," although, as one might expect, Klages assails the subjectivity of the ego as a hollow sham. The drive to maximize the realm of ego, regardless of whether this impulse clothes itself in such august titles as "The Will to Power" (Nietzsche), the "Will to Live" (Schopenhauer), or the naked obsession with the "Ego and its Own" (Stirner), is merely a manifestation of malevolent Geist. Klages also ridicules the superficiality of William James’s famous theory of "stream of consciousness," which is subjected to a withering critical onslaught. After James’s "stream" is conclusively demolished, Klages demonstrates that Melchior Palágyi’s theory more profoundly analyzes the processes whereby we receive the data of consciousness. Klages endorses Palágyi’s account of consciousness in order to establish the purely illusory status of the "stream" by proving conclusively that man receives the "images" as discrete, rhythmically pulsating "intermittencies." 

We should say a few words about the philosopher whose exposition of the doctrine of consciousness so impressed Klages. Melchior Palágyi [1859-1924] was the Hungarian-Jewish Naturphilosoph who was regarded as something of a mentor by the younger man, ever since 1908, when they first met at a learned conference. Like Klages, Palágyi was completely devoted to the thought-world of German Romantic Naturphilosophie. Klages relied heavily on this thinker’s expert advice, especially with regard to questions involving mechanics and physics, upon which the older man had published outstanding technical treatises. The two men had spent many blissful days together in endless metaphysical dialogue when Palagyi visited Klages at his Swiss home shortly before Palágyi’s death. They were delighted with each other’s company, and reveled even in the cut and thrust of intense exchanges upon matters about which they were in sharp disagreement. Although this great thinker is hardly recalled today even by compilers of "comprehensive" encyclopedias, Palagyi’s definitive and irrefutable demolition of Edmund Husserl’s spurious system of "phenomenology" remains one of the most lethal examples of philosophical adversaria to be found in the literature. Palágyi, who was a Jew, had such a high opinion of his anti-semitic colleague, that when Palágyi died in 1925, one of the provisions of his will stipulated that Ludwig Klages was to be appointed as executor and editor of Palágyi’s posthumous works, a task that Klages undertook scrupulously and reverently, in spite of the fact that the amount of labor that would be required of him before the manuscripts of his deceased colleague could be readied for publication would severely disrupt his own work upon several texts, most especially the final push to complete the three-volume Der Geist als Widersacher der Seele. One gets the impression that Klages felt the task that had been imposed upon him was also one of the highest honors, and Klages’s high regard for Palágyi’s thought can best be appreciated when we realize that among the numerous thinkers and scholars whose works are cited in his collected works, the contemporary philosopher who is cited most frequently, and at the greatest length, is none other than Melchior Palágyi. 

Klages published his influential anthropological-historical study, Vom kosmogonischen Eros, in 1922, and in the Selbstbericht which serves as an introduction to this work he details the points of agreement and the points of disagreement between his views and those of Friedrich Nietzsche. 

In 1923 Klages published his Vom Wesen des Rhythmus (a revised edition of which would be issued in 1934). Then in 1925, two fervent admirers of Klagesian biocentrism—one was Niels Kampmann who would go on to publish some of Klages’s works in book form—brought out the first issue of a scholarly journal, the brilliant Zeitschrift für Menschenkunde, which would continue to publish regularly until the rigors of war eventually forced the editors to suspend publication in 1943 (eight years after the end of the war, the journal began a new career in 1953.)

A revised and enlarged edition of the treatise on characterology appeared in 1926 with the new title Die Grundlagen der Charakterkunde. Klages also published Die psychologischen Errungenschaften Nietzsches in this same year, a work which, more than a quarter of a century after its initial appearance, the Princeton-based Nietzsche-scholar Walter Kaufmann—surely no friend to Klages!—would nevertheless admire greatly, even feeling compelled to describe Klages’s exegesis of Nietzsche’s psychology as "the best monograph" ever written on its subject.

A collection of brief essays entitled Zur Ausdruckslehre und Charakterkunde, was brought out by Kampmann in 1927; many of them date from the early days of the century and their sheer profundity and variety reinforce our conviction that Klages was a mature thinker even in his twenties.

The first two volumes of his magnum opus, the long-awaited and even-longer pondered, Der Geist als Widersacher der Seele, finally appeared in 1929. One year later the Graphologisches Lesebuch appeared, and the third and final volume of Der Geist hit the book-shops in 1932, a year that seems to have been a very busy one indeed for our polymathic philosopher, since he also found time to revamp his slender monograph entitled Goethe als Naturforscher, a short work that can only be compared to the Goethe-books of H. S. Chamberlain and Friedrich Gundolf for breadth of scholarship and insight into the creativity of a great seer and scientist (this study was a revised edition of a lecture that had originally been published in the Jahrbuch des Freien Deutschen Hochstifts in 1928). 

Hans Prinzhorn, the psychologist, translator of D. H. Lawrence and compiler of the landmark treatise on the artistry of the mentally-disturbed, had long been a friend and admirer of Klages, and in 1932 he organized the celebration for the sixtieth birthday of the philosopher. The tributes composed the various scholars who participated in this event were collected and edited by Prinzhorn for publication in book-form, with the title Festschrift zum 60. Geburtstag.

National Socialist Germany, World War II, and their Aftermath

Shortly after the NSDAP seized power at the beginning of 1933, one of Klages’s disciples established the Arbeitskreises für biozentrisches Forschung. At first the German disciples of Klages were tolerated as harmless philosophical eccentrics, but soon the Gestapo began keeping a close eye on members and contributors to the biocentric circle’s house organ Janus. By 1936 the authorities forcibly shut down the journal and from that time until the fall of the regime, the Gestapo would periodically arrest and question those who had been prominent members of the now-defunct "circle." From 1938 onwards, when Reichsleiter Dr. Alfred Rosenberg delivered a bitter attack on Klages and his school in his inaugural address to the summer semester at the University of Halle, the official party spokesmen explicitly and repeatedly condemned Klages and his friends as enemies of the National Socialist Weltanschauung.

Klages traveled widely during the 1930s, and he especially enjoyed his journeys to Greece and Scandinavia. In 1940 he published Alfred Schuler: Fragmente und Vorträge. Aus dem Nachlass, his edition of Alfred Schuler’s literary remains. The "Introduction" to the anthology is a voluminous critical memoir in which Klages rendered profound tribute to his late mentor. However, in the pages of that introduction, Klages introduced several statements critical of World-Jewry that were to dog his steps for the rest of his life, just as they have compromised his reputation after his death. Unlike so many ci-devant "anti-semites" who prudently saw the philo-semitic light in the aftermath of the war, however, Klages scorned to repudiate anything that he had said on this or any other topic. He even poured petrol on the fires by voicing his conviction that the only significant difference between the species of master-race nonsense that was espoused by the National Socialists and the variety adopted by their Jewish enemies was in the matter of results: Klages blandly proclaims that the Jews, after a two-thousand year long assault on the world for which they felt nothing but hatred, had actually won the definitive victory. There would be no re-match. He sneered at all the kow-towing to Jewry that had already become part of the game in the immediate post-war era, because, he reasoned, even as a tactical ploy such sycophantic behavior has always doomed itself to complete and abject failure. 

In December of 1942, the official daily newspaper of the NSDAP, the Völkischer Beobachter, published a vicious and ungracious attack on Klages in the edition that appeared on the philosopher’s 70th birthday. During the war years, Klages began compiling notes for a projected full-dress autobiography that was, sadly, never completed. Still, the notes are fascinating in their own right, and are well worth consulting by the student of his life and thought.

In 1944, Barth of Leipzig published the Rhythmen und Runen, a self-edited anthology of Klages’s prose and verse writings stemming from the turn of the century (unfortunately, however, when Bouvier finally brought out their edition of his "Collected Works," which began to appear in the mid-1960s, Rhythmen und Runen, along with the Stefan George-monograph and such provocative pieces as the "Introduction" to Schuler’s writings, were omitted from the set, in spite of the fact that the original prospectus issued to subscribers announced that these works would, in fact, be included. The reasons for this behavior are—need we say?—quite obvious).

When the war ended, Klages began to face true financial hardship, for his market, as well as his publishers, had been devastated by the horrific saturation bombing campaign with which the democratic allies had turned Germany into a shattered and burnt-out wasteland. Klages also suffered dreadfully when he learned that his beloved sister, Helene, as well as her daughter Heidi, the philosopher’s niece, had perished in the agony of post-war Germany, that nightmare world wherein genocidal bestiality and sadistic cruelty were dealt out by occupying forces with a liberal hand in order most expeditiously to "re-educate" the survivors of the vanquished Reich. Although Klages had sought permission from the occupying authorities to visit his sister as she lay dying, his request was ignored (in fact, he was told that the only civilians who would be permitted to travel to Germany were the professional looters who were officially authorized to rob Germany of industrial patents and those valiant exiles who had spent the war years as literary traitors, who made a living writing scurrilous and mendacious anti-German pamphlets). This refusal, followed shortly by his receipt of the news of her miserable death, aroused an almost unendurable grief in his soul.

His spirits were raised somewhat by the Festschrift that was organized for his 75th birthday, and his creative drive certainly seemed to be have remained undiminished by the ravages of advancing years. He was deeply immersed in the philological studies that prepared him to undertake his last great literary work, the Die Sprache als Quell der Seelenkunde, which was published in 1948. In this dazzling monument of 20th century scholarship, Klages conducted a comprehensive investigation of the relationship between psychology and linguistics. During that same year he also directed a devastating broadside in which he refuted the fallacious doctrines of Jamesian "pragmatism" as well as the infantile sophistries of Watson’s "behaviorism." This brief but pregnant essay was entitled Wie Finden Wir die Seele des Nebenmenschen?

During the early 1950s, Klages’s health finally began to deteriorate, but he was at least heartened by the news that there were serious plans afoot among his admirers and disciples to get his classic treatises back into print as soon as possible. Death came at last to Ludwig Klages on July 29, 1956. The cause of death was determined to have been a heart attack. He is buried in the Kilchberg cemetery, which overlooks Lake Zurich. 

Understanding Klagesian Terms

A brief discussion of the philosopher’s technical terminology may provide the best preparation for an examination of his metaphysics. Strangely enough, the relationship between two familiar substantives, "spirit" [Geist] and "soul" [Seele], constitutes the main source of our terminological difficulties. Confusion regarding the meaning and function of these words, especially when they are employed as technical terms in philosophical discourse, is perhaps unavoidable at the outset. We must first recognize the major problems involved before we can hope to achieve the necessary measure of clarity. Now Klages regards the study of semantics, especially in its historical dimension, as our richest source of knowledge regarding the nature of the world (metaphysics, or philosophy) and an unrivalled tool with which to probe the mysteries of the human soul (psychology, or characterology [Charakterkunde]). We would be well advised, therefore, to adopt an extraordinary stringency in lexical affairs. We have seen that the first, and in many ways the greatest, difficulty that can impede our understanding of biocentric thought confronts us in our dealings with the German word Geist. Geist has often been translated as "spirit" or "mind," and, less often, as "intellect." As it happens, the translation of Hegel’s Phänomenologie des Geistes that most American students utilized in their course-work during the 1960s and 1970s was entitled "The Phenomenology of Mind" (which edition was translated with an Introduction and Notes by J. B. Bailey, and published by Harper Torchbooks, New York, 1967). 

Lest it be thought that we are perversely attributing to the word Geist an exaggeratedly polysemic status, we would draw the reader’s attention to the startling fact that Rudolf Hildebrandt’s entry on this word in the Grimm Wörterbuch comprises more than one hundred closely printed columns. Hildebrandt’s article has even been published separately as a book. Now in everyday English usage, spirit (along with its cognates) and soul (along with its cognates) are employed as synonyms. As a result of the lexical habits to which we have grown accustomed, our initial exposure to a philosopher who employs soul and spirit as antonyms can be a somewhat perplexing experience. It is important for us to realize that we are not entering any quixotic protest here against familiar lexical custom. We merely wish to advise the reader that whilst we are involved in the interpretation of Klagesian thought, soul and spirit are to be treated consistently as technical philosophical terms bearing the specific meanings that Klages has assigned to them. 

Our philosopher is not being needlessly obscure or perversely recherché in this matter, for although there are no unambiguous distinctions drawn between soul and spirit in English usage, the German language recognizes some very clear differences between the terms Seele and Geist, and Hildebrandt’s article amply documents the widely ramified implications of the distinctions in question. In fact, literary discourse in the German-speaking world is often characterized by a lively awareness of these very distinctions. Rudolf Kassner, for instance, tells us that his friend, the poet Rainer Maria Rilke, inhabited a world of soul [Seele], not one of spirit [Geist]. In speaking of Rilke’s world as that the soul, Kassner is proclaiming the indisputable truth that Rilke’s imagination inhabits an innocent, or pagan, world, a realm that is utterly devoid of such "spiritual" baggage as "sin" and "guilt." Likewise, for Kassner, as for Rilke, the world of spirit is the realm of labor and duty, which is ruled by abstractions and "ideals." I can hardly exaggerate the significance of the spirit-soul dichotomy upon which Kassner has shed so much light in these remarks on Rilke as the man of "soul." If the reader bears their substance in mind, he will find that the path to understanding shall have been appreciably cleared of irksome obstacles.

Therefore, these indispensable lexical distinctions are henceforth to function as our established linguistic protocol. Bearing that in mind, when the reader encounters the Klagesian thesis which holds that man is the battlefield on which soul and spirit wage a war to the death, even the novice will grasp some portion of the truth that is being enunciated. And the initiate who has immersed his whole being in the biocentric doctrine will swiftly discover that he is very well prepared indeed to perpend, for instance, the characterological claim that one can situate any individual at a particular point on an extensive typological continuum at one extreme of which we situate such enemies of sexuality and sensuous joy as the early Christian hermits or the technocrats and militarists of our own day, all of whom represent the complete dominance of spirit; and at the opposite extreme of which we locate the Dionysian maenads of antiquity and those rare modern individuals whose delight in the joys of the senses enables them to attain the loftiest imaginable pinnacle of ecstatic vitality: the members of this second group, of course, comprise the party of life, whose ultimate allegiance is rendered to soul

Before we conclude this brief digression into terminological affairs, we would advise those readers whose insuperable hostility to every form of metaphysical "idealism" compels them to resist all attempts to "place" spirit and soul as "transcendental" entities, that they may nevertheless employ our terms as heuristic expedients, much as Ampére employed the metaphor of the "swimmer" in the electric "current."

Biocentric Metaphysics in its Historical Context

Perhaps a brief summary will convey at least some notion of the sheer originality and the vast scope of the biocentric metaphysics. Let us begin by placing some aspects of this philosophical system in historical context. For thousands of years, western philosophers have been deeply influenced by the doctrine, first formulated by the Eleatic school and Plato, which holds that the images that fall upon our sensorium are merely deceitful phantoms. Even those philosophers who have rebelled against the schemes devised by Plato and his successors, and who consider themselves to be "materialists," "monists," "logical atomists," etc., reveal that have been infected by the disease even as they resist its onslaught, for in many of their expositions the properties of matter are presented as if they were independent entities floating in a void that suspiciously resembles the transcendent Platonic realm of the "forms." 

Ludwig Klages, on the other hand, demonstrates that it is precisely the images and their ceaseless transformations that constitute the only realities. In the unique phenomenology of Ludwig Klages, images constitute the souls of such phenomena as plants, animals, human beings, and even the cosmos itself. These images do not deceive: they express; these living images are not to be "grasped," not to be rigidified into concepts: they are to be experienced. The world of things, on the other hand, forms the proper subject of scientific explanatory schemes that seek to "fix" things in the "grasp" of concepts. Things are appropriated by men who owe their allegiance to the will and its projects. The agents of the will appropriate the substance of the living world in order to convert it into the dead world of things, which are reduced to the status of the material components required for purposeful activities such as the industrial production of high-tech weapons systems. This purposeful activity manifests the outward operations of an occult and dæmonic principle of destruction. 

Klages calls this destructive principle "spirit" (Geist), and he draws upon the teaching of Aristotle in attempting to account for its provenance, for it was Aristotle who first asserted that spirit (nous) invaded the substance of man from "outside." Klages’s interpretation of this Aristotelian doctrine leads him to conclude that spirit invaded the realm of life from outside the spatio-temporal world. Likewise, Klages draws on the thought of Duns Scotus, Occam and other late mediæval English thinkers when he situates the characteristic activity of spirit in the will rather than in the intellect. Completely original, however, is the Klagesian doctrine of the mortal hostility that exists between spirit and life (=soul). The very title of the philosopher’s major metaphysical treatise proclaims its subject to be "The Spirit as Adversary of the Soul" (Der Geist als Widersacher der Seele).

The indivisible body-soul unity that had constituted the living substance of man during the "primordial," or prehistoric, phase of his existence, in time becomes the focus of spirit’s war against life. Spirit severs the vital connection by thrusting itself, like the thin end of an invasive wedge, between the poles of body and soul. History is the tragic chronicle that recounts the ceaseless war that is waged by spirit against life and soul. When the ever-expanding breach between body and soul finally becomes an unbridgeable abyss, the living substance is no more, although no man can predict how long man may endure as a hollow shell or simulacrum. The ceaseless accumulation of destructive power by spirit is accompanied by the reduction of a now devitalized man to the status of a mere machine, or "robot," who soullessly regurgitates the hollow slogans about "progress," "democracy," and the delights of "the consumer society" that are the only values recognized in this world of death. The natural world itself becomes mere raw material to be converted into "goods" for the happy consumer. 

A Unified System of Thought: Graphology

Let us now turn to a more detailed survey of the elements that comprise the biocentric system of metaphysics. The thought of Ludwig Klages comprises several structural components, which form a series of interdependent and increasingly comprehensive fields of research. Although each component may be profitably examined as a discrete entity, we can only grasp the full grandeur of Klagesian thought when we study the various components in the context of their interrelationships within the comprehensive system that the philosopher has constructed, for it is only when we view his thought as a unified system that we can comprehend its truly unsurpassed metaphysical profundity. Thus, graphology constitutes one element of expression-research, which, in its turn, constitutes one element of characterology. Characterology, finally, is the indispensable element that enables us to formulate a coherent interpretation of the nature of the universe, viz. philosophy in the strict sense. 

Although graphology didn't initially interest the "natural science" psychologists, the investigations that were conducted by Klages eventually evoked the interest of psychiatrists and applied psychologists, who would eventually incorporate some of his teachings in the curriculum of German universities. Graphology was also utilized in such fields as child-guidance and clinical psychology. 

Klages was preceded in this field of research by a host of investigators, most of whom relied on intuitive guesses and inspired leaps of deduction in developing their own, occasionally quite profound, theories. Klages, in fact, pays explicit tribute to these pathfinders in numerous of his graphological publications. (Americans might be startled to learn that Edgar Allan Poe himself has an honorable place in the illustrious line of graphological prophets!) Nevertheless, it was only at the end of the 19th century that the interpretation of written script was erected upon an enduring scientific foundation by the Frenchman J.-H. Michon and the German Wilhelm Preyer.

The most renowned of Klages’s contributions to graphology is his idea of the Formniwo, or "style-value." With the aid of this tool, the researcher can discriminate between various exemplars (handwritten samples) under examination, and can apply a general overall evaluation (negative, positive, or, even, ambiguous), without the guess-work and shoddy formulations of earlier students, who relied on "isolated signs" to guide them. Klages employs this concept of "style-value" to examine organic, or "holistic" entities, and his evaluation proceeds from a global perception of the personal expression through to a more detailed scrutiny. The procedure begins with an analytical inspection carried out on three levels: 1. the person’s driving-forces or motivations ("interests"); 2. the person’s creative impulses and level of intelligence; and 3. the person’s civic or political virtues. Klages tells us frankly that if we are aware of a person’s emotional makeup, the degree to which he or she is a productive and community-minded member of the polis, and how creative the person is, we know pretty much how that person will react to a life-situation.

We can best understand a person’s emotional life and the level of his intelligence through an analysis of the characteristic rhythm that his handwriting displays. Rhythm is manifested in the harmony of spaces and forms, as evidenced in the margins, the spaces between the lines, and between the letters and words. Here we find the most accurate indications as to the nature of the inner life of the person, and how rich or poor is his thought. The creative elements are best observed in the simplification and improvement that we find in the person’s handwriting. Just as mankind is dependent upon the creative genius for improvements in the cultural and technological fields, and upon the simplifications in technique that are brought about by the inventor, so too will these characteristics be evident in an individual’s handwriting. The creative person is always interested in improving his "tools," as it were. The degree to which the person will be a coöperative and responsible member of the community is reflected in the legibility and fluency of his handwriting. The legibility of a man’s exemplars is obviously going to indicate his ability to communicate successfully. The fluency will demonstrate the person’s level-headedness and sincerity.

The five keys to the evaluation of style are: 1) Rhythm. Klages tells us that there are inherent rhythmic patterns that govern the universe. We are able to recognize and gauge these rhythms in the spatial patterns of a person’s handwriting by examining whether the margins are contextually harmonious, viz., we must scrutinize a particular exemplar with an eye to determining the natural configurations (structural harmonies) formed by the gaps that intervene between the lines, between the words, and also between the individual letters. Because disharmonies are arresting—they "leap to the eye," as it were—we have no difficulty in establishing the grade of spatial rhythm in an exemplar. The rating of handwriting’s rhythm is more a matter of insight and intuition than of expert reasoning. 2) Symmetry. In a harmonious exemplar we find that the person does not overdevelop one zone at the expense of another zone; i.e., we do not find the bottom loop of a q to be exaggerated as against the upper zone stroke. In short, where we find such a deviation, or loss of proportion, we must assign the exemplar a low grade. An examination of the individual character’s height (as from the bottom of the q to its summit) cannot furnish us with a sufficient basis upon which to evaluate the overall symmetry of a person’s handwriting. Where we find excessive width, pressure, slant, loops, bars, dots, flourishes, or any other such deviation, we must recognize a disturbance of symmetry. The letters, whether they are capitals or minimum letters, must be well developed in a gradual fashion, avoiding a deflated narrowness as well as an inflated width. In short a character is to be judged both on its height as well as on the amount of space that it covers. Wide lower zone loops in an overall narrow handwriting or conjoined with deflated small letters, indicate a lack of symmetry; and unevenness of pressure or slant belong as well to the category of disproportions. 3) Creativeness. Although very few people exhibit a high degree of symmetry in their handwriting, it is a fact that even fewer display creativeness. Most people will not be grieved by this fact, as most people would rather belong to the bovine throng than to the creative elite—even in their handwriting! Only perhaps one in a thousand are willing to become heretics, to break away from the sweaty masses, to display the slightest signs of independence and boldness, to write an individual hand. In fact, only a genius is capable of inventing new and finer characters and connections, even though such creations might make for easier writing without impaired or compromised legibility. However, we must realize that an original hand and a creative hand can be two different things, for an original scribe is not always creative, but a creative person always will compose an original script. An original script must merely avoid the existing patterns; but an original script must add something to the already existing fund of patterns. A creative script must facilitate writing, and only he who writes a great deal, one who must confront and develop his ideas on the wing, as they come and go, will desire more easily written characters, and will experience the urge to create them. Such a person is ordinarily well educated, and will continue to improve his script throughout his life because he is demanding and discriminating. Klages emphatically asserts that eccentricity alone cannot indicate the creative scribe. All innovations in script will be simpler and easier to write—purpose is the rule for the creative scribe, and not merely unnaturalness. 4) Legibility. A letter is written in order to be read, obviously, and any letter that cannot be deciphered by the addressee has clearly failed of its purpose. We do not normally read from letter to letter, or from word to word. Instead, we read from cluster to cluster of words and only stumble when we come across an unfamiliar expression, or an illegible one. In consequence, the only method that we have to establish objectively the legibility of an exemplar is to remove words at random from their context and scrutinize them. Very often, the most intelligent writers will not pass this test. 5) Speed. The elementary law of creativeness is violated if the sample has not been written spontaneously, if it has required an inordinate amount of time in which to be produced. What is needed here is time saving simplicity. In fact, slowly produced writings often give evidence of criminal tendencies in the scribe. Although such scribes will attempt to furnish a genteel, legible, and conforming script, they often attempt to patch up their initially unworthy efforts by closings open letters, by straightening out faulty strokes, and by re-crossing their t-bars. The overall impression such exemplars give is one of uncleanness. A fluently produced sample, on the other hand, will show a right-slanted writing, with irregularly placed i-dots, with most dots placed ahead of the letter itself, with other letters and letter connections with garland shapes rather than angles or arcades, with the left margins tending to widen as the scribe reaches the bottom of the page, with smooth, light, and unbroken strokes.

Klages definitively refuted the doctrine of "fixed signs," which had so misled his predecessors, who erroneously ascribed "atomistic" character traits to discrete signs without perceiving the contextual matrix from which the signs are born. The biocentric investigator does not concern himself with expressive fragments: for life can only be found in organic wholes. To summarize: idiosyncratic traits are revealed in such formal elements as evenness, regularity, tempo, distribution, pressure, breadth, consistency, variety, connectedness, "angle of incidence," and initial stress of the handwritten sample, which is a permanent record of expressive gesture, a residue of living being, an examination of which can eventually enable us to embark upon ever more profound investigations of the inner life of man. (The major graphological texts published by Klages are: Die Probleme der Graphologie ["The Problems of Graphology"], published in 1910; the Handschrift und Charakter ["Handwriting and Character"], of 1912, which has gone through 26 editions; and the Einführung in die Psychologie der Handschrift ["Introduction to the Psychology of Handwriting"], which appeared in 1928.) 

A Unified System of Thought: Expression Analysis

From this brief glance at the narrow field of biocentric graphology, we now proceed to a more comprehensive division of the Klagesian system of thought, viz. the "analysis of expression" (Ausdruckskunde). According to Klages, the larger part of our knowledge of the inner life of those around us stems from our ability to comprehend the meanings inherent in each person’s gestures and facial expressions. This knowledge is not mediated by consciousness, for we must grasp the inner life of another directly, if we would grasp it at all. Every expressive movement is the precipitate of a lived impulse, and, unlike the viewpoint advanced by certain "behaviorists," these impulses are not reducible to the simple antithetic pair: pleasure or pain. Every expressive movement can be interpreted so as to reveal the form, duration, and sequence of the inner impulses. Klages subtly differentiates between several types of movements: the expressive movement, the mechanical movement, and the volitional movement. The expressive movement is regarded as one aspect of the impulse movement; the reflex movement is regarded as an element of the expressive movement; the mechanical movements earlier existed as impulse movements and are to be grouped under this head; volitional-movement is an impulse-movement controlled by the will. The types of movements are differentiated by their relationship to their aims. Volition movements are shaped by expectations of successful outcomes. Expressive movements are symbolic enactments; thus, the facial expression that embodies terror is the symbolic performance of the motions that represent the actions of one who would escape from a situation that evokes terror. 

Klages rejects the Darwinian theory of expression, which interprets all expressive movements as the rudimentary remains of actions that once were purposive. This view reflects Darwin’s insistence on rationalizing the "mechanisms" of nature, in spite of the obvious fact that expressive gestures have their origins in the subjectivity of the organism in which they arise. Pace Darwin, Klages insists that the living being never responds to the same stimulus with the same response: it responds to similar impressions with similar reactions. Instincts are similar only in species that are similar, and the process of individuation can only be consummated after the development of judgment and will. The will is not rooted in the affects, for its task is to bind, or repress, the affective life. The power of the will can be expressed as a quantum of driving force that is non-qualitative. It harnesses life in order to direct it to a goal, and the regulation of volition-movement is completely different from expressive movement. The expressive movement has no aim other than itself; the impulse-movement derives its aims from its environment; and for the volitional-movement, the conscious willing of the aim is of the essence. Actions (in contrast to pathic, dream-like states) are volitional movements (handwriting belongs under this head). Since the personality comprises a constellation of dynamic relationships, every movement expresses personality in its essential nature, for the character of an individual is revealed in every action. However, one must study aspects of expression that are outside the realm of volition, not subject to the control of consciousness, and beyond the governance of intention and learned skills. Volitional movement expresses the personality of the willing person; it does not originate in vitality, for it is chained to the causal nexus originating in the conscious mind. By itself, the volition is not expressive; the important thing is the individual course of the movement. There is present in all of an individual's expressive movements a unity of character, and any movement on the part of a person will assume that type or manner of movement which is characteristic of that individual. Klages asserts that the writing movement, for instance, is the manifestation of the will to express oneself with the aid of a certain writing system, the volition, which is the current state of some personality. Therefore, handwriting is a volitional movement and carries the idiosyncratic stamp of any personality.

Volitional movements cannot exist without impulse movements, but the impulse movement can exist without the volitional one. Every state of the body expresses an impulse system, and every attitude finds its appropriate expression. Every movement of the body is a vital movement that has two constituent parts, the impulse and the expressive. Therefore, an expressive movement is the visible manifestation of the impulses and affects that are symbolically represented in the vital movement of which it is a component part. The expression manifests the pattern of a psychic movement as to its strength, duration, and direction.

Now how is it possible for human beings to perceive, and to interpret, the expression of the soul? Klages answers this by explaining that the capacity for expression is coördinated with the human being's capacity for impression. Impression is split into two functions: a passive ("pathic") one, which receives the impression; and an active one, which makes it possible for one to become aware of one's own nature as well as that of others—only through this objectification can expression have meaning. It is the very foundation of all genuine research into the study of expressive gestures.

Klages cautions the student to avoid all vain quests after qualitative states of expressive movement; instead, we must examine vital "essences," because, in the end, isolated segments of expression must not be divorced from their organic matrix. This point of view recapitulates Klages’s criticisms of the graphological theory of "isolated signs," which can never reveal the global structure that embodies the elements of personality.

The study of expressive movement does not derive its findings from the analysis of purely "objective" states, for the entities examined by the biocentric researcher are experienced as living beings. Klages’s affirmation of the value of expression is in perfect harmony with his high evaluation of the pathic or ecstatic abandonment of the ego in a surrender to the actuality of the living images. We can locate an individual’s capacity for such self-abandonment on a continuum that is graduated according to the living content. According to the entity in which it occurs, each rhythmic pulsation gives birth to another and yet another vital content, whether it is manifested as a faint arousal of the soul or as pathic frenzy. Paradoxically, one person’s rage may be shallower and feebler than the mere breathing of another person. The man who able to observe this, and who is thereby enabled to understand the implications of his observations, so that he can distinguish authentic personality from the mere precipitate of its psychic activity, such as a handwritten exemplar, has perceived the agency through which each formal, or functional, element alternately expresses a ‘minus’ character or a ‘plus’ character. He is able to determine, as between one instance of expressive movement and another, whether he is witnessing the strength of a vital impulse or the weakness of an antagonistic inhibition, and can then correctly evaluate the character’s true traits.

The power of creativity, or formative ability [Gestaltungskraft], which is the measure of one’s capacity for enhanced intensity of expressive force, has its only source in nature. However, every vital impulse is impeded by certain binding forces, or inhibitions. This duality is referred to by Klages as the "dual significance of expression." Thus, if we witness an individual’s performance of a violent act, this act may be the result of the attractive force of the goal towards which he is aiming; or it may, on the other hand, indicate merely a lack of inhibition on the part of the person in question. The will to domination may indicate strength of will, of course; but it may also indicate an embittered affective life. Likewise, sensitivity may arise from emotional delicacy; but it may also be the result of emotional irritability. Such judgments can only be validated on the basis of a global examination of the individual under review. 

As we shall see shortly, Klages’s philosophy holds that the historical evolution of culture can only be interpreted as murderous record, a chronicle of ever-mounting horror in the course of which the vital power of expressive forces recedes before the soulless world ruled by the will, most perfectly embodied in the all-powerful state. But the enlightened biocentrist will turn from this dead Dingwelt (thing-world) to seek refreshment in the en-souled Ausdruckswelt (expression-world).

A Unified System of Thought: Characterology

From the study of expressive movement we proceed to characterology (Charakterkunde). Just as graphology led to the more comprehensive science of expression, the science of expression, in turn, provides the fund of empirical observations that supports the biocentric characterology. Klagesian characterology, in fact, constitutes the most comprehensive study of the human being that has ever been formulated. (Characterology, in its turn, constitutes the indispensible structural component of the biocentric scheme of metaphysics). 

The Grundlagen der Charakterkunde presents Klages’s system of psychology in great detail, and because his psychological exposition in that treatise is so intimately interrelated with the philosophical exposition contained in Der Geist and in his other philosophical publications, we will treat the characterology and the metaphysics as indivisible aspects of one vast symphony of thought. However, we will say a few words at this point about the most original feature of biocentric characterology, viz., the presentation of character as a dynamic structural system, comprising such elements as the material (Stoff), the structure (Gefüge), the specific type or idiosyncratic quality (Artung), the architectonics (Aufbau), and the constitutional disposition (Haltungsanlagen). 

The material comprises such innate capacities as recollection, cognition as it is embodied in conceptual thought, critical "penetration" (or acumen), intensity, sensibility, and many other capacities, all of which are innate, i.e., conditioned by the genetic endowment of the particular character. From the outset, Klages rejects with some contempt the inadequate "tabula rasa" tradition of British empiricism, which he correctly traces back to its source in Locke and his school. This innate material occurs in various combinations that vary from person to person, and although Klages ordinarily voices opposition to methodologies that are based upon quantitative "formalism," he agrees that the material is measurable in at least a metaphorical sense, for it constitutes our personal possession, the "capital," as it were, with which we are equipped. 

The structure comprises such differentiations as: temperamental or reserved, wandering or fixed, emotionally stable or unstable. Within each personality there is a unique tempo of affective excitability that can be analogized to an emotional wave, whose quantum of reactivity is functionally related to an individual’s internal organic processes. Unlike the purely innate capacities, the characteristics can be adequately expressed as a correlation between the magnitude of an impulse and the force of resistance to that impulse (we had occasion earlier to refer briefly to this relationship as it pertains to the analysis of expressive gestures). 

The quality relates to the formal aspects of volition and the tendencies of the affects, which unite to form the system of drving-forces or "interests." Specific driving-forces are by their nature directional, as we can see by examining the different goals toward which a greedy person or domineering person seem to be impelled. Architectonics constitutes the correlated interrelationships that weave all the other elements of the character together. 

Finally, the dispositions (or attitudes) comprise those traits that are obvious even to the cursory glance of an external observer, and among these traits we find courage, talkativeness, diffidence, and obnoxiousness. 

However, the most important of all the elements that make up the character is the qualitative estimation of an individual’s capacities of feeling and volition. Volition is a limited instantiation of the will, and the will is of the very essence of spirit; in fact the will is the darkest and most destructive of spirit’s manifestations, the demon of negation, the very essence of the void. 

The constellation of the driving-forces constitutes the personality, and these driving forces are as diverse and multiform as life. The drive is manifest as an urge that issues in a movement, and that movement is generated under the influence of the non-conceptual, vital experience of a power to which Klages has given the name symbol. The driving-forces are polarized, for a drive that has its source in an excess of energy (thus entailing an impulse to discharge energy) must be contrasted with the drive that arises out of a lack of energy (which will give rise to the attempt to recoup energy). There are drives that can be stirred without regard to time, as well as drives that manifest periodicity 

The instincts are opposed to the will. The will devises conscious, purposive projects that are in conflict with the immediate desire for gratification of the instincts. In opposition to the world as it is felt, the will erects conscious purposiveness and the life-hostile, moralistic codes of ethics. The authentic content of the personality is drawn from the living world, but the will ruthlessly imposes form upon that content by constricting, inhibiting, directing, or suppressing the instincts and affects. The will possesses no original, creative power of its own. The will is incarnated in man as the ego, which can be expressed metaphorically as the rudder on a vessel whose only function is controlling the vessel’s course. The will-as-ego is characterized by self-awareness and insistent activity. The instinctual drives, on the other hand, give birth to an unconscious, "pathic" surrender to the living cosmos. The instincts and affects are revealed in the love for knowledge, Eros, the quest for truth, and the admiration of beauty. The will reveals its nature in duty, conscience, ambition, greed, and egomania. The will seeks to repress or extirpate the vital impulses, and the destructive effects of the will in action can even be fatal to the organism, as we can see in the case of the political revolutionary who embarks on a fatal hunger-strike. The shattered health and twisted mind resulting from the obsessive asceticism of the religious zealot is too familiar to require further elaboration.

Philosophical Works

The strictly philosophical writings of Ludwig Klages comprise a wide range of materials. In length they range from pithy articles contributed to various lexicons and encyclopedias, through extended essays and revamped lectures, and culminate in his full-dress, formal treatises, the most comprehensive of which is the epochal Der Geist als Widersacher der Seele [3 volumes, 1929-32]. Der Geist contains an astonishing 1500 pages of text as well as an elaborate scholarly apparatus devoted to source notes and ancillary material, the closely-printed text of which would make a fair-sized book on its own! 

One of his shorter essays, the Brief Über Ethik, which was published shortly after the German defeat in 1918, is of exceptional interest to the student of race. Unlike many of his optimistic contemporaries, Klages viewed the catastrophic mongelization that was poisoning the Aryan race as an ineluctable doom, the fatal and irremediable dissolution of life under the savage assault of triumphant spirit. In the Brief, his intense study of the psychological aspects of man’s disastrous evolution, enabled him to trace the 20th century’s accursed proliferation of "slave"-types and men without character to a single poisonous source, for the production of such wretched types, he proclaims, "has arisen, arises now, and will arise, always and everywhere, as the direct result of racial bastardization and pollution of the blood!" On similar grounds, he excoriates the modern world’s monstrous plague of moralistic fanaticism in the Brief, asserting that the rapidly increasing legions of ethical preachers constitute one more manifestation of the dysgenic breeding that is destroying our culture. The moral maniac’s twisted psyche within as well as his distorted physiognomy without clearly demonstrate that such a creature "is merely the spiritual expression of tainted blood!" Because the modern world regards the man of ethics, will, and reason as the sole proper vehicle of ego and spirit, no one should be surprised that traditional and healthy value must go to the wall. Race, breeding, nobility, depth of soul, beauty, courage, and blood, are one and all devoid of substance to the moralist and the egalitarian crusader. To them, man is his mind, his morals, and his ego, and the man who has given his sole allegiance to ego and spirit, has simultaneously surrendered all interest in the particular man. Henceforth he compulsively devotes his attentions to man as generality. Klages ridicules all respect for "humanity," that ghost of an abstraction, as a willful repudiation of every vital power of discrimination, and he who stubbornly refuses to immerse himself in the undiffentiated ochlocratic mob will always be assailed as an enemy of "mankind." This humanitarian insanity is, paradoxically, also the root of the murderous career of Christian and post-Christian civilization, for those who preach so incessantly of "love" and who babble so cretinously of "compassion," have but one response to those who do not endorse their "spiritual" values: that response is murder. The egalitarian can never face the obvious fact that wherever and whenever you order a man to love, you have guaranteed that he will respond with hate.

The racialist theoreticians whom Klages most admired and cited most pertinently in his collected works were Gobineau, Ludwig Woltmann, and L. F. Clauss. Klages’s analysis of the racial dimension of the science of expression is indebted to the analytical studies of race and expression published by Clauss, especially in the formulation by Klages of what we will call the racial continuum of expression and excitability. No objective observer would wish to deny the obvious fact that the Mediterranean division of the Aryan race is typically characterized by a greater ease of expression than is found in the Nordic Aryan. Klages enforces the validity of this truth quite vividly through the ingenious use of national stereotypes as illustrative heuristic expedients; thus, his typological extremes extend from the Italian, in whom we find the maximum ease of expressive gesture as well as the greatest degree of temperamental excitability, passes through the various intermediary increments, and arrives at the opposite extreme of the racial continuum of expression, where Klages situates the only possible candidate for title of least expressive and most temperamentally reserved of European Aryans, viz., the Englishman.

In his critical exposition of the doctrine of the "temperaments,"Klages extends his investigation of individual differences to encompass an analysis of the capacity for stimulation of the will that is peculiar to the different races. Several qualities that are falsely considered by many researchers to be permanently and deeply rooted in man, e.g., the tendency to seek for perfection and the adoption of an "idealistic" point of view, vanish almost completely in the course of a lifetime. On the other hand, the least variable property of a character is this "capacity for stimulation of the will," which Klages calls the "constant of temperament." The magnitude, or degree, of the capacity for such stimulation varies significantly between the races as well, and because it constitutes a temperamental "constant," it provides a permanent index of racial differences. The Oriental race, for instance, is characterized by a will that is far less excitable than the will of the Aryan, and Klages draws upon the great Count Gobineau for an illustration: "Consider…buying and selling as they are practiced in an Oriental bazaar. An Oriental will bargain for the same article with perfect equanimity for days on end, whereas the European loses patience after an hour, and often much sooner. Joseph Arthur de Gobineau makes a fine artistic use of these differences of character in his Nouvelles Asiatiques." 

Like Gobineau, Woltmann, and Clauss, Klages was a universal scholar who possessed the same wide-ranging vision and the treasures of living wisdom that all of these men shared. And we can be apodictically certain that every one of these scholars would have rejected with utter scorn the narrow-minded theory, endorsed even by many modern writers who consider themselves to be the true heirs of the great racialists of yore, which holds that the quality of a man can be reduced to a mathematical expression. Without a doubt, Klages would have felt that the egalitarian lunacy that now rules the world is only slightly more ludicrous than the attempts that are made by modern anti-egalitarians to reduce man to his IQ. And when certain writers attempt to place characterology on a "scientific" basis through the use of factor-analysis—in other words, by pouring even more formalistic mathematics into the sauce!—we can imagine his ironic smile as he whispers: sancta simplicitas

Klages traces the origins of the modern, mongrelized world’s moralistic fanaticism and criminality back to its source in another devastatingly ironic essay, Das Problem des SOKRATES, in which he dismantles the beloved figure of Socrates as if he were a defective toaster-oven. Because Socrates is regarded by Klages as the very antithesis of the true philosopher, we will examine in some detail this unconventional and irreverent analysis of Socrates and his thought. Without qualification or proviso, Klages launches his attack. He sees Socrates as an utter fraud, a dissembling hypocrite, a complete ignoramus in scientific matters whose arrogance and lack of curiosity are truly astonishing. Why did Socrates ignore the truly epochal cosmological discoveries that were being made by the Hylozoists? A true philosopher would have been enthralled by the discoveries of these great scholars, but Socrates could care less. Heraclitus, Protagoras, and the Hylozoists were the true philosophers, not this rachitic ghoul, this professional sponger and house-guest, this most sophistical of sophists who habitually sought to diminish the genuine achievements of his hated contemporaries, not by surpassing them, but by dismissing them instead as contemptible—sophists

No figure in the intellectual history of Greece had a more skilful touch when it came to lodging dust in his spectators’ eyes. We witness the Socratic gambit par excellence when this logomach employs the most childish word-games conceivable in order to transform his blatant lack of creative talent into that which he has successfully persuaded all subsequent generations was, in reality, the most dazzling array of talents ever united within one mortal frame. Socrates obviously couldn’t master science: therefore science is an unworthy avocation! A prominent Sophist has arrived in town, and the word is out that he has prepared his lectures with a scrupulous care for formal elegance and a proper observance of the canons of logic: therefore, says Socrates, he’s nothing but logic-chopping hustler with a fancy prose style and a yen for a fast buck! From the dawn of time this has been, is now, and ever will remain, the bitter complaint leveled by the work-shy parasite against the gainfully employed citizen.

In addition to his other dubious gifts, Socrates is also an unparalleled expert at forestalling criticism, for his hidden motivation seems almost childishly transparent when we find him assuring his audience, with all the candor and guilelessness of a Uriah Heep, that the only thing that he knows is that he knows nothing! And this pish posh and flummery is still luring philosophical yokels to the Socratic side-show 2,400 years later! 

In fact, the whole repertoire of Socratic methods is exactly what Hegel and Klages say that it is: a bare-faced and unworthy swindle. Furthermore, although hardly any commentator has drawn attention to the fact, Socrates was completely successful in one of his more sinister ploys, for his most subtle dialectical maneuvers can even be said to have ominous political implications in addition to their philosophical ones. We are alluding to the sly manipulation whereby Socrates assures his auditors that the truths that they seek are already within them, for his seemingly innocent claim conceals the fact that by this very means Socrates is engineering a monstrous and underhanded tyranny over naïve youths who can scarcely realize that, invariably, everything that they will "discover" within them has already been planted there by an autocratic and mendacious charlatan! 

But what of the great martyr to "free thought," the plaster bust whom endless generations have been taught to revere as a saint and genius? Nonsense, says Klages. Not for the first, and certainly not for the last time, Klages confounds our expectations by explicitly endorsing his predecessor Hegel’s view, for Hegel effortlessly proved that Socrates got just what what coming to him. Hegel found that the conduct of the court during the trial of Socrates was legally unimpeachable and he wholeheartedly endorsed the verdict of the court. Klages also draws on Hegel’s account when he directs our attention to this charlatan’s truly mortal offenses against Athens, for who among this sophist’s accusers could forget for one moment the brutal crimes that were committed against the citizenry of Athens by Kritias, who in addition to being one of the the dearest pupils of Socrates, was also the bloodiest of all the Thirty Tyrants? And was not another cherished apostle—and, perhaps, a bit more—of Socrates, i.e., the slimy Alcibiades, known by both court and citizenry as the conscienceless traitor who bore the ultimate responsibility for the defeat and downfall of Athens in the Peloponnesian War? This obvious truth was disputed by no sane Athenian. 

No Greek thinker known to history, in fact, has a flimsier claim to the august title of true philosopher than this mongrelized gargoyle whose moral mania and theatrically grandiose death anticipate both the ethical idiocy and the shabby demise of the founder of the Christian cult, and Klages explicitly speaks of Socrates as the ancient world’s first Christian martyr. In the end, the only genuine achievements that can be credited to Socrates, Klages insists, were in the fields of epistemology and philosophical linguistics. And in all candor, who would seek to challenge the view that Socrates had about as much capacity for meaningful metaphysical speculation as your average floor-polisher? The rest is smoke and mirrors, a petty swindler’s sleight of hand.

Another brief philosophical text by Klages has become his best-known and most controversial work. In 1913, publisher Eugen Diederichs and the organizers of the anniversary celebration of the "Battle of the Nations" (which had taken place at Leipzig during the Wars of Liberation against Napoleon) invited the philosopher to address the representatives of the German Youth Movement. He delivered his Mensch und Erde, a stunning and prophetic attack on the enemies of Mother Earth, which was later published in a commemorative volume featuring a striking piece of cover-art by the neo-pagan painter Fidus. This seminal work has only recently received its due as the first statement of the philosophy of "deep ecology" when a new edition was published in 1980 in coordination with the establishment of the German "Green" political party. In this "roll-call of the dead," Klages laments the destruction of wildlife and landscape by encroaching "civilization," and, in attacking the very idea of "Progess," Klages praises the chthonic gods who have been driven into the underworld. He deplores the extinction of animal species and their wild habitats, the loss of ancient forests, and the annihilation of aboriginal peoples. He condemns Capitalism, Christianity, and utilitarianism as weapons aimed at the destruction of the ecology. Even tourism is excoriated as just another agent of environmental destruction, and Klages laments the murder of the whales long before such a concern was widespread . 

"Without a doubt," Klages says, "we are living in the age of the waning of the Soul," and he insists that when Spirit has finally silenced the "primal song of the landscape," the earth will be converted into "one gigantic Chicago interspersed with agriculture." Our machines are attended by machine-men, whose noisy and glittering amusements are unable to conceal the fact that the world has been stripped of all life-enhancing symbols and ritual observances. Our hearts are barren, and "their inner rivulets can no longer water the blossoms of song and holy feasts; there remains only this bleak and grey workaday world," in this age of soul-destruction. 

"Progress" is simply an "unfettered lust for murder," and all of nature must perish "before its poisonous breath." Our age has lost all "knowledge of the world-creating, world-weaving force of all-unifying Eros." "Originating with Socrates and coming through Kant all the way down to the present age, the hoarse demand of the Will resonates in every one of the refractions, disguises, and transformations assumed by our ethical systems, that it is the duty of man to control himself, to subject his desires to the rule of reason, to moderate his feelings when he can’t manage to exterminate them entirely." Moralistic preachers, devoted to the "improvement" of man, are nothing but criminals against life, whose immunity to the lessons of experience is reflected in their oblivion to the data of our historical experience. The "inborn" conscience, as a matter of fact, is not at all an original fact of existence, for it cannot be found anywhere else in the animal kingdom; conscience is merely spirit’s poison at its work of destroying the soul of man. Under this influence, the soul can no longer dwell amid the pulsating flux of images, for a despotic rationality, in tandem with this moral mania, finally substitutes for the endless "becoming" of the actuality of the world of nature, the disconnected, dead world of "being." "Whatever falls under the ray of intellect is immediately turned into a mere thing, a numbered object of thought connected only mechanically with other objects. The paradox enunciated by the modern sage, ‘we perceive but what is dead’, is a lapidary formulation of a profound truth." Klages tells us that Life must soon perish, "for the hour of returning has been missed."

The philosopher’s meditations on the myths and mysteries of the ancient Mediterranean world form the substance of the treatise entitled Vom kosmogonischen Eros, which appeared in 1922. Paradoxically, perhaps, in view of the anti-Socratism that we’ve been discussing, Klages follows the classic Platonic exposition in the "Symposium" regarding the nature of Eros, which is held to be compounded of antitheses such as wealth and poverty, fullness and emptiness, possession and want. This insight accounts for the dual nature of all striving, for every impulse and every desire arises from a lack of something that we yearn to possess and perishes at the moment when that which we have yearned to possess falls into our hands.

The duality that constitutes the substance of man is also clarified in the Eros-book. In primordial ages, man’s nature comprised the connected poles of body and soul, whose vital bonds it is spirit’s mission to sever from the moment that man enters into the realm of recorded history. Klages also clarifies the unique status of the image in his course of his exposition of biocentric phenomenology: "Wherever we find a living body, there we also find a soul; wherever we find a soul, there also we find a living body. The soul is the meaning of the body, and the image of the body is the manifestation of the soul. Whatever appears has a meaning, and every meaning reveals itself as it is made manifest. Meaning is experienced inwardly, the manifestation outwardly. The first must become image if it is to communicate itself, and the image must be re-internalized so that it may take effect. Those are, in the most literal sense, the twin poles of actuality." (Klages’s exposition had, for once, been anticipated by Friedrich Paulsen, in whose textbook, "An Introduction to Philosophy," we find the following remark: "Either we must regard the entire body, including the nervous system, as a system of means external to the soul, or we must regard the entire body as the visible expression, or physical equivalent, of life" [emphasis added]). 

Life is not governed by spirit, for "the law of spirit" demands that spirit divorce itself utterly from the "rhythms of cosmic life." Only the living image possesses a truly vital autonomy, for the image alone is independent of spirit. The image remains totally unaffected by whether or not the receiver of the sensuous image recollects its visitation afterwards. The thing, on the other hand, is thought into the world of consciousness. It exists as a dimension of a person’s inwardness. Life is not directed towards the future, for the future is not a property of actual time. The great error of Promethean man was in his elevating that which was to come to the same stage of actuality as the past. The "man of ‘world-history’" is a man dedicated to voids. He has annihilated and is annihilating the actuality of what has been in order to devote himself more completely to the projects of a hallucination called the future. He insists on shattering the fruitful connection of the near and the far in order to erect in its place the present’s Wandering Jew-like fascination "with a distant phantasm of futurity." Actual time is a "stream coursing from the future into the past." 

This "cosmogonic Eros" of which Klages speaks is the life-creating son of the Mother Goddess of the prehistoric Ægean world, and must not be confused with the vapid cupids that can still be found on ancient Roman frescoes, whose pale plaster descendants so gaudily adorn the walls and ceilings of the palaces of rococo Europe. A more authentic incarnation is found in the Theogony of Hesiod, in which the poet calls Eros one of the first beings, born without father or mother. Likewise, in the Orphic hymns, Kronos is his father; Sappho calls him the offspring of Earth and Heaven; and Simonides traces the descent of Eros to the union of Aphrodite and Ares. Hesiod’s treatment, by far the most profound, portrays Eros as the force of attraction upon which the very existence of the material world depends. When Hesiod makes Eros the offspring of the rainbow and the westwind, he is indicating, by the use of metaphor, that spring, the season in which they prevail, is the time of love. For Hesiod, Eros is "the most beautiful of all the deathless gods." The historical aspect of Klages’s text is largely an apologia for the Weltanschauung of Bachofen, with its forthright celebration of the "world of woman" and the life of "primitive" peoples (his most elaborate presentation of the Magna Mater and her world will appear in the crucial chapter on the "Great Mother" in Der Geist, which bears the telling subtitle "Marginal Observations on Bachofen’s Discoveries"). 

Eros is to be distinguished from "love" and "sex," both of which are tied to that obnoxious entity the "self" (Selbst), which tends to become the center of gravity in the life of man as history progressively tears his soul from the earth, turning the richly-endowed individual into a hollow mask and robot, divorced from Eros and earth. All Eros is Eros of distance (Eros der Ferne), and a moment’s reflection will suffice to demonstrate that nothing is more characteristic of our modern planetary technology than its tendency toward the annihilation of distance. Likewise, the will-to-possesion, the impulse for domination, and the thoughtless addiction to "information" that characterizes modern man are all condemned by Klages as attempts to lift the veil of Isis, which he sees as the ultimate "offense against life." "The intellectual will to power is the crime against life itself, causing man to meet life’s vindictive retaliation." For behind the veil, there is "nothingness," which is to say spirit and the will to desubstantialize the cosmos. This "modern man" has traveled very far indeed from the Naturvölker, who prefer life to cogitation, and who experience the erotic bond without commingling their precious egos, whose desire is impersonal and not focused upon an insane idealization and apotheosis of the loved one. For Klages, the most vital manifestation of Eros is not the "love unto death" of sentimental "tragedy," but is, instead, a surrender of the will to the impersonal forces of the cosmos. There is an Eros of the home as well as of the homeland, an Eros of the implement that we have fashioned with our own hands as well as an Eros of the art work that we have created with the implement’s aid. Eros inhabits, in fact, any object of perception to which we feel intimately connected, and all such objects and events become living symbols of our joys or of our sorrows. The ego has nothing to do with these erotic bonds, anymore than it has anything to do with maternal love.

Soul and Spirit

The very title of Klages’s metaphysical treatise, Der Geist als Widersacher der Seele, "The Spirit as Adversary of the Soul," refers to the ceaseless and savage battle waged by spirit against the soul. The mounting onslaught of spirit against the living soul has constituted the innermost essence of the life of man. Whereas spirit once existed in a temporary and uneasy symbiosis with the soul, in the course of human history spirit’s destructive power waxes ever stronger, until spirit eventually abandons the symbiotic compromise that endured whilst the powers of life were still exalted, and erupts into the waning empire of the living soul as a savage and unyielding dæmon whose malevolent career reaches its grisly climax in our apocalyptic age of "virtual" reality, compassion-babble, hydrogen bombs, and racial chaos. 

But just what is this "soul"? In the first place, the soul is not something exclusively human, for all phenomena possess soul, viz., the sea, animals, mountains, the wind, and the stars. In fact, all phenomena are "en-souled." Now the soul possesses two poles, the archetypal soul and the substantial soul, or, to look upon these matters from a slightly different angle, a passive receptor pole and an active effector pole. The passive receptor pole is, in the thought of Klages, the truly characteristic aspect for the soul’s life. From its birth, the soul leads a pathic, or passive, dream-existence, in which its life is filled with visionary images. The soul only becomes released for activity in the phenomenal world when the bearer of that soul is confronted by the polarity of another soul, which forces each soul to reveal its nature to the other. The original characteristics of the soul are night, dreaming, rhythmic pulsation, infinite distance, and the realm of the unconscious.

The "elementary" substances that constitute the earth originated under the complex influence of telluric and cosmic forces, and the symbiotic interaction of all telluric phenomena was required in order to bring the animate world into being. According to the doctrine of the "actuality of the images," the plant represents the transitional stage between the element and the living creature. (The botanist Jagadis Bose performed experiments that he felt conclusively demonstrated the capacity of plants to experience pain). The plant experiences life in the form of growth and maturation, as well as in the creation of offspring through the processes familiar to natural science. Spontaneous movements of various kinds are characteristic of plant-life, viz., the turning of the leaves and buds to the light, the sending of the root-system into the soil in order to extract nourishment from the earth, the fixing of supportive tendrils to fixed surfaces, etc. Klages draws our attention to the fact that there are several varieties of plant that are indubitably capable of self-motility. There are, at this threshold of another realm of being, organisms such as sea squirts, mussels, oysters, sponges, and zoophytes, which become fixed in their habitat only after the early stages of the lives. (When Verworrn published his experiments on the psychical life of the protista in 1899, he attributed sensation to these organisms, a position that certainly has much to recommend it. But when he attempted to demonstrate that even the will is in evidence at this stage of life, one can only shake one’s head in disbelief, for that which this author adduces as evidence of volition in the protista is the simple phenomenon of reaction to stimuli! Thus, Verworrn equates the reactive responses in the protista to the action of the will in man, in whom the "volitional" processes are more highly developed. This is certainly a case of blindness to a difference of essence.) 

In the next developmental stage, i.e., that of the animal, the soul is now captured in a living body. The drives and instincts make their first appearance during this phase. The characteristic functions of the creature comprise physical sensation (as represented by the body-pole) and contemplation (the psychical pole). The living body is the phenomenon of the soul, and the soul is the meaning of the living body. However, in opposition to the realm of the lower animals, wherein sensation dominates contemplation, we find that in the higher animals, contemplation is strengthened at the expense of the physical sensations, as the result of spirit’s invasion of the life-cell, which occurs at this time. Now if one were to consider "the waking state" to be synonymous with consciousness itself, than one must consclude that consciousness is present in animal and man alike. According to Klages, however, it is only the capacity for conceptual thought that characterizes consciousness, so that we must attribute consciousness proper only to man. In the animal, the image cannot be divorced from the sensory impression. In man, on the other hand, the content of the visual image can be separated from the act of perception that receives that content throught the sensorium. Therefore, although the animal undoubtedly possesses instincts, only man is truly conscious.

The biological processes that constitute plant life and animal life are also operative in man, but with the intervention of spirit (at least during the initial phase of development, during which spirit and life maintain some kind of balance), he is capable of creating symbolic systems of communication and expression, viz., art and poetry, as well as myth and cult. The processes of life establish the polar connection between the actual images of the world (or, the "macrocosm") and the pathic soul that receives them (or, the "microcosm").

The human soul comprises the totality of the immediate experiences of man. It is the soul that receives its impressions of actuality in the shape of images. "The image that falls upon the senses: that, and nothing besides, is the meaning of the world," Klages insists, and one such immediate act of reception can be seen in the manner in which one comprehends the imagery employed by a great poet or the skillfully drawn portrait executed by a gifted artist. The actualities received by the "pathic" soul are experienced in the dimensions of space and time, but they have their coming-to-be and their passing-away solely within the temporal order. In sharp contrast to the traditional Christian insistence that virtue constitutes a valorization of the "spirit" at the expense of a denigrated body, Klages sees man’s highest potential in the state of ecstasy, i.e., the privileged state of rapture in which the connected poles of body and soul are liberated from the intrusive "spirit." What the Christian understands by the word soul is, in fact, actually spirit, and spirit—to simplify our scheme somewhat for the sake of expediency—is the mortal adversary of the soul. Another way to express this insight would be the formula: spirit is death, and soul is life.

Spirit manifests its characteristic essence in formalistic cognition and technological processes and in the hyper-rationalism that has pre-occupied western thought since the Renaissance. Both mathematical formalism and "high" technology have reared their conceptual skyscrapers upon a foundation formed by the accumulation of empirical data. Spirit directs its acolytes to the appropriation and rigidification of the world of things, especially those things that are exploitable by utilitarian technocrats. Spirit fulfils its project in the act, or event, that occurs within the spatio-temporal continuum, although spirit itself has its origin outside that continuum. Spirit is manifest in man’s compulsive need to seize and control the materials at hand, for only "things" will behave consistently enough for the spirit-driven utilitarian to be able to "utilize" them by means of the familiar processes of quantification and classification, which enable "science" to fix, or "grasp," the thing in its lethal conceptual stranglehold. 

We must draw a sharp distinction between the thing and its properties on one side, and the "essence" (Wesen) and its characteristics on the other. Only an essence, or nature, can be immediately experienced. One cannot describe, or "grasp," an essence by means of the conceptual analysis that is appropriate only when a scientist or technician analyzes a thing in order to reduce it to an "objective" fact that will submit to the grasp of the concept. The souls of all phenomena unite to comprise a world of sensuous images, and it is only as unmediated images that the essences appear to the pathic soul who receives their meaning-content. The world of essences (phenomena) is experienced by the pathic soul, which is the receptor of the fleeting images that constitute actuality [Wirklichkeit der Bilder]. These images wander eternally in the restless cosmic dance that is the Heraclitean flux. The image lives in intimate connection with the poles of space and time. 

The world of things, on the other hand, is rationally comprehended as a causally connected system of objects (noumena). In the course of historical time man’s ability to perceive the living images and their attendant qualities is progressively impoverished until finally spirit replaces the living world of expressive images with the dead world of mere things, whose only connections are adequately expressed in the causal nexus, or, to use the language of science, the "laws of nature." 

In the final act of the historical tragedy, when there is no longer any vital substance upon which the vampire spirit may feed, the parasitic invader from beyond time will be forced to devour itself. 

Paradise Lost

We see that the philosophy of Klages has both a metaphysical dimension as well as a historical one, for he sees the history of the world as the tragic aftermath to the disasters that ensued when man was expelled from the lost primordial paradise in which he once enjoyed the bliss of a "Golden Age." When man found himself expelled from the eternal flux of coming-to-be and passing-away of the lost pagan paradise, he received in exchange the poor substitute known as consciousness. Paradise was lost, in effect, when man allowed his temporally-incarnated life-cell to be invaded by the a-temporal force that we call spirit.

Klages is quite specific in putting forward a candidate for this "Golden Age" which prospered long before spirit had acquired its present, murderous potency, for it is within the pre-historic Ægean culture-sphere, which has often been referred to by scholars as the "Pelasgian" world, that Klages locates his vision of a peaceful, pagan paradise that was as yet resistant to the invasive wiles of spirit.

Now who are these "Pelasgians," and why does the Pelasgian "state of mind" loom so largely in Klages’s thought? According to the philosopher, the development of human consciousness, from life, to thought, to will, reveals itself in the three-stage evolution from pre-historic man (the Pelasgian), through the Promethean (down to the Renaissance), to the Heracleic man (the stage which we now occupy). For Klages, the Pelasgian is the human being as he existed in the pre-historic "Golden Age" of Minoan Crete, Mycenean Hellas, and the related cultures of the Aegean world. He is a passive, "pathic" dreamer, whose predominant mode of being is contemplation. He consorts directly with the living Cosmos and its symbols, but he is doomed. 

The "Pelasgians" occupy a strategic place in the mythos of Ludwig Klages, and this "Pelasgian Realm" of Klages closely resembles the mythic Golden Age of Atlantis that looms so large in the Weltanschauung of E. T. A. Hoffmann. But who, in fact, were these Pelasgians? According to the pre-historians and mythologists, the Pelasgians were an ancient people who inhabited the islands and seacoasts of the eastern Mediterranean during the Neolithic and Bronze Age periods. Homer, in a well-known passage in the Odyssey (XIX, 175 ff), places them on Crete, but another writer, Dionysius Halicarnassus, could only tell us that the Pelasgians were autokhthonoi, or "indigenous" throughout Hellas. Homer also refers to "Lord Zeus of Dodona, Pelasgian," in the Iliad (II, 750). Plutarch says of them that "they were like the oak among trees: the first of men at least in Akhaia," while Pliny believes that Peloponnesian Arkadia was originally called Pelasgis; that Pelasgos was an aristocratic title; and that the Pelasgians were descended from the daughters of Danaos. 

The most famous Pelasgian settlement was at Dodona, and Thucydides (we discover with relief) informs us that all Greece was Pelasgian before the Trojan war (approximately 1200 B. C.): "Before the Trojan War no united effort appears to be made by Hellas; and to my belief that name itself had not yet been extended to the entire Hellenic world. In fact, before the time of Hellen, son of Deucalion, the appelation was probably unknown, and the names of the different nationalities prevailed locally, the widest in range being ‘Pelasgians.’" (Book One of the "History of the Peloponnesian War," Oxford text, edited by H. Stuart-Jones; translated by Arnold J. Toynbee). Homer mentions them in the Iliad (ii, 840), and, in the Odyssey (xix, 172-7), the poet describes them as "divine." Racially, there seems to be no doubt that the Pelasgians were an Aryan people, and physical anthropologists inform us that the twenty skulls discovered at the Minoan sites of Palakaistro, Zakro, and Gournia turn out to be predominantly dolicocephalic, with the cranial indices averaging 73.5 for the males, and 74.9 for the women (Prehistoric Crete, by R. W. Hutchinson, London, 1962). The historian Herodotus, like Thucydides, groups all of the pre-classical peoples of the Hellenic world under the name Pelasgian: "Croesus made inquiries as to which were the greatest powers in Hellas, with a view to securing their friendly support, and, as a result of these inquiries, he found that the Lacedaemonians and the Athenians stood out among the people of the Dorian and Ionian race respectively. Of these people that had thus made their mark, the latter was originally a Pelasgian and the former a Hellenic nationality....As regards the language spoken by the Pelasgians, I have no exact information; but it is possible to argue by inference from the still-existing Pelasgians who occupy the city of Creston in the hinterland of the Tyrrhennians; from the other Pelasgians who have settled in Placia and Scylace on the Hellespont; and from the various other communities of Pelasgian race which have changed their national name. If inferences may be legitimately drawn from this evidence, then the original Pelasgians were speakers of a non-Greek language, and the Athenian nation must have learned a new language at the time when they changed from Pelasgians into Hellenes. At all events, the inhabitants of Creston and of Placia, who in neither case speak the same language as their present respective neighbors, do speak the same language as one another…In contrast to this, the Hellenic race has employed an identical language continuously, ever since it came into existence. After splitting off from the Pelasgian race, it found itself weak, but from these small beginnings it has increased until it now includes a number of nationalities, its principal recruits being Pelasgians It is my further opinion that the non-Hellenic origin of the Pelasgians accounts for the complete failure of even this nationality to grow to any considerable dimensions" (Herodotus, Book I, chapters 56 to 58; translated by Arnold J. Toynbee). The rest, as they say, is silence (at least in the Classical sources), and we can see why this obscure people should appeal to the mythologizing "Golden Age" bent of Klages. Modern authorities regard the Pelasgians as inhabitants of a purely Neolithic culture pertaining only to the area of Thessaly bounded by Sesklo in the east and the Peneios valley in the west (the area which is now known as Thessaliotis). 

Although the philosopher’s alluring portrait of the Pelasgians was formulated before modern archaeology had completed our image of Ægean prehistory, the picture which Klages paints, in the Eros-book and in the "Magna Mater" chapter of Der Geist als Widersacher der Seele, of a vibrant, healthy, and physically beautiful people, in touch with the gods and with Nature, requires little—if any—correction in the wake of the new researches. The figures who move so gracefully through the enchanted atmosphere of the Palace frescoes at Knossos, as they carry their brightly-colored gifts of vase, flowers, and pyxis, to the Goddess, are straight out of a poet’s dream. The young women walk barefoot, and wear hip-hugging, flared skirts to which flounces are attached at knee and hem; their long raven-tresses are worn in a chignon, adorned with red and white ribbons, and their jackets are brightly colored, usually pink or sky-blue. The gifts that they bring to the Mother Goddess are also brilliantly colored: a porphyry pyxis; poppies of red and white, and a bottle striped with silver, gold, and copper bands. They wear bracelets and necklaces dressed with strands of beads. They appear graceful and serene with their white breasts in profile in the tholos tombs as well. 

This Minoan, or "Pelasgian," world was characterized by a dialectical fusion of two strains of religiosity: on the one hand, we meet with the Ægean worship of the Mother Goddess, with all that that entails with regard to ritual and style of living; and, on the other, we confront the Indo-European sky-god, or Father God, and the two strains seem to co-exist in an uneasy, unstable—but certainly fruitful—truce. Mythologists tell us that this heritage is reflected in the tales that indicate the marriages between the Indo-European sky-god Zeus with various incarnations of the Ægean Mother-Goddess (in some of the myths, Zeus is, himself, born on Crete!). In time, of course, the Father God will achieve dominance in the Hellenic world, but Klages is more interested in traces of the religion of the Goddess as it survives from the Stone Age into the world of the second millennium B.C. Our philosopher, in effect, merges the misty Neolithic and Bronze Age cultures of the ancient Aegean into a single magical world-space, wherein an innocent race lives at one with Nature and the Goddess. Klages treats the Pelasgians as the primeval Hellenes, who worshiped the Goddess, as she was embodied in female idols in the form of figurines of the famous steatopygous Fertility-Goddess type, with huge belly and swollen buttocks (even though this iconographic image, represented most clearly in the "Venus of Willendorf," proceeds from a much-earlier cultural stratum, the Palaeolithic. The later Greeks celebrated Demeter, the Life-Mother, in the Eleusinian mysteries). The Palace Culture of Minoan Crete would exemplify the matriarchalist style of the (late) Pelasgian world, especially as prehistoric Knossos had a far more sophisticated attitude toward women than did, say, the later Periclean Athens. For instance, in the legend of Ariadne, the fact that her presence is indicated at the funeral games shows us that women were free to mingle with men at their will, and the version of the myth which shows Ariadne as in charge of the palace in her father’s absence shows the great value which the Cretans placed on women. This centrality of woman is indicated in all of Minoan art, which depicts her as beautifully-animated; in fact, one of the most elegant of the ebon-tressed, slim-waisted, and crimson-lipped women depicted on the frescoes on the Palace of Knossos, was nicknamed La Parisienne by a French visitor at the turn of the century! Klages is drawn more toward the "pacifist," thalassocratic (sea-ruling) aspect of the Minoans of the second millennium B.C., than toward the covetous Bronze Age Greeks of the mainland with their heavily-fortified cities and unending wars (the Bronze Age mainlanders seem to have loved war for its own sake; another troubling element in their civilization is their reliance on slavery, especially of women). These are the Mycenaeans, who would eventually sack, and destroy, the Minoan Culture. It is a notable fact that most of our evidence about the "Pelasgian" religious beliefs and practices stems from Minoan Crete: very little material survives from Mycenae and the other mainland sites. On Crete, however, we find the dove-goddess image and the snake-goddess image, the stepped altars and shrine models, in religious sanctuaries overflowing with such sacred items. Clearly, the Goddess ruled on Minoan Crete, and, in fact, the Goddess Potnia, whose name crops up repeatedly in the Linear B tablets, might indeed be the "Lady of the Labyrinth," which is to say, the Lady of the Place of the labrys, or the double ax—the Palace of Knossos itself. Another Knossos cult-figure was the anemo ijereja, of "Priestess of the Winds"; there is also qerasija, which could well mean "the Huntress." According to some historians, offerings to the Goddess were entirely bloodless, and were usually gifts of honey, oil, wine, and spices like coriander and fennel; sheep and their shepherds were associated with Potnia, but certainly not in the aspect of blood-sacrifices. On the mainland, however, we find the Mycenaeans slaughtering rams, horses, and other animals in their vaulted tombs. We also find the cult of the Goddess on the Cycladic islands (to which "Greek islands" American "millionaires" and other arch-vulgarians habitually cart their flatulent girths on "vacations"). The famous Cycladic figurines represent the Mother Goddess as well, under the aspects of "the divine nurse" or the "Goddess of Blessing." In these figurines the Goddess is almost invariably represented with the pubic delta and the stomach emphasized. I will have more to say about this religion of the "Mother Goddess" later on, in the section devoted to the ideas of Bachofen, but for now I’d like to note that in the early phase of Minoan religion, the relationship of ruler and deity was not that of father-and-son, but of mother-and-son. For Minoan Crete, the Mother Goddess was represented on earth by the priest-king. Some lovely manifestations of this reverence for the Goddess can be found in the faience statuettes of the bare-breasted Mother Goddess which were found by Sir Arthur Evans in the Palace of Knossos: one of them shows the Goddess holding up a serpent in each of her hands; the other statuette shows the snakes entwining themselves around her arms. These figures appear in both "peak sanctuaries" and in household shrines, and have been designated by pre-historians as the "Snake Goddess" or the "Household Goddess." The "Household Goddess" is often associated with the motif of the double-axe, the emblem of the Palace at Knossos, and also with the horns-of-consecration, which associate her with the sacred bull of the Palace of King Minos. 

One inhabitant of the Palace of King Minos was the princess Ariadne, to whom we alluded briefly above. After the loss of Theseus, the fate of Ariadne would be intimately intertwined with that of Dionysus, the problematical Greek divinity whose cult excited so much controversy and such fierce opposition among the Greeks of the Classical Age. Dionysus was the orgiastic god in whom Klages, following Nietzsche, locates the site of an untrammeled sensuous abandon. This Thraco-Grecian deity, whose nature was so brilliantly interpreted by Nietzsche in the latter half of the 19th century, and by his worthy successor Walter F. Otto in the first half of the 20th century, becomes in the Klagesian view the ultimate symbol of heathen life, the epiphany of that frenzied ecstasy that the god’s followers achieved by means of the drunkenness and wild dancing of the maenads, those female adherents of the god of the vine, who experienced genuine enthusiasm, i.e., "the god within,’ as they followed the progress of their far-wandering god, who gave to man the inestimable gift of wine. These maenads celebrated their secret Dionysian cultic rituals far from the accustomed haunts of man, and any man was slaughtered on the spot if he should be apprehended whilst illicitly witnessing the ceremonies reserved for the gods’ female followers. These maenads were alleged to be in the possession of magical powers that enabled the god’s worshipers to bring about magical effects at great distances. And "all Eros is Eros of distance!"

Philosophical Roots and Biological Consequences

Der Geist als Widersacher der Seele contains a comprehensive survey of the philosophical literature that relates to "biocentric" concerns, and in these pages Klages closely scrutinizes the troubled seas and fog-shrouded moorlands of philosophy, both ancient and modern, over which we, unfortunately, have only sufficient time to cast a superficial and fleeting glance. We will, however, spend a profitable moment or two on several issues that Klages examined in some detail, for various pivotal disputes that have preoccupied the minds of gifted thinkers from the pre-Socratics down to Nietzsche were also of pre-eminent significance for Klages. 

One of the pre-Socratic thinkers in particular, Heraclitus of Ephesus (c. 536-470 B.C.E.), the "dark one," was looked upon by Ludwig Klages as the founding father of "biocentric," or life-centered, philosophy. Klages and Heraclitus share the conviction that life is ceaseless change, chaos, "eternal flux" [panta rhei]. Both thinkers held that it is not matter that endures through the ceaseless patterns of world-transformation: it is this ceaseless transformation itself that is the enduring process, which alone constitutes this ever-shifting vibrancy, this soaring and fading of appearances, this becoming and passing away of phenomenal images upon which Klages bestowed the name life. Likewise, Klages and Heraclitus were in complete accord in their conviction that natural events transpire in a succession of rhythmical pulsations. For both thinkers, nothing abides without change in the human world, and in the cosmos at large, everything flows and changes in the rhythmical and kaleidoscopic dance that is the cosmic process. We cannot say of a thing: "it is"; we can only say that a thing "comes to be" and that it "passes away." The only element, in fact, in the metaphysics of Heraclitus that will be repudiated by Klages is the great pre-Socratic master’s positing of a "Logos," or indwelling principle of order, and this slight disagreement is ultimately a trivial matter, for the Logos is an item which, in any case, plays a role so exiguous in the Heraclitean scheme as to render the notion, for all practical and theoretical purposes, nugatory as far as the basic thrust of the philosophy of the eternal flux.

Another great Greek philosopher, Protagoras of Abdera (c. 480-410 B.C.E.), is fulsomely acclaimed by Klages as the "father of European psychology and history’s pioneer epistemologist." When Protagoras asserted that the content of perception from moment to moment is the result of the fusion of an external event (the world) with an inner event (the experiencing soul), he was, in effect, introducing the Heraclitean flux into the sphere of the soul. No subsequent psychologist has achieved a greater theoretical triumph. The key text upon which Klages bases this endorsement is Sext. Emp., Pyrrh. I (217): "…matter is in flux, and as it flows additions are made continuously in the place of the effluxions, and the senses are transformed and altered according to the times of life and to all the other conditions of the bodies." (218) "Men apprehend different things at different times owing to their differing dispositions; for he who is in a natural state apprehends those things subsisting in matter which are able to appear to those in a natural state, and those who are in a non-natural state the things which can appear to those in a non-natural state." Thus, the entire sphere of psychical life is a matter of perception, which comprises the act of perception (in the soul) and the content of perception (in the object). This Protagorean insight forms the basis for the distinction between noumenon and phenomenon that will exert such a fructifying influence on Western thought, especially during the period of German Romanticism.

Greek thought has a significant bearing on crucial discoveries that were made by Klages. We have learned that there are two forces that are primordially opposed to each other, spirit and life; in addition, we have seen these forces cannot be reduced to each other, nor can they be reduced to any third term; body and soul constitute the poles of unified life, and it is the mission of spirit to invade that unity, to function as a divisive wedge in order to tear the soul from the body and the body from the soul. Thus, spirit begins its career as the disrupter of life; only at the end of history will it become the destroyer of life. We find a piquant irony in the oft-expressed view that accuses Klages of inventing this "spirit" out of whole cloth, for those who have sneered at his account of the provenance of spirit as a force that enters life from outside the sphere of life, dismissing the very idea from serious consideration by reducing the concept to a caricature ("Klagesian devil," "Klages with his spirit-as-‘space-invader’," and so on), offer quite an irresistible opening for a controversialist’s unbuttoned foil, because such statements reveal, at one and the same time, an ignorance of the history of philosophy in our professors and commentators that should curdle the blood of the most trusting students, as well as an almost incomprehensible inability, or unwillingness, to understand a scrupulously exact and closely-argued text. This intellectual disability possesses, one must confess, a certain undeniable pathos. As it happens, the question as to the provenance of spirit has always enjoyed a prominent position in the history of philosophical speculation (especially in the narrow field of epistemology, i.e., the "theory of cognition"), and the Klagesian viewpoint that has been so ignorantly and persistently excoriated is explicitly drawn from the philosophy of—Aristotle! It was Aristotle, "the master of those who know," who, in discussing the divided substance of man, discovered that he could only account for the origin of one of the components, viz., spirit [Gk. nous], by concluding that spirit had entered man "from outside"! Likewise, the idea of a "tripartite" structure of man, which seems so bizarre to novice students of biocentrism, has quite a respectable pedigree, for, once again, it was Aristotle who viewed man as having three aspects, viz., Psyche-Soma-Nous (Soul-Body-Spirit).

The speculations of the Greek philosophers who belonged to the Eleatic School provided the crucial insights that inspired Klages’s masterful formulation of the doctrine of the "actuality of the images." The specific problem that so exercised the Eleatics was the paradox of motion. The Eleatics insisted that motion was inconceivable, and they proceeded from that paradoxical belief to the conclusion that all change is impossible. One of the Eleatics, Zeno, is familiar to students of the history of philosophy as the designer of the renowned "Zeno’s Paradoxes," the most famous of which is the problem of Achilles and the Tortoise. Zeno provided four proofs against the possibility of motion: 1) a body must traverse in finite time an infinite number of spaces and, therefore, it can never ever begin its journey; 2) here we have Zeno’s application of his motion-theory to the "Achilles" problem that we’ve just mentioned—if Achilles grants a lead or "head start" (analogous to a "handicap") to the tortoise against whom he is competing in a foot-race, he will never be able to overtake the tortoise, because by the time Achilles has reached point A (the starting-point for the tortoise), his opponent has already reached point B. In fact, Achilles will never even reach point A, because before he can traverse the entire distance between his starting-point and point A, he must necessarily cover one-half of that distance, and then one-half of the remaining distance, and so on and so on ad infinitum, as it were! 3) the arrow that has just been launched by the archer is always resting, since it always occupies the same space; and 4) equivalent distances must, at equivalent velocity, be covered in the identical time. But a moving body will pass another body that is moving in the opposite direction (at the identical velocity) twice as quickly as when this body is resting, and this demonstrates that the observed facts contradict the laws of motion. Betraying a certain nervousness, historians of philosophy usually dismiss the Eleatics as superficial skeptics or confused souls, but they never condescend to provide a convincing refutation of their "obvious" or "superficial" errors.

Klages, on the other hand, finds both truth and error in the Eleatics’ position. From the standpoint of an analysis of things, the Eleatics’ are on firm ground in their insistence on the impossibility of change, but from the standpoint of an analysis of appearances, their position is utterly false. Their error arose from the fact that the Greeks of this period had already succumbed to the doctrine that the world of appearances is a world of deception, a reservoir of illusory images. This notion has governed almost every metaphysical system that has been devised by western philosophers down to our own time, and with every passing age, the emphasis upon the world of the things (Noumena) has increased at the expense of the world of appearances (Phenomena). Klages, on the other hand, will solve the "Problem of the Eleatics" by an emphatic demonstration that the phenomenal images are, in fact, the only realities. 

During the Renaissance, in fact, when ominous temblors were heralding the dawn of our "philosophy of the mechanistic apocalypse," there were independent scholars (among whom we find Giordano Bruno and Paracelsus) who speculated at length on the relationship that exists between the macrocosm and the microcosm, as well as on the three-fold nature of man and on the proto-characterological doctrine of the "Temperaments." 

But the key figure in the overturning of the triadic world-view is undoubtedly the French thinker and mathematician René Descartes (1596-1650), who is chiefly responsible for devising the influential schematic dualism of thinking substance and extended substance, which has dominated, in its various incarnations and permutations, the thinking of the vast majority of European thinkers ever since. Descartes explicitly insists that all of our perceptions as well as every "thing" that we encounter must be reduced to the status of a machine; in fact, he even suggests that the whole universe is merely a vast mechanism (terram totumque hunc mundum instar machinæ descripsi). It is no accident, then, that Cartesian thought is devoid of genuine psychology, for, as he says in the Discours de la méthode, man is a mere machine, and his every thought and every movement can be accounted for by means of a purely mechanical explanation. 

Nevertheless, there have been several revolts against Cartesian dualism. As recently as two centuries ago, the extraordinarily gifted group of "Nature Philosophers" who were active during the glory days of German Romanticism, pondered the question of the "three-fold" in publications that can be consulted with some profit even today. 

We have seen that the specifically Klagesian "triad" comprises body-soul-spirit, and the biocentric theory holds that life, which comprises the poles of body and soul, occurs as processes and events. Spirit is an intruder into the sphere of life, an invader seeking always to sever the poles, a dæmonic willfulness that is characterized by manic activity and purposeful deeds. "The body is the manifestation of the soul, and the soul is the meaning of the living body." We have seen that Klages was able to trace proleptic glimpses of this biocentric theory of the soul back to Greek antiquity, and he endeavored for many years to examine the residues of psychical life that survive in the language, poetry, and mythology of the ancient world, in order to interpret the true meanings of life as it had been expressed in the word, cult, and social life of the ancients. He brilliantly clarifies the symbolic language of myth, especially with reference to the cosmogonic Eros and the Orphic Mysteries. He also explores the sensual-imagistic thought of the ancients as the foundation upon which objective cognition is first erected, for it is among the Greeks, and only among the Greeks, that philosophy proper was discovered. During the peak years of the philosophical activity of the Greek thinkers, spirit still serves the interests of life, existing in an authentic relationship with an actuality that is sensuously and inwardly "en-souled" [beseelt]. The cosmological speculation of antiquity reveals a profound depth of feeling for the living cosmos, and likewise demonstrates the presence of the intimate bonds that connect man to the natural world; contemplation is still intimately bound-up with the primordial, elemental powers. Klages calls this "archaic" Greek view of the world, along with its later reincarnations in the history of western thought, the "biocentric" philosophy, and he situates this mode of contemplation as the enemy of the "logocentric" variety, i.e., the philosophy that is centered upon the Logos, or "mind," for mind is the manifestation of spirit as it enters western thought with the appearance of Socrates. From Plato himself, through his "neo-Platonic" disciples of the Hellenistic and Roman phases of antiquity, and down to the impoverished Socratic epigones among the shallow "rationalists" of 17th and 18th century Europe, all philosophers who attempt to restore or renew the project of a philosophical "enlightenment," are the heirs of Socrates, for it was Socrates who first made human reason the measure of all things. Socratic rationalism also gave rise to life-alien ethical schemes based upon a de-natured creature, viz., man-as-such. This pure spirit, this distilled ego, seeks to sever all natural and racial bonds, and as a result, "man" prides himself upon being utterly devoid of nobility, beauty, blood, and honor. In the course of time, he will attach his fortunes to the even more lethal spiritual plague known as Christianity, which hides its destructive force behind the hypocritical demand that we "love one’s neighbors." From 1789 onwards, a particularly noxious residue of this Christian injunction, the undifferentiating respect for the ghost known as "humanity," will be considered the hallmark of every moral being.

The heirs of the Socratic tradition have experienced numerous instances of factional strife and re-groupings in the course of time, although the allegiance to spirit has always remained unquestioned by all of the disputants. One faction may call itself "idealistic" because it considers concepts, ideas, and categories to be the only true realities; another faction may call itself "materialistic" because it views "things" as the ultimate constituents of reality; nevertheless, both philosophical factions give their allegiance, nolentes volentes, to the spirit and its demands. Logocentric thought, in fact, is the engine driving the development of the applied science that now rules the world. And by their gifts shall ye know them!

The bitterly antagonistic attitude of Klages towards one of the most illustrious heirs of Socrates, viz., Immanuel Kant, has disturbed many students of German thought who see something perverse and disingenuous in this opposition to the man whom they regard uncritically as the unsurpassed master of German thought. Alfred Rosenberg and the other offical spokesmen of the National Socialist movement were especially enraged by the ceaseless attacks on Kant by Klages and his disciple Werner Deubel. Nevertheless, Kant’s pre-eminence as an epistemologist was disputed as long ago as 1811, when Gottlob Ernst Schulze published his "Critique of Theoretical Philosophy," which was then, and remains today, the definitive savaging of Kant’s system. Klages endorses Schulze’s demonstration that Kant’s equation: actuality = being = concept = thing = appearance (or phenomenon) is utterly false, and is the main source of Kant’s inability to distinguish between perception and representation. Klages adds that he finds it astonishing that Kant should have been able to convince himself that he had found the ultimate ground of the faculty of cognition in—cognition! Klages cites with approval Nietzsche’s "Beyond Good and Evil," in which Kant is ridiculed for attempting to ground his epistemology in the "faculty of a faculty"! Klages shows that the foundation of the faculty of cognition lies not in cognition itself, but in experience, and that the actuality of space and time cannot have its origins in conceptual thought, but solely in the vital event. There can be no experienced colors or sounds without concomitant spatio-temporal characteristics, for there can be no divorce between actual space and actual time. We can have no experience of actual space without sensory input, just as we have no access to actual time without thereby participating in the ceaseless transformation of the phenomenal images. 

Formalistic science and its offspring, advanced technology, can gain access to only a small segment of the living world and its processes. Only the symbol has the power to penetrate all the levels of actuality, and of paramount importance to Klages in his elaborate expositions of the biocentric metaphysics is the distinction between conceptual and symbolic thought. We have previously drawn attention to the fact that drive-impulses are manifest in expressive movements that are, in turn, impelled by the influence of a non-conceptual power that Klages calls the symbol. Likewise, symbolic thinking is a tool that may profitably be utilized in the search for truth, and Klages contrasts symbolic contemplation with the logical, or "formalistic," cognition, but he is at pains to draw our attention to the errors into which an unwarranted, one-sided allegiance to either type of thought can plunge us. Although Klages has been repeatedly and bitterly accused by Marxists and other "progressives" as being a vitriolic enemy of reason, whose "irrationalism" provided the "fascists" with their heaviest ideological artillery, nothing could be further from the truth. On occasions too numerous to inventory, he ridicules people like Bergson and Keyserling who believe that "intuition" lights the royal road to truth. His demolition of the Bergsonian notion of the élan vital is definitive and shattering, and his insistence that such an entity is a mere pseudo-explanation is irrefutable and might have been published in a British philosophical journal. In the end, Klages says, "irrationalism" is the spawn of—spirit

Our ability to formulate and utilize concepts as well as our capacity to recognize conceptual identities is sharply opposed to the procedure involved in the symbolic recognition of identities. The recognition of such conceptual identities has, of course, a crucial bearing on the life of the mind, since it is this very ability that functions as the most important methodological tool employed by every researcher involved in the hard sciences. Symbolic identification, on the other hand, differs widely from its conceptual counterpart in that the symbolic type derives its meaning-content from the "elemental similarity of images." Thus, the process of substantive, or conceptual, identification confronts its opposite number in the "identity of essence" of symbolic thought. It is this "identity of essence," as it happens, which has given birth to language and its capacity to embody authentic meaning-content in words. Jean Paul was quite right, Klages tells us, in describing language as a "dictionary of faded metaphors," for every abstraction that is capable of verbal representation arose from the essentiality of the meaning-content of words.

He draws a sharp distinction between the true symbol (Gk. symbolon, i.e., token) and the mere sign whose significance is purely referential. The true meaning of an object resides in its presence, which Klages refers to as an aura, and this aura is directly communicated to a sensory apparatus that resists all purely linguistic attempts to establish formulas of equivalence or "correspondence." The sensual imagination participates in an unmediated actuality, and intuitive insight (Schauung) allows us to gain access to a realm of symbols, which rush into our souls as divine epiphanies. 

Life resists rules, for life is eternal flux. Life is not rigid being, and therefore life will always evade the man-traps of mind, the chains of the concept. Life, comprising the poles of body and soul, is the physical event as phenomenal expression of the soul. There can be no soul-less phenomena and there can be no souls without (phenomenal) appearances, just as there can be no word-less concepts and no words without meaning-content. The physical world is the image-laden appearance (phenomenon) that manifests a psychical substance. When the dæmonic object encounters the receptive, or "pathic," soul, the object becomes a symbol and acquires a "nimbus," which is a pulsating radiance surrounding the moment of becoming. This nimbus is referred to as an "aura" when applied to persons, and both nimbus and aura represent the contribution of the object to the act of perception. 

Non-symbolic, formalistic thought, on the other hand is irreverent, non- contemplative, and can best be characterized as an act that is enacted in the service of spirit, which imperiously and reductively ordains that the act of perception must also be an act of the will. Thus the will attains primacy even over the de-substantialized intellect, and Klages—who has persistently been dismissed as an obscurantist and irrationalist—never misses an opportunity to re-iterate his deep conviction that the essence of spirit is to be located in the will and not in the intellect.

As we’ve seen, Klages holds that the living soul is the antithesis of the spirit. The spirit seeks to rigidify the eternal flux of becoming, just as the soul, in yielding passively to the eternal flux, resists the raging Heracleic spirit and its murderous projects. Body and soul reach the peak of creative vitality when their poles are in equipoise or perfect balance, and the high point of life is reached in the experience of sensuous joy. Spirit’s assault upon the body is launched against this joy, and in waging war against the joy of the body, spirit also wages war against the soul, in order to expel the soul, to make it homeless, in order to annihilate all ecstasy and creativity. Every attempt that has been made by monistic thinkers to derive the assault on life from the sphere of life itself has misfired. Such troublesome anomalies as the supernatural visions and cases of dæmonic possession that transpired during the Middle Ages, as well the crippling cases of hysteria so familiar to psychologists in our own time, can never be satisfactorily explained unless we realize that the souls of these unfortunates were sundered by the acosmic force of spirit, whose very essence is the will, that enemy and murderer of life. The conceptual "Tower of Babylon" reared by monists in their ludicrous efforts to derive the force that wages war against life from life itself is no less absurd than would be the foredoomed attempt of a firefighter to extinguish a blaze by converting a portion of the fire into the water that will extinguish the fire!

There is, however, one privileged example of a manifestation of the will in the service of life, and this occurs when the will is enlisted for the purposes of artistic creation. The will, Klages insists, is incapable of creative force, but when the artist’s intuition has received an image of a god, the will functions "affirmatively" in the destructive assaults of the artist’s chisel upon the marble that is to embody the image of the divinity.

Actuality (the home of the soul) is experienced; being (the home of spirit) is thought. The soul is a passive surrender to the actuality of the appearances. Actuality is an ever-changing process of coming to be and passing away that is experienced as images. Spirit attempts to fix, to make rigid, the web of images that constitutes actuality by means of conceptual thought, whose concrete form is the apparatus of the scientist. Cognition represents identical, unfaltering, timeless being; life is the actuality of experience in time. When one says of time that it "is," as if it were something rigid and identical behind the eternal flux, then time is implicitly stripped of its very essence as that which is "temporal"; it is this temporal essence which is synonymous with becoming and transformation. When one speaks of a thing or a realm that is beyond, i.e., that "transcends," the unmediated, experienced actuality of the living world, one is merely misusing thought in order to introduce a conceptual, existential world in the place of the actual one, which has the inalienable character of transitoriness and temporality.

It is within the "pathic" soul that the categories of space and time originate. Acosmic spirit, on the other hand, invaded the sphere of life from outside the spatio-temporal cosmos. Klages scorns the schemes of philosophical "idealists" who attempt to ground the structures of space and time in some transcendental world. He also distinguishes a biocentric non-rational temporality from "objective" time. Biocentric thought, true to its immanentist ("this-worldly") status, recognizes that the images that pulsate in immanentist time are excluded by their very nature from any participation in objective time, for the images can only live within the instantaneous illumination of privileged moments. Klages savages the platitudes and errors of logocentric thinkers who adhere, with almost manic rigidity, to the conventional scheme of dual-axis temporality. In ordinary logic, time is viewed as radiating from the present (that extension-less hypostasis) backward into time-past and forward into time-to-come: but the whole scheme collapses in a heap as soon as we realize that the future, the "time-to-come," is nothing but a delirious void, a grotesque phantom, a piece of philosophical fiction. Only the past possesses true actuality; only the past is real. The future is merely a pale hallucination flitting about in deluded minds. True time is the relationship that binds the poles of past and present. This union occurs as a rhythmical pulsation that bears the moment’s content into the past, as a new moment is generated, as it were, out of the womb of eternity, that authentic depository of actual time. Time is an unending cycle of metamorphoses utterly unrelated to the processes of "objective" time. True time, cyclical time, is clocked by the moments that intervene between a segment of elapsed time and the time that is undergoing the process of elapsing. Time is the soul of space, just as space is the embodiment of time. Only within actual time can we apprehend the primordial images in their sensuous immediacy. Logic, on the other hand, can only falsify the exchange between living image and receptive soul. 

Let us examine the biological—or, more properly, ethological—implications of the doctrine of "primordial images" [Urbilder]. Bear in mind, of course, the crucial distinction that is drawn by Klages between the science of fact (Tatsachenwissenschaft) and the science of appearances (Erscheinungswissenschaft): factual science establishes laws of causality in order to explain, e.g., physiological processes or the laws of gravitation; thus, we say that factual science examines the causes of things. The science of appearances, on the other hand, investigates the actuality of the images, for images are the only enduring realities. 

The enduring nature of the image can be seen in the example of the generation of a beech-tree. Suppose a beech-tree sheds its seed upon the forest floor, in which it germinates. Can we say of the mother-tree that it lives within the child? Certainly not! We can chop down the mother tree and burn it to ashes, whilst the offspring continues to prosper. Can we say that the matter of which the old tree was composed survives intact within the younger tree? Again, no: for not an atom of the matter that made up the seed from which the young beech grew exists within it. Likewise, not an atom of the matter of which a man’s body is composed at the age of thirty survives from that same man’s body as it was on his tenth birthday. Now, if it is not the matter of which the organism is composed which endures through the ages, what then is it that so endures? "The one possible answer is: an image." Life and its processes occur outside the world of things. On the contrary: life comprises the events in the world of the images.

Thus, we see that the doctrine of the "actuality of the images" [Wirklichkeit der Bilder] holds that it is not things, but images, that are "en-souled" [beseelt], and this proposition, Klages tells us, forms the "key to his whole doctrine of life [Lebenslehre]." Things stand in a closed chain of causality, and there is no reciprocal action between the image and the thing, no parallelism, and no connection, and the attempts that have been undertaken by various philosophers to equate the thing and the image merely serve to rupture the chain of causality in its relevant sphere, i.e., the quantitative scientific method. The receptive soul is turned towards the actuality of the image, and when we say on one occasion that an object is "red," and on another that this same object is "warm," in the first case the reference is to the reality of things, whereas in the second case the reference is to the actuality of images. By using the name of a color, we indicate that we are differentiating between the superficial qualities, or surface attributes, of things; when we say that a colored object is "warm" or "cold," on the other hand, we are pointing to the phenomenal "presence" that has been received by the pathic soul. In fact, there are a whole host of common expressions in which this attribution of subjective, psychical states to visible phenomena occurs. We say, for instance, that red is "hot" and that blue is "cold." In the Vom Wesen des Bewusstseins (1921), a treatise on the nature of consciousness, Klages adduces an astonishingly vast inventory of words that are routinely utilized in descriptions of subjective as well as perceptual phenomena. Someone will speak of his a "bitter" feeling of resentment at some slight or injury. The expression that love is "sweet" occurs in almost every language. Likewise, joy is often described as "bright," just as grief or sorrow are often referred to as "dark." We also have "hot" anger (or the familiar variant, the "‘heat’ of the moment").

Images are the charged powers, or natures, that constitute the basis of all phenomena of cosmic and elemental life as well as of cellular, organic life. All that exists participates in the life of the images. Air, fire, earth, and water; rocks, clouds, planets and suns; plant, animal and man: all of these entities are alive and have souls that share in the life of the cosmos. It isn’t matter that constitutes the stuff of reality, for matter perishes; but the image, which remains alive as it wanders through the rhythmically pulsating cosmos, never dies. It changes through the processes of maturation and growth in the organism, and it transforms itself through the millennia in the species. The images alone have life; the images alone have meaning. The souls of those who now live are images that are temporarily wedded to matter, just as the souls of the dead are images that have been released from matter. The souls of the dead revisit us in their actual form in dreams (Wirklichkeitsform der Traumerscheinung), unconstrained by the limitations of material substance. The souls of the dead are not expelled from the world to live on as immortal "spirits" housed in some transcendent "beyond"; they are, instead, dæmonically vital presences, images that come to be, transform themselves, and vanish into the distance within the phenomenal world that is the only truly existing world.

The human soul recalls the material palpability of the archaic images by means of the faculty that Klages calls "recollection," and his view in this regard invites comparison with the Platonic process of "anamnesis." The recollection of which Klages speaks takes place, of course, without the intervention of the will or the projects of the conscious mind. Klages’s examination of "vital recollection" was greatly influenced by the thought of Wilhelm Jordan, a nineteenth century poet and pioneer Darwinist, whose works were first encountered by the young philosopher at the end of that century. In Jordan’s massive didactic poem Andachten, which was published in 1877, the poet espouses a doctrine of the "memory of corporeal matter." This work had such a fructifying influence on the thought of Klages, that we here give some excerpts: 
 

"It is recollection of her own cradle, when the red stinging fly glues grains of sand into a pointed arch as soon as she feels that her eggs have ripened to maturity. It is recollection of her own food during the maggot-state when the anxious mother straddles the caterpillar and drags it for long distances, lays her eggs in it, and locks it in that prison. The larva of the male stag-beetle feels and knows by recollection the length of his antlers, and in the old oak carves out in doubled dimensions the space in which he will undergo metamorphosis. What teaches the father of the air to weave the exact angles of her net by delicate law, and to suspend it from branch to branch with strings, as firm as they are light, according to her seat? Does she instruct her young in this art? No! She takes her motherly duties more lightly. The young are expelled uncared-for from the sac in which the eggs have been laid. But three or four days later the young spider spreads its little nest with equal skill on the fronds of a fern, although it never saw the net in which its mother caught flies. The caterpillar has no eye with which to see how others knit the silken coffins from which they shall rise again. From whence have they acquired all the skill with which they spin so? Wholly from inherited recollection. In man, what he learned during his life puts into the shade the harvest of his ancestors’ labors: this alone blinds him, stupefied by a learner’s pride, to his own wealth of inherited recollections. The recollection of that which has been done a thousand times before by all of his ancestors teaches a new-born child to suck aptly, though still blind. Recollection it is which allows man in his mother’s womb to fly, within the course of a few months, through all the phases of existence through which his ancestors rose long ago. Inherited recollection, and no brute compulsion, leads the habitual path to the goal that has many times been attained; it makes profoundest secrets plain and open, and worthy of admiration what was merely a miracle. Nature makes no free gifts. Her commandment is to gain strength to struggle, and the conqueror’s right is to pass this strength on to his descendants: her means by which the skill is handed down is the memory of corporeal matter."


The primordial images embody the memory of actual objects, which may re-emerge at any moment from the pole of the past to rise up in a rush of immediacy at the pole of the present. This living world of image-laden actuality is the "eternal flux" [panta rhei] of Heraclitus, and its cyclical transformations relate the present moment to the moments that have elapsed, and which will come around again, per sæcula sæculorum.

Thus we see that the cosmos communicates through the magical powers of the symbol, and when we incorporate symbolic imagery into our inmost being, a state of ecstasy supervenes, and the soul’s substance is magically revitalized (as we have already seen, genuine ecstasy reaches its peak when the poet’s "polar touch of a pathic soul" communicates his images in words that bear the meaning of the actual world within them).

When prehistoric man arrives on the stage, he is already experiencing the incipient stages of the fatal shift from sensation to contemplation. Spirit initiates the campaign of destruction: the receptor-activity is fractured into "impression" and "apperception," and it is at this very point that we witness, retrospectively, as it were, the creation of historical man. Before the dawn of historical man, in addition to the motor-processes that man possessed in common with the animal, his soul was turned towards wish-images. With the shift of the poles, i.e., when the sensory "receptor" processes yield power to the motor "effector" processes, we witness the hypertrophic development of the human ego. Klages is scornful of all egoism, and he repeatedly expressed bitter scorn towards all forms of "humanism," for he regards the humanist’s apotheosis of the precious "individual" as a debased kowtowing before a mere conceptual abstraction. The ego is not a man; it is merely a mask.) In the place of psychical wishes, we now have aims. In the ultimate stages of historical development man is exclusively devoted to the achievement of pre-conceived goals, and the vital impulses and wish-images are replaced by the driving forces, or interests. 

Man is now almost completely a creature of the will, and we recall that it is the will, and not the intellect, that is the characteristic function of spirit in the Klagesian system. However, we must emphasize that the will is not a creative, originating force. Its sole task is to act upon the bearer of spirit, if we may employ an analogy, in the manner of a rudder that purposively steers a craft in the direction desired by the navigator. In order to perform this regulative function, i.e., in order to transform a vital impulse into purposeful activity, the drive impulse must be inhibited and then directed towards the goal in view. 

Now spirit in man is dependent upon the sphere of life as long as it collaborates as an equal partner in the act of perception; but when the will achieves mastery in man, this is merely another expression for the triumph of spirit over the sphere of life. In the fatal shift from life to spirit, contemplative, unconscious feeling is diminished, and rational judgment and the projects of the regulative volition take command. The body’s ultimate divorce from the soul corresponds to the soullessness of modern man whose emotional life has diminished in creative power, just as the gigantic political state-systems have seized total control of the destiny of earth. Spirit is hostile to the demands of life. When consciousness, intellect, and the will to power achieve hegemony over the dæmonic forces of the cosmos, all psychical creativity and all vital expression must perish.

When man is exiled from the realm of passive contemplation, his world is transformed into the empire of will and its projects. Man now abandons the feminine unconscious mode of living and adheres to the masculine conscious mode, just as his affective life turns from bionomic rhythm to rationalized measure, from freedom to servitude, and from an ecstatic life in dreams to the harsh and pitiless glare of daylight wakefulness. No longer will he permit his soul to be absorbed into the elements, where the ego is dissolved and the soul merges itself with immensity in a world wherein the winds of the infinite cosmos rage and roar. He can no longer participate in that Selbsttödung, or self-dissolution, which Novalis once spoke of as the "truly philosophical act and the real beginning of all philosophy." Life, which had been soul and sleep, metamorphoses into the sick world of the fully conscious mind. To borrow another phrase from Novalis (who was one of Klages’s acknowledged masters), man now becomes "a disciple of the Philistine-religion that functions merely as an opiate." (That lapidary phrase, by the way, was crafted long before the birth of the "philosopher" Karl Marx, that minor player on the left-wing of the "Young Hegelians" of the 1840s; many reactionaries in our university philosophy departments still seem to be permanently bogged down in that stagnant morass—yet these old fogies of the spirit insist on accusing Fascists of being the political reactionaries!)

Man finally yields himself utterly to the blandishments of spirit in becoming a fully conscious being. Klages draws attention to the fact that there are in popular parlance two divergent conceptions of the nature of consciousness: the first refers to the inner experience itself; whilst the second refers to the observation of the experience. Klages only concerns himself with consciousness in the second sense of the word. Experiences are by their very nature unconscious and non-purposive. Spiritual activity takes place in a non-temporal moment, as does the act of conscious thought, which is an act of spirit. Experience must never be mistaken for the cognitive awareness of an experience, for as we have said, consciousness is not experience itself, but merely thought about experience. The "receptor" pole of experience is sharply opposed to the "effector" pole, in that the receptive soul receives sensory perceptions: the sense of touch receives the perception of "bodiliness"; the sense of sight receives the images, which are to be understood as pictures that are assimilated to the inner life. Sensation mediates the experience of (physical) closeness, whilst intuition receives the experience of distance. Sensation and intuition comprehend the images of the world. The senses of touch and vision collaborate in sensual experience. One or the other sense may predominate, i.e., an individual’s sense of sight may have a larger share than that of touch in one’s reception of the images (or vice versa), and one receptive process may be in the ascendant at certain times, whilst the other may come to the fore at other times. (In dreams the bodily component of the vital processes, i.e., sensation, sleeps, whilst the intuitive side remains wholly functional. These facts clearly indicate the incorporeality of dream-images as well as the nature of their actuality. Wakefulness is the condition of sensual processes, whilst the dream state is one of pure intuition.)

Pace William James, consciousness and its processes have nothing to do with any putative "stream of consciousness." That viewpoint ignores the fact that the processes that transpire in the conscious mind occur solely as interruptions of vital processes. The activities of consciousness can best be comprehended as momentary, abrupt assaults that are deeply disturbing in their effects on the vital substrata of the body-soul unity.These assaults of consciousness transpire as discrete, rhythmically pulsating "intermittencies" (the destructive nature of spirit’s operations can be readily demonstrated; recall, if you will, how conscious volition can interfere with various bodily states: an intensification of attention may, for instance, induce disturbances in the heart and the circulatory system; painful or onerous thought can easily disrupt the rhythm of one’s breathing; in fact, any number of automatic and semi-automatic somatic functions are vulnerable to spirit’s operations, but the most serious disturbances can be seen to take place, perhaps, when the activity of the will cancels out an ordinary, and necessary, human appetite in the interests of the will. Such "purposes" of the will are invariably hostile to the organism and, in the most extreme cases, an over-attention to the dictates of spirit can indeed eventuate in tragic fatalities such as occur in terminal sufferers from anorexia nervosa).

Whereas the unmolested soul could at one time "live" herself into the elements and images, experiencing their plenitudinous wealth of content in the simultaneous impressions that constitute the immediacy of the image, insurgent spirit now disrupts that immediacy by disabling the soul’s capacity to incorporate the images. In place of that ardent and erotic surrender to the living cosmos that is now lost to the soul, spirit places a satanic empire of willfulness and purposeful striving, a world of those who regard the world’s substance as nothing more than raw material to be devoured and destroyed. 

The image cannot be spoken, it must be lived. This is in sharp contradistinction to the status of the thing, which is, in fact, "speakable," as a result of its having been processed by the ministrations of spirit. All of our senses collaborate in the communication of the living images to the soul, and there are specific somatic sites, such as the eyes, mouth, and genitalia, that function as the gates, the "sacred" portals, as it were, through which the vital content of the images is transmitted to the inner life (these somatic sites, especially the genitalia, figure prominently in the cultic rituals that have been enacted by pagan worshipers in every historical period known to us). 

An Age of Chaos

In the biocentric phenomenology of Ludwig Klages, the triadic historical development of human consciousness, from the reign of life, through that of thought, to the ultimate empire of the raging will, is reflected in the mythic-symbolic physiognomy which finds expression in the three-stage, "triadic," evolution from "Pelasgian" man—of the upper Neolithic and Bronze Ages of pre-history; through the Promethean—down to the Renaissance; to the Heracleic man—the terminal phase that we now occupy, the age to which two brilliant 20th century philosophers of history, Julius Evola and Savitri Devi, have given the name "Kali Yuga," which in Hinduism is the dark age of chaos and violence that precedes the inauguration of a new "Golden Age," when a fresh cycle of cosmic events dawns in bliss and beauty. 

And it is at this perilous juncture that courageous souls must stiffen their sinews and summon up their blood in order to endure the doom that is closing before us like a mailed fist. Readers may find some consolation, however, in our philosopher’s expressions of agnosticism regarding the ultimate destiny of man and earth. Those who confidently predict the end of all life and the ultimate doom of the cosmos are mere swindlers, Klages assures us. Those who cannot successfully predict such mundane trivialities as next season’s fashions in hemlines or the trends in popular music five years down the road can hardly expect to be taken seriously as prophets who can foretell the ultimate fate of the entire universe! 

In the end, Ludwig Klages insists that we must never underestimate the resilience of life, for we have no yardstick with which to measure the magnitude of life’s recuperative powers. "All things are in flux." That is all. 
 
 


*   *   *



 
 
 

A NOTE ON AUSTRIAN, OR "CLASSICAL," THEORY AS BIOCENTRIC ECONOMICS


ALTHOUGH Ludwig Klages was one of the most rigorous libertarian thinkers in the history of the West, he can scarcely be said to have developed anything like a full-fledged economic theory of a biocentric cast. Nevertheless, his marked and life-long hostility to state-worship of any kind, when conjoined with his withering attitude towards all attempts to interpret living processes by means of formalistic mathematics, are completely consistent with the doctrines of the Austrian Classical School, which was founded at the end of the 19th Century by Carl Menger and Eugen von Böhm-Bawerk. The Austrian School subsequently flourished in America under the Austrian-born Ludwig von Mises and his most brilliant disciple, New York’s own Murray Rothbard, who, in addition to writing the dazzling formal treatise on economic theory entitled "Man, Economy, and State," was a brilliant essayist and gifted teacher.

The lecture entitled "Profit and Loss," which von Mises delivered to the Mont Pelerin Society in September, 1951, seems to proclaim the quintessentially biocentric version of economic theory: 
 

"The average man lacks the imagination to realize that the conditions of life and action are in a continual flux. As he sees it, there is no change in the external objects that constitute his well-being. His world-view is static and stationary. It mirrors a stagnating environment. He knows neither that the past differed from the present nor that there prevails uncertainty about future things...

"The imaginary construction of an evenly rotating economy is an indispensable tool of economic thinking. In order to conceive the function of profit and loss, the economist constructs the image of a hypothetical, although unrealizable, state of affairs in which nothing changes, in which tomorrow does not differ at all from today and in which no maladjustments can arise…The wheel turns spontaneously as it were. But the real world in which men live and have to work can never duplicate the hypothetical world of this mental makeshift.

"Now one of the main shortcomings of the mathematical economists is that they deal with this evenly rotating economy—they call it the static state—as if it were something really existing. Prepossessed by the fallacy that economics is to be treated with mathematical methods, they concentrate their efforts upon the anlysis of static states which, of course, allow a description in sets of simultaneous differential equations. But this mathematical treatment virtually avoids any reference to the real problems of economics. It indulges in quite useless mathematical play without adding anything to the comprehension of the problems of human acting and producing. It creates the misunderstanding as if the analysis of static states were the main concern of economics. It confuses a merely ancillary tool of thinking with reality."

 

samedi, 12 septembre 2009

CD - Ludwig Klages: Das Problem des Menschen

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CD - Ludwig Klages: Das Problem des Menschen  

 

   

Bestellungen: http://www.bublies-verlag.de/

Ludwig Klages
Das Problem des Menschen
Originaltonaufnahmen 1949/1952

1. Das Problem des Menschen (1952) 15:35

2. Grundlagen der Charakterkunde (1949) 28:37


Herausgegeben von Thomas Knoefel und Richard Reschika
Audio-CD, 45 Minuten



Der Lebensphilosoph Ludwig Klages (1872-1956) gehört zu den leidenschaftlichsten und zugleich umstrittensten deutschen Denkern des 20. Jahrhunderts. Als philosophische Prophetenfigur, als konservativer Revolutionär, als radikaler Vordenker der ökologischen Bewegung, aber auch als innovativer Psychologe, welcher der Charakterologie und Ausdruckskunde, insbesondere der anrüchigen Graphologie, wissenschaftliche Geltung verschaffte, hat Klages jenseits des akademischen Mainstream ein Werk von beeindruckender Vielfalt und Spannweite hinterlassen. Dieses kulminiert in dem epochalen Opus magnum "Der Geist als Widersacher der Seele".
Seine rigorose Kultur- und Zivilisationskritik kreist um die Gefährdung des Menschen durch die zersetzende Übermacht des Geistes, das heißt vor allem des rationalen Zweckdenkens, das sich in lebensfeindlicher Wissenschaft und Technik, devotem Mammonsdienst, psychischer Selbstverstümmelung sowie weitreichender Umweltzerstörung äußert.
In den beiden Radioessays "Grundlagen der Charakterkunde" (1949) sowie "Das Problem des Menschen" (1952), den einzig überlieferten Originaltonaufnahmen von Klages, kommt der wissenschaftlich argumentierende Psychologe zu Wort, kommt aber auch jenes Pathos hörbar zum Ausdruck, das für dessen Persönlichkeit und Denken prägend war: ausgefeilte Essays, mit denen Klages gegen die mathematisierenden, die Seele gleichsam austreibenden Tendenzen der akademischen Psychologie seiner Zeit, zum Beispiel in Form der experimentellen Psychologie, der Psychoanalyse oder des Behaviorismus, anschrieb. Kurzum, ein zu Unrecht vergessenes, an originellen und fruchtbaren Denkanstößen überreiches Kapitel der Psychologiegeschichte.

"Klages erinnert an einen protestantischen Pastor mit dem Temperament eines Condottiere: herausragend, explosiv, redegewandt und prophetisch, geheimnisvoll und zugleich hochgebildet. Er ist der am meisten verwirklichte Mensch, dem ich bisher begegnet bin. Dieser Mann gleicht einem Magier, seinem Charme kann sich niemand entziehen." (E.M. Cioran)

Stimmen der Kritik:

"Welch schneidende, harte, barsche, kalte und trotzdem nicht dialektfreie Stimme... Gratulation zu dieser Produktion!" (Ulrich Holbein)

"Die Stimme ist die Überraschung. Gestehen wir es nur, daß sie zunächst fatal an die Lehrer aus der "Feuerzangenbowle" erinnert, mit einem wahrhaft unerhörten, elementarisch gerollten "r", mit einer liebenswürdigen Unkenntnis der englischen Aussprache - Klages, 1872 geboren, kam aus einer Welt, in der das Englische noch nicht selbstverständliche Weltsprache war -, und so vernehmen wir denn die Lehre vom Gegensatz zwischen "bösiness" und Seele. Man kann diese Stimme aber auch ganz anders hören: Dann wirkt sie als Zeichen einer großen inneren Sammlung des Denkers. Sie ist eigentümlich artikuliert, melodisch und dabei ganz offensichtlich das Ergebnis eines bewußten Stilwillens. Es handelt sich hier um zwei Radiovorträge: Zusammen geben sie einen guten Einblick in die Grundideen von Klages und die Ergebnisse seiner Forschungen. Diese gingen vom "Ausdruck" aus, um einer Psychologie Paroli bieten zu können, die sich, um 1900, als Klages seine Theorie zu entwerfen begann, immer stärker an den naturwissenschaftlichen Methoden orientieren wollte. Aber auch zur älteren Physiognomik Lavaters wollte Klages nicht einfach zurückkehren. Die Erforschung des Ausdrucks sollte sich weniger auf feststehende Merkmale richten und dafür ein dynamisches Moment gewinnen, indem sie dem Rhythmus der Ausdrucksbewegungen folgte. Hier war vor allem Charles Darwin sein Vorläufer, der den Ausdruck der Gemütsbewegungen beim Tier und beim Menschen als Forschungsthema entdeckt hatte. Für solche vorbewußten, aus dem vitalen Kern stammenden Ausdrucksgestalten muß Klages ein großartiges Sensorium gehabt haben; man hat den Beweis dafür in der vielfältigen Rezeption, die er gefunden hat, und bei der das überraschende Zeugnis jenes von Sergej Eisenstein darstellt, der sich in seiner Regiearbeit immer wieder, nicht unkritisch, mit Klages' Ausdruckskunde beschäftigte. Und natürlich wäre die gesamte neuere Graphologie undenkbar ohne die Begriffe, die Klages zur Deutung der Handschrift beisteuerte. Diese waren aber keine Zufallsfunde. Hinter ihnen stand begründend eine zivilisationskritische Metaphysik, ja eine heidnische Anschauung vom Wesen des Menschen, deren Formulierung sein Lebenswerk darstellte. Klages unterschied zwischen dem Bewußtsein, dem Geist und dem Willen einerseits und der Spontaneität des Lebens auf der anderen Seite. Wenn Nietzsche in der "priesterlichen Moral" das Grundproblem entdeckt hatte, so verschärfte Klages diesen Gedanken zu einer Schuldgeschichte des Christentums, der alle zerstörerischen Wirkungen der technischen Welt aufgebürdet wurden. In der konzentriertesten, abgeklärtesten Version kann man diese Gedanken nun von ihm selbst hören." (Lorenz Jäger, Frankfurter Allgemeine Zeitung)

jeudi, 10 septembre 2009

Snapshots of the Continent Entre Deux Guerres: Keyserling's Europe (1928) and Spengler's Hour of Decision (1934)

Snapshots Of The Continent Entre Deux Guerres:

Keyserling’s Europe (1928)

And

Spengler’s Hour Of Decision (1934)

Swiftly on beginning my graduate-student career in 1984 I observed that people calling themselves intellectuals – the kind of people whom one met in those days as fellows in graduate humanities programs – tended to be obsessed with topicality and immediacy.  Some adhered explicitly to one or another ideology of the a-historical, identifying so strongly with a perceived avant-garde or “cutting edge” that yesterday struck them as contemptible, a thing to be denounced so as to make way for the reformation of existence.  But the majority were (and I suppose are) conformists looking for cues about what effective poses they might strike or words employ to signify their being “with it.”  To be “with it” in a comparative literature program in California in the mid-1980s meant to be conversant with “theory,” and “theory” in turn meant the latest oracular pronouncement by the Francophone philosophe du jour, as issued almost before the writer wrote it by the those beacons of scholastic responsibility, the university presses.  First it was Michel Foucault, then Jacques Derrida, and then Jean-Michel Lyotard.  As tomorrow swiftly became yesterday, one sensed a panic to keep up with the horizonless succession of “with-it” gurus in fear that one might appear to others, better informed, as clownishly derrière-garde.

Being reactionary by conviction, I decided on an opposite course: to ignore the avant-garde and to read backwards, as it were, into the archive of forgotten and marginal books that no one deemed respectable by the establishment was reading anymore, and sideways into the contemporarily unorthodox.  Part of the providential harvest of that eccentric project, which became a habit, is my acquaintance with two quirky tomes that, despite their oddness, seem to me to stand out as notable achievements of the European mind in the decade before World War Two.  One is Count Hermann Keyserling’s Europe (1928); the other is Oswald Spengler’s “other book,” The Hour of Decision (1934).   Both speak to us, in the God-forsaken present moment, with no small critical alacrity.

I. Spengler has proved a more durable figure than Keyserling, but the reading audience during the early years of the Weimar Republic would have known Keyserling better than Spengler.  People talked about Spengler, but they read Keyserling, whose style was the more accessible.  Of Baltic Junker descent, Graf Hermann Alexander Keyserling (1880 – 1946) fared badly in the aftermath of the Great War.  He lost title to Rayküll, the hereditary Keyserling estate in Junker-dominated Livonia, when the newly independent Estonian Republic, conspicuously failing to reverse erstwhile Bolshevik policy, expropriated (or rather re-expropriated) the fixed holdings of the German-speaking ex-aristocracy.  Keyserling found himself stateless, dispossessed, and in search of a career, his sole remaining asset consisting in his education (higher studies at Dorpat, Heidelberg, and Vienna).  Marriage to Otto von Bismarck’s granddaughter (1919) returned Keyserling to something like a station while the success of his first book, The Travel Diary of a Philosopher (1922), stabilized his finances.  The Travel Diary, immediately translated into a half-dozen languages including English, remains readable, even fascinating.  In 1914, before the outbreak of hostilities, Keyserling had undertaken a global circumnavigation, the lesson of which the Diary, a nation-by-nation account of the world at that moment, meditatively records.

 

The Diary bespeaks a cosmopolitan-liberal attitude, flavored by a pronounced mystical inclination.  Europe, or Das Spektrum Europas in the original German, will strike readers by contrast as an apology (highly qualified) both for nationalism and for individualism.  Keyserling’s “spectroscopic analyses” of the various European peoples, in their peculiar individualities as well as in their complex relation to one another, advances the argument that, if Europe ever were to forge administrative unity out of its querulous variety, it would only ever do so by granting full rights and legitimacy to the varieties.

Keyserling favors a modest pan-European government, whose chief function would be the mediation of disputes between the otherwise sovereign nation-states, but characteristically he supplies no details.  Keyserling’s notion of a pan-European administration differs in its modesty from many being advanced at the time by such as H. G. Wells, whose speculative utopias – as for example in Men Like Gods – uniformly foresee the dissolution of the nation-state, not just into a pan-European arrangement, but, rather, into a World Republic.  Of course, Wells assumes that English, not French or Mandarin, will be the singular unifying tongue of that Republic.  The elites will educate people so that anything like a national identity disappears completely in the first captive generation.  In the concluding chapter of Europe, in a discussion of national “style,” Keyserling insists on the contrast between his own sense of identity and the “international,” or specifically political type of identity, promulgated by the Communists and Socialists.  In the case of the specifically political identity, the subject yields his individuality to merge with the ideological construction.   Keyserling reacts to this as to a toxin.  “When I analyze my own self-consciousness,” Keyserling poses, “what do I find myself to be?”

Keyserling answers: “First and foremost, I am myself; second, an aristocrat; third, a Keyserling; fourth, a Westerner; fifth, a European; sixth, a Balt; seventh, a German; eighth, a Russian; ninth, a Frenchman – yes, a Frenchman, for the years during which France was my teacher influenced my ego deeply.”  We note that politics never enters into it.  Reading the autobiographical passages of Europe, especially those in the chapter on “The Baltic States,” one gets the impression, incidentally, that belonging to Baltdom ranks as rather more important for Keyserling’s self-assessment than its place in his explicit hierarchy of identities would suggest.

Europe deploys a well-thought-out dialectic of individual and national character, whose subtleties Keyserling presents in his “Introduction.”  In the same “Introduction,” the author also sets forth his case for the absolute legitimacy of judging nations and cultures against one another.  Keyserling fixes over the whole of Europe an epigraph drawn from Paul to the Romans: “For all have sinned and come short of the glory of God.”  His dialectic follows from his conviction of imperfectness both of the basic human nature and of human arrangements for the conduct of political existence.

Keyserling can note, by way of a widely applicable example, that the Latin subject’s sense of his status as “civis Romanus… awoke in him as an individual a profound sense of self-discipline and obligation”; Keyserling can also assert that, “The man who attempts to deduce his own worth from the fact that he is a member of a particular group is thinking askew, and, besides presenting an absurd spectacle, gets himself disliked.”  The two statements imply, for Keyserling, no contradiction.  In the spirit of Saint Paul, Keyserling indeed hazards the sweeping – and, to some, disturbing – rule that, “in not a single nation is the national element, as such, bound up with anything of worth” because “the gifts of every nation are balanced by complementary defects.” As Keyserling sees things, “the only value in the national spirit is that it may serve as the basic material, as the principle of form, for the individual.”  In the ironic consequence, as Keyserling closes out his syllogism, “it is for this very reason that every nation instinctively measures its standing by the number and quality of world-important figures which it has produced.”

Whereas on the one hand in Keyserling’s epigrammatic judgment, “the individual and the unique are more than the nation, be it one’s own or another,” on the other hand “value and mass have absolutely nothing to do with each other.”  Apropos of Keyserling’s disdain for the “mass,” he notes that, “Christ preached love of one’s neighbor just because he did not have in mind philanthropy and democracy.”

Invoking Hebrew theology and German music as examples, Keyserling argues that: “A nation can achieve significance for humanity only in certain respects; namely, those wherein its special aptitudes fit it to become the appointed organ for all humanity.” Thus to evoke “abstract considerations of justice” is for Keyserling a “useless” exercise flying in the face of a “cosmic truth.” Given the central role of the individual in Keyserling’s scheme, readers will register little surprise when, in Europe, the author insists that the individual not only possesses the right, but indeed lives under an ethical imperative, to render public judgment on collectivities, with reference to a metaphysical hierarchy of values.  “Strength and beauty are higher, in the absolute sense, than weakness and ugliness; superiority is higher, too, in the absolute sense, than inferiority, and the aristocratic is higher than the plebieian.”  Europe offers, among other pleasures, Keyserling’s giving himself “free rein” to articulate such judgments in a spirit of “inner liberation,” in which the cultured reader will surely participate, treating everyone with equal severity and irony.

Keyserling admits, “There are some who will have for this book nothing but resentment.”  He hopes indeed that “all Pharisees, all Philistines, all nitwits, the bourgeois, the humorless, the thick-witted, will be deeply, thoroughly hurt.”  These are words almost more apt – but certainly more apt, supremely apt – for Anno Domine 2009 than for 1928; but one nevertheless presupposes their legitimacy in context.  Keyserling reminds his readers in advance that he will have imposed the same criteria in assessing “my own people,” meaning the Balts, as in assessing others.

 

II. One can only sample the wares, so to speak, in a summary of Europe, keeping in mind Keyserling’s warning that he must necessarily offend the easily offended.  Readers will need to explore Europe on their own to discover what Keyserling has to say about Netherlanders, Hungarians, Romanians, Swedes, and Swiss.  What follows makes reference only to the chapters on England, France, and Germany.  Does the order of the chapters imply even the most modest of hierarchies, with the first chapter taking up the analysis of England?  Keyserling must have recognized the importance of his Anglophone audience to his popularity.  His treatment of the English, while unsparing in principle, does seem warmed somewhat by fondness.  For Keyserling, that odd phenomenon of “Anglomania” (nowadays one would say “Anglophilia”) tells us something, by way of indirection, about its object.  “One nation sees itself mirrored in the other, not as it is, but as it would like to be; just as, during the World War, every nation attributed to its enemy the worst features of its own unconscious.”

On England.  With characteristic nakedness of statement, Keyserling credits the Anglo-Saxon, not with “intelligence” but rather with “instinct.”  According to Keyserling, “the whole [English] nation… has an unconquerable prejudice against thinking, and, above all, against any insistence on intellectual problems.”  Being creatures of instinct, Englishmen act with certitude or at least with the appearance of certitude.  It is this certitude, translated pragmatically as the habit of taking bold action, which others so admire, even while misunderstanding it, in the Anglo-Saxon spirit.  “The Englishman… is an animal-man”; and “at the lowest end of the scale he is the horse-man, with corresponding equine features.”  The aversion to ratiocination explains the British Empire, which “simply grew up, with no intention on anybody’s part,” to be governed by the colonial-administrator type, who “rarely thinks of anything but food, drink, sport, and, if he is young, flirtations.”

More than God, whatever his sectarian dispensation, Keyserling’s Englishman worships “the rules of the game.”  Thus his “loyalty to one’s land, one’s party, one’s class, one’s prejudices… the first law” so that “the question of absolute value is beside the point.”  From these inclinations stem “British empiricism, so despised by the French, which enables the British successfully to anticipate the crises precipitated by the spirit of the times.”  Yet if the Englishman were ungifted intellectually, he would be, in Keyserling’s estimate, “all the more gifted psychologically,” with the consequence that the Briton possesses “skill in handling human material [that] is extraordinary.”  Nestling at the core of that gift is the principle, which Keyserling classifies as “primitive,” that one should “live and let live.”  The English sense of individuality and of rights is likewise primitive, in the positive sense of being a reversion, against the modern tide, to the atheling-egotism of the Beowulf heroes and King Alfred.  More than any other European nation, England has preserved medieval customs that might prove healthily anodyne to the deculturation inherent in modernity.  Yet Keyserling fears that the English will fail to preserve custom and will plunge into “the Mass Age” more thoroughly than other nations, just as the offshoot American nation, in his judgment, had already done.

On France.  Chortling Gallic readers need only to have turned the page to receive their own stinging dose of Keyserling’s patented forthrightness.  It starts out flatteringly enough.  Whereas the Englishman lives according to instinct, the Frenchman, taking him in the generality, behaves like a “universally intelligible life-form”; one sees in him a creature of “the conscious” and of “the intellect,” whose rationality has concocted, in the Gallic idiom, “a perfect language for itself.”  So it is that “all Occidental ideology, whenever it can be expressed at all in French, finds in the body of that language its most intelligible expression.”  Nevertheless, “however clear the intelligence of the Frenchman may be, his self-consciousness is emotional rather than intellectual,” being as such, “easily and violently aroused,” with the emotion itself its “own ultimate justification.”  From Parisian emotiveness, from the esteem in which others regard France, and using the intellectual precision of the French language, comes the least attractive of Gallic qualities: “The Frenchman… has always seen in his opponent the enemy of civilization.”  Just that inclination emerged in 1914, but the ferocity of the Jacobins showed its presence at the birth of the French Republic.

As Keyserling sees it, however, France is not a dynamic, but an essentially conservative, nation, which is what has enabled it to survive its endless cycle of revolutions.  The real role of France after 1918 should not have been, as the French took it on themselves to do through the League of Nations, to “restore” – that is, to transform – Europe after some rational pattern; it should have been to conserve the precious vestiges of pre-Revolutionary culture.  “The French are par excellence the culture nation of Europe.”

On Germany.  On the topic of Germany, Keyserling begins by quoting his old friend Count Benckendorff, the Czar’s ambassador in London: Ne dites pas les allemands; il n’y a que des allemands.”  (“Speak not of the Germans; there are only Germans.”)  According to Keyserling, “The German exists only from the viewpoint of others”; yet not quite, as one can make applicable generalizations.  A German is an “object creature” whose “life-element lies, once and for all, in that which, externally, emerges most typically in the cult of the object.”  A German is by nature therefore an expert, dedicated to his own expertise and to expertise qua itself as the principle of orderly existence.  Keyserling avails himself of a standing joke: “If there were two gates, on the first of which was inscribed To Heaven, and on the other To Lectures about Heaven, all Germans would make for the second.”  German interest in objects and objectives gives rise to German technical prodigality – the German primacy in precision Engineering and the mechanical systematization of everyday life.  Despite its orientation to the objects, the German mentality suffers from “unreality.”  How so?

“The personal element in man,” Keyserling remarks, “declines in direct proportion as his consciousness becomes centered in detached, externalized ideas; and for those who have to deal with him it really becomes impossible to know what they can expect and what they can rely on.”  Keyserling does not foresee the collapse of the Weimar Republic and the catastrophe of the dictatorship, but he does, in the just-quoted sentence, see the cause of both.

The concluding chapter of Europe attempts a summing-up with a forecast.  Keyserling writes: “Europe is emerging as a unity because, faced at closer range by an overwhelming non-European humanity, the things which Europeans have in common are becoming more significant than those which divide them, and thus new factors are beginning to predominate over old ones in the common consciousness.”  But, in compliance with his dialectic, Keyserling issues a warning.  The unification of the European nations as they confront the non-European must avoid the result of producing “frantic Pan-Europeans” who, forgetting the specificity of the constituent nationalities, “understand each other not better, but worse than before.”  If that were to happen, Europe would have been effectively “Americanized.”  Keyserling concludes on an ominous note: “More than one culture has died out before reaching full blossom.  Atlantis, the Gondwana continent, went the way of death.  Infinite is human stupidity, human slothfulness.”

III. Keyserling and Oswald Spengler (1880 – 1936) never exactly knew each other; rather, they lived in standoffish awareness of each other, with Keyserling playing the more extroverted and Spengler the more introverted role.  In February 1922, Keyserling wrote to Spengler from Darmstadt, enclosing his review of The Decline of the West, and inviting Spengler to participate in a “School of Wisdom” seminar to be held at the Count’s Darmstadt house.  (The “School of Wisdom” was Keyserling’s lecture-foundation, which operated from 1920 until the Nazi regime shut it down in 1933.)  Spengler declined the invitation on the grounds that the audience was likely to be “young people stuffed with theoretical learning.”  Spengler remarked to Keyserling in his reply, that, “by wisdom I understand something that one obtains after decades of hard practical work, quite apart from learning.”  Spengler makes his adieu by promising to have his publisher send the new edition of The Decline to his correspondent.  The tone of Keyserling’s invitation perhaps abraded Spengler’s sense of propriety; Keyserling does presume a willingness to cooperate that, to Spengler, might have seemed a bit too peremptory. Keyserling nevertheless rightly presupposed that he shared many judgments with Spengler – just not the judgment concerning the obligatory status of a social invitation from Keyserling.

 

The Hour of Decision, like everything that Spengler authored, is a rich mine of observation and insight, difficult to summarize, mainly because it communicates so thoroughly with the monumental Decline, to which it forms an epilogue.  The core of The Hour is its diptych of concluding chapters on what Spengler calls “The White World-Revolution” and “The Coloured World-Revolution.”  As in the case of Keyserling’s ironic forthrightness, only more so, Spengler’s plain speaking makes him consummately politically incorrect.  The Hitlerian regime would suppress The Hour just as it suppressed Keyserling’s Darmstadt lecture-institute.  Both were unforgivably heterodox in the totalitarian context.  Spengler, writing in the onset of “die Nazizeit,” saw nothing particularly new in the dire developments of the day, only an intensification of the familiar Tendenz.  The West’s terminal crisis had been in progress already for a hundred chaotic years; the great spectacle of disintegration would only continue, not merely in the external world of institutions and forms, but also in the internal world of spiritual integrity.

Conjuring the image of the modern megalopolis and echoing Ortega’s alarm over the masses, Spengler writes, “A pile of atoms is no more alive than a single one.”  Crudely quantitative in its mental processes, the modern mass subject equates “the material product of economic activity” with “civilization and history.”  Spengler insists that economics is merely a sleight-of-hand discourse for disguising the real nature of the “catastrophe” that has overcome the West, which is a failure of cultural nerve.

In The Hour, Spengler builds on notions he had developed in The Decline, particularly the idea that the West has ceased to be a “Culture,” a healthy, vital thing, and has entered into the moribund phase of its life, or what Spengler calls “Civilization.” Into the megalopolis, “this world of stone and petrifaction,” writes Spengler, “flock ever-growing crowds of peasant folk uprooted from the land, the ‘masses’ in the terrifying sense, formless human sand from which artificial and therefore fleeting figures can be kneaded.”  Spengler stresses the formlessness of “Civilization,” in which “the instinct for the permanence of family and race” stands abolished.  Where “Culture is growth,” and “an abundance of children,” “Civilization” is “cold intelligence… the mere intelligence of the day, of the daily papers, ephemeral literature, and national assemblies,” with no urge to prolong itself as settled custom, well-bred offspring, or a posterity that honors tradition.  The “White World-Revolution” consists in the triumph of “the mob, the underworld in every sense.”

The mob, which sees everything from below, hates refinement and despises anything permanent.  The masses want “liberation from all… bonds [and] from every kind of form and custom, from all the people whose mode of life they feel in their dull fury to be superior.”  Hence the appeal of egalitarianism to the masses.  But, as Spengler argues, egalitarianism is really only a slogan, a euphemism.  The real trend is “Nihilism.”

The pattern of “Nihilism” emerged in the French Revolution, with its vocabulary of leveling, as in the radically politicizing etiquette of citoyen” and in the supposedly universal demand for “Liberty, Equality, and Fraternity.”  “The central demand of political liberalism,” writes Spengler, consists in “the desire to be free from the ethical restrictions of the Old Culture.”  Yet as Spengler insists: “The demand was anything but universal; it was only called so by the ranters and writers who lived by it and sought to further private aims through this freedom.”  We see this identical pattern today in the various concocted emergencies and so-called universal demands that the current thoroughly liberal-nihilistic regime in the United States trots out serially to justify its consolidation of power, whereby it ceaselessly attacks what remains in the American body-politic of form and custom.  In Spengler’s aphorism: “Active liberalism progresses from Jacobinism to Bolshevism logically.”

In Spengler’s judgment, moreover, one would make a mistake in equating Bolshevism, as people would have done in the 1930s, uniquely with the Soviet Union.  “Actually [Bolshevism] was born in Western Europe, and born indeed of logical necessity as the last phase of the liberal democracy of 1770 – which is to say, of the presumptuous intention to control living history by paper systems and ideals.”

When Spengler remarks on the theme of tolerance (so-called) in liberalism-nihilism, one thinks again of the existing situation in Europe and North America the first decade of the Twenty-First Century.  Inherent to form is its rigorous exclusion of the formless.  In its aggressive demand for inclusion of the rightly excluded, which belongs to its destructive impetus, the liberal-nihilistic regime works actively to de-stigmatize anti-social behavior.  Thus under liberalism-nihilism “tolerance is extended,” by self-denominating representatives of the people, “to the destructive forces, not demanded by them.”  Of course, the “destructive forces” do not refuse the extension.  On historical analogy, Spengler refers to this as “the Gracchan method.”  When once, as had already happened in Europe in Spengler’s time, “the concept of the proletariat [had] been accepted by the middle classes,” then the formula for cultural suicide had at last all of its ingredients in place.  “I am aware,” writes Spengler, “that most people will refuse with horror to admit that this irrevocable crashing of everything that centuries have built up was intentional, the result of deliberate working to that end… But it is so.”

 

IV. Like another, later analyst of modernity in its agony, Eric Voegelin, Spengler sees at the root of Liberalism-Nihilism the perversion of a religious idea.  “All Communist systems in the West are in fact derived from Christian theological thought: More’s Utopia, the Sun-State of the Dominica Campanella, the doctrines of Luther’s disciples Karlstadt and Thomas Münzer, and Fichte’s state-socialism… Christian theology is the grandmother of Bolshevism.”  The materialism – which is again a type of nihilism – of Marxism and socialism never contradicts the case for liberalism-nihilism as a perversion of Gospel themes.  “As soon as one mixes up the concepts of poverty, hunger, distress, work, and wages (with the moral undertone of rich and poor, right and wrong) and is led thereby to join in the social and economic demands of the proletarian sort – that is, money demands – one is a materialist.”  But, this being Spengler’s point, one may have the belief-attitude with respect to one’s materialist doctrines that the fanatic of God has for his mental idol, with the concomitant fierceness and ruthlessness.  The end of real Christianity is “renunciation.”  With reference to the sentence of Adam, writes Spengler, the Gospel tells men, “do not regard this hard meaning of life as misery and seek to circumvent it by party politics.”

In a precise description of the modern, immigration-friendly, general-welfare state, Spengler remarks that “for proletarian election propaganda,” an opposite principle to the Gospel one is required: “The materialist prefers to eat the bread that others have earned in the sweat of their face.”  When the Gracchan rabble dominates from below so that the demagogues might manipulate from above, then it will come to pass that “the parasitic egoism of inferior minds, who regard the economic life of other people, and that of the whole, as an object from which to squeeze with the least possible exertion the greatest possible enjoyment” will seek its bestial end in “panem et circenses.”  Once the majority descends to vulgar consumption through extortion – and through a mere pretence of work under the welfare-umbrella of “the political wage” – then the society has doomed itself.  It can only lurch in the direction of its inevitable demise.  Even the keen-eyed will not want to confront reality.  They will, as Spengler writes, “refuse in horror” to believe what they see.  Spengler might have been thinking about a letter from his correspondent Roderich Schlubach dated 9 October 1931.  Schlubach writes: “I frankly admit that much of what you prophesied [in The Decline] has taken place.  The decline of the West seems to be at hand, and still I do not believe in an end of the world, only in an entire change in our circumstances.”

That is “The White World-Revolution” – the triumph of rabble-envy, the destruction of form, childlessness, and the childishness of mass entertainments.  Indeed, “an entire change in our circumstances,” as Schlubach says, not grasping that his words mean the opposite of what he intends.  What of “The Coloured World-Revolution”?  Keyserling had admonished, in the concluding chapter of Europe, that Europe in its chafing unity would come under threat from the nearby non-European world.  In Spengler’s historical theory, the threat of external barbarism always coincides with the passage of the “Culture” into its deliquescent rabble-stage – the stage that the Decline-author ironically calls “Civilization.”  Earlier, in the robustness of the culture-stage, the ascendant people inevitably imposes itself on neighboring and foreign peoples whose levels of social complexity and technical sophistication are lower and who cannot effectively resist encroachment.  Spengler emphasizes that it cannot be otherwise.  The people of the less-developed society gradually grow conscious of a difference, which the emergent demagogue-class of the more-developed society in its liberal paroxysm swiftly encourages them to see as an injustice.

Thus, Spengler asserts, “the White Revolution since 1770 has been preparing the soil for the Coloured one.”  The process has followed this course:

The literature of the English liberals like Mill and Spencer… supplied the “world outlook” to the higher schools of India.  And thence the way to Marx was easy for the young reformers themselves to find.  Sun Yat Sen, the leader of the Chinese Revolution, found it in America.  And out of it all there arose a revolutionary literature of which the Radicalism puts that of Marx and Borodin to shame.

Spengler, who was consciously and deliberately distancing himself from the National Socialists, reminds his readers that he is not “speaking of race… in the sense in which it is the fashion among anti-Semites in Europe and America today.”  He is simply comparing the attitude to life of existing peoples.  The Western nations compete for dominance with non-Western nations whether they want to do so or not.  The non-Western nations, like Japan, act in bold accord with ideologies that cast the West in a scapegoat role, and that are overtly racist.  The West has enemies.  It cannot choose not to be in enmity with them; they choose enmity peremptorily.  The West can either stand up to its assailants or succumb.  When Spengler turns to demography, to his tally of Western birth-replacement deficits and burgeoning populations elsewhere, his discourse strikes us, not as dated, but as entirely contemporary.  “The women’s emancipation of Ibsen’s time wanted, not freedom from the husband, but freedom from the child, from the burden of children, just as men’s emancipation in the same period signified freedom from the duties towards family, nation, and State.”

The attitude of the European middle class, judging by its failure to oppose the vulgarization of society and again by its unwillingness to perpetuate itself in offspring, is one of abdication before the forces of nothingness – this is true whether it is 1934 or 2009.  Like the proletariat, the bourgeoisie then and now hungers only for panem et circenses, or, as we so quaintly call it in present-day America, the consumer lifestyle.  Spengler predicts, in The Hour, that the non-Western world will grow increasingly hostile and predatory towards the West, seeing the decadent nations as easy pickings and seeking opportunities to assault and humiliate the bitterly resented other.  Spengler believes that the nihilistic tendency of Western revolutionaries will merge with the similar tendencies of their non-Western, colonial or ex-colonial counterparts and that the internal and external masses will cooperate in a common destructive project.  What else was the bizarre alliance between the Nazi regime in Berlin and the Bushidoregime in Tokyo?  Or between Heinrich Himmler and the Grand Mufti of Jerusalem?  Just this intimate cooperation of homebred totalitarians with inassimilable fellah-collaborators seems today to be the case, for example, in Great Britain and Sweden – and to no little extent, not merely with respect to illegal Mexican immigration, in the United States as well.

The Hour of Decision remains a shocking book.  It will shock even conservatives because they cannot have avoided being assimilated in some degree to the prevailing dogma about what one may or may not say.  One can imagine the reaction of contemporary liberals to the book if only they knew anything about it: spitting, blood-shot indignation.  Contemporary liberals have already banned almost the entirety of Spengler’s vocabulary under the strictures of self-abasing multiculturalist dhimmi-mentality. The Hour is also a radical book, not least in its notion, also present in both volumes of The Decline that, the crisis of the West, which began already in the Eighteenth Century, would likely play itself out right through the end of the Twentieth Century and beyond.  The disquiet that comes across at the end of Keyserling’s Europe, which appeared as we recall in 1928, asserts itself as greatly heightened apprehension in the final chapter of The Hour, which appeared in German in 1934 and in English in 1936, after Goebbels had suppressed further publication of the German edition.  The National Socialists, like modern liberals, could not bear to be identified by a strong voice, as who and what they actually were.

mardi, 04 août 2009

Hommage à Knut Hamsun pour son 150ème anniversaire

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Ellen KOSITZA:

 

 

 

Hommage à Knut Hamsun pour son 150ème anniversaire

 

 

 

Il y a cent cinquante ans, le 4 août 1859, naissait l’un des écrivains les plus chatoyants d’Europe. Il fut un homme fier, indocile, il cherchait la rébellion à tout prix mais demeure, malgré cela, un artiste aux sens très aiguisés.

 

Cette description ferait certes grommeler notre jubilaire: quoi, moi, un artiste? Pfff... les artistes, un ramassis qui n’a point besoin du monde! Chatoyant, moi? Fichtre, sous mes ongles, il y a de la terre sombre qui colle, alors, votre chatoyance, vos apparences... elles me laissent froid! Ecrivain, moi? Avec une rage contenue, cet homme de lettres si célèbre répondait à tous ses lecteurs qui lui écrivaient, en lui adressant leur courrier par un “A Monsieur l’Ecrivain Knut Hamsun”, qu’il était un paysan et rien de plus et que sans ses enfants, il “n’aurait même pas mérité une pierre tombale”.

 

Pour Hamsun, les hommages, qu’on lui rendait, n’avaient guère de sens. Il refusait très souvent les titres de docteur “honoris causa”, les décorations et les honneurs. Il n’avait pas l’habitude de lire les biographies qu’on lui consacrait, ni les recensions qu’on écrivait sur ses livres. Mais il s’insurgeait avec véhémence quand il voyait que la presse maltraitait un livre de sa femme Marie (en l’occurrence: “Les enfants de Langerud”, qui aujourd’hui encore reste un livre qui n’a pas pris une ride). Mieux: tout à la fin de sa carrière, il envoya la médaille du Prix Nobel, qu’il avait gagné en 1920, et qu’il jugeait “objet inutile”, à Joseph Goebbels, et, cerise sur le gâteau, rédigea une notice nécrologique pathétique à la mort d’Adolf Hitler, ce qui fit de lui, et définitivement, un personnage controversé.

 

Mais qui fut donc ce Knut Hamsun? Il était le fils d’un pauvre tailleur et d’une mère qui deviendra vite neurasthénique. Né Knud Petersen, il était le quatrième d’une famille de sept enfants, natifs du centre de la Norvège. Très jeune, il fut hébergé par un oncle, homme cultivé mais chrétien rigoriste et, par là même, incapable d’aimer, qui avait élu domicile très loin dans le Nord du pays. C’est là, parmi les animaux, les livres, en ne fréquentant qu’épisodiquement l’école, et sous des frimas qui duraient quasiment toute l’année, que Hamsun a grandi. L’adolescent était très soucieux de publier ses premiers écrits, qui n’ont pas été conservés; il en finançait l’impression et des colporteurs distribuaient ces courtes nouvelles pour quelques “öre” (quelques sous).

 

Hamsun ne s’est jamais fixé en un endroit précis: il travaillait ci et là comme instituteur, comme commis aux écritures dans l’administration ou comme ouvrier sur les chantiers des ponts et chaussées. Lorsqu’il émigra pour la première fois en Amérique en 1882 et y demeura plusieurs années, il avait déjà vécu quelques expériences à l’étranger. A vingt-neuf ans, et après de nombreuses tentatives opiniâtres, il perce enfin en littérature: un quotidien imprime son récit intitulé “La faim” (1890) en feuilleton. L’histoire se base sur les propres expériences de Hamsun à Christiana (l’actuel Oslo), où jeune artiste jeté dans les précarités de l’existence, il meurt presque de faim. Le récit attire lecteurs et critiques, qui en restent marqués à jamais.

 

Un an après, Hamsun publie un écrit polémique “Le vie intellectuelle dans l’Amérique moderne”, au ton acerbe, amer et virulent pour régler ses comptes avec l’esprit borné d’Outre-Atlantique, ressenti comme hostile à toute forme de culture. Hamsun avait demandé qu’on ne le réédite pas. Mais avec ces deux livres, son nom avait acquis célébrité. La bohème littéraire des grandes villes aimait se référer à ce poète rebelle, à ce coléreux exalté, qui, en plus,  ne mâchait pas ses mots quand il évoquait les grandes figures intellectuelles de son pays, surtout Ibsen et aussi, plus tard, son protecteur, l’écrivain national Bjørnstjerne Bjørnson. Hamsun suscitait l’intérêt parce qu’il ribouldinguait et s’avèrait un causeur spirituel de tout premier ordre.

 

Il était charmant et charmeur mais, s’il le fallait, il se montrait très combattif. Il y avait toutes sortes d’attitudes qu’il détestait: l’esprit du mouvement féministe, ensuite ceux de la réforme orthographique (“Il ne faut pas démocratiser la langue, il faut l’anoblir”), du culte des vieillards (devenu vieillard lui-même, il continuait à le mépriser: “on ne devient pas plus sage mais plus bête”), du tourisme qui était en train de se développer, de la vie urbaine (même si elle l’attirait toujours vers les métropoles), de la décadence des temps modernes et surtout l’esprit contemplatif de la bourgeoisie. Et avant toute chose, il abhorrait le monde anglo-saxon avec son “pragmatisme dépourvu d’esprit”. La Russie (parce qu’il aimait Dostoïevski), la France (parce qu’il vécut quelque temps à Paris) et surtout l’Allemagne (il y envoya sa fille Ellinor à l’école) suscitaient sa sympathie. C’est surtout la réception de ses oeuvres en Allemagne qui aida Hamsun à faire rayonner sa célébrité en dehors de la Scandinavie. Son éditeur, Albert Langen, devint l’un de ses meilleurs amis.

 

Pourtant, au départ, l’oeuvre de Hamsun a connu une réception ambigüe. Deux livres surtout ont déplu: l’énigmatique roman “Mystères” (1892), qui est considéré aujourd’hui comme un classique (récemment Helmut Krausser en a tiré une pièce de théâtre sous le titre de “Helle Nächte”/”Nuits claires”), et “Lynge, rédacteur en chef”, une critique mordante du journalisme de son époque. C’est donc avec ses romans “Pan” et “Victoria”, qui n’ont plus jamais cessé d’être édités et réédités, que Hamsun connut le succès.

 

Il eut une fille avec sa première femme en 1902, mais ce mariage fut très éphémère. S’ensuivirent des années fébriles et mélancholiques, ponctuées de crises de créativité. Hamsun en souffrit énormément. Il se soumit même à une psychothérapie de longue durée pour surmonter le syndrome de la page blanche. Son public ne s’en aperçut guère: Hamsun était un polygraphe génial; en bout de course, son oeuvre couvre trois douzaines de volumes, principalement des romans, bien sûr, mais aussi des récits, des poèmes, des drames et des souvenirs de voyage.

 

Vers 1906, plusieurs oeuvres se succèdent à un rythme rapide, comme “Sous l’étoile d’automne”, “Benoni”, “Rosa” et “Un vagabond joue en sourdine”. Une nouvelle phase dans l’oeuvre de Hamsun venait de commencer. En 1909, il épouse Marie, une actrice bien plus  jeune que lui. De ce mariage naîtront deux fils et deux filles. Amoureux de la Vie, qu’il croquait à belles dents, Hamsun savait, depuis sa plus tendre enfance, vivre et créer dans toutes les situations mais, il passait maître dans l’art de ne jamais trouver ni paix ni quiétude.

 

Dans la pauvreté, il fanchissait les obstacles; il avait l’habitude de transporter avec lui une planche qui lui servait de chevalet, son manteau lui servait d’oreiller. Quand il avait de l’argent, il le dépensait en des achats grandioses et distribuait le reste aux nécessiteux. Entouré de sa famille, il ne trouvait pas la quiétude pour écrire. Quand il se retirait, il souffrait de l’absence de sa femme et de ses enfants. Il aimait jouer avec ceux-ci. S’il vivait ici, il fallait qu’il se rende là-bas; s’il était absorbé par la rédaction d’un roman, le travail de la terre lui faisait cruellement défaut.

 

En 1911, Hamsun achète une ferme dans le Nord de la Norvège. En 1917, il retourne dans le Sud avec sa famille, où, avec l’argent que lui procurera l’attribution du Prix Nobel, il achètera une ferme parfaite selon ses voeux. Depuis des années déjà, Hamsun avait été pressenti comme candidat pour ce Prix Nobel. En 1920 aussi, les observateurs estimaient que le Nobel littéraire lui échapperait, à cause de Selma Lagerlöf, membre du jury (Hamsun se moquait d’elle, parce qu’elle était une femme célibataire et sans  enfants). Finalement, le roman de Hamsun, “L’éveil de la glèbe”, paru trois ans auparavant, fit l’unanimité. 

 

Dans ce roman, l’écrivain raconte la vie d’un paysan fruste, qui peine sur une terre ingrate, Isak: comment celui-ci se taille une place au soleil, au milieu d’une nature sauvage, comment il plante, travaille et produit; Isak est brave, fidèle et immunisé contre toute corruption de l’âme. Hamsun montre aussi comment le monde moderne, avec tout son cortège de séductions, s’approche de son héros et le frappe. Non, Hamsun n’a pas fait du romantisme à bon marché. Ne s’est pas posé comme un nostalgique qui regrette le bon vieux temps. Elle recèle chaleur et rudesse, fertilité et putréfaction: telle est la Terre sur laquelle croissent et dépérissent les créations d’Isak. De nos jours encore, “L’éveil de la glèbe” est considéré comme un jalon important dans l’histoire de la littérature mondiale.

 

Cependant, le discrédit tombera sur Hamsun. Jamais il n’avait dissimulé sa germanophilie inconditionnelle. Dans les années 30, il accumule les invectives de nature politique. En 1935, il salue le retour de la Sarre à l’Allemagne. En 1939, des semaines avant que n’éclate la guerre, il plaide pour la réintégration de Dantzig dans le Reich; et il écrit: “Les Polonais sont parfaits – en Pologne”.

 

Lorsque les Allemands occupent la Norvège en 1940 et ne précèdent les Anglais que de quelques heures, Hamsun publie plusieurs appels à son peuple, qui sympathisait avec les Anglais et l’exhortait à accepter l’occupation allemande. Hamsun n’a jamais pris position quant à l’idéologie nationale-socialiste; il n’était pas antisémite et considérait que les Juifs constituaient un peuple “très doué, formidablement musical”; pour l’antisémitisme nazi, il avait une explication toute prête: “Il y a de l’antisémitisme dans tous les pays.  L’antisémitisme succède au sémitisme comme l’effet succède à la cause”. En 1943, Hamsun rend une visite pesonnelle à Hitler, pour se plaindre de la gestion de Terboven, le Commissaire du Reich en Norvège. L’entretien se termine mal: Hamsun a failli se faire jeter dehors sans ménagement. Après cette confrontation tapageuse, Hitler aurait donné l’ordre de ne plus lui présenter des “gens pareils”.

 

A la fin de la guerre, Hamsun avait 86 ans. On le priva de liberté pendant deux ans pour “activités de trahison”: résidence surveillée à domicile, prison, asile psychiatrique. Son dernier livre, “Sur les sentiers où l’herbe repousse” (1949), raconte les péripéties de cette époque, sans aucune amertume, au contraire avec ironie et sérénité.

 

Hamsun meurt dans sa ferme à Nörholm en février 1952, réprouvé et ruiné. Contrairement à Hemingway (qui était l’un des auteurs préférés de Hamsun), notre écrivain norvégien n’a jamais tué personne; il s’est simplement agité dans le mauvais camp, celui des perdants. Voilà ce qui nous explique pourquoi des dizaines de cafés portent le nom de Hemingway. Et pourquoi, récemment encore en Norvège, une âpre polémique a éclaté pour savoir s’il fallait baptiser des rues ou des places du nom de Knut Hamsun.

 

“Je suis comme le saumon”, avait un jour écrit Hamsun, “je me sens  obligé de nager à contre-courant”.

 

Ellen KOSITZA.

(article paru dans “Junge Freiheit”, n°31-32/2009, trad. franç.: Robert Steuckers).

dimanche, 12 juillet 2009

Knut Hamsun sauvé par Staline!

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Knut Hamsun sauvé par Staline!

 

Cette année 2009 célèbre le 150ème anniversaire de Knut Hamsun (1859-1952). Le romancier norvégien, né Knut Pedersen, est, avec Hendrik Ibsen, l’écrivain norvégien le plus lu et le plus traduit dans le monde. En 1890, Knut Hamsun fait ses début avec son roman “La faim” qui innove quant à la manière d’écrire. Ce roman fut d’emblée un grand succès et amorça une carrière littéraire longue et productive. En 1920, Knut Hamsun obtient le Prix Nobel de littérature. Son influence sur la littérature européenne et américaine est énorme et d’une importance inestimable. Des écrivains comme Ernest Hemingway, Henry Miller, Louis-Ferdinand Céline, Hermann Hesse, Franz Kafka, Thomas Mann et I. B. Singer ont été inspirés par le talent de Knut Hamsun. Singer l’appelait le “père de la littérature moderne”. En Flandre, deux écrivains, Felix Timmermans et Gerard Walschap, ont reçu l’inspiration du Prix Nobel norvégien.

 

En Norvège, le 150ème anniversaire de la naissance de Knut Hamsun sera célébré par des expositions, des productions théâtrales et une conférence internationale. L’une des principales places d’Oslo, située juste à côté de l’Opéra national, portera dorénavant son nom. On érigera enfin un monument en son honneur. On dirait que les Norvégiens viennent de découvrir le nom de leur très célèbre compatriote. Ces derniers temps, un grand nombre de villes et de villages ont donné son nom à une place ou à une rue. A l’endroit où il résidait, à Hamaroy, on ouvrira officiellement un “Centre Knut Hamsun”, le 4 août, jour de son anniversaire. Ce jour-là, un timbre poste spécial sera émis. Pourtant, Knut Hamsun a été conspué et vilipendé pendant des décennies par l’établissement norvégien.

 

Goebbels

 

Hamsun a mené une vie de nomade pendant la majeure partie de son existence. Il est né fils d’un pauvre tailleur. Son père, démuni, le confia à un oncle riche. Le garçonnet devait travailler pour cet oncle afin de rembourser les dettes que ses parents avaient contractées auprès de ce dernier, âpre au gain. Au bout de quatre ans, le jeune garçon, alors âgé de quatorze ans, en a eu assez de cet oncle et s’en alla de par le vaste monde. Deux fois, la faim le poussa à émigrer aux Etats-Unis où il exerça trente-six mille petits métiers. Avec, toujours, un même objectif en tête: devenir écrivain. Son modèle était son compatriote Björnstjerne Björnson.

 

Après sa percée littéraire avec “La faim”, Hamsun devint incroyablement productif. Il devait une large part de son succès aux traductions allemandes de son oeuvre. Ses livres y connaissaient des tirages fantastiques. Grâce à son éditeur allemand, Hamsun a enfin pu connaître, après tant d’années de misère noire, la sécurité financière. Mais il y eut plus. L’écrivain norvégien n’a jamais dissimulé sa germanophilie. Qui, de surcroît, prenait davantage de relief au fur et à mesure que grandissait son anglophobie. L’arrogance britannique le révulsait. Il ne put plus la tolérer après la Guerre des Boers et les interventions musclées en Irlande. A ses yeux, les Britanniques ne méritaient plus aucune attention, rien que du mépris. A cette anglophobie s’ajouta bien vite son anti-communisme.

 

Pendant l’occupation allemande de la Norvège (1940-45), il aida certes l’occupant mais demeura avant tout un patriote norvégien intransigeant. Dans ses articles, Knut Hamsun exhortait ses compatriotes à s’engager comme volontaires pour aider les Allemands à combattre le bolchevisme. Le Président américain Roosevelt était, à ses yeux, un “juif de service”. Il fut reçu par Hitler et Goebbels avec tous les honneurs. La rencontre avec Hitler eut des effets sur le long terme. D’abord, Hamsun, atteint de surdité, foula les règles du protocole aux pieds et exigea du Führer le renvoi du gouverneur allemand Terboven, craint et haï. Personne n’avait jamais eu le toupet de parler sur ce ton à Hitler et ne l’avait à ce point brusqué. L’intervention de Hamsun eut toutefois des effets: après sa visite à Hitler, les exécutions arbitraires d’otages ont cessé.

 

La potence?

 

Le 26 mai 1945, Hamsun et son épouse, une national-socialiste convaincue, sont mis aux arrêts à domicile. Pour des raisons peu claires, Hamsun est déclaré “psychiquement dérangé” et enfermé pendant un certain dans une clinique psychiatrique d’Oslo. Le gouvernement de gauche voulait se débarrasser de lui mais, mise à part sa germanophilie, on ne pouvait rien lui reprocher. Il n’avait jamais été membre de quoi que ce soit. Bien au contraire! Grâce à lui, bon nombre de vies avaient été épargnées. Certes, il avait refusé de nier la sympathie qu’il éprouvait pour Hitler. Fin 1945, le ministre soviétique des affaires étrangères, Molotov, fait savoir à son collègue norvégien Trygve Lie qu’il “serait regrettable de voir la Norvège condamner son plus grand écrivain à la potence”. Molotov avait entamé cette démarche avec l’accord de Staline. C’est après cette intervention que le gouvernement norvégien renonça à faire le procès de Hamsun et se borna à lui infliger une solide amende qui le mena quasiment à la faillite. La question reste ouverte: la Norvège aurait-elle condamné le vieillard Hamsun à la peine de mort? Les collaborateurs norvégiens ont tous été condamnés à de lourdes peines. Mais l’Union Soviétique pouvait exercer une influence forte et redoutée en Scandinavie dans l’immédiat après-guerre.

 

Jusqu’à sa mort en février 1952, le gouvernement norvégien a traité Hamsun comme un délinquent de droit commun. Il a fallu attendre soixante ans pour qu’il soit réhabilité.

 

(texte issu de l’hebdomadaire anversois “ ’t Pallierterke”, 24 juin 2009; trad. franç.: Robert Steuckers).

Ein Gea(e)chteter - Ernst von Salomon

Ex: http://www.ostpreussen.de/

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Ein Gea(e)chteter
Hans-Joachim v. Leesen zum 100. Geburstag Ernst v. Salomons

Frage 2 des Fragebogens: Name? Antwort: von Salomon, Ernst. Frage 4: Geburtsdatum? Antwort: 25. September 1902, morgens 2 Uhr 5 Minuten. Frage 5: Geburtsort? Antwort: Kiel. Doch bei so nüchternen Angaben beläßt es der Gefragte, der in diesen Tagen 100 Jahre alt geworden wäre, nicht. Und das gerade war die ebenso originelle wie zugkräftige Idee, die sein vor 51 Jahren erschienenes Buch "Der Fragebogen" zum ersten Bestseller der Bundesrepublik Deutschland machte, von dem bis heute 450.000 Exemplare verkauft sind. Hinzu kommen Übersetzungen in fast alle wichtigen Sprachen. Die Ausgabe als heute noch lieferbares rororo-Taschenbuch weist im Impressum die Angabe auf, im Dezember 1999 sei das 98. Tausend der Taschenbuchfassung ausgeliefert worden. Und wer sie sich jetzt nicht nur kauft, sondern auch liest, der wird verblüfft feststellen, daß das Buch immer noch so frisch und aktuell ist wie vor einem halben Jahrhundert.

Als die Sieger 1945 endlich Deutschland niedergerungen hatten, genügte ihnen nicht die Ausschaltung der deutschen Macht. Sie wollten vielmehr die Deutschen zu anderen Menschen machen. Das sollte mittels einer Methode vollbracht werden, die sie als "Umerziehung" bezeichneten, die später, als die Chinesen sich ihrer bedienten, als "Gehirnwäsche" in die Geschichte einging, treffender und umfassender aber wohl den Namen "Charakterwäsche" verdient. Die Besiegten sollten ihre Geschichte, so wie sie sie bisher gesehen hatten, verleugnen und sie so deuten, wie die Sieger es ihnen vorschrieben, wobei die Schwie- rigkeit darin bestand, daß die vorher so herzlich verbündeten Sieger sich sehr bald uneins wurden und jeweils eine ganz andere Auffassung von deutscher Geschichte demonstrierten. Die Deutschen sollten auch nicht mehr "autoritätsgläubig" sein, nicht mehr gemäß dem fünften Gebot Vater und Mutter ehren, überhaupt all das ablegen, was ein späterer Parteivorsitzender "Sekundärtugenden" nennen sollte. Diesem Ziel diente zunächst einmal der "Fragebogen der Alliierten Militärregierungen", den jeder erwachsene Deutsche ausfüllen sollte. In ihm stellte man den Deutschen 131 Fragen - von der Frage 1: "Für Sie in Frage kommende Stellung" bis zur Frage 131: "Kenntnis fremder Sprachen und Grad der Vollkommenheit". Die Fragen waren von einer Qualität wie etwa jene mit der Nummer 108, die da lautete: "Welche politische Partei haben Sie in der November-Wahl 1932 gewählt?", eine Frage, die Zweifel aufkommen ließ an dem Verständnis der demokratischen Sieger für eine allgemeine, gleiche und geheime Wahl, die nicht gerade dazu dienen konnte, die Hoffnung der Deutschen auf die kommende Demokratie zu festigen.

v. Salomon hatte sich, nachdem er anderthalb Jahre lang in einem US-Internierungslager inhaftiert worden war, um dann mit dem Vermerk "irrtümlich verhaftet" sang- und klanglos entlassen zu werden, vorgenommen, den Fragebogen ernst zu nehmen und ihn Punkt für Punkt ausführlich zu beantworten. Dabei beließ er es nicht bei den 131 Fragen, sondern nutzte die den Fragen sich anschließende Rubrik "Remarks/Bemerkungen", um auf 150 Druckseiten "Bemerkungen" über seine Erfahrungen in US-Haft niederzuschreiben.

Diese Schilderungen waren seinerzeit wohl ein wesentlicher Grund für den explosionsartigen Erfolg. Im ersten Jahr nach dem Erscheinen wurden 100.000 Bücher verkauft. Weder davor noch - wenn man richtig beobachtet - danach hat jemand dieses wichtige Kapitel deutscher Nachkriegsgeschichte in einer literarisch anspruchsvollen Form geschildert. Doch nicht nur die Form machte den Reiz aus, sondern ebenso die mitgeteilten Tatsachen, die bislang mit einem Tabu belegt waren. Un- menschlichkeiten wurden schon damals ausschließlich der deutschen Seite zugeschrieben, während man nun erkannte, daß sie auch den Siegern nicht fremd waren.

Aber weit darüber hinaus ist der "Fragebogen" ein menschliches Dokument über das Leben und das Denken in Deutschland in der ersten Hälfte des 20. Jahrhundert, gesehen durch die Brille eines Mannes, der politisch schwer einzuordnen ist. Man könnte ihn konservativ nennen, wenn er nicht auch die vorhandenen Verhältnisse auf dem Wege der Revolution hätte ändern wollen.

Mit Sicherheit war er kein Kommunist, weil er nichts von dem Ideal der Gleichheit hielt und auch der Brüderlichkeit gegenüber ein erhebliches Maß an Skepsis beibehielt. Den Liberalismus lehnte er entschieden ab und hielt die Ordnung für lebenswichtiger als die Freiheit. Man hat ihn eingeordnet in die Reihen der konservativen Revolutionäre wie etwa Ernst Jünger, dem er freundschaftlich verbunden war, Oswald Spengler oder Arthur Moeller van den Bruck.

Auf die Frage nach der Staatsangehörigkeit antwortete Ernst v. Salomon: "Ich bin Preuße. Die Farben meiner Fahne sind schwarz und weiß. Sie deuten an, daß meine Väter für die Freiheit starben, und fordern von mir, nicht nur bei hellem Sonnenschein, sondern auch in trüben Tagen ein Preuße zu sein. Es ist dies nicht immer einfach."

Er sei als Preuße "gewohnt, gehalten und gezwungen, den Tatsachen nüchtern ins Auge zu blicken," schreibt er. Das dürfte eine wichtige Aussage sein: Er läßt sich durch Phrasen nichts vormachen und bleibt der nüchterne Betrachter der Zeitläufe. Natürlich akzeptiert er, daß er nach dem Staatsangehörigkeitsprinzip Deutscher ist. Inhaltlich ist ihm aber das Preußische wichtiger, denn: "Preußen hat den Staat gelebt. Es gibt keinen Augenblick preußischer Geschichte, in welchem sich nicht, wer immer für Preußen verantwortlich war, mit dem Staate, mit der Idee des Staates befassen mußte. Preußen hat jeden Tag vor harten Wirklichkeiten gestanden. Die Gefährdung war ebenso ungeheuer wie die Aufgabe. Vielleicht ist es darum gewesen, daß sich ein Bündel edler Namen aus allen deutschen Geschlechtern zu Preußen hingezogen fühlte, preußisch wurde aus Wahl, durch Bekenntnis, daß die besten Preußen ihrer Herkunft nach nicht preußisch waren, nicht preußisch durch den Zufall der Geburt ... Und dies ist das Erstaunliche: das preußische Staatsgefühl hatte dem einzelnen nichts zu bieten als strenge Forderungen. Es verlangte vom König, der erste Diener des Staates zu sein, wertete niemals Absichten, immer nur Leistungen, es wahrte nicht Interessen und Vorteile, sondern Idee und Formen, es achtete nicht auf die Erfüllung. Im Ganzen ist dies Staatsgefühl ... bedeutend mehr ethisch als metaphysisch oder biologisch be- dingt ..."

Angesichts solcher Aussagen kann man nur zu dem Schluß kommen, daß der preußische Geist genau das Gegenteil ist vom bundesrepublikanischen Geist von heute.

Neben einigen anderen Büchern aus der Feder Ernst v. Salomons nach dem Kriege, wie etwa "Die schöne Wilhelmine", ein Unterhaltungsroman mit hohen Auflagen und Fernsehweihen, aber ohne politische Bedeutung, ragen seine bis 1945 erschienenen und dann von den Siegern natürlich sofort verbotenen Werke heraus. Sein erstes Buch trug den Titel "Die Geächteten" und erreichte nach Angaben des Verlages eine Auflage von 50.000, was nicht stimmen kann, liegt doch dem Berichterstatter ein Exemplar aus der Kriegszeit vor, das den Vermerk trägt "115.000 bis 119.000 Tausend". In ihm schilderte v. Salomon seinen Weg als preußischer Kadett im Jahre 1919 und in der Zeit der totalen Verwirrung während der ersten Nachkriegsjahre, die er den "Nachkrieg" nennt und in der er als Soldat in einem der von der sozialdemokratisch geführten Reichsregierung ins Leben gerufenen Freikorps mithalf, das Reich vor dem Untergang in kommunistischen Revolutionsversuchen zu bewahren. Dabei stellte er mit seinen Kameraden fest, daß sie eigentlich keineswegs die Absicht gehabt hatten, die alte Ordnung aufrechtzuerhalten. Er schilderte, wie die Idee des Frontsozialismus entstand, der aber angesichts der Gefährdung des Reiches von außen wie von innen nicht ausformuliert werden konnte.

Salomon kämpfte mit seinem Freikorps in Berlin gegen spartakistische Umsturzversuche, im Baltikum gegen die auf die deutschen Grenzen vorrückende Rote Armee. Er beschützte die Weimarer Nationalversammlung, arbeitete im Untergrund gegen die französische Besatzungsmacht im Westen Deutschlands und fand sich schließlich mit Tausenden seiner Kameraden zusammen, als es darum ging, Oberschlesien gegen den Ansturm polnischer Insurgenten zu verteidigen.

Als die Lage des Reiches vor allem aufgrund der Ausbeutung des Landes durch unermeßliche Tributzahlungen an die Sieger von 1918 immer verzweifelter wurde, gelangte er mit anderen Kameraden zu dem Schluß, daß die sogenannte Erfüllungspolitik der Reichsregierung zum Untergang des Landes führen mußte. Deshalb beschlossen sie, den in ihren Augen für das System repräsentativen Reichsaußenminister Walther Rathenau zu ermorden. Man glaubte, das Attentat könnte das Signal zu einer nationalen Erhebung sein. Sie hatten sich geirrt. Salomon war am Rande an den Vorbereitungen beteiligt. Er wurde gefaßt, vor Gericht gestellt und zu fünf Jahren Zuchthaus verurteilt, die er absaß.

Nach der Entlassung entdeckte der Verleger Ernst Rowohlt seine schriftstellerische Begabung und veranlaßte ihn, seine Erlebnisse und Empfindungen niederzuschreiben. Daraus entstand das Buch "Die Geächteten".

Ihm folgte in den dreißiger Jahren ein schmalerer Band über seine Kadettenzeit: "Die Kadetten". Salomon bemühte sich, die Geschichte der Freikorps in mehreren Büchern zu dokumentieren, so in dem jetzt wieder als Reprint vorliegenden Werk "Das Buch vom deutschen Freikorpskämpfer" oder in der mehr theoretischen Schrift "Nahe Geschichte".

Im Dritten Reich hielt er sich aus der Politik heraus. So hatte er sich das neue Deutschland nicht vorgestellt, war er doch nicht der Mann der Massen, sondern einer, der den Elitegedanken hochhielt. Überhaupt nichts anfangen konnte er mit den Bemühungen der Nationalsozialisten, die Geschichte und die Politik mit Hilfe des Rassegedankens zu interpretieren, ein ideologischer Ansatz, der nicht nur scheiterte, sondern auch zu schrecklichen Verbrechen führ-te.

Er war zunächst Lektor im Rowohlt-Verlag, dann Drehbuchautor bei der Ufa und bei der Bavaria. Zahlreiche Drehbücher, die meisten unpolitisch, entstammten seiner Feder.

Die einmarschierten US-Truppen nahmen in dem Bemühen, alle Elemente der bisherigen deutschen Elite auszuschalten, auch Ernst v. Salomon im Rahmen des "automatic arrest" fest. Er durchlief mehrere US-Internierungslager und erlebte all die Demütigungen, Schikanen und Brutalitäten, die sich auch die westlichen Sieger gegen die völkerrechtswidrig eingesperrten Internierten im Übermaß zuschulden kommen ließen.

Aus den Internierungserlebnissen entstand "Der Fragebogen", den er auf Sylt schrieb. Der Leser erfährt von der Gedankenwelt ebenso wie von den Taten der jungen Nationalrevolutionäre während der Weimarer Republik. Die Freikorpskämpfe werden wieder lebendig, ebenso wie die Anstrengungen der Landvolkbewegung Ende der 20er Jahre. Salomon schilderte die Zeit vom 30. Januar 1933 bis 8. Mai 1945, diese Spanne, die "gewöhnlich als die des Dritten Reiches, billig als die des Tausendjährigen Reiches, kurz als die des Nazi-Regimes, und gut als die der nationalsozialistischen Regierung in Deutschland bezeichnet wird", wie er es formuliert. Und schließlich holt er aus, um das zu schildern, was er als Internierter in US-Lagern erleben mußte.

Was damals den Deutschen am "Fragebogen" so gut gefiel und auch heute noch pures Lesevergnügen bereitet, ist jede fehlende Anpassung, jeder Mangel an vorauseilendem Gehorsam und politischer Korrektheit. Statt dessen schildert v. Salomon selbstbewußt, frech, teils auch wohl sarkastisch und auch nicht ohne Aggression die Zeit. Das Buch wirkte damals Anfang der 50er Jahre wie befreiend für die geistige Atmosphäre und wurde daher auch von den Inhabern der Macht angegiftet.

Von den Erträgen des Buches kaufte Salomon für sich und seine Familie ein Bauernhaus in Stöckte an der Luhe. Am 5. August 1972 ist dort Ernst v. Salomon im Alter von 69 Jahren gestorben. Der heimatlose Rechte liegt auf dem Waldfriedhof in Marienthal in der Lüneburger Heide begraben.

 

CD "Ein preußischer Revolutionär": Bereits mit 28 Jahren schrieb Ernst v. Salomon in seinem autobiographischen Werk "Die Geächteten" seine Erlebnisse als Freikorpskämpfer nieder. Es ist eines der bedeutendsten Dokumente über die Zeit des Bürgerkrieges in Deutschland, der Putschversuche und Aufstände sowie des Kampfes der Freikorps an den deutschen Grenzen. Die gelungene musikalische Untermalung macht die Lesung ausgewählter Kapitel zu einem Hörgenuß. Mit mehrfarbigem Beiheft. Zirka 70 Minuten, 14,95 Euro.

 

Die Staats- und Wirtschaftspolitische Gesellschaft e.V. und der Ostdeutsche Kulturkreis e.V. laden zu einer Gedenkveranstaltung am Donnerstag, 26. September 2002, um 19.30 Uhr im Saal "Kaiser Friedrich", Kiel, Hasselsdieksdammer Weg 2 (Eingang vom Wilhelmplatz aus). Der Historiker und Germanist Dr. Olaf Rose, Bochum, spricht über das Werk und den Menschen Ernst v. Salomon, der Rezitator Günther Pahl, Pinneberg, liest aus v. Salomons Büchern. Die Veranstaltung ist öffentlich, der Eintritt beträgt 5 Euro, für Schüler und Studenten 3 Euro.


lundi, 06 juillet 2009

Wann war das Dritte Reich?

Wann war das Dritte Reich?

Betrachtungen zu Beginn und Ende der Imperii auf deutschem Boden

von Richard G. Kerschhofer - http://www.ostpreussen.de/

Von wann bis wann existierte das Dritte Reich. Von 1933 bis 1945, werden viele sagen und vielleicht ergänzen, von der Machtergreifung am 30. Januar 1933 bis zur Kapitulation am 9. Mai 1945. Leider unrichtig, wie zu zeigen ist. Außerdem ist Hitlers Bestellung zum Reichskanzler nicht „die Machtergreifung“, denn die war ein Vorgang, der lange vor 1933 begonnen hatte und sich danach noch fortsetzte. Bis alle gleichgeschaltet oder ausgeschaltet waren.

Begonnen haben kann das Dritte Reich erst nach dem Ende des Zweiten Reiches – doch wann war das? Ebenfalls eine schwierige Frage. Der Anfang hingegen ist eindeutig: Das Zweite Reich, das „Wilhelminische Deutschland“, begann am 18. Januar 1871, als König Wilhelm I. von Preußen zum Deutschen Kaiser ausgerufen wurde.

Ebenso eindeutig sind die Eckdaten beim „Ersten Reich“, auch „Altes Reich“ genannt. Es begann am 2. Februar 962, als der zum deutschen König gewählte Sachsenherzog Otto I. von Papst Johannes XII. in Rom zum Kaiser gekrönt wurde. Dieses Reich ist später als „Sacrum Imperium“ belegt, dann als „Sacrum Romanum Imperium“ – Heiliges Römisches Reich – und am Beginn der Neuzeit wurde „deutscher Nation“ hinzugefügt. Es endete am 6. August 1806, als Kaiser Franz II. die Reichskrone niederlegte. Er hatte bereits 1804 das Erzherzogtum Österreich zum Kaisertum gemacht und war Kaiser Franz I. von Österreich geworden. Aber durfte der Kaiser das Reich beenden? Ob er durfte oder nicht – er mußte, auf Druck Napoleons.

Das Alte Reich war kein Nationalstaat, nicht einmal ein Staat im modernen Sinn – und schon lange vor Napoleon nur mehr eine Fiktion. Goethe läßt in Auerbachs Keller den einen Saufkumpan ein Spottlied auf dieses Reich anstimmen. Ein anderer bringt ihn zum Schweigen: „Ein garstig Lied! Pfui! Ein politisch Lied.“ Aber das wahrhaft Garstige war der dynastische Egoismus deutscher Fürsten, der das Reich in den Untergang trieb und die Anrainer zum Raub von Reichsgebiet einlud.

Das Erste Reich nannte sich nie „Erstes Reich“, denn kein Reich nimmt an, daß danach noch eines kommt. Auch das Zweite Reich nannte sich nicht „Zweites Reich“, denn für die allermeisten war es keine Wiedergeburt des Ersten Reiches. Es war ein weltliches Reich, keines „von Gottes Gnaden“, und es verkörperte nur die „kleindeutsche Lösung“, war also eher ein „großpreußisches Reich“.

Woher stammen dann die Ausdrücke „Erstes Reich“, „Zweites Reich“, „Drittes Reich“ und „Tausendjähriges Reich“? Sie kommen allesamt aus der Religion. Sie hängen zusammen mit dem „Millenarismus“ (lateinisch) oder „Chiliasmus“ (griechisch), mit dem Glauben an die Wiederkunft des Messias. Für „Drittes Reich“ steht auch „Tausendjähriges Reich“ – wobei „tausendjährig“ nach Ablauf des ersten Jahrtausends nicht mehr wörtlich genommen wurde, sondern soviel wie „ewig“ bedeuten sollte.

Erstmals in politischem Sinn verwendete diese Ausdrücke der deutsche Kulturhistoriker und Politiktheoretiker Arthur MOELLER VAN DEN BRUCK in seinem Buch „Das dritte Reich“ (1923). „Parteigenosse“ war er keiner und er starb schon 1925. Ob man ihn als „Wegbereiter“ bezeichnen kann, ist Geschmackssache, aber sicher erleichterte er die Arbeit nationalsozialistischer Ideologen. „Drittes Reich“ und „Tausendjähriges Reich“ paßten trefflich in das mythisch-mystische Gedankengebäude, das der religionsartigen Überhöhung einer durchaus weltlichen Politik diente. „Drittes Reich“ wird heute zwar pauschal für die NS-Zeit verwendet, war aber nicht mehr als ein Schlagwort der Propaganda. Es hatte nie ein Territorium und war nie ein Völkerrechtssubjekt.

Eines ist noch offen: Wann endete das Zweite Reich? Sicher nicht 1918, wie das die Nationalsozialisten sahen. Denn 1918 wie 1933/34 änderte sich jeweils nur die Regierungsform. 1938 entstand ein „Großdeutsches Reich“, das beinahe den großdeutschen Vorstellungen des 19. Jahrhunderts entsprach. Aber auch wenn im „Anschluß-Gesetz“ (RGBl Nr. 28 vom 18.3.1938) „Großdeutsches Volksreich“ steht – völkerrechtlich blieb es wie 1918 das „Deutsche Reich“.

Der Ausdruck „Drittes Reich“ war jetzt nicht mehr erwünscht und ab 10. Juli 1939 auf Weisung von Goebbels den Medien sogar untersagt. „Großdeutsches Reich“ findet sich im Gesetz zur Einverleibung der Rest-Tschechoslowakei (RGBl Nr. 47 vom 16.3.1939) und in anderen amtlichen Texten. Jener Erlaß der Reichskanzlei, der das Deutsche Reich auch formell in „Großdeutsches Reich“ umbenannte (RK 7669 E vom 26. Juni 1943), wurde aber nicht mehr publiziert. „Großdeutsches Reich“ stand nur auf den Briefmarken.

Anders als das Heilige Römische Reich Deutscher Nation wurde das Deutsche Reich nie durch irgendeinen Formalakt für beendet erklärt – nicht durch die Kapitulation, nicht durch die Besatzungsmächte, nicht durch Gründung der Bundesrepublik Deutschland und der Deutschen Demokratischen Republik, ja nicht einmal durch den „Zwei-Plus-Vier-Vertrag“. So wurde die Bundesrepublik zwar Rechtsnachfolgerin des nie für tot erklärten Reiches – mit allen daraus erwachsenen Nachteilen. Friedensvertrag gibt es aber keinen. Und auch Österreich hat nur einen „Staatsvertrag“ mit Einschränkungen der Souveränität, darunter das „Anschlußverbot“.

samedi, 27 juin 2009

Petite bibliographie sur la Révolution Conservatrice allemande

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Petite bibliographie sur la Révolution conservatrice allemande

GENERALITES

-Armin MOHLER : La Révolution Conservatrice allemande (1918-1932), Pardès, Puiseaux, 1993 (Première édition 1950).

-Dominique VENNER : Histoire d’un fascisme allemand, les corps-francs du Baltikum et la Révolution Conservatrice, Pygmalion/Gerard Watelet,Paris, 1996.

-Stefan BREUER : Anatomie de la Révolution conservatrice, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 1996.

-Louis DUPEUX : Aspects du fondamentalisme national en Allemagne de 1890 à 1945 et essais complémentaires, Presses Universitaires de Strasbourg, 2001.

-Louis DUPEUX (sous la direction de) : La « Révolution Conservatrice » dans l’Allemagne de Weimar, Editions Kime, Paris, 1992.

-Barbara KOEHN (sous la direction de) : La Révolution conservatrice et ses élites intellectuelles, Presse Universitaires de Rennes, 2003.

-Paul LACOSTE : La Révolution Conservatrice allemande (1918-1932), Imperium, Epinay sur Orge, 1997.

-Edmond VERMEIL : Doctrinaires de la Révolution allemande 1918-1938, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1948.

-Robert STEUCKERS (éditeur) : in Vouloir n°8 nouvelle série, Révolution Conservatrice, automne 1996.

-Robert STEUCKERS : La « Révolution Conservatrice » en Allemagne, 1918-1932 in Vouloir ancienne série n°59/60, novembre-décembre 1989, p : 11-16.

-Luc PAUWELS : Armin MOHLER et la « Révolution Conservatrice » in Vouloir ancienne série n°63/64, Printemps 1990, p : 13-19.

-Alain de BENOIST (entretien avec) : in Eléments n°70, printemps 1991, p : 24-37.

-Giorgio LOCCHI : Die Konservative Revolution in Deutschland 1918-1932 in Nouvelle Ecole n°23, automne 1973, p : 94-107.

-Erwin BUCHEL : Armin MOHLER, l’historien de la « Révolution Conservatrice » in Nouvelle Revue d’histoire n°8, septembre-octobre 2003, p : 22-23.

LES JEUNES CONSERVATEURS

-Oswald SPENGLER : Le déclin de l’Occident, 2 volumes, Gallimard, Paris, 1948.

-Oswald SPENGLER : Prussianisme et socialisme, Actes Sud/ Hubert Nyssen, Arles, 1986.

-Oswald SPENGLER : L’homme et la technique, Idées, Gallimard, Paris, 1969.

-Oswald SPENGLER : Années décisives, Copernic, Paris, 1980.

-Oswald SPENGLER : Écrits et pensées, Copernic, Paris, 1980.

-Robert STEUCKERS (éditeur) : Dossier Spengler in Orientations n°1, janvier 1982, p : 14-25.

-Thomas MANN : Considérations d’un apolitique, Grasset, Paris, 1975 (réédition 2002).

-Denis MAGNE : Thomas MANN ou la domination des contraires in Nouvelle Ecole n°41, Automne 1984, p : 11-44.

-Laurent SCHANG : La jeunesse « apolitique » de Thomas Mann in Nouvelles de Synergies Européennes n°33, mars-avril 1998, p : 21-22.

-Carl SCHMITT : La notion de politique/ théorie du partisan, Champs/Flammarion, Paris, 1992.

-Carl SCHMITT : Terre et mer. Un point de vue sur l’histoire mondiale, Labyrinthe, Paris, 1985.

-Carl SCHMITT : Du politique, « légalité et légitimité » et autres essais, Pardès, Puiseaux, 1990.

-Carl SCHMITT : Machiavel-Clausewitz, droit et politique face aux défis de l’histoire, Krisis, Paris, 2007.

-Carl SCHMITT : La dictature, Seuil, Paris, 2000.

-Carl SCHMITT : Théologie politique, Gallimard, Paris, 1988.

-Alain de BENOIST : Carl Schmitt actuel-« Guerre juste, terrorisme, état de guerre, Nomos de la terre », Krisis, Paris, 2007.

-Arthur MOELLER VAN DEN BRUCK : Le troisième Reich, Fernand Sorlot, Paris, 1981.

Arthur MOELLER VAN DEN BRUCK : La révolution des peuples jeunes, Pardès, Puiseaux, 1993.

-Alain DE BENOIST : Arthur MOELLER VAN DEN BRUCK, une « question à la destinée allemande » in Nouvelle Ecole n°35, Hiver 1979-1980, p : 40-73.

-Giselher WIRSING : L’âge d’Icare, de la loi et des frontières de notre temps, PanEuropa, Paris, 2003 (édition originale 1944).

LES NATIONAUX-REVOLUTIONNAIRES/NEO-NATIONALISTES

-Ernst JUNGER : Orages d’acier, Livre de poche, Paris, 1989.

-Ernst JUNGER : Le boqueteau 125, Christian Bourgois (nouvelle traduction), Paris, 1995

-Ernst JUNGER : La guerre comme expérience intérieure, Christian Bourgois, Paris, 1997 (nouvelle traduction de La guerre, notre mère).

-Ernst JUNGER : Feu et sang, Christian Bourgois, Paris, 1998.

-Ernst JUNGER : Lieutenant Sturm, Viviane Hamy, Paris, 1991.

-Ernst JUNGER : Le travailleur, Christian Bourgois, Paris, 1989.

-Ernst JUNGER : Sur les falaises de marbre, Gallimard, Paris, 1979.

-Alain de BENOIST : La figure du travailleur entre dieux et titans in Nouvelle Ecole, n°40, automne 1983, p :11-61.

-Alain de BENOIST (Editeur) : in Nouvelle Ecole, n°48, année 1996, Ernst JUNGER.

-Robert STEUCKERS (Editeur) : in Vouloir n°4 nouvelle série, printemps 1995, Ernst JUNGER 100 ans.

Robert STEUCKERS (Editeur) : in Nouvelles de Synergies Européennes, Hommage à Ernst JUNGER, n°33, mars-avril 1998, p : 2-10

-Isabelle GRAZIOLI-ROZET : JUNGER, Qui suis-je ?, Pardès, Grez-Sur-Loing, 2007.

-Isabelle GRAZIOLI-ROZET : Hommage à Ernst JUNGER in Eléments n°92, Juillet 1998, p : 4-8.

-Philippe BARTHELET (Sous la direction de) : Ernst JUNGER, Les Dossiers H, L’Âge d’Homme, Paris/ Lausanne, 2000.

-Ernst VON SALOMON : Les cadets, UGE/10-18, Paris, 1986.

-Ernst VON SALOMON : Les réprouvés, Christian Bartillat, Paris, 2007.

-Ernst VON SALOMON : Histoire proche, essai sur l’esprit corps-franc, Porte Glaive, Paris, 1987.

-Ernst VON SALOMON : Le questionnaire, Gallimard, Paris, 1982.

-Ernst NIEKISCH : « Hitler, une fatalité allemande » et autres écrits nationaux-bolcheviks, Pardès, Puiseaux, 1991.

-Thierry MUDRY : L’itinéraire d’Ernst NIEKISCH in Orientations n°7, septembre-octobre 1986, p : 34-37.

-Paul BAHN : L’itinéraire de Friedrich HIELSCHER, 1902-1990 in Nouvelle Ecole n°53-54 (Le Fascisme), année 2003, p : 170-182.

-Robert STEUCKERS : Friedrich-Georg JUNGER (1898-1977), la perfection de la technique, Synergies Européennes, Bruxelles, 1996.

-Robert STEUCKERS : L’itinéraire philosophique et poétique de Friedrich-Georg JUNGER in Vouloir n° 45/46 ancienne série, janvier-mars 1988, p : 10-12.

LES VOLKISCHEN/ FOLCISTES

-Ludwig FERDINAND CLAUSS : L’âme des races, L’homme Libre, Paris, 2001.

-Ludwig FERDINAND CLAUSS : David et Goliath in Etudes et Recherches nouvelle série, n°2, quatrième trimestre 1983, p :17-23.

-Hans F. K. GUNTHER : Platon, eugéniste et vitaliste, Pardès, Puiseaux, 1987.

-Hans F. K. GUNTHER Religiosité indo-européenne, Pardès, Puiseaux, 1987.

-Hans F. K. GUNTHER Mon témoignage sur Adolf Hitler, Pardès, Puiseaux, 1990.

-Hans F. K. GUNTHER Les peuples de l’Europe, Editions du Lore, 2006.

-Hans F. K. GUNTHER La race nordique chez les Indo-Européens d’Asie, L’Homme Libre, Paris, 2006.

-Otto RAHN : La cour de Lucifer, Pardès, Puiseaux, 1994.

-Robert STEUCKERS : L’œuvre de Hermann Wirth (1885-1981) in Vouloir n°101/102/103/104 ancienne série, avril-juin 1993, p : 53-55.

-Nicholas GOODRICK-CLARKE : Les racines occultistes du nazisme. Les Aryosophistes en Autriche et en Allemagne, 1890-1935, Pardès, Puiseaux, 1989.

LES BUNDISCHEN

-Karl HOFFKES : Wandervogel révolte contre l’esprit bourgeois, ACE, Saint-Etienne, 2001 (nouvelle édition augmentée).

-Alain THIEME : La jeunesse « Bundisch » en Allemagne au travers de Die Kommenden (janvier 1930-juillet 1931), ACE, Saint-Etienne, 2003.

-Walter FLEX : Le pèlerin entre deux mondes, Porte Glaive, Paris, 1996.

-Hans BLUHER : Wandervogel, histoire d’un mouvement de jeunesse, tome 1, Les Dioscures, Paris, 1994.

-Luc SAINT-ETIENNE : La sexologie politique de Hans BLUHER, GRECE, Paris, 1994.

LE LANDVOLKBEWEGUNG/ MOUVEMENT PAYSAN

-Ernst VON SALOMON : La ville, Gallimard, Paris, 1986.

-Michelle LE BARS : Le mouvement paysan dans le Schleswig Holstein 1928-1932, Peter Lang, Berne, 1986.

DIVERS

-Robert STEUCKERS : Conception de l’homme et Révolution Conservatrice, Heidegger et son temps in Nouvelle Ecole n°37, Printemps 1982, p : 55-75.

-Robert STEUCKERS : Le mouvement métapolitique d’Engelbert PERNERSTORFER à Vienne à la fin du XIXème siècle, précurseur de la « Révolution Conservatrice » in Nouvelles de Synergies Européennes n°55/56, avril-juillet 2002, p : 21-35.

-Stefan GEORGE : Dichtungen/Poèmes, édition bilingue, Aubier/Flammarion, Paris, 1969.

-Stefan GEORGE : L’étoile de l’alliance, Editions de la Différence, Paris, 2005.

-Jean-François THULL : Claus SCHENK Graf von Stauffenberg, un aristocrate dans la tourmente in Le Baucent, n° 19, mai-juin 2000, p : 25-30.

-Henri COURIVAUD : L’Allemagne secrète de Claus von Stauffenberg in Revue Catholica n°97, Automne 2007, p : 111-126.

-H.T. HANSEN : Julius EVOLA et la « Révolution Conservatrice » allemande, association les Deux Etendarts, Montreuil-sous-Bois, 2002.

-Werner SOMBART : Le bourgeois, Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1966.

-Werner SOMBART : Le socialisme allemand, Pardès, Puiseaux, 1990.

-Alain de BENOIST : Le paradigme de la culture humaine in Les idées à l’endroit, Editions Libres/Hallier, Paris, 1979, p : 215-249.

-Ferdinand TONNIES : Communauté et société, Retz, Paris, 1977.

-Armin MOHLER : Le « style » fasciste in Nouvelle Ecole n° 42, Eté 1985, p : 59-86.

-Martin KIESSIG : Ludwig KLAGES et son temps in Vouloir ancienne série n°59/60, novembre-décembre 1989, p : 17-19.

-Thierry MUDRY : Le « socialisme allemand », analyse du télescopage entre nationalisme et socialisme de 1900 à 1933 en Allemagne in Orientations n°7, septembre-octobre 1986, p : 21-30.

-Thierry MUDRY : La figure du partisan, approche historique in Le Partisan Européen, n°7-8, Vendémiaire-Brumaire 1986, p :10-22.

-Thierry MUDRY : Le « socialisme allemand » de Werner Sombart in Orientations n°12, été 1990-hiver 1990-91, p : 22-27.

-Julien Freund : La décadence, Sirey, Paris, 1984.

Bibliographie réalisée par Pascal Lassalle Pour Novopress France

dimanche, 14 juin 2009

Ernst Jünger: The Resolute Life of an Anarch

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Ernst Junger: The Resolute Life of an Anarch

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by Keith Preston - http://attackthesystem.com/

Perhaps the most interesting, poignant and, possibly, threatening  type of writer and thinker is the one who not only defies conventional categorizations of thought but also offers a deeply penetrating critique of those illusions many hold to be the most sacred. Ernst Junger (1895-1998), who first came to literary prominence during Germany’s Weimar era as a diarist of the experiences of a front line stormtrooper during the Great War, is one such writer. Both the controversial nature of his writing and its staying power are demonstrated by the fact that he remains one of the most important yet widely disliked literary and cultural figures of twentieth century Germany. As recently as 1993, when Junger would have been ninety-eight years of age, he was the subject of an intensely hostile exchange in the “New York Review of Books” between an admirer and a detractor of his work.(1) On the occasion of his one hundreth birthday in 1995, Junger was the subject of a scathing, derisive musical performed in East Berlin. Yet Junger was also the recipient of Germany’s most prestigious literary awards, the Goethe Prize and the Schiller Memorial Prize. Junger, who converted to Catholicism at the age of 101, received a commendation from Pope John Paul II and was an honored guest of French President Francois Mitterand and German Chancellor Helmut Kohl at the Franco-German reconciliation ceremony at Verdun in 1984. Though he was an exceptional achiever during virtually every stage of his extraordinarily long life, it was his work during the Weimar period that not only secured for a Junger a presence in German cultural and political history, but also became the standard by which much of his later work was evaluated and by which his reputation was, and still is, debated. (2)

 

Ernst Junger was born on March 29, 1895 in Heidelberg, but was raised in Hanover. His father, also named Ernst, was an academically trained chemist who became wealthy as the owner of a pharmaceutical manufacturing business, finding himself successful enough to essentially retire while he was still in his forties. Though raised as an evangelical Protestant, Junger’s father did not believe in any formal religion, nor did his mother, Karoline, an educated middle class German woman whose interests included Germany’s rich literary tradition and the cause of women’s emancipation. His parents’ politics seem to have been liberal, though not radical, in the manner not uncommon to the rising bourgeoise of Germany’s upper middle class during the pre-war period. It was in this affluent, secure bourgeoise environment that Ernst Junger grew up. Indeed, many of Junger’s later activities and professed beliefs are easily understood as a revolt against the comfort and safety of his upbringing. As a child, he was an avid reader of the tales of adventurers and soldiers, but a poor academic student who did not adjust well to the regimented Prussian educational system. Junger’s instructors consistently complained of his inattentiveness. As an adolescent, he became involved with the Wandervogel, roughly the German equivalent of the Boy Scouts.(3)

 

          It was while attending a boarding school near his parents’ home in 1913, at the age of seventeen, that Junger first demonstrated his first propensity for what might be called an “adventurist” way of life. With only six months left before graduation, Junger left school, leaving no word to his family as to his destination. Using money given to him for school-related fees and expenses to buy a firearm and a railroad ticket to Verdun,  Junger subsequently enlisted in the French Foreign Legion, an elite military unit of the French armed forces that accepted enlistees of any nationality and had a reputation for attracting fugitives, criminals and career mercenaries. Junger had no intention of staying with the Legion. He only wanted to be posted to Africa, as he eventually was. Junger then deserted, only to be captured and sentenced to jail. Eventually his father found a capable lawyer for his wayward son and secured his release. Junger then returned to his studies and underwent a belated high school graduation. However, it was only a very short time later that Junger was back in uniform. (4)

 

Warrior and War Diarist

 

Ernst Junger immediately volunteered for military service when he heard the news that Germany was at war in the summer of 1914. After two months of training, Junger was assigned to a reserve unit stationed at Champagne. He was afraid the war would end before he had the opportunity to see any action. This attitude was not uncommon among many recruits or conscripts who fought in the war for their respective states. The question immediately arises at to why so many young people would wish to look into the face of death with such enthusiasm. Perhaps they really did not understand the horrors that awaited them. In Junger’s case, his rebellion against the security and luxury of his bourgeoise upbringing had already been ably demonstrated by his excursion with the French Foreign Legion. Because of his high school education, something that soldiers of more proletarian origins lacked, Junger was selected to train to become an officer. Shortly before beginning his officer’s training, Junger was exposed to combat for the first time. From the start, he carried pocket-sized notebooks with him and recorded his observations on the front lines. His writings while at the front exhibit a distinctive tone of detachment, as though he is simply an observer watching while the enemy fires at others. In the middle part of 1915, Junger suffered his first war wound, a bullet graze to the thigh that required only two weeks of recovery time. Afterwards, he was promoted to the rank of lieutenant.(5)

 

At age twenty-one, Junger was the leader of a reconnaissance team at the Somme whose purpose was to go out at night and search for British landmines. Early on, he acquired the reputation of a brave soldier who lacked the preoccupation with his own safety common to most of the fighting men. The introduction of steel artifacts into the war, tanks for the British side and steel helmets for the Germans, made a deep impression on Junger. Wounded three times at the Somme, Junger was awarded the Iron Medal First Class. Upon recovery, he returned to the front lines. A combat daredevil, he once held out against a much larger British force with only twenty men. After being transferred to fight the French at Flanders, he lost ten of his fourteen men and was wounded in the left hand by a blast from French shelling. After being harshly criticized by a superior officer for the number of men lost on that particular mission, Junger began to develop a contempt for the military hierarchy whom he regarded as having achieved their status as a result of their class position, frequently lacking combat experience of their own. In late 1917, having already experienced nearly three full years of combat, Junger was wounded for the fifth time during a surprise assault by the British. He was grazed in the head by a bullet, acquiring two holes in his helmet in the process. His performance in this battle won him the Knights Cross of the Hohenzollerns. In March 1918, Junger participated in another fierce battle with the British, losing 87 of his 150 men. (6)

 

            Nothing impressed Junger more than personal bravery and endurance on the part of soldiers. He once “fell to the ground in tears” at the sight of a young recruit who had only days earlier been unable to carry an ammunition case by himself suddenly being able to carry two cases of missles after surviving an attack of British shells. A recurring theme in Junger’s writings on his war experiences is the way in which war brings out the most savage human impulses. Essentially, human beings are given full license to engage in behavior that would be considered criminal during peacetime. He wrote casually about burning occupied towns during the course of retreat or a shift of position. However, Junger also demonstrated a capacity for merciful behavior during his combat efforts. He refrained from shooting a cornered British soldier after the foe displayed a portrait of his family to Junger. He was wounded yet again in August of 1918. Having been shot in the chest and directly through a lung, this was his most serious wound yet. After being hit, he still managed to shoot dead yet another British officer. As Junger was being carried off the battlefield on a stretcher, one of the stretcher carriers was killed by a British bullet. Another German soldier attempted to carry Junger on his back, but the soldier was shot dead himself and Junger fell to the ground. Finally, a medic recovered him and pulled him out of harm’s way. This episode would be the end of his battle experiences during the Great War.(7)

 

In Storms of Steel

 

Junger’s keeping of his wartime diaries paid off quite well in the long run. They were to become the basis of his first and most famous book, In Storms of Steel, published in 1920. The title was given to the book by Junger himself, having found the phrase in an old Icelandic saga. It was at the suggestion of his father that Junger first sought to have his wartime memoirs published. Initially, he found no takers, antiwar sentiment being extremely high in Germany at the time, until his father at last arranged to have the work published privately. In Storms of Steel differs considerably from similar works published by war veterans during the same era, such as Erich Maria Remarque’s All Quiet on the Western Front and John Dos Passos’ Three Soldiers. Junger’s book reflects none of the disillusionment with war by those experienced in its horrors of the kind found in these other works. Instead, Junger depicted warfare as an adventure in which the soldier faced the highest possible challenge, a battle to the death with a mortal enemy. Though Junger certainly considered himself to be a patriot and, under the influence of Maurice Barres (8), eventually became a strident German nationalist, his depiction of military combat as an idyllic setting where human wills face the supreme test rose far above ordinary nationalist sentiments. Junger’s warrior ideal was not merely the patriot fighting out of a profound sense of loyalty to his country  nor the stereotype of the dutiful soldier whose sense of honor and obedience compels him to follow the orders of his superiors in a headlong march towards death. Nor was the warrior prototype exalted by Junger necessarily an idealist fighting for some alleged greater good such as a political ideal or religious devotion. Instead, war itself is the ideal for Junger. On this question, he was profoundly influenced by Nietzsche, whose dictum “a good war justifies any cause”, provides an apt characterization of Junger’s depiction of the life (and death) of the combat soldier. (9)

 

This aspect of Junger’s outlook is illustrated quite well by the ending he chose to give to the first edition of In Storms of Steel. Although the second edition (published in 1926) ends with the nationalist rallying cry, “Germany lives and shall never go under!”, a sentiment that was deleted for the third edition published in 1934 at the onset of the Nazi era, the original edition ends simply with Junger in the hospital after being wounded for the final time and receiving word that he has received yet another commendation for his valor as a combat soldier. There is no mention of Germany’s defeat a few months later. Nationalism aside, the book is clearly about Junger, not about Germany, and Junger’s depiction of the war simultaneously displays an extraordinary level detachment for someone who lived in the face of death for four years and a highly personalized account of the war where battle is first and foremost about the assertion of one’s own “will to power” with cliched patriotic pieties being of secondary concern.

 

Indeed, Junger goes so far as to say there were winners and losers on both sides of the war. The true winners were not those who fought in a particular army or for a particular country, but who rose to the challenge placed before them and essentially achieved what Junger regarded as a higher state of enlightenment. He believed the war had revealed certain fundamental truths about the human condition. First, the illusions of the old bourgeoise order concerning peace, progress and prosperity had been inalterably shattered. This was not an uncommon sentiment during that time, but it is a revelation that Junger seems to revel in while others found it to be overwhelmingly devastating. Indeed, the lifelong champion of Enlightenment liberalism, Bertrand Russell, whose life was almost as long as Junger’s and who observed many of the same events from a much different philosophical perspective, once remarked that no one who had been born before 1914 knew what it was like to be truly happy.(10) A second observation advanced by Junger had to do with the role of technology in transforming the nature of war, not only in a purely mechanical sense, but on a much greater existential level. Before, man had commanded weaponry in the course of combat. Now weaponry of the kind made possible by modern technology and industrial civilization essentially commanded man. The machines did the fighting. Man simply resisted this external domination. Lastly, the supremacy of might and the ruthless nature of human existence had been demonstrated. Nietzsche was right. The tragic, Darwinian nature of the human condition had been revealed as an irrevocable law.

 

In Storms of Steel was only the first of several works based on his experiences as a combat officer that were produced by Junger during the 1920s. Copse 125 described a battle between two small groups of combatants. In this work, Junger continued to explore the philosophical themes present in his first work. The type of technologically driven warfare that emerged during the Great War is characterized as reducing men to automatons driven by airplanes, tanks and machine guns. Once again, jingoistic nationalism is downplayed as a contributing factor to the essence of combat soldier’s spirit. Another work of Junger’s from the early 1920s, Battle as Inner Experience, explored the psychology of war. Junger suggested that civilization itself was but a mere mask for the “primordial” nature of humanity that once again reveals itself during war. Indeed, war had the effect of elevating humanity to a higher level. The warrior becomes a kind of god-like animal, divine in his superhuman qualities, but animalistic in his bloodlust. The perpetual threat of imminent death is a kind of intoxicant. Life is at its finest when death is closest. Junger described war as a struggle for a cause that overshadows the respective political or cultural ideals of the combatants. This overarching cause is courage. The fighter is honor bound to respect the courage of his mortal enemy. Drawing on the philosophy of Nietzsche, Junger argued that the war had produced a “new race” that had replaced the old pieties, such as those drawn from religion, with a new recognition of the primacy of the “will to power”.(11)

 

Conservative Revolutionary

 

Junger’s writings about the war quickly earned him the status of a celebrity during the Weimar period. Battle as Inner Experience contained the prescient suggestion that the young men who had experienced the greatest war the world had yet to see at that point could never be successfully re-integrated into the old bougeoise order from which they came. For these fighters, the war had been a spiritual experience. Having endured so much only to see their side lose on such seemingly humiliating terms, the veterans of the war were aliens to the rationalistic, anti-militarist, liberal republic that emerged in 1918 at the close of the war. Junger was at his parents’ home recovering from war wounds during the time of the attempted coup by the leftist workers’ and soldiers’ councils and subsequent suppression of these by the Freikorps. He experimented with psychoactive drugs such as cocaine and opium during this time, something that he would continue to do much later in life. Upon recovery, he went back into active duty in the much diminished Germany army. Junger’s earliest works, such as In Storms of Steel, were published during this time and he also wrote for military journals on the more technical and specialized aspects of combat and military technology. Interestingly, Junger attributed Germany’s defeat in the war simply to poor leadership, both military and civilian, and rejected the “stab in the back” legend that consoled less keen veterans.

 

After leaving the army in 1923, Junger continued to write, producing a novella about a soldier during the war titled Sturm, and also began to study the philosophy of Oswald Spengler. His first work as a philosopher of nationalism appeared the Nazi paper Volkischer Beobachter in September, 1923.

Critiquing the failed Marxist revolution of 1918, Junger argued that the leftist coup failed because of its lacking of fresh ideas. It was simply a regurgitation of the egalitarian outllook of the French Revolution. The revolutionary left appealed only to the material wants of the Germany people in Junger’s views. A successful revolution would have to be much more than that. It would have to appeal to their spiritual or “folkish” instincts as well. Over the next few years Junger studied the natural sciences at the University of Leipzig and in 1925, at age thirty, he married nineteen-year-old Gretha von Jeinsen. Around this time, he also became a full-time political  writer. Junger was hostile to Weimar democracy and its commercial bourgeiose society. His emerging political ideal was one of an elite warrior caste that stood above petty partisan politics and the middle class obsession with material acquisition. Junger became involved with the the Stahlhelm, a right-wing veterans group, and was a contributer to its paper, Die Standardite. He associated himself with the younger, more militant members of the organization who favored an uncompromised nationalist revolution and eschewed the parliamentary system. Junger’s weekly column in Die Standardite disseminated his nationalist ideology to his less educated readers. Junger’s views at this point were a mixture of Spengler, Social Darwinism, the traditionalist philosophy of the French rightist Maurice Barres, opposition to the internationalism of the left that had seemingly been discredited by the events of 1914, irrationalism and anti-parliamentarianism. He took a favorable view of the working class and praised the Nazis’ efforts to win proletarian sympathies. Junger also argued that a nationalist outlook need not be attached to one particular form of government, even suggesting that a liberal monarchy would be inferior to a nationalist republic.(12)

 

In an essay for Die Standardite titled “The Machine”, Junger argued that the principal struggle was not between social classes or political parties but between man and technology. He was not anti-technological in a Luddite sense, but regarded the technological apparatus of modernity to have achieved a position of superiority over mankind which needed to be reversed. He was concerned that the mechanized efficiency of modern life produced a corrosive effect on the human spirit. Junger considered the Nazis’ glorification of peasant life to be antiquated. Ever the realist, he believed the world of the rural people to be in a state of irreversible decline. Instead, Junger espoused a “metropolitan nationalism” centered on the urban working class. Nationalism was the antidote to the anti-particularist materialism of the Marxists who, in Junger’s views, simply mirrored the liberals in their efforts to reduce the individual to a component of a mechanized mass society. The humanitarian rhetoric of the left Junger dismissed as the hypocritical cant of power-seekers feigning benevolence. He began to pin his hopes for a nationalist revolution on the younger veterans who comprised much of the urban working class.

 

In 1926, Junger became editor of Arminius, which also featured the writings of Nazi leaders like Alfred Rosenberg and Joseph Goebbels. In 1927, he contributed his final article to the Nazi paper, calling for a new definition of the “worker”, one not rooted in Marxist ideology but the idea of the worker as a civilian counterpart to the soldier who struggles fervently for the nationalist ideal. Junger and  Hitler had exchanged copies of their respective writings and a scheduled meeting between the two was canceled due to a change in Hitler’s itinerary. Junger respected Hitler’s abilities as an orator, but came to feel he lacked the ability to become a true leader. He also found Nazi ideology to be intellectually shallow, many of the Nazi movement’s leaders to be talentless and was displeased by the vulgarity,  crassly opportunistic and overly theatrical aspects of Nazi public rallies. Always an elitist, Junger considered the Nazis’ pandering the common people to be debased. As he became more skeptical of the Nazis, Junger began writing for a wider circle of readers beyond that of the militant nationalist right-wing. His works began to appear in the Jewish liberal Leopold Schwarzchild’s Das Tagebuch and the “national-bolshevik” Ernst Niekisch’s Widerstand.

 

Junger began to assemble around himself an elite corps of bohemian, eccentric intellectuals who would meet regularly on Friday evenings. This group included some of the most interesting personalities of the Weimar period. Among them were the Freikorps veteran Ernst von Salomon, Otto von Strasser, who with his brother Gregor led a leftist anti-Hitler faction of the Nazi movement, the national-bolshevik Niekisch, the Jewish anarchist Erich Muhsam who had figured prominently in the early phase of the failed leftist revolution of 1918, the American writer Thomas Wolfe and the expressionist writer Arnolt Bronnen. Many among this group espoused a type of revolutionary socialism based on nationalism rather than class, disdaining the Nazis’ opportunistic outreach efforts to the middle class. Some, like Niekisch, favored an alliance between Germany and Soviet Russia against the liberal-capitalist powers of the West. Occasionally, Joseph Goebbels would turn up at these meetings hoping to convert the group, particularly Junger himself, whose war writings he had admired, to the Nazi cause. These efforts by the Nazi propaganda master proved unsuccessful. Junger regarded Goebbels as a shallow ideologue who spoke in platitudes even in private conversation.(13)

 

The final break between Ernst Junger and the NSDAP occurred in September 1929. Junger published an article in Schwarzchild’s Tagebuch attacking and ridiculing the Nazis as sell outs for having reinvented themselves as a parliamentary party. He also dismissed their racism and anti-Semitism as ridiculous, stating that according to the Nazis a nationalist is simply someone who “eats three Jews for breakfast.” He condemned the Nazis for pandering to the liberal middle class and reactionary traditional conservatives “with lengthy tirades against the decline in morals, against abortion, strikes, lockouts, and the reduction of police and military forces.” Goebbels responded by attacking Junger in the Nazi press, accusing him being motivated by personal literary ambition, and insisting this had caused him “to vilify the national socialist movement, probably so as to make himself popular in his new kosher surroundings” and dismissing Junger’s attacks by proclaiming the Nazis did not “debate with renegades who abuse us in the smutty press of Jewish traitors.”(14)

 

Junger on the Jewish Question

 

Junger held complicated views on the question of German Jews. He considered anti-Semitism of the type espoused by Hitler to be crude and reactionary. Yet his own version of nationalism required a level of homogeneity that was difficult to reconcile with the subnational status of Germany Jewry. Junger suggested that Jews should assimilate and pledge their loyalty to Germany once and for all. Yet he expressed admiration for Orthodox Judaism and indifference to Zionism. Junger maintained personal friendships with Jews and wrote for a Jewish owned publication. During this time his Jewish publisher Schwarzchild published an article examining Junger’s views on the Jews of Germany. Schwarzchild insisted that Junger was nothing like his Nazi rivals on the far right. Junger’s nationalism was based on an aristocratic warrior ethos, while Hitler’s was more comparable to the criminal underworld. Hitler’s men were “plebian alley scum”. However, Schwarzchild also characterized Junger’s rendition of nationalism as motivated by little more than a fervent rejection of bourgeoise society and lacking in attention to political realities and serious economic questions.(15)

 

The Worker

 

Other than In Storms of Steel, Junger’s The Worker: Mastery and Form was his most influential work from the Weimar era. Junger would later distance himself from this work, published in 1932, and it was reprinted in the 1950s only after Junger was prompted to do so by Martin Heidegger.

In The Worker, Junger outlines his vision of a future state ordered as a technocracy based on workers and soldiers led by a warrior elite. Workers are no longer simply components of an industrial machine, whether capitalist or communist, but have become a kind of civilian-soldier operating as an economic warrior. Just as the soldier glories in his accomplishments in battle, so does the worker glory in the achievements expressed through his work. Junger predicted that continued technological advancements would render the worker/capitalist dichotomy obsolete. He also incorporated the political philosophy of his friend Carl Schmitt into his worldview. As Schmitt saw international relations as a Hobbesian battle between rival powers, Junger believed each state would eventually adopt a system not unlike what he described in The Worker. Each state would maintain its own technocratic order with the workers and soldiers of each country playing essentially the same role on behalf of their respective nations. International affairs would be a crucible where the will to power of the different nations would be tested.

Junger’s vision contains a certain amount prescience. The general trend in politics at the time was a movement towards the kind of technocratic state Junger described. These took on many varied forms including German National Socialism, Italian Fascism, Soviet Communism, the growing welfare states of Western Europe and America’s New Deal. Coming on the eve of World War Two, Junger’s prediction of a global Hobbesian struggle between national collectives possessing previously unimagined levels of technological sophistication also seems rather prophetic. Junger once again attacked the bourgeoise as anachronistic. Its values of material luxury and safety he regarded as unfit for the violent world of the future. (16)

 

The National Socialist Era

 

By the time Hitler took power in 1933, Junger’s war writings had become commonly used in high schools and universities as examples of wartime literature, and Junger enjoyed success within the context of German popular culture as well. Excerpts of Junger’s works were featured in military journals. The Nazis tried to coopt his semi-celebrity status, but he was uncooperative. Junger was appointed to the Nazified German Academcy of Poetry, but declined the position. When the Nazi Party’s paper published some of his work in 1934, Junger wrote a letter of protest. The Nazi regime, despite its best efforts to capitalize on his reputation, viewed Junger with suspicioun. His past association with the national-bolshevik Ersnt Niekisch, the Jewish anarchist Erich Muhsam and the anti-Hitler Nazi Otto von Strasser, all of whom were either eventually killed or exiled by the Third Reich, led the Nazis to regard Junger as a potential subversive. On several occasions, Junger received visits from the Gestapo in search of some of his former friends. During the early years of the Nazi regime, Junger was in the fortunate position of being able to economically afford travel outside of Germany. He journeyed to Norway, Brazil, Greece and Morocco during this time, and published several works based on his travels.(17)

 

Junger’s most significant work from the Nazi period is the novel On the Marble Cliffs. The book is an allegorical attack on the Hitler regime. It was written in 1939, the same year that Junger reentered the German army. The book describes a mysterious villian that threatens a community, a sinister warlord called the “Head Ranger”. This character is never featured in the plot of the novel, but maintains a forboding presence that is universal (much like “Big Brother” in George Orwell’s 1984). Another character in the novel, “Braquemart”, is described as having physical characteristics remarkably similar to those of Goebbels. The book sold fourteen thousand copies during its first two weeks in publication. Swiss reviewers immediately recognized the allegorical references to the Nazi state in the novel. The Nazi Party’s organ, Volkische Beobachter, stated that Ernst Jünger was flirting with a bullet to the head. Goebbels urged Hitler to ban the book, but Hitler refused, probably not wanting to show his hand. Indeed, Hitler gave orders that Junger not be harmed.(18)

         

Junger was stationed in France for most of the Second World War. Once again, he kept diaries of the experience. Once again, he expressed concern that he might not get to see any action before the war was over. While Junger did not have the opportunity to experience the level of danger and daredevil heroics he had during the Great War, he did receive yet another medal, the Iron Cross, for retrieving the body of a dead corporal while under heavy fire. Junger also published some of his war diaries during this time. However, the German government took a dim view of these, viewing them as too sympathetic to the occupied French. Junger’s duties included censorship of the mail coming into France from German civilians. He took a rather liberal approach to this responsibility and simply disposed of incriminating documents rather than turning them over for investigation. In doing so, he probably saved lives. He also encountered members of France’s literary and cultural elite, among them the actor Louis Ferdinand Celine, a raving anti-Semite and pro-Vichyite who suggested Hitler’s harsh measures against the Jews had not been heavy handed enough. As rumors of the Nazi extermination programs began to spread,  Junger wrote in his diary that the mechanization of the human spirit of the type he had written about in the past had apparently generated a higher level of human depravity. When he saw three young French-Jewish girls wearing the yellow stars required by the Nazis, he wrote that he felt embarrassed to be in the Nazi army. In July of 1942, Junger observed the mass arrest of French Jews, the beginning of implementation of the “Final Solution”. He described the scene as follows:

 

“Parents were first separated from their children, so there was wailing to be heard in the streets. At no moment may I forget that I am surrounded by the unfortunate, by those suffering to the very depths, else what sort of person, what sort of officer would I be? The uniform obliges one to grant protection wherever it goes. Of course one has the impression that one must also, like Don Quixote, take on millions.”(19)

         

An entry into Junger’s diary from October 16, 1943 suggests that an unnamed army officer had told  Junger about the use of crematoria and poison gas to murder Jews en masse. Rumors of plots against Hitler circulated among the officers with whom Junger maintained contact. His son, Ernstl, was arrested after an informant claimed he had spoken critically of Hitler. Ernstl Junger was imprisoned for three months, then placed in a penal battalion where he was killed in action in Italy. On July 20, 1944 an unsuccessful assassination attempt was carried out against Hitler. It is still disputed as to whether or not Junger knew of the plot or had a role in its planning. Among those arrested for their role in the attemt on Hitler’s life were members of Junger’s immediate circle of associates and superior officers within the German army. Junger was dishonorably discharged shortly afterward.(20)

 

Following the close of the Second World War, Junger came under suspicion from the Allied occupational authorities because of his far right-wing nationalist and militarist past. He refused to cooperate with the Allies De-Nazification programs and was barred from publishing for four years. He would go on to live another half century, producing many more literary works, becoming a close friend of Albert Hoffman, the inventor of the hallucinogen LSD, with which he experimented. In a 1977 novel, Eumeswil, he took his tendency towards viewing the world around him with detachment to a newer, more clearly articulated level with his invention of the concept of the “Anarch”. This idea, heavily influenced by the writings of the early nineteenth century German philosopher Max Stirner, championed the solitary individual who remains true to himself within the context of whatever external circumstances happen to be present. Some sample quotations from this work illustrate the philosophy and worldview of the elderly Junger quite well:

 

“For the anarch, if he remains free of being ruled, whether by sovereign or society, this does not mean he refuses to serve in any way. In general, he serves no worse than anyone else, and sometimes even better, if he likes the game. He only holds back from the pledge, the sacrifice, the ultimate devotion … I serve in the Casbah; if, while doing this, I die for the Condor, it would be an accident, perhaps even an obliging gesture, but nothing more.”

 

“The egalitarian mania of demagogues is even more dangerous than the brutality of men in gallooned coats. For the anarch, this remains theoretical, because he avoids both sides. Anyone who has been oppressed can get back on his feet if the oppression did not cost him his life. A man who has been equalized is physically and morally ruined. Anyone who is different is not equal; that is one of the reasons why the Jews are so often targeted.”

 

“The anarch, recognizing no government, but not indulging in paradisal dreams as the anarchist does, is, for that very reason, a neutral observer.”

 

“Opposition is collaboration.”

 

“A basic theme for the anarch is how man, left to his own devices, can defy superior force - whether state, society or the elements - by making use of their rules without submitting to them.”

 

“… malcontents… prowl through the institutions eternally dissatisfied, always disappointed. Connected with this is their love of cellars and rooftops, exile and prisons, and also banishment, on which they actually pride themselves. When the structure finally caves in they are the first to be killed in the collapse. Why do they not know that the world remains inalterable in change? Because they never find their way down to its real depth, their own. That is the sole place of essence, safety. And so they do themselves in.”

 

“The anarch may not be spared prisons - as one fluke of existence among others. He will then find the fault in himself.”

 

“We are touching one a … distinction between anarch and anarchist; the relation to authority, to legislative power. The anarchist is their mortal enemy, while the anarch refuses to acknowledge them. He seeks neither to gain hold of them, nor to topple them, nor to alter them - their impact bypasses him. He must resign himself only to the whirlwinds they generate.”

 

“The anarch is no individualist, either. He wishes to present himself neither as a Great Man nor as a Free Spirit. His own measure is enough for him; freedom is not his goal; it is his property. He does not come on as foe or reformer: one can get along nicely with him in shacks or in palaces. Life is too short and too beautiful to sacrifice for ideas, although contamination is not always avoidable. But hats off to the martyrs.”

 

“We can expect as little from society as from the state. Salvation lies in the individual.” (21)

 

Notes:

 

1. Ian Buruma, “The Anarch at Twilight”, New York Review of Books, Volume 40, No. 12, June 24, 1993. Hilary Barr, “An Exchange on Ernst Junger”, New York Review of Books, Volume 40, No. 21, December 16, 1993.

 

2. Nevin, Thomas. Ernst Junger and Germany: Into the Abyss, 1914-1945. Durham, N.C.: Duke University Press, 1996, pp. 1-7. Loose, Gerhard. Ernst Junger. New York: Twayne Publishers, 1974, preface.

 

3. Nevin, pp. 9-26. Loose, p. 21

 

4. Loose, p. 22. Nevin, pp. 27-37.

 

5. Nevin. p. 49.

 

6. Ibid., p. 57

 

7. Ibid., p. 61

 

8. Maurice Barrès (September 22, 1862 - December 4, 1923) was a French novelist, journalist, an anti-semite, nationalist politician and agitator. Leaning towards the far-left in his youth as a Boulangist deputy, he progressively developed a theory close to Romantic nationalism and shifted to the right during the Dreyfus Affair, leading the Anti-Dreyfusards alongside Charles Maurras. In 1906, he was elected both to the Académie française and as deputy of the Seine department, and until his death he sat with the conservative Entente républicaine démocratique. A strong supporter of the Union sacrée(Holy Union) during World War I, Barrès remained a major influence of generations of French writers, as well as of monarchists, although he was not a monarchist himself. Source: http://en.wikipedia.org/wiki/Maurice_Barr%C3%A8s

 

9. Nevin, pp. 58, 71, 97.

 

10. Schilpp, P. A. “The Philosophy of Bertrand Russell”.  Reviewed Hermann Weyl, The American Mathematical Monthly, Vol. 53, No. 4 (Apr., 1946), pp. 208-214.

 

11. Nevin, pp. 122, 125, 134, 136, 140, 173.

 

12. Ibid., pp. 75-91.

 

13. Ibid., p. 107.

 

14. Ibid., p. 108.

 

15. Ibid., pp. 109-111.

 

16. Ibid., pp. 114-140.

 

17. Ibid., p. 145.

 

18. Ibid., p. 162.

 

19. Ibid., p. 189.

 

20. Ibid., p. 209.

 

21. Junger, Ernst. Eumeswil. New York: Marion Publishers, 1980, 1993.

 

Bibliography

 

Barr, Hilary. “An Exchange on Ernst Junger”, New York Review of Books, Volume 40, No. 21, December 16, 1993.

 

Braun, Abdalbarr. “Warrior, Waldgaenger, Anarch: An Essay on Ernst Junger’s Concept of the Sovereign Individual”. Archived at http://www.fluxeuropa.com/juenger-anarch.htm

 

Buruma, Ian. “The Anarch at Twilight”, New York Review of Books, Volume 40, No. 12, June 24, 1993.

 

Hofmann, Albert. LSD: My Problem Child, Chapter Seven, “Radiance From Ernst Junger”. Archived at http://www.flashback.se/archive/my_problem_child/chapter7.html

 

Loose, Gerhard. Ernst Junger. New York: Twayne Publishers, 1974.

 

Hervier, Julien. The Details of Time: Conversations with Ernst Junger. New York: Marsilio Publishers, 1986.

 

Junger, Ernst. Eumeswil. New York: Marsilio Publishers, 1980, 1993.

 

Junger, Ernst. In Storms of Steel. New York: Penguin Books, 1920, 1963, 2003.

 

Junger, Ernst. On the Marble Cliffs. New York: Duenewald Printing Corporation, 1947.

 

Nevin, Thomas. Ernst Junger and Germnay: Into the Abyss, 1914-1945. Durham, N.C.: Duke University Press, 1996.

 

Schilpp, P. A. “The Philosophy of Bertrand Russell”.  Reviewed Hermann Weyl, The American Mathematical Monthly, Vol. 53, No. 4 (Apr., 1946), pp. 208-214.

 

Stern, J. P. Ernst Junger. New Haven: Yale University Press, 1953.

 

Zavrel, Consul B. John. “Ernst Junger is Still Working at 102″. Archived at http://www.meaus.com/Ernst%20Junger%20at%20102.html

 

lundi, 08 juin 2009

La révolution conservatrice en Allemagne (1918-1932)

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SYNERGIES EUROPÉENNES - Novembre 1989

 

La "Révolution Conservatrice" en Allemagne (1918-1932)

 

A propos de la réédition tant attendue du célèbre manuel d'Armin Mohler

 

par Robert STEUCKERS

 

L'ouvrage d'Armin Mohler sur la "Konservative Revolution" (KR) a été si souvent cité, qu'il est de-venu, dans l'espace linguistique francophone, chez ceux qui cultivent une sorte d'adhésion affective aux idées vitalistes allemandes déri-vées de Nietzsche, une sorte de mythe, de ré-férence mythique très mal connue mais souvent évoquée. Cette année, une réédition a enfin vu le jour, flanquée d'un volume complémen-taire où sont consignés les commentaires de l'auteur sur l'état actuel de la recherche, sur les nou-veaux ou-vrages d'approfondissement et surtout sur les re-cherches de Sternhell (1).

 

Comment se présente-t-il, finalement, cet ou-vrage de base, ce manuel si fondamental? Il se compose d'abord d'un texte d'initiation, com-mençant à la page 3 de l'ouvrage et s'achevant à la page 169; ensuite d'une bibliographie ex-haustive, recensant tous les ouvrages des au-teurs cités et tous les ouvrages pa-noramiques sur la KR: elle débute à la page 173 pour se ter-miner à la page 483. Suivent alors les annexes, avec la liste des abréviations utilisées pour les lieux d'édition et les maisons d'édition, puis les registres des personnes, des périodiques et des organisations.

 

Un ouvrage destiné à la recherche

 

L'ouvrage est donc de prime abord destiné à la re-cherche. Mais comme la thématique englobe des idées, des leitmotive, des affirmations poli-tiques qui ont enthousiasmé de larges strates de l'intelligentsia alle-mande voire une partie des masses, il est évident qu'aujourd'hui encore elle enregistrera des retentis-sements divers en de-hors des cénacles académiques. A Bruxelles, à Genève, à Paris ou à Québec, il n'y a pas que des professeurs qui lisent Ernst Jünger ou Tho-mas Mann... La recension qui suit s'adressera dès lors essentiellement à ce public extra-aca-démique et se con-centrera sur la première partie de l'ouvrage, le texte d'initiation, avec ses défini-tions de concepts, sa clas-sification des diverses strates du phénomène que fut la KR. Mohler, dans ces chapitres d'une densité inouïe, définit très méticuleusement des mouvements politico-idéologiques aussi marginaux que fascinants: les "trots-kystes du national-socialisme", la "Deutsche Be-wegung" (DB), le national-bolché-visme, le "Troi-sième Front" (Dritte Front,  en abrégé DF), les Völkischen,  les Jungkonser-vativen,  les nationaux-révolutionnaires, les Bündischen,  etc. ainsi que des concepts comme Weltanschauung, nihilisme, Umschlag,  "Grand Midi", réalisme héroïque, etc.

 

"Konservative Revolution" et national-socialisme

 

Le premier souci de Mohler, c'est de distinguer la KR du national-socialisme. Pour la tradition antifasciste, souvent imprégnée des démon-strations du marxisme vulgaire, le national-so-cialisme est la continuation politique de la KR. De fait, le national-socialisme a affirmé pour-suivre dans les faits ce que la KR (ou la "Deutsche Bewegung") avait esquissé en esprit. Mais nonobstant cette revendication nationale-socialiste, on est bien obligé de constater, avec Mohler, que la KR d'avant 1933 recelait bien d'autres possibles. Le national-socialisme a constitué un grand mouvement de masse, impres-sionnant dans ses dimensions et affublé de toutes les lourdeurs propres aux appareils de ce type. Face à lui, foisonnaient des petits cercles où l'esprit s'épanouissait indépendamment des vicis-situdes politiques du temps. Ces cénacles d'intel-lec-tuels n'eurent que peu d'influence sur les masses. Le grand parti, en revanche, écrit Mohler, "gardait les masses sous son égide par le biais des liens orga-ni-sationnels et d'une doctrine adaptée à la moyenne et limitée à des slogans; il n'offrait aux têtes supérieures que peu d'espace et seulement dans la mesure où elles voulaient bien participer au travail d'enré-gimentement des masses et limitaient l'exercice de leurs facultés intellectuelles à un quelconque petit domaine ésotérique" (p.4).

 

Peu d'intellectuels se satisferont de ce rôle de "garde-chiourme de luxe" et préfèreront rester dans cette cha-leur du nid qu'offraient leurs petits cénacles élitaires, où, pensaient-ils, l'"idée vraie" était conservée intacte, tandis que les partis de masse la caricaturaient et la tra-his-saient. Ce réflexe déclencha une cascade de rup-tures, de sécessions, d'excommunications, de conju-ra-tions avec des éléments exclus du parti, si bien que plus aucune équation entre la NSDAP et la KR ne peut honnêtement être posée. Bon nombre de figures de la KR de-vinrent ainsi les "trotskystes du national-so-cialisme", les hérétiques de la "Deutsche Be-wegung", qui seront poursuivis par le régime ou opteront pour l'"émigration intérieure" ou s'insinueront dans cer-taines instances de l'Etat car le degré de la mise au pas totalitaire fut nettement moindre en Allemagne qu'en Union Soviétique. Des représentants éminents de la KR, comme Hans Grimm, Oswald Spengler et Ernst Jünger purent compter sur l'appui de la Reichswehr, des cercles diplomatiques "vieux-conservateurs" ou de cénacles liés à l'industrie. Ne choisissent l'émi-gration que les figures de proue des groupes sociaux-révolutionnaires (Ot-to Strasser, Paetel, Ebeling) ou certains natio-naux-socialistes dissidents comme Rausch-ning. La plupart restent toutefois en Alle-magne, en es-pérant que surviendra une "seconde ré-volution" entièrement conforme à l'"Idée". D'autres se taisent définitivement (Blüher, Hielscher), se ré-fugient dans des préoccupations totalement a-politi-ques ou dans la poésie (Winnig) ou se tournent vers la phi-losophie religieuse (Esch-mann). Très rares seront ceux qui passeront carrément au national-socialisme comme Bäum-ler, spécialiste de Bachofen.

 

La thèse qui cherche à prouver la "culpabilité an-ticipative" de la KR ne tient pas. En effet, les idées de la KR se retrouvent, sous des formes chaque fois spé-cifiquement nationales, dans tous les pays d'Eu-rope depuis la moitié du XIXième siècle. Si l'on re-trouve des traces de ces idées dans le national-so-cia-lisme allemand, celui-ci, comme nous venons de le voir, n'est qu'une manifestation très partielle et in-com-plète de la KR, et n'a été qu'une tentative parmi des dizaines d'autres possibles. Raisonner en termes de causalité (diabolique) constitue donc, expli-que Moh-ler, un raccourci trop facile, occultant par exemple le fait patent que les conjurés du 20 juillet 1944 ou que Schulze-Boysen, agent so-viétique pendu en 1942, avaient été influencés par les idées de la KR.

 

L'origine du terme "Konservative Revolution"

 

Pour éviter toutes les confusions et les amalgames, Mohler pose au préalable quelques définitions: celle de la KR proprement dite, celle de la "Deutsche Be-wegung", celle de la "Weltanschauung" en tant que véhicule pédago-gique des idées nouvelles. Les termes "konser-vativ" et "revolutionär" apparaissent accolés l'un à l'autre pour la première fois dans le journal berlinois Die Volksstimme  du 24 mai 1848: le po-lémiste qui les unissait était mani-festement mu par l'intention de persifler, de se gausser de ceux qui agitaient les émotions du public en affirmant tout et le contraire de tout (le conservatisme et la révolution), l'esprit troublé par les excès de bière blanche. En 1851, le couple de vocables réapparait —cette fois dans un sens non polémique— dans un ouvrage sur la Russie attribué à Theobald Buddeus. En 1875, Youri Sa-marine donne pour titre "Re-volyoutsionnyi konser-vatizm" à une plaquette qu'il a rédigée avec F. Dmi-triev. Par la suite, Dostoïevski l'utilisera à son tour. En 1900, Charles Maurras l'emploie dans son Enquête sur la Monarchie.  En 1921, Thomas Mann l'utilise dans un article sur la Russie. En Allemagne, le terme "Konservative Revolution" acquiert une vaste no-to-riété quand Hugo von Hoffmannsthal le prononce dans l'un de ses célèbres discours (Das Schriftum als geistiger Raum der Nation  — La littérature comme espace spirituel de la nation; 1927). Von Hoff-manns-thal désigne un processus de maturation intellectuel caractérisé par la recherche de "liens", prenant le relais de la recherche de "liberté", et par la recherche de "totalité", d'"unité" pour échapper aux divi-sions et aux discordes, produits de l'ère libérale.

 

Chez Hoffmannsthal, le concept n'a pas encore d'im-plication politique directe. Mais dans les quelques ti-mi-des essais de politisation de ce concept, dans le con-texte de la République de Weimar agonisante, on per-çoit très nettement une volonté de mettre à l'avant-plan les ca-ractéristiques immuables de l'âme humaine, en réaction contre les idées de 1789 qui pariaient sur la perfectibilité infinie de l'homme. Mais tous les cou-rants qui s'opposèrent jadis à la Révolution Française ne débouchent pas sur la KR. Bon nombre d'entre eux restent simplement partisans de la Restauration, de la Réaction, sont des conservateurs de la vieille école (Altkonservativen).

 

"Konservative Revolution" et "Deutsche Bewegung"

 

Donc si la KR est un refus des idées de 1789, elle n'est pas nostalgie de l'Ancien Régime: elle opte con-fusément, parfois plus clairement, pour une "troisième voie", où seraient absentes l'anarchie, l'absence de valeurs, la fascination du laissez-faire propres au li-béralisme, l'immoralité fondamentale du règne de l'ar-gent, les rigidités de l'Ancien Régime et des abso-lutismes royaux, les platitudes des socialismes et com-munismes d'essence marxiste, les stratégies d'a-ra-sement du passé ("Du passé, faisons table rase..."). A l'aube du XIXième siècle, entre la Révolution et la Restauration, surgit, sur la scène philoso-phique euro-péenne, l'idéalisme allemand, réponse au rationalisme français et à l'empirisme anglais. Parallèlement à cet idéalisme, le roman-tisme secoue les âmes. Sur le ter-rain, comme dans le Tiers-Monde aujourd'hui, les Al-le-mands, exaltés par Fichte, Arndt, Jahn, etc., pren-nent les armes contre Napoléon, incarnation d'un co-lo-nialisme "occidental". Ce mélange de guerre de li-bé-ration, de révolution sociale et de retour sur soi-même, sur sa propre identité, constitue une sorte de préfiguration de la KR, laquelle serait alors le stade atteint par la "Deutsche Bewegung" dans les années 20.

 

Pour en résumer l'esprit, explique Mohler, il faut mé-diter une citation tirée du célébrissime roman de D.H. Lawrence, The plumed Serpent  (= Le serpent à plu-mes, 1926). Ecoutons-la: "Lorsque les Mexicains apprennent le nom de Quetzalcoatl, ils ne devraient le prononcer qu'avec la langue de leur propre sang. Je voudrais que le monde teutonique se mette à repenser dans l'esprit de Thor, de Wotan et d'Yggdrasil, le frêne qui est axe du monde, que les pays druidiques comprennent que leur mystère se trouve dans le gui, qu'ils sont eux-mêmes le Tuatha de Danaan, qu'ils sont ce peuple toujours en vie même s'il a un jour sombré. Les peuples méditerranéens devraient se réapproprier leur Hermès et Tunis son Astharoth; en Perse, c'est Mithra qui devrait ressusciter, en Inde Brahma et en Chine le plus vieux des dragons".

 

Avec Herder, les Allemands ont élaboré et conservé une philosophie qui cherche, elle aussi, à renouer avec les essences intimes des peuples; de cette philosophie sont issus les nationalismes germaniques et slaves. Dans le sens où elle recherche les essences (tout en les préservant et en en conservant les virtualités) et veut les poser comme socles d'un avenir radicalement neuf (donc révolutionnaire), la KR se rapproche du na-tionalisme allemand mais acquiert simultanément une valeur universelle (et non universaliste) dans le sens où la diversité des modes de vie, des pensées, des âmes et des corps, est un fait universel, tandis que l'univer-salisme, sous quelque forme qu'il se présente, cherche à biffer cette prolixité au profit d'un schéma équarisseur qui n'a rien d'universel mais tout de l'ab-straction.

 

La notion de "Weltanschauung"

 

La KR, à défaut d'être une philosophie rigoureuse de type universitaire, est un éventail de Weltan-schau-ungen.  Tandis que la philoso-phie fait partie intégrante de la pensée du vieil Occident, la Weltanschauung apparaît au moment où l'édifice occidental s'effondre. Jadis, les catégories étaient bien contingentées: la pensée, les sentiments, la volonté ne se mêlaient pas en des flux désordonnés comme aujour-d'hui. Mais désormais, dans notre "interrègne", qui succède à l'ef-fondrement du christianisme, les Weltan-schau-ungen  mêlent pensées, senti-ments et volontés au sein d'une tension perpé-tuelle et dynamisante. La pensée, soutenue par des Weltanschauungen,  détient désor-mais un caractère instrumental: on sollicite une mul-titu-de de disciplines pour illustrer des idées déjà pré-alablement conçues, acceptées, choisies. Et ces idées servent à atteindre des objectifs dans la réalité elle-même. La nature particulière (et non plus universelle) de toute pensée nous révèle un monde bigarré, un chaos dynamique, en mutation perpétuelle. Selon Mohler, les Weltanschauungen  ne sont plus véhicu-lées par de purs philosophes ou de purs poètes mais par des êtres hybrides, mi-penseurs, mi-poètes, qui savent conjuguer habilement  —et avec une cer-taine cohérence—   concepts et images. Les gestes de l'existence concrète jouent un rôle primordial chez ces penseurs-poètes: songeons à T.E. Lawrence (d'Ara-bie), Malraux et Ernst Jünger. Leurs existences enga-gées leur ont fait touché du doigt les nerfs de la vie, leur a communiqué une expérience des choses bien plus vive et forte que celle des philosophes et des théologiens, même les plus audacieux. 

 

L'opposition concept/image

 

Les mots et les concepts sont donc insuffisants pour cerner la réalité dans toute sa multiplicité. La parole du poète, l'image, leur sont de loin supérieures. L'ère nouvelle se reflète dès lors davantage dans les travaux des "intellectuels anti-intellectuels", de ceux qui peu-vent, avec génie, manier les images. Un passage du journal de Gerhard Nebel, daté du 19 novembre 1943, illustre parfaitement les positions de Mohler quand il sou-ligne l'importance de la Weltanschauung  par rap-port à la philosophie classique et surtout quand il en-tonne son plaidoyer pour l'intensité de l'existence contre la grisaille des théories, plaidoyer qu'il a ré-sumé dans le concept de "nominalisme" et qui a eu le reten-tissement que l'on sait dans la maturation intel-lectuelle de la "Nouvelle Droite" française (3).

 

Ecoutons donc les paroles de Gerhard Nebel: "Le rap-port entre les deux instruments méta-physiques de l'homme, le concept et l'image, livre à ceux qui veu-lent s'exercer à la com-paraison une matière inépui-sable. On peut dire, ainsi, que le concept est impro-ductif, dans la mesure où il ne fait qu'ordonner ce qui nous tombe sous le sens, ce que nous avons déjà dé-couvert, ce qui est à notre disposition, tandis que l'image génère de la réalité spirituelle et ramène à la surface des éléments jusqu'alors cachés de l'Etre. Le concept opère prudemment des distinctions et des re-groupements dans le cadre strict des faits sûrs; l'image saisit les choses, avec l'impétuosité de l'aventurier et son absence de tout scrupule, et les lance vers le large et l'infini. Le concept vit de peurs; l'image vit du faste triomphant de la découverte. Le concept doit tuer sa proie (s'il n'a pas déjà ramassé rien qu'un cadavre), tandis que l'image fait apparaître une vie toute pétil-lante. Le concept, en tant que concept, exclut tout mys-tère; l'image est une unité paradoxale de contraires, qui nous éclaire tout en honorant l'obscur. Le concept est vieillot; l'image est toujours fraîche et jeune. Le concept est la victime du temps et vieillit vite; l'image est toujours au-delà du temps. Le concept est subor-donné au progrès, tout comme les sciences, elles aussi, appartiennent à la caté-gorie du progrès, tandis que l'image relève de l'instant. Le concept est écono-mie; l'image est gaspillage. Le concept est ce qu'il est; l'image est toujours davantage que ce qu'elle semble être. Le concept sollicite le cerveau mais l'image solli-cite le cœur. Le concept ne meut qu'une périphérie de l'existen-ce; l'image, elle, agit sur l'ensemble de l'existence, sur son noyau. Le concept est fini; l'image, infinie. Le concept simplifie; l'image honore la diversité. Le concept prend parti; l'image s'abstient de juger. Le concept est gé-néral; l'image est avant tout individuelle et, même là où l'on peut faire de l'image une image générale et où l'on peut lui subordonner des phénomènes, cette action de subordonnance rap-pelle des chasses passionnantes; l'ennui que suscite l'inclusion, l'enfermement de faits de monde dans des concepts, reste étranger à l'image...".

 

Les idées véhiculées par les Weltanschauungen s'incarnent dans le réel arbitrairement, de façon impré-visible, discontinue. En effet, ces idées ne sont plus des idées pures, elles n'ont plus une place fixe et immuable dans une quelconque empyrée, au-delà de la réalité. Elles sont bien au contraire imbriquées, pri-sonnières des aléas du réel, soumises à ses mutations, aux conflits qui forment sa trame. Etudier l'impact des Weltan-schauungen,  dont celles de la KR, c'est poser une topographie de courants souterrains, qui ne sau-tent pas directement aux yeux de l'obser-vateur.

 

Une exigence de la KR: dépasser le wilhelminisme

 

Quand Arthur Moeller van den Bruck parle d'un "Troisième Reich" en 1923 (4), il ne songe évidem-ment pas à l'Etat hitlérien, dont rien ne laisse alors prévoir l'avènement, mais d'un système politique qui succéderait au IIième Reich bismarcko-wilhelminien et où les oppo-sitions entre le socialisme et le nationa-lisme, en-tre la gauche et la droite seraient sublimées en une synthèse nouvelle. De plus, cette idée d'un "troisième" Empire, ajoute Mohler, renoue avec toute une spéculation philosophique christiano-européenne très ancienne, qui parlait d'un troisième règne comme du règne de l'esprit (saint). Dès le IIième siècle, les montanistes, secte chrétienne, évoquent l'avènement d'un règne de l'esprit saint, successeur des règnes de Dieu le Père (ancien testament) et de Dieu le Fils (nouveau testament et incarnation), qui serait la syn-thèse parfaite des contraires. Dans le cadre de l'histoire allemande, on repère une longue aspiration à la syn-thèse, à la conciliation de l'inconciliable: par exemple, entre les Habs-bourg et les Hohenzollern. Après la Grande Guer-re, après la réconciliation nationale dans le sang et les tranchées, Moeller van den Bruck est l'un de ces hommes qui espèrent une synthèse entre la gauche et la droite par le truchement d'un "troisième parti". Evidemment, les hitlé-riens, en fondant leur "troisième Reich", prétendront transposer dans le réel toutes ses vieilles aspirations pour les asseoir définiti-ve-ment dans l'histoire. La KR et/ou la "Deutsche Be-wegung" se scinde alors en deux groupes: ceux qui estiment que le IIIième Reich de Hitler est une falsifi-cation et entrent en dissidence, et ceux qui pensent que c'est une première étape vers le but ultime et acceptent le fait accompli.

 

Sous le IIième Reich historique, existait une "opposition de droite", mécontente du caractère libé-ral/darwiniste de la révolution industrielle allemande, du rôle de l'industrie et du grand capital, de l'étroitesse d'esprit bourgeoise, du façadisme pompeux, avec ses stucs et son tape-à-l'oeil. Le "conservatisme" officiel de l'époque n'est plus qu'un décor, que poses mata-mores-ques, tandis que l'économie devient le destin. Ce bourgeoisisme à colifichets militaires suscite des réactions. Les unes sont réformistes; les autres exigent une rupture radicale. Parmi les réfor-mistes, il faut compter le mouvement chrétien-social du Pasteur Adolf Stoecker, luttant pour un "Empire social", pour une "voie caritative" vers la justice sociale. Les élé-ments les plus dynami-ques du mouvement finiront par adhérer à la sociale-démocratie. Quant au "Mouvement Pan-Ger-maniste" (Alldeutscher Verband),  il sombre-ra dans un impérialisme utopique, sur fond de roman-tisme niais et de cliquetis de sabre. Les autres mouve-ments restent périphériques: les mouvements "artistiques" de masse, les mar-xistes qui veulent une voie nationale, les pre-miers "Völkischen",  etc.

 

A l'ombre de Nietzsche...

 

Face à ces réformateurs qui ne débouchent sur rien ou disparaissent parce que récupérés, se trouvent d'abord quelques isolés. Des isolés qui mûrissent et agissent à l'ombre de Nietzsche, ce penseur qui ne peut être classé parmi les prota-gonistes de la "Deutsche Bewe-gung" ni parmi les précurseurs de la KR, bien que, sans lui et sans son œuvre, cette dernière n'aurait pas été telle qu'elle fut. Mais comme les isolés qu'a-limente la pensée de Nietzsche sont nombreux, très différents les uns des autres, il s'en trouve quelques-uns qui amorcent véritablement le processus de maturation de la KR. Mohler en cite deux, très importants: Paul de Lagarde et Julius Langbehn. L'orientaliste Paul de La-garde voulait fonder une religion allemande, appelée à remplacer et à renforcer le message des christia-nismes protestants et catholiques en pariant sur la veine mys-tique, notamment celle de Meister Eckhart le Rhénan et de Ruusbroeck le Bra-bançon (5). Julius Langbehn est surtout l'homme d'un livre, Rembrandt als Erzieher (1890; = Rembrandt éducateur) (6). A partir de la person-nalité de Rembrandt, Langbehn chante la mysti-que profonde du Nord-Ouest européen et sug-gère une synthèse entre la rudesse froide mais vertueuse du Nord et l'enthousiasme du Sud.

 

Mouvement völkisch et mouvement de jeunesse

 

En marge de ses deux isolés, qui connurent un succès retentissant, deux courants sociaux contri-buent à briser les hypocrisies et le matérialisme de l'ère wilhelmi-nienne: le mouvement völkisch  et le mouvement de jeunesse (Jugendbewe-gung). Par völkisch,  nous ex-plique Mohler, l'on entend les groupes animés par une philosophie qui pose l'homme comme essentiellement dépen-dant de ses origines, que celles-ci proviennent d'une matière informelle, la race, ou du travail de l'histoire (le peuple ou la tribu étant, dans cette op-tique, forgé par une histoire longue et com-mune). Proches de l'idéologie völkische  sont les doctrines qui posent l'homme comme déterminé par un "paysage spirituel" ou par la langue qu'il parle. Dans les années 1880, le mouvement völkisch  se constitue en un front du refus assez catégorique: il est surtout antisémite et remplace l'ancien antisémitisme confessionnel par un antisémitisme "raciste" et déterministe, lequel prétend que le Juif reste juif en dépit de ses options person-nelles réelles ou affectées. Le mouvement völkisch  se divise en deux tendan-ces, l'une aristocratique, dirigée par Max Lieber-mann von Sonnenberg, qui cherche à rapprocher certaines catégories du peuple de l'aristocratie conservatrice; l'autre est radicale, démo-cratique et issue de la base. C'est en Hesse que cette pre-mière radicalité völkische se hissera au niveau d'un parti de masse, sous l'impulsion d'Otto Böckel, le "roi des paysans hessois", qui renoue avec les souvenirs de la grande guerre des paysans du XVIième siècle et rêve d'un soulève-ment généralisé contre les grands capitalistes (dont les Juifs) et les Junker,  alliés objectifs des premiers.

 

Le mouvement de jeunesse est une révolte des jeunes contre les pères, contre l'artificialité du wilhelminisme, contre les conventions qui étouf-fent les cœurs. Créé par Karl Fischer en 1896, devenu le "Wandervogel" (= "oiseau migra-teur") en 1901, le mouvement connait des dé-buts anarchisants et romantiques, avec des éco-liers et lycéens, coiffés de bérets fantaisistes et la gui-tare en bandoulière, qui partent en randon-née, pour quitter les villes et découvrir la beauté des paysages (7). A partir de 1910-1913, le mou-vement de jeunesse acquerra une forme plus stricte et plus disciplinée: la principale organisation porteuse de ce renouveau fut la Frei-deutsche Jugend  (8).

 

Le choc de 1914

 

Quand éclate la guerre de 1914, les peuples croient à une ultime épreuve purgative qui pulvérisera les bar-rières de partis, de classes, de confessions, etc. et conduira à la "totalité" espé-rée. Thomas Mann, dans les premières semaines de la guerre, parle de "purification", de grand nettoyage par le vide qui ba-laiera le bric-à-brac wilhelminien. Peu importaient la victoire, les motifs, les intérêts: seule comptait la guerre comme hygiène, aux yeux des peuples lassés par les artifices bourgeois. Mais les enthousiasmes du début s'enliseront, après la bataille de la Marne, dans la guerre des tranchées et dans l'implacable choc mé-canique des matériels. "Toute finesse a été broyée, piétinée", écrit Ernst Jünger. Le XIXième siècle périt dans ce maelstrom de fer et de feu, les façades rhéto-riques s'écroulent pulvérisées, les contingente-ments proprets perdent tout crédit et deviennent ridicules.

 

De cette tourmente, surgit, discrète, une nouvelle "totalité", une "totalité" spartiate, une "totalité" de souffrances, avec des alternances de joies et de morts. Une chose apparaît certai-ne, écrit encore Ernst Jünger, c'est "que la vie, dans son noyau le plus intime, est indestructi-ble". Un philosophe ami d'Ernst Jünger, Hugo Fischer, décrit cet avènement de la totalité nou-velle, dans un essai de guerre paru dans la revue "nationale-bolchévique" Widerstand (Janvier 1934; "Der deutsche Infanterist von 1917"): "Le culte des grands mots n'a plus de raison d'être aujourd'hui... La guerre mondiale a été le dai-mon qui a fracassé et pulvérisé le pathétisme. La guerre n'a plus de com-mencement ni de fin, le fantassin gris se trouve quelque part au mi-lieu des masses de terre boueuse qui s'étendent à perte de vue; il est dans son trou sale, prêt à bondir; il est un rien au sein d'une monotonie grise et désolée, qui a toujours été telle et sera toujours telle mais, en même temps, il est le point focal d'une nou-velle souveraineté. Là-bas, quelque part, il y avait ja-dis de beaux systèmes, scrupuleusement construits, des systèmes de tran--chées et d'abris; ces systèmes ne l'intéres-sent plus; il reste là, debout, ou s'accroupit, à moitié mort de soif, quelque part dans la campagne libre et ouverte; l'opposition entre la vie et la mort est repoussée à la lisière de ses souvenirs. Il n'est ni un individu ni une com-munauté, il est une particule d'une force élé-mentaire, planant au-dessus des champs rava-gés. Les concepts ont été bouleversés dans sa tête. Les vieux concepts. Les écailles lui tombent des yeux. Dans le brouillard infini, que scrutent les yeux de son esprit, l'aube semble se lever et il commence, sans sa-voir ce qu'il fait, à penser dans les catégories du siècle prochain. Les ca-nons balayent cette mer de saletés et de pourriture, qui avait été le domaine de son exis-tence, et les entonnoirs qu'ont creusés les obus sont sa demeure (...) Il a survécu à toutes les formes de guerre; le voilà, incorruptible et immortel, et il ne sait plus ce qui est beau, ce qui est laid. Son regard pénètre les choses avec la tranquillité d'un jet de flamme. Avec ou sans mérite, il est resté, a survécu (...) L'"intériorité" s'est projetée vers l'extérieur, s'est transformée de fond en comble, et cette extériorité est devenue totale; intériorité et extériorité fusion-nent; (...) On ne peut plus distinguer quand l'extériorité s'arrête et quand l'homme com-mence; celui-ci ne laisse plus rien derrière lui qui pourrait être réservée à une sphère privée".

 

La défaite de 1918: une nécessité

 

En novembre 1918, l'Etat allemand wilhelminien a cessé d'exister: la vieille droite parle du "coup de cou-teau dans le dos", œuvre des gau-ches qui ont trahi une armée sur le point de vaincre. Dans cette perspective, la défaite n'est qu'un hasard. Mais pour les tenants de la KR, la défaite est une nécessité et il convient main-tenant de déchiffrer le sens de cette défaite. Franz Schauwecker, figure de la mouvance na-tio-nale-révolu-tionnaire, écrit: "Nous devions perdre la guerre pour gagner la Nation".  Car une victoire de l'Allemagne wilhelminienne aurait été une défaite de l'"Allemagne secrète". L'écrivain Edwin Erich Dwin-ger, de père nord-allemand et de mère russe, engagé à 17 ans dans un régiment de dragons, prisonnier en Si-bérie, combattant enrôlé de force dans les armées rouge et blanche, revenu en Allemagne en 1920, met cette idée dans la bouche d'un pope russe, personnage de sa trilogie romanesque consacrée à la Russie (9): "Vous l'avez perdue la grande Guerre, c'est sûr... Mais qui sait, cela vaut peut-être mieux ainsi? Car si vous l'aviez gagnée, Dieu vous aurait quitté... L'orgueil et l'oppres-sion [du wilhelminisme, ndt] se seraient multi-pliées par cent; une jouissance vide de sens aurait tué toute étincelle divine en vous... Un pourrissement rapide vous aurait frappé; vous n'auriez pas connu de véritable ascension... Si vous aviez ga-gné, vous seriez en fin de course... Mais maintenant vous êtes face à une nouvelle aurore...".        

 

Après la guerre vient la République de Weimar, mal aimée parce qu'elle perpétue, sous des ori-peaux répu-blicains, le style de vie bourgeois, celui du parvenu. Cette situation est inaccepta-ble pour les guerriers reve-nus des tranchées: dans cette république bourgeoise, qui a troqué les uniformes chamarrés et les casques à pointe contre les fracs des notaires et des banquiers, ils "bivouaquent dans les appartements bourgeois, ne pouvant plus renoncer à la simplicité virile de la vie militaire", comme le disait l'un d'eux. Ils seront les recrues idéales des partis extrémistes, communiste ou national-socialiste. La Républi-que de Weimar se dé-ploiera en trois phases: une phase tumultueuse, s'étendant de novembre 1918, avec la proclamation de la République, à la fin de 1923, quand les Français quittent la Ruhr et que le putsch Hitler/Ludendorff est maté à Munich; une phase de calme, qui durera jus-qu'à la crise de 1929, où la République, sous l'impulsion de Stresemann, jugule l'inflation et où les passions semblent s'apaiser. A partir de la crise, l'édifice répu-blicain vole en éclats et les nationaux-socialistes sortent vainqueurs de l'arène.

 

Le débourgeoisement total

 

La République de Weimar a connu des débuts très dif-ficiles: elle a dû mater dix-huit coups de force de la gauche et trois coups de force de la droite, sans compter les manœuvres séparatistes en Rhénanie, fo-mentées par la France. Dans cette tourmente, on en est arrivé à une situation (apparemment) absurde: un gou-vernement en majorité socialiste appelle les ouvriers à la grève générale pour bloquer le putsch d'extrême-droite de Kapp; cette grève générale est l'étincelle qui déclenche l'insurrection communiste de la Ruhr et, pour étrangler celle-ci, le gouvernement ap-pel-le les sympathisants des putschistes de Kapp à la rescousse! La situation était telle que l'esprit public, secoué, pre-nait une cure sévère de dé-bourgeoisement.

 

Bien sûr, le débourgeoisement total n'affectaient qu'une infime minorité, mais cette minorité était quand même assez nombreuse pour que ses attitudes et son esprit déteignent quelque peu sur l'opinion publique et sur la mentalité générale de l'époque. La guerre avait arraché plusieurs clas-ses d'âge au confort bourgeois, lequel n'exerçait plus le moindre attrait sur elles. Pour ces hommes jeunes, la vie active du guerrier était qua-litativement supérieure à celle du bourgeois et ils haïs-saient l'idée de se morfondre dans des fauteuils mous, les pantoufles aux pieds. C'est pourquoi l'ardeur de la guerre, ils allaient la rechercher et la retrouver dans les "Corps Francs", ceux de l'intérieur et ceux de l'ex-térieur. Ceux de l'intérieur se moulaient dans les structures d'auto-défense locales (Einwohner-wehr)  et permettaient, en fin de compte, un retour progressif à la vie civile, assorti quand même d'une promptitude à reprendre l'assaut dans les rangs communistes ou, surtout, na-tionaux-socialistes. Ceux de l'extérieur, qui combattaient les Polonais en Haute-Silésie et avaient arraché l'Annaberg de haute lutte, ou affrontaient les armées bolchéviques dans le Baltikum, regroupaient des soldats perdus, de nouveaux lansquenets, des irré-cupérables pour la vie bourgeoise, des pélérins de l'absolu, des vagabonds spartiates en prise directe avec l'élé-mentaire. Dans leurs âmes sauvages, l'esprit de la KR s'incrustera dans sa plus pure quin-tessence.

 

Parallèlement aux Corps Francs, d'autres structures d'accueil existaient pour les jeunes et les soldats fa-rouches: les Bünde du mouvement de jeunesse, lequel, avec la guerre, avait perdu toutes ses fantaisies anar-chistes et abandonné toutes ses rêveries philoso-phiques et idéalistes. Ensuite les partis de toutes obé-diences recru-taient ces ensauvagés, ces inquiets, ces cheva-liers de l'élémentaire pour les engager dans leurs formations de combat, leurs services d'ordre. Avant le choc de la guerre, le révolutionnaire typique ne renon-çait par radicalement aux for-mes de l'existence bour-geoise: il contestait simplement le fait que ces formes, assorties de richesses et de positions sociales avanta-geuses, étaient réservées à une petite minorité. L'engage-ment du révolutionnaire d'avant 1914 visait à généraliser ces formes bourgeoises d'existence, à les étendre à l'ensemble de la société, classe ouvrière comprise. Le révolutionnaire de type nou-veau, en re-vanche, ne partage pas cet uto-pisme eudémoniste: il veut éradiquer toute référence à ces valeurs bour-geoises haïes, tout sentiment positif envers elles. Pour le bourgeois frileux, convaincu de détenir la vérité, la formule de toute civilisation, le révolutionnaire nouveau est un "nihiliste", un dangereux mar-ginal, un personnage inquiétant.

 

Les lansquenets modernes

 

Mais les partis bourgeois, battus en brèche, incapables de faire face aux aléas qu'étaient les exigences des Al-liés et les dérèglements de l'économie mondiale, la violence de la rue et la famine des classes défavori-sées, ont été obligés de recourir à la force pour se maintenir en selle et de faire appel à ces lansquenets modernes pour encadrer leurs militants. Ces cadres issus des Corps Francs se rendent alors incontour-nables au sein des partis qui les utilisent, mais conservent toujours une certaine distance, en marge du gros des militants.

 

Ce processus n'est pas seulement vrai pour le national-socialisme, avec ses turbulents SA. Chez les commu-nistes, des bandes de solides bagarreurs adhèrent au Roter Kampfbund. Cer-taines organisations restent in-dépendantes for-mellement, comme le Kampfbund Wi-king  du Capitaine Hermann Ehrhardt, le Bund Ober-land  du Capitaine Beppo Römer et du Dr. Friedrich Weber, le Wehrwolf  de Fritz Kloppe et la Reichs-flagge  du Capitaine Adolf Heiß. Le Stahl-helm, orga-nisation paramilitaire d'anciens com-battants, dirigée par Seldte et Duesterberg, est proche des Deutschna-tionalen (DNVP). Le Jungdeutscher Orde (Jungdo)  de Mahraun sert de service d'ordre à la Demokratische Partei. Quant aux sociaux-démocrates (SPD), leur or-ganisation paramilitaire s'appelait le Reichs-ban-ner Schwarz-Rot-Gold, dont les chefs étaient Hörsing et Höltermann.

 

La quasi similitude entre toutes ses formations faisait que l'on passait allègrement de l'une à l'autre, au gré des conflits personnels. Beppo Römer quittera ainsi l'Oberland  pour passer à la KPD communiste. Bodo Uhse (10) fera exacte-ment le même itinéraire, mais en passant par la NSDAP et le mouvement révolution-naire pay-san, la Landvolkbewegung. Giesecke passera de la KPD à la NSDAP. Contre les Français dans la Ruhr, les militants communistes sabotent instal-lations et voies ferrées sous la conduite d'of-ficiers prussiens; SA et Roter Kampfbund colla-borent contre le gouver-nement à Berlin en 1930-31.

 

Dans ce contexte, Mohler souligne surtout l'apparition et la maturation de deux mouve-ments d'idées, le fa-meux "national-bolché-visme" et le "Troisième Front" (Dritte Front).  Si l'on analyse de façon dualiste l'affrontement majeur de l'époque, entre nationaux-so-cialistes et communistes, l'on dira que l'idéologie des forces communistes dérive des idées de 1789, tan-dis que celles du national-socialisme de cel-les de 1813, de la Deutsche Bewegung.  Il n'em-pêche que, dans une plage d'intersection réduite, des contacts fructueux entre les deux mondes se sont produits. Dans quelques cerveaux perti-nents, un socialisme ra-dical fusionne avec un nationalisme tout aussi radical, afin de sceller l'alliance des deux nations "prolétariennes", l'Allemagne et la Russie, contre l'Occident capitaliste.

 

Trois vagues de national-bolchévisme

 

Trois vagues de "national-bolchévisme" se suc-céde-ront. La première date de 1919/1920. Elle est une ré-action directe contre Versailles et atteint son apogée lors de la guerre russo-polonaise de 1920. La section de Hambourg de la KPD, dirigée par Heinrich Lauf-fenberg et Fritz Wolffheim, appelle à la guerre popu-laire et nationale contre l'Occident (11). Rapidement, des contacts sont pris avec des nationalistes de pure eau comme le Comte Ernst zu Reventlow. Quand la cavalerie de Boudienny se rapproche du Corridor de Dantzig, un espoir fou germe: foncer vers l'Ouest avec l'Armée Rouge et réduire à néant le nouvel ordre de Versailles. Weygand, en réorganisant l'armée polo-naise en août 1920, brise l'élan russe et annihile les espoirs allemands. Lauffenberg et Wolffheim sont ex-communiés par le Komintern et leur nouvelle organi-sation, la KAPD (Kommunisti-sche Arbeiterpartei Deutschlands),  se mue en une secte insignifiante.

 

La seconde vague date de 1923, quand l'occupation de la Ruhr et l'inflation obligent une nouvelle fois natio-nalisme et communisme à fusionner. Radek, fonction-naire du Komintern, rend un vibrant hommage à Schlageter, fusillé par les Français. Moeller van den Bruck répond. Un dialogue voit le jour. Dans le jour-nal Die Rote Fahne, on peut lire les lignes suivantes, parfaitement à même de satisfaire et les natio-nalistes et les communistes: "La Nation s'effrite. L'héritage du prolétariat allemand, créé par les peines de générations d'ouvriers est menacé par la botte des militaristes fran-çais et par la faiblesse et la lâcheté de la bourgeoi-sie alle-mande, fébrile à l'idée de récolter ses petits pro-fits. Seule la classe ouvrière peut désormais sauver la Nation". Mais cette seconde vague natio-nale-bol-chéviste n'est restée qu'un symptôme de fièvre: d'un côté comme de l'autre, on s'est contenté de formuler de belles proclamations.

 

Plus sérieuse sera la troisième vague nationale-bolchéviste, explique Mohler. Elle s'amorce dès 1930. A la crise économique mondiale et à ses effets sociaux, s'ajoute le Plan de réparations de l'Américain Young qui réduit encore les maigres ressources des Alle-mands. Une fois de plus, les questions nationale et so-ciale se mêlent étroite-ment. Gregor Strasser, chef de l'aile gauche de la NSDAP, et Heinz Neumann, tacti-cien commu-niste du rapprochement avec les natio-naux, parlent abondamment de l'aspiration anti-capita-liste du peuple allemand. Des officiers natio-nalistes, aristocratiques voire nationaux-socia-listes, passent à la KPD comme le célèbre Lieutenant Scheringer, Ludwig Renn, le Comte Alexander Stenbock-Fermor, les chefs de la Landvolkbewegung  comme Bodo Uhse ou Bruno von Salomon, le Capitaine des Corps Francs Beppo Römer, héros de l'épisode de l'Annaberg. Dans la pratique, la KPD soutient l'initiative du Stahl-helm contre le gouvernement prussien en août 1931; communistes et natio-naux-socialistes organisent de concert la grève des transports en commun berlinois de novem-bre 1932. Toutes ces alliances demeurent ponc-tuel-les et strictement tactiques, donc sans lendemain.

 

La tendance anti-russe de la NSDAP munichoise (Hitler et Rosenberg) réduit à néant le tandem KPD/NSDAP, particulièrement bien rodé à Berlin. L'URSS signe des pactes de non-agression avec la Pologne (25.1.1932) et avec la France (29.11.1932). Au sein de la KPD, la tendance Thälmann, internatio-naliste et anti-fas-ciste, l'emporte sur la tendance Neu-mann, socia-liste et nationale.

 

Mais ce national-bolchévisme idéologique et militant, présent dans de larges couches de la population, du moins dans les plus turbulentes, a son pendant dans certains cercles très influents de la diplomatie, regrou-pés autour du "Comte rouge", Ulrich von Brockdorff-Rantzau, et du Baron von Maltzan. La position de Brockdorff-Rantzau était en fait plus nuancée qu'on ne l'a cru. Quoi qu'il en soit, leur optique était de se dé-gager des exigences françaises en jouant la carte russe, exactement dans le même esprit de la politique prussienne russophile de 1813 (les "Accords de Taurog-gen"), tout en voulant reconstituer un équilibre euro-péen à la Bis-marck.

 

Le "troisième front" (Dritte Front)

 

Pour distinguer clairement la KR du national-socia-lisme, il faut savoir, explique Mohler, qu'avant la "Nuit des Longs Couteaux" du 30 juin 1934, où Hit-ler élimine quelques adversai-res et concurrents, inté-rieurs et extérieurs, le national-socialisme est une idéologie floue, re-celant virtuellement plusieurs pos-sibles. Ce fut, selon les circonstances, à la fois sa force et sa faiblesse face à un communisme à la doc-trine claire, nette mais trop souvent rigide. Mohler énumère quelques types humains rassemblés sous la bannière hitlérienne: des ouvriers re-belles, des resca-pés de l'aventure des Corps Francs de la Baltique, des boutiquiers en colère qui veulent faire supprimer les magasins à rayons multiples, des entrepreneurs qui veulent la paix sociale et des débouchés extérieurs nouveaux. Sur le plan de la politique étrangère, les options sont également diverses: alliance avec l'Italie fasciste contre le bolchévisme; al-lian-ce de tous les pays germaniques avec mini-misation des rapports avec les peuples du Sud, décrétés "fellahisés"; alliance avec une Russie redevenue plus nationale et débarrassée de ses velléités communistes et internationalistes, afin de forger un pacte indéfectible des "have-nots"  con-tre les nations capitalistes. De plus, la NSDAP des premières années du pouvoir, compte dans ses rangs des fédéra-listes bavarois et des centralistes prussiens, des catho-liques et des protestants convaincus, et, enfin, des mi-litants farouchement hostiles à toutes les formes de christianisme.

 

Cette panade idéologique complexe est le propre des partis de masse et Hitler, pour des raisons pratiques et tactiques, tenait à ce que le flou soit conservé, afin de garder un maximum de militants et d'électeurs. Avant la prise du pou-voir, plusieurs tenants de la KR avaient constaté que cette démagogie contribuerait tôt ou tard à falsifier et à galvauder l'idée précise, tranchée et argu-mentée qu'ils se faisaient de la nation. Pour éviter l'avènement de la falsification nationale-socialiste et/ou communiste, il fallait à leurs yeux créer un "troisième front" (Dritte Front),  basé sur une synthèse cohérente et destiné à remplacer le système de Weimar. Entre le drapeau rouge de la KPD et les chemises brunes de la NSDAP, les dissidents optent pour le drapeau noir de la révolte paysanne, hissé par les révoltés du XVIième siècle et par les amis de Claus Heim (12). Le drapeau noir est "le dra-peau de la terre et de la misère, de la nuit allemande et de l'état d'alerte".

 

Le rôle de Hans Zehrer

 

L'un des partisans les plus chaleureux de ce "troisième front" fut Hans Zehrer, éditeur de la revue Die Tat d'octobre 1931 à 1933. Dans un article intitulé signifi-cativement Rechts oder Links? (Die Tat, 23. Jg., H.7, Okt. 1931), Zehrer explique que l'anti-libéralisme en Allemagne s'est scindé en deux ailes, une aile droite et une aile gauche. L'aile droite puise dans le réservoir des sentiments nationaux mais fait passer les questions sociales au second plan. L'aile gauche, elle, accorde le primat aux questions sociales et tente de gagner du ter-rain en matière de nationalisme. Le camp des anti-libéraux est donc partagé entre deux pôles: le national et le social. Cette opposition risque à moyen ou long terme d'épuiser les combattants, de lasser les masses et de n'aboutir à rien. En fin de course, les appareils dirigeants des partis communiste et national-socialiste ne défendent pas les intérêts fondamentaux de la po-pulation, mais exclusive-ment leurs propres intérêts. Les bases des deux partis devraient, écrit Zehrer, se détourner de leurs chefs et se regrouper en une "troisième communauté", qui serait la synthèse parfaite des pôles social et national, antagonisés à mau-vais escient.

 

Derrière Zehrer se profilait l'ombre du Général von Schleicher qui, lui, cherchait à sauver Weimar en atti-rant dans un "troisième front" les groupes socialisants internes à la NSDAP (Gre-gor Strasser), quelques syn-dicalistes sociaux-dé-mocrates, etc. Mais l'assem-bla-ge était trop hétéroclite: KPD et NSDAP ré-sistent à l'entre-prise de fractionnement. Le "troisième front" ne sera qu'un rassemblement de groupes situés "entre deux chaises", sans force motrice dé-cisive.

 

Robert STEUCKERS.

 

(La suite de cette recension, rendant compte d'un ouvrage abso-lument capital pour comprendre le mouvement des idées poli-tiques de notre siècle, paraîtra dans nos éditions ultérieures. Nous mettrons l'accent sur les fondements philosophiques de la KR et sur ses principaux groupes).

 

Armin MOHLER, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918-1932. Ein Handbuch (Dritte, um einen Ergänzungsband erweiterte Auflage 1989), Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darm-stadt, 1989, I-XXX + 567 S., Ergänzungsband, I-VIII + 131 S., DM 89 (beide zusammen); DM 37 (Ergänzungsband einzeln). 

 

 

vendredi, 05 juin 2009

Oswald Mosley e l'Unione dei Fascisti inglesi

Cultura
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Oswald Mosley e l’Unione dei Fascisti inglesi

Giovedì 28 Maggio 2009 – Alberto Bertotto - http://www.rinascita.info/

Oswald Mosley e l’Unione dei Fascisti inglesi




Tra il 1922 ed il 1934 Mussolini e il Fascismo vennero considerati dai conservatori e da buona parte dell’opinione pubblica britannica come il leader ed il partito capace di “far prevalere la legalità sull’anarchia”. I conservatori affermavano che il Fascismo era “per il patriottismo, per una vita nazionale solida e sana, per lo stimolo dell’efficienza e per l’economia” e consideravano la “rivoluzione” mussoliniana come una “ricostruzione politica e sociale” al fine di “unificare e coordinare tutte le classi al servizio della nazione”. Il Fascismo in Inghilterra riscuoteva “le simpatie di tutte le parti politiche” ad “eccezione dei comunisti”. I conservatori, come Winston Churchill, descrivevano l’Italia come un Paese che dava “l’impressione di disciplina e di ordine”. Mussolini era considerato uno statista che “pensava solo al bene duraturo del suo popolo” e il governo da lui presieduto veniva visto come un esecutivo “sostenuto dal consenso attivo e pratico delle masse”. Fu in questo contesto che, nell’ottobre del 1932, maturò la scelta da parte di Oswald Mosley (foto) (Londra, 16 novembre del 1896-Orsay, 3 dicembre del 1980) di fondare un nuovo movimento denominato British Union of Fascists (BUF). Alcuni politici di destra arrivarono ad ipotizzare un’alleanza tra i conservatori e le blackshirts (camicie nere) in funzione antilaburista.
I principi e le linee guida della BUF erano: 1) politica economica basata sull’organizzazione corporativa delle Stato; socializzazione delle aziende al di sopra di una certa dimensione strutturale attraverso un’amministrazione unica comprendente i capitalisti, gli operai ed i consumatori. In caso di discordie insanabili tra le diverse componenti sociali, sarebbe dovuto intervenire d’autorità lo Stato, proponendo una revisione del suffragio basato sul lavoro corporativo: la Camera dei Comuni non doveva più essere partitica, ma bensì corporativa (ogni lavoratore votava un rappresentante della sua corporazione); 2) patriottismo, devozione assoluta al Re e all’Impero e apertura alle istanze rivendicative degli ex combattenti; 3) amicizia tra le tutte le nazioni fasciste europee. La crisi del 1929 aggravò la già precaria situazione economica inglese ed i governi, laburista prima e conservatore poi, si mostrarono incapaci di guidare il paese fuori dalla “grande depressione”. La soluzione di Mosley alle contingenti difficoltà economiche prevedeva l’adozione di una politica protezionistica (ovvero sottrarre il mercato britannico alle incertezze del sistema capitalistico e garantire alla nazione una totale autosufficienza) e l’introduzione di tecniche moderne di produzione di massa (così da consentire, con la produzione di massa, l’aumento dei salari, senza tuttavia perdere in competitività imprenditoriale). Bisognava, inoltre, limitare gli scambi economici al canale preferenziale tra la madre patria e l’Impero coloniale.
Fondamentale era il potenziamento dell’agricoltura che avrebbe dovuto permettere di ottenere una produzione interna sufficiente a soddisfare il fabbisogno della popolazione inglese senza dover far ricorso alle importazioni dall’estero. Tale organizzazione della politica economica si era resa ancor più urgente dopo la crisi del 1929. Bisognava evitare il declino della nazione britannica perché essa doveva “continuare a vivere in un modo degno della sua grandezza”. La creazione di uno Stato corporativo sul modello italiano era il prioritario obiettivo che la BUF si proponeva di realizzare non appena avesse ottenuto il suo primo successo elettorale. Fu proprio l’unione tra tradizione e rivoluzione che attirò al movimento di Mosley i consensi di “alcuni autentici, ma patriottici, rivoluzionari”. Costoro erano per la maggior parte uomini che, come lo stesso Mosley e buona parte dei dirigenti del suo partito, avevano combattuto durante la prima guerra mondiale. Essi capivano che il Fascismo italiano era una rivolta dei giovani contro la vecchia e mediocre politica, una politica timorosa e insensibile a priori all’irrinunciabile cambiamento. Comunque la condanna senza appello del vecchio sistema dei partiti fu dovuta al fatto che la British Union of Fascists rifiutò sempre di essere la guardia pretoriana della destra tradizionale.
Nel 1930 Mosley propose all’esecutivo il celebre Memorandum Mosley in cui egli illustrava le sue idee riguardo l’economia: insieme ai laburisti più radicali, Mosley pensava ad una politica di programmazione, di controllo degli investimenti e di rafforzamento dell’esecutivo “sia per un controllo dell’alta finanza sia per un progressivo svuotamento degli influssi incontrollabili dell’economia mondiale attraverso tempestive misure protezionistiche, oppure attuando un autoisolamento dell’economia nazionale” (Ernst Nolte). Per il suo estremismo antisemita Mosley perse l’appoggio di numerosi uomini influenti tra cui Lord Rothermere (Harold Sidney Harmsworth) e i Tory non solo esclusero categoricamente ogni forma di alleanza con la BUF, ma fecero altresì approvare dal parlamento inglese una legge che poneva il movimento fascista britannico sotto il controllo della Polizia.
L’atteggiamento di Mosley verso Mussolini ed il Fascismo era ambivalente: da un lato egli negava categoricamente qualsiasi intenzione di emulare il corrispettivo mussoliniano ed insisteva sull’originalità del Fascismo inglese. Dall’altro molti erano gli elogi riservati al Duce ed alle sue mirabili realizzazioni nel campo sociale. Per quanto riguarda i rapporti con il capo del Fascismo littorio, Mosley incontrò Mussolini “circa una mezza dozzina di volte tra il 1932 ed il 1936”. A rovinare il clima favorevole per il suo partito ci pensò lo stesso Mosley: il 4 ottobre del 1936 i fascisti in camicia nera da lui guidati marciarono sull’East End di Londra per intimidire e ridurre al silenzio le organizzazioni sindacali e i gruppi ebraici che soggiornavano in quei quartieri. Il tentativo di scimmiottare la marcia su Roma (28 ottobre del 1922) si risolse in un autentico disastro: 300.000 uomini eressero barricate, si scontrarono con i sostenitori del Fascismo albionico e riuscirono a scacciarli. Questo episodio, noto come la “battaglia di Cable Street”, spezzò la schiena alla BUF. Rimasto vedovo nel frattempo (la prima moglie, Cinthya Curzon, figlia del viceré d’India George Curzon , era morta di peritonite nel 1933), Mosley si risposò nel 1936 con Diana Mitford, di 14 anni più giovane di lui. Le nozze vennero effettuate a casa di Joseph Goebbels (Ministro della Propaganda del Terzo Reich) e Adolf Hitler fu uno degli invitati.
Mosley, di Benito Mussolini, ammirava “l’ottima cultura, l’affabilità, l’umorismo schietto, l’ottimismo, il realismo, la perspicacia, il coraggio e l’impegno politico costante”. I maggiori successi ottenuti dal capo fascista di palazzo Venezia erano, agli occhi dell’omologo inglese, l’organizzazione dello Stato italiano su basi corporative, la centralità della famiglia e la politica demografica, aspetti ripresi in seguito e molto apprezzati dal Mosley stesso. Mussolini, secondo l’opinione della BUF, non aveva altra intenzione se non quella di procurare al suo popolo nuove terre da coltivare: il suolo della nostra penisola, infatti, non era più sufficiente al sostentamento della popolazione italiana in esponenziale crescita numerica. Era perciò necessario rivolgere lo sguardo oltre i confini nazionali (conquistare l’Etiopia per espandere le colonie). Il governo di Roma era disponibilissimo a trattare pacificamente con la Gran Bretagna che, invece, si dimostrava perennemente ostile e diffidente verso l’Italia fascista mussoliniana perché aveva osato “sfidare l’ordine coloniale, contestando lo sfruttamento dei territori africani da parte delle grandi nazioni capitalistiche e proponendo che tali territori diventassero un’area di libero insediamento delle popolazioni mediterranee”. L’Italia del Duce, ammoniva la BUF, non si sarebbe tirata indietro di fronte ad un’eventuale minaccia di guerra e sarebbe stata per l’Inghilterra un avversario pericoloso, anche perché avrebbe potuto contare sull’aiuto incondizionato della Germania nazista e su quello del Giappone del Tenno.
La BUF è stato probabilmente l’unico movimento fascista europeo che non ha mai ceduto alle seduzioni ed alle lusinghe nazionalsocialiste, ma che al contempo è sempre rimasto fedele all’originaria impostazione italiana, un’impostazione aliena da simpatie ideologiche per il tiranno nazista Adolf Hitler, il Fuhrer dei tedeschi. L’entrata in guerra dell’Italia nel giugno del 1940 costò cara ad Oswald Mosley e alla sua BUF. Dopo aver tentato in tutti i modi di ostacolarne l’ascesa (nel 1934 le adesioni al movimento fascista londinese raggiunsero approssimativamente le 40.000 unità, di cui 5-10.000 membri attivi), il governo di Sua Maestà Britannica, il 23 maggio del 1940, varò una legge fatta su misura per i fascisti inglesi, la legge 18 B. Il capo della BUF venne arrestato ed il partito di cui lui era l’antesignano fu sciolto d’autorità. Al termine del secondo conflitto mondiale, nel 1948, Mosley fondò l’Union Movement e con esso si candidò, nel 1959, a North Kensington e, nel 1966, nel collegio di Shoreditch e Finsbury, venendo sconfitto in entrambe le circoscrizioni elettorali inglesi. Nel 1951, Mosley, dopo essersi trasferito in Irlanda, traslocò a Parigi dove trascorse gli ultimi anni di vita. Nel 1968 scrisse un’autobiografia dal titolo “My life” e nel 1977 fu candidato alla carica di Rettore Magnifico dell’Università scozzese di Glasgow. Ottenne in questa occasione un centinaio di voti a favore. In sintesi, ecco quello che diceva il Mosley credendoci per davvero: “In realtà il Fascismo è il più grande, costruttivo e rivoluzionario credo esistente al mondo. Oggettivamente esso o è rivoluzionario o non lo è per niente”.
Il retaggio di civiche, nonché di militari virtù in perfetto stile “Old England”, così come la sana educazione ricevuta dal Mosley, il suo senso della disciplina, l’sua attitudine al comando non meno che all’obbedienza, la sua raffinatezza nel portamento, la sua giovanile irruenza contro il compromesso e la fedeltà dell’ufficiale inglese a un superiore codice d’onore si aggiunsero agli umori e ai malumori della generazione mosleyana e alla avversione verso l’impotenza manifesta, verso il dilettantismo dei comportamenti politici e verso la corruzione dilagante. Mosley scriverà nel suo “My life”: “Le idee che restano astratte non mi hanno mai attratto; l’azione deve seguire il pensiero perché la vita politica non resti priva di significato”. Era l’antipatia per il laissez-faire liberale: la famosa teoria del “ci pensa direttamente il mercato”.
(Brani scelti tratti, dopo parziali modifiche lessicali e brevi integrazioni, dall’articolo di Gino Salvi intitolato: Oswald Mosley e la British Union of Fascists. Storia Verità, gennaio-febbraio 2009, n. 55).

jeudi, 04 juin 2009

D. Venner: Editorial du n°42 de la "Nouvelle revue d'Histoire"

Editorial de la Nouvelle Revue d’Histoire

n°42 (mai-juin 2009)

Notre dossier décrit l’enchaînement ayant conduit l’Europe de la fausse paix de 1919 à la guerre de 1939. Guerre qui a sonné le glas de notre ancienne civilisation. Dans Le Siècle de 1914, on a montré que, si le « monde d’avant » a engendré la catastrophe de 1914, c’est qu’il était déjà malade. L’Europe d’avant 1914 était en proie au nationalisme de détestation. Elle avait également succombé aux fureurs du monde de la technique, à la voracité du « Progrès ». La violence faite à la Nature pour la piller et l’exploiter au-delà de toute raison en sera plus tard la conséquence. C’est une tragédie qui se confond avec l’histoire de l’Occident moderne. On a vu les effets de la démesure durant les deux guerres mondiales. On les voit maintenant dans la mise en danger de la planète, soumise à l’idéologie de la croissance.

Dans les temps anciens, fondateurs de notre civilisation, le génie des bâtisseurs, artistes, libres citoyens et hommes d’État inspirés par Homère, avait construit leur vie à l’image du cosmos ordonné de leurs mythes. Ils habitaient un monde dont ils respectaient les limites, vivant eux-mêmes pour la beauté, l’exploit et l’excellence. Il y eut des bouleversements tels que l’adoption du christianisme comme religion de l’Empire romain à la fin du Ive siècle, mais l’ancienne représentation avait continué d’être plus ou moins la norme vécue. La grande rupture est venue beaucoup plus tard d’événements immenses qui ont introduit une nouvelle façon de penser le monde.

La supériorité technique acquise par l’Occident européen à compter du XVIe siècle, associée à l’esprit d’aventure et à la cupidité, fit de lui pour longtemps le maître de l’univers. Les richesses affluant et le rôle du marchand s’imposant, un renversement intellectuel s’opéra dans la haute culture européenne, préparé par la révolution scientifique du XVIIe siècle. Galilée, Kepler, Newton, avaient doté les générations suivantes d’un savoir empirique indiscutable.(1). C’est là que se trouvaient les lois du monde réel. La philosophie empirique de Locke fut la contrepartie des lois empiriques de la gravitation. Des voies différentes restaient pourtant ouvertes. Hobbes et Bentham érigeaient l’utilitaire en vertu. Dans la même veine, Adam Smith désignait l’économie - jusque-là accessoire - comme l’instrument capable de changer la vie. Condorcet assurait que la science allait produire « la perfectibilité indéfinie de l’espèce humaine». Ainsi fut inventée l’idéologie du Progrès qui réduisait les hommes à leur matérialité et refusait leur diversité. Mais, au même moment, Buffon ou Herder s’insurgeaient contre la mécanisation du vivant et l’uniformisation humaine, postulant une autre philosophie de la vie.

Depuis, l’histoire a galopé. Les grands bouleversements du dernier siècle nous ont fait entrer dans une ère nouvelle bien analysée par un essai récent d’Hervé Juvin (1). Celle de la revanche des anciennes civilisations, jadis humiliées et soumises. Nous sommes entrés dans l’ère d’une guerre de civilisations. Toute guerre de civilisations, note pertinemment Juvin, commence avec la prétention de l’une ou l’autre à l’universel, ce que n’avait jamais prétendu la Grèce antique, qui ne parlait que pour les Grecs. « La guerre des civilisations […] prend racine au début du XVIIIe siècle, quand les philosophes de ce temps ont entrepris de justifier le désir humain illimité des biens matériels et de fonder la condition historique des hommes sur le progrès et sur le dépassement de toutes les limites. Elle s’est mise en mouvement quand les besoins des marchands européens ont ruiné les économies locales et les ont privées de leur autosuffisance, quand les fourneaux de la croissance européenne et américaine ont commencé de brûler à grands feux les ressources naturelles de la planète tout entière. Elle est devenue inéluctable quand la religion du développement a proclamé que la croissance économique et la consommation de masse étaient l’état juste et nécessaire de l’humanité, que l’un et l’autre allaient de pair avec le seul état politique légitime, la démocratie, et quand elle a mobilisé des institutions (ONG) pour universaliser [la] vérité de l’Occident. » Pour les « Occidentaux », la cause était entendue : « Le monde nous appartient. Il nous est donné pour croître, pour prospérer, pour nous enrichir, pour nourrir le progrès. […] Pour croître et nous multiplier, nous avons tous les droits »… jusqu’aux catastrophes qui se dessinent devant nous.

Il n’est pas possible ici de tout dire de la richesse de l’essai d’Hervé Juvin et des perspectives audacieuses de la deuxième partie de son essai. Perspectives qui impliquent le primat du collectif sur l’individuel et la soumission de l’économie au politique, autant dire une révolution intellectuelle majeure. Le but n’étant plus de percer les secrets de la Nature pour l’asservir, mais pour la sauver. Et nous avec.

Dominique VENNER

1. Hervé Juvin, Produire le monde. Pour une croissance écologique, Le Débat, Gallimard, 2008, 308 p., 20 €

Source : La NRH

jeudi, 28 mai 2009

H. J. Schoeps - Preussischer Patriot und bekennender Jude

Hans-Joachim Schoeps

Preußischer Patriot und bekennender Jude

Hans-Joachim Schoeps – geboren vor 100 Jahren

Ex: http://eisernekrone.blogspot.com/





„Mich bewegt sehr und richtet auf, daß es noch immer Konservative gibt, die die Tradition nicht abbrechen lassen, sondern die den Bogen schlagen wollen – von vorgestern nach übermorgen.“
„...stelle ich fest, (...) daß es füglich bei mir keine Entwicklung gegeben hat. Ich bin immer Konservativer, Preuße und Jude gewesen.“

Preußischer Patriot und bekennender Jude



Heute, am 30. Januar 2009, ist der 100. Geburtstag des deutsch-jüdischen Wissenschafters, Publizisten und Patrioten Hans-Joachim Schoeps. Ein bleibendes wissenschaftliches Vermächtnis, das die engeren Betätigungsfelder seiner Studien überschreitet und als Institution überdauert, ist die von ihm gegründete Gesellschaft für Kulturwissenschaft in Potsdam. Ein weiteres, die gemeinsam mit dem Religionswissenschafter Ernst Benz (siehe unsere Würdigung "Der Adel der menschlichen Seele" - von der deutschen Mystik bis zum Übermenschen) ins Leben gerufene „Zeitschrift für Religions- und Geistesgeschichte“. Seine gesammelten wissenschaftlichen und publizistischen Werke sind in einer 16-bändigen Ausgabe im Olms-Verlag zwischen 1990 und 2005 als Nachdrucke erschienen. Schwerpunkt seiner Forschungen, insbesondere als Professor für Religionsgeschichte in Erlangen, war zum einen das Judentum, insbesondere auch im Verhältnis zum frühen Christentum, man kann sagen Randfragen der Judaistik, die aber eine gewisse Brisanz sowohl für Christen wie Juden besitzen. Und zum anderen, der Staat Preußen, von diesem her auch das, was man als „deutsche Frage“ sich zu bezeichnen angewohnt hat. Insbesondere sein sowohl wissenschaftlichen Ansprüchen wie allgemeinverständlicher Darstellung gerecht werdendes Buch „Preußen. Geschichte eines Staates“ (1) ist als geschichtliche Einführung bis heute unübertroffen. Eine von Schoeps veranstaltete Preußen-Anthologie „Das war Preußen. Zeugnisse der Jahrhunderte“ wurde im übrigen von Julius Evola ins Italienische übersetzt. (2)
Da Hans-Joachim Schoeps nicht nur distanzierter Forscher gewesen ist, sondern sowohl Juden- wie Preußentum als die beiden Koordinaten seines eigenen Lebens betrachtet hat, wurde für ihn ein politisches Engagement als Nationalkonservativer, Monarchist und jüdischer Patriot geradezu zur Pflicht. Seine wesentliche Prägung hat Schoeps durch die bündische Jugendbewegung (3) und deren Deutung durch Hans Blüher erfahren; Schoeps war es dann auch, der Blühers zentrales Werk, „Die Rolle der Erotik in der männlichen Gesellschaft“, nach dem Zweiten Weltkrieg im Klett-Verlag neu herausgegeben hat. Blühers christlichem Antijudaismus hat er sich im „Streit um Israel“, einer in Briefform gehaltenen Auseinandersetzung auf höchstem Niveau, in direkter Konfrontation gestellt. (4) Für seinen Versuch, einem patriotischen, aber nicht „assimilierten“ (also letztlich apostatischen) Judentum auch im deutschen Aufbruch von 1933 einen Platz zu behaupten, gegen die de facto bestehende Allianz von Nationalsozialismus und Zionismus, die eine solche Position für unmöglich erklärt hat, wurde er Zeit seines Lebens und über den Tod hinaus angefeindet und hat sich gar noch von dem CSU-Klampfensänger Wolf Biermann als „Heil-Hitler-Jude“ anpöbeln lassen müssen. 1970 veröffentlichte Schoeps die Dokumente dieses Beharrungskampfes unter dem Titel „Bereit für Deutschland. Der Patriotismus deutscher Juden und der Nationalsozialismus“.
In Zeiten der beinahe vollständig vollzogenen Identifikation des Judentums mit dem Zionismus ist die Voraussetzung für das Verständnis des inneren wie äußeren Ringens eines „deutschbewußten Juden und jüdischbewußtes Deutschen“ (5), der den Zionismus mindestens ebenso entschieden ablehnte wie die Assimilation, und der auch niemals das zionistisch besetzte Palästina besuchte („Erst wenn der Messias gekommen ist, reise ich“), so gut wie nicht gegeben. Dazu kommt, daß Schoeps auch keineswegs ein Haredi, oder wie der eigentlich diffamierende Ausdruck heißt: „ultraorthodoxer“ Jude, dem man solchen messiaserwartenden Antizionismus selbst von Zionistenseite in gewissem Rahmen noch nachsieht, (6) gewesen ist, sondern große Sympathien für das Judenchristentum der Ebioniten (7), also eine spezielle jüdisch-christliche, vom Heidenchristentum unterschiedene Frömmigkeit hegte, und auch den, nach unserer Ansicht eigentlich traditionellen, den Talmud ablehnenden Karäern, die von den „orthodoxen“ Juden aber als häretisch betrachtet werden, Interesse entgegenbrachte.
1950 schreibt Schoeps über sein Verhältnis zu den zeitgenössischen Juden: „Die Juden glauben ja garnicht so [er bezieht sich auf sein eigenes, 1938 erschienenes Buch „Grundlehren des jüdischen Glaubens“]. Die glauben entweder an garnichts oder an Geld oder an den israelischen Staat. Und die Orthodoxen (=Rechtgläubigen) sind orthoprax und verketzern den Glauben überhaupt als Gojim naches. [...] Ich repräsentiere die Juden so wenig wie diese den jüdischen Glauben. Die Mentalität, die mir als jüdisch entgegentritt, wohin ich mich wende, ist mir so fern und fremd – ich gestehe häufig antipathisch. [...] Es kommt hinzu: 95-100% der in Europa lebenden Juden sind Zionisten, d.h. sie geben sich der nationalistischen Seuche hin, die ich wie die Pest hasse. Ich bin der Meinung, daß die Welt – wenigstens meine Welt – daran zugrundegeht.“ (8)
Nicht nur der zionistischen, sondern auch der mystisch-magischen Strömung, Kabbala und deren Wiederentdeckung und –belebung durch Gershom Scholem oder Oskar Goldberg, stand er ablehnend gegenüber. Dabei stehen sich kabbalistische Ekstase und zionistischer Aufbruch nicht so fern wie es scheinen mag. Sie haben in der Bewegung des „falschen Messias“ Sabbatai Zwi einen Kreuzungspunkt, der zugleich Schoepsens persönliche „Familientragödie“ darstellt. „Vieles ist möglich, aber Pseudomessianismus darf es in unserer Familie nie wieder geben. Kein biederer Protestant kann auch nur von ferne ahnen, was das Prinzip ‚sola fide’ ins Jüdische übersetzt beinhaltet. In meinem Fall tat sich ein Abgrund auf. Es hätte ja bedeutet, daß ich dem feigen Betrüger Sabbatai Zewi (Schapse Z’wi), an den meine Vorfahren auch nach dessen Selbstverrat vom 15. September 1666 inbrünstig geglaubt haben, weshalb man sie die ‚Schepse’ nannte, nachträglich Indemnity erteilt hätte. Das durfte ich nicht. (...) Adolf Hitler war doch nur ein dummer Mörder. Der Schapse Z’wi nach 1666 übertrifft ihn an Gemeinheit. – Und diesem Manne haben wir geglaubt. Im übrigen ist es von zweitrangiger Bedeutung, ob zum Prinzip ‚sola fide’ im Namen von Sabbatai Zewi, Martin Luther oder gar Karl Marx aufgerufen wird.“ (9) Der Verdacht gegenüber Gnostizismus und Mystizismus, das Gesetz ebenso außer Kraft zu setzen, wie die Zionisten das Verbot der Errichtung eines staatlichen Gebilde vor dem Erscheinen des Messias (tatsächlich haben die Sabbatianer als erste zu einer Einwanderungsbewegung nach Palästina aufgerufen), schmiedet in Schoeps Weltanschauung das Gesetz des Judentums (ohne seine ghettomäßige Ausgestaltung im orthodoxen Talmudjudentum) an den gerechten Staat Preußen. Die Problematik liegt hier offen als luthersche Ambiguität vor uns: die Gewissens- und Glaubensverinnerlichung im Verhältnis zur äußeren legitimen Autorität. Eine Flucht aus dieser Spannung kann zum Rückfall in das „Heidentum“ führt, auf den an den Beispielen Nationalsozialismus und Zionismus noch einzugehen ist.
In seiner Religionsgemeinschaft isoliert, brachte sich Schoeps als Vorsitzender monarchistischer und stockkonservativer Verbände vollends ins Abseits des Zeitgeistes. Auch die bundesdeutschen Konservativen dachten nicht daran, ihm zu folgen. Caspar von Schrenck-Notzing konnte mit einigem Recht schreiben: „Als Historiker Preußens war Schoeps am erfolgreichsten. Wenig Erfolg beschieden war ihm jedoch bei dem Versuch der Übertragung dieses Konservativismus in die Gegenwart.“ (10)
Paradox erscheint es da, daß er dennoch zum (Doktor-)Vater einer „Neuen Rechten“ oder eines neuen Nationalismus werden konnte. Durch seine Dissertanten Robert Hepp, (11) Hans-Dietrich Sander, (12) Hellmut Diwald und andere (13) wirkt sein politisch-wissenschaftlicher Einfluß, wenn auch eher untergründig und selektiv, fort.
Das Verständnis für seine Person hat sich bis heute nicht gerade erhöht. Dabei könnte Schoeps gerade wegen seiner Außenseiterstellung als Ausnahmegestalt ein Licht auf die Widersprüche und auch innere Größe einerseits der preußischen Geschichte und andererseits der zumeist mehr beschworenen als analysierten deutsch-jüdischen Symbiose werfen.

Nationalsozialistischer und zionistischer "Baalskult"



Schoeps bekannte, daß ihm alles „Völkische“, ob Nazismus oder Zionismus – die er zumindest diesbezüglich ausdrücklich auf die gleiche Stufe stellte - widerwärtig sei und seiner wie jeder politischen Theologie als biologische Theologie oder Bio-Theologie entgegenstünde. "Das goldene Kalb ist Symbol des baalischen Jungstiers, die angebetete Zeugungskraft der Allnatur, niemand anderes als der Blut- und Bodengötze. Überall wo die biologischen Kräfte vergottet werden, Rasse, Blut und Boden letzte Werte sind, ist der kanaaitische Baal am Werk."(14) In Nazismus wie Zionismus, in jedem völkischen Biologismus. Das historische Israel der Sinai-Gesetzgebung habe immer mit dem Baalskult gekämpft, so Schoeps.
Wenn man Baal, der solaren Gottheit Syriens, Gerechtigkeit widerfahren lassen will, so ergänze ich, muß man jedoch anerkennen, daß die im äußeren Kampf zwischen Juden- und Heidentum entgegenstehenden Gestalten beide korrekte und konkrete Ausprägungen der einen Tradition sind. Wenn allerdings das „auserwählte Volk“ im Sinne eines Monotheismus, diese Erwählung (15) als Selbstvergottung mißversteht, weil es den Bund zwischen Gott und Israel so versteht wie die Syrer ihre Beziehung zu Baal, so liegt eine monströse Entartung und Verkehrung der monotheistischen Sendung vor, wie umgekehrt dann auch, wenn ein heidnisches Volk – oder ein neuheidnisch gedachtes wie im Fall des Nationalsozialismus – sich als ein auserwähltes Volk analog Israel zu erheben versucht. In beiden Fällen kommt es zu der von Schoeps am Beispiel des zionistischen Judentums beklagten Hybris: „Denn auch das Judentum selber trägt die Möglichkeit des baalischen Selbstmißverständnisses von der Sinai-Gesetzgebung bis zum letzten Zionistenkongreß in sich – und immer dann wird der Abfall zum Baal akut, wenn das Bekenntnis statt zum ewigen Gott zur Ewigkeit des eigenen Volkes und seines – welches Mißverständnis – auserwählten Bluts sich Bahn bricht.“ (16) Mit dem historischen Baalskult und seine Umwandlung in den Sol Invictus des römischen Imperiums hat dieser beschriebene Vorgang offensichtlich wenig bis nichts zu tun. (17)
Schoeps spricht in Bezug auf das Buch „Wir Juden“ des Zionisten Joachim Prinz von „nackter Lebensverherrlichung und Diesseitsbejahung ohne Ausblick auf ein anderes, und sei es auch nur wie bei Nietzsche durch das Medium des schlechten Gewissens hindurch, daß ein anderes besseres Wissen verdrängt worden ist.“ (18) Da springt doch die Nähe zu der Unterscheidung von Leben und „Mehr-als-Leben“ ins Auge, die der Baron Julius Evola gerade als „Heide“ getroffen hat. (19) Evola stand wie auch Schoeps der „Konservativen Revolution“ nahe, auch wenn diese nach Schoeps „ein Unbegrif des Publizisten Armin Mohler“ sein soll. (Der Begriff wurde in Wirklichkeit auch von dem von Schoeps geschätzten Edgar Julius Jung explizit und affirmativ verwendet.) Die Kritik von Schoeps an der völkischen Bewegung, inklusive des „jüdisch-völkischen“ Zionismus, ist nicht von einem exklusiv jüdischen Standpunkt zu verstehen. Er wird auch nicht nur selbstverständlich von einem Christen geteilt werden müssen, sondern ist allgemein der Unterschied zwischen Tradition als Überlieferung von einem übernatürlichen und überindividuellen Ausgangspunkt her und der modernen Auffassung – mit bereits manchen antiken Vorläufern – von dem bloß natürlichen, animalischen Ursprung des Menschen und einem Kollektivismus der Pseudoüberwindung des Individualismus, dem Kollektiv-Individualismus, der die geordnete Wirklichkeit (den Kosmos) de facto nihilistisch negiert, so viel er auch an zu bloßem Tand werdenden Mythen der Überlieferung in Beschlag zu nehmen versucht (im Fall des biologistischen Nationalsozialismus die germanische Mythologie und im Fall der Zionisten die biblische Geschichte Israels.)
Schoeps Deutschtumsbekenntnis ist genausowenig völkisch-biologisch wie sein jüdisches. Gerade angesichts des völkischen Aufbruchs 1933, dessen begrenzte Gültigkeit Schoeps „um die Wahrung des bedrohten Volkskörpers willen“ anerkannte - was ihm heute als unverzeihlich vorgeworfen wird -, hat er die eigentliche deutsche Sendung als Erbe des mittelalterlichen Reichs hervorgehoben, die „Leibwerdung eines objektiven Ordnungsauftrages“, der geschichtlich stets „in einem übervölkisch-staatlichen Bezirk seine Ansatzpunkte gefunden“ hat. Als Wesensbestandteil des „preußisch-deutschen Staatsethos“ bezeichnet Schoeps in seiner dialektischen Sprache das „sich vor einem Objekt Verantworten“. Aber „im Bekenntnis zu Blut und Rasse droht die Gefahr einer Selbstverabsolutierung, die echter Objektverantwortung nicht mehr zu bedürfen scheint, weil es fraglich wird, ob die übersteigerte Verherrlichung der eigenen völkischen Art die in der staatlichen Ebene liegende Frage nach der geschichtlichen Sinnerfüllung oder Sinnverfehlung überhaupt noch zu konzipieren vermag.“ (20) Diese an das „Dritte Reich“ gerichteten Sätze entfalten aber auch ihre erschreckende Aktualität, wenn man die selbstgerechte und autistische Haltung des Zionistenstaats gegenüber der Weltöffentlichkeit betrachtet, es wird einem klar, daß von einem solchen Standpunkt, der das Volk an die Stelle Gottes gesetzt hat, aus keine Selbstkritik, keine Korrektur des eingeschlagenen Weges mehr möglich ist, ohne das Projekt insgesamt zu negieren. Dies ist der von Schoeps diagnostizierte molochitische, also letztlich selbstverschlingende Zug, dessen Zug die reine nihilistische Vergötzung der eigenen Macht ist. „Verfallenheit an die Naturmagie und nie zu sättigender Machttrieb - also Baal und Moloch in einer Gestalt - manifestieren sich im modernen Götzen, der mit Hilfe magischer Bannformeln und kultischer Riten ganze Lebensräume unter seine Gewalt bringt.“ (21)
Dies war nach Schoeps Ansicht im nationalsozialistischen, antipreußischen Großdeutschland der Fall - tatsächlich hat ja ein süddeutsch-österreichisches Pseudopreußentum all das zum Vorbild eigener Machtausübung genommen, was Preußenkarikaturen entspringt und in der Tat eine Projektion der Barbarei des englischen Imperialismus war (wir würden aber eine ergänzende, leider unterlegene Strömung im Dritten Reich anerkennen, für die etwa Carl Schmitt, Christoph Steding und auch Julius Evola stehen.) Bemerkenswert ist daher die sachliche und wenig dramatisierende, sondern scheinbar einer pessimistischen Grundstimmung entsprechende Bilanz von Schoeps, dessen Eltern in deutschen Konzentrationslagern ums Leben gekommen sind: „In Deutschland hat man ja gesehen, was dabei herauskommt, wenn ein Volk nationalistischen Kräften ausgeliefert wird und sich füglich von Gott und den sittlichen Gesetzen emanzipiert. Sie fragen mich, wie ich als Jude das deutsche Verhalten in der Hitlerzeit religiös beurteile? Ich kann nur sagen: folgerichtig und normal. Denn das steht eben zu erwarten, wenn sich Nationalismus und Technik verbünden. Ich habe mich über die ‚deutschen Greuel’ niemals gewundert, sie entsprechen ja nur der Abgründigkeit der menschlichen Existenz. Ich habe mich höchstens über die Zeiten gewundert bzw. sie bewundert, wo die Greuel gebändigt werden konnten wie etwa im Hl. Allianz genannten Staatenbund christlicher Monarchien. In der Zeit des hochseligen Königs Friedr. Wilh. IV. gab es zum letzten Mal pax christiana, die auch immer pax judaica ist.“ (22) Diese Bändigung des unter der Ordnung verborgenen Chaos ist für Schoeps in der biblischen Schöpfung verankert, wo dem Tohuwabohu (dem Wüsten und Leeren) von Gott die Ordnung aufgeprägt wird, ohne daß diese chaotischen Mächte aber völlig beseitigt werden: „Das Gesetz ist überhaupt nur gegeben worden, weil im Anfang das Chaos war, und die Menschen nahmen es an, weil sie im Chaos nicht untergehen wollten. Nur auf diesem Untergrund hat die gesetzliche Lebensordnung ihren tiefen Sinn. (...) Mir scheint die Verbürgerlichung der Religion hat uns Juden allesamt vergessen lassen, daß die Welt unheimlich, vielleicht sogar tückisch ist. Warum nimmt die jüdische Theologie Genesis 1,2 nie ernst? Da ist doch die Rede vom Tohu-wa-bohu, in das die Ordnungen der Schöpfung hineingelegt worden sind. Man sollte sich mit dem Besitztitel der Auserwählung nicht darüber hinwegtäuschen, daß unter der Schöpfungswelt noch immer das Tohu-wa-bohu liegt – als der grollende Abgrund. Wie hat man das vergessen können? Kann man denn ernstlich das Gesetz erfüllen, es sei denn auf der Flucht vor den Elementargewalten einer höchst unsicheren Welt?“ (23)
Diese tief in der Bibel verankerte konservative Grundhaltung, die fern allen „revolutionären jüdischen Geistes“ und der messianischen Verneinung der bestehenden Ordnung ist, bildet den einen, traditionsgebundenen Strom des Judentums, der geschichtlich leider oft nicht der dominante gewesen ist.

Um die Reichstheologie



Nach diesen negativen Bestimmungen gilt es die positive politische Theologie – Reichstheologie – ins Auge zu fassen, von der Schoeps nicht nur meinte, daß jüdische Deutsche ihren Anteil daran haben könnten, sondern aufgrund der Kontinuität der Reichsvorstellung vom alten Israel an, sogar in besonderer Weise. Die Herleitung des Reichs nicht von Rom, sondern von Jerusalem, stieß erwartungsgemäß auf Widerspruch in Plettenberg, beim konservativ-revolutionären Exegeten der „Politischen Theologie“, Carl Schmitt.
„23.5.48
[...] Begegnung mit Joachim Schoeps: Erst durch Cramer von Laue [Schüler von C.S.] , dann jetzt durch den (mir als erster Sonntagsmorgengruß entgegenspringenden) Satz aus dem Blüherschen Streitgespräch um Israel 1933 (S. 50): 'Und dies (daß die jüdische Auserwähltheit das Vorbild des mittelalterlichen Reiches war) ist auch der Grund, warum ein gläubiges Judentum kaiserlich (nicht königlich) gestimmt ist!' Nein, Joachim Schoeps, das ist nicht der Grund! Der Grund liegt in Joh. 19, 15, und das christliche Reich der Kaiser des Mittelalters hatte eine Legitimation als ein katechon [Original in griechisch] nach 2. Tess. 6/7.“
So Carl Schmitt in seinem Glossarium. (24) Schoeps könnte auch darauf verweisen, daß die Übernahme des Erzengels Michael als Engel des deutschen Volkes (herabgesunken zum charakteristischen „deutschen Michel“), die Kontinuität des israelischen Reichsgedanken belegt. Carl Schmitt könnte einiges für seine christliche Rechtfertigung des Imperiums vorbringen. Letztlich muß man wohl feststellen, daß beide politischen Theologien im mittelalterlichen Reich verbunden oder überlagert gewesen sind, sich aber in den katholisch-protestantischen bzw. österreichisch-preußischen Gegensatz auseinanderentwickelt haben.
Drei Jahre nach dem erwähnten Tagebucheintrag Schmitts kam es, angestoßen durch die Zusendung eines Aufsatzes über Donoso Cortés durch Schoeps, zu einem kurzen Briefwechsel zwischen den beiden politisch-theologischen Kontrahenten. Schmitt in einer ersten Reaktion an Armin Mohler, in einem Brief vom 25.8.1951: „Ich bin überrascht, dass er sich an der gegen mich gerichteten Verschwörung des Totschweigens nicht beteiligt.“ (25) Wenig später gibt es ein persönliches Treffen, von dem Schmitt dann Mohler in einem Brief vom 12.11.1951 berichtet: „Vorige Woche habe ich Prof. Schoeps persönlich kennen gelernt; darüber gelegentlich mehr. Er hat mir gut gefallen.“ (26)
Im bereits erwähnten „Streit um Israel“ ist der Streitpartner nicht Schmitt, sondern konkret Blüher, und richtet sich der Stoß gegen ein (ausschließlich) „blutshaftes“ Verständnis von Deutschsein, von der her eine „jüdisch-preußische Symbiose“ immer nur widernatürlich erscheinen kann. So heißt es kurz nach der von Schmitt monierten Stelle: „das mittelalterliche Reich, das sacrum imperium, war gegründet durch den sakralen Ordnungsauftrag; der Kaiser als der ‚wahre Nachbildner Davids’ – so heißt es sogar noch in der Augsburgischen Konfession – sollte einstehen für Gerechtigkeit und Frieden. Im Reiche ist das Kaisersein ein Amt, wie der im kaiserlichen Dienste stehende Adel in ausgezeichneter Weise ein Amtsadel ist und damit im Gegensatz zum heidnischen Schwertadel und analog zum Priestertum eine geistige Angelegenheit. Und nur dasjenige Preußen, das sich als Erben des mittelalterlichen Kaiserreiches weiß, hat geschichtliche Bedeutung und echte Sachbeziehung zu den Positionen des Offenbarungsglaubens. Mir geht es stets nur um das ‚geistige’ Gebilde Preußen und nicht um das naturale, das letzten Endes immer nur die Objektivation eines bluthaft-vitalen Seins, einer ganz bestimmten, in Norddeutschland vorzugsweise beheimateten Struktur darstellt. In Ihren [Blühers] Darstellungen wittere ich aber immer wieder diese naturale Verkehrung [...]“ (27)
Schoeps hat auf verschiedene Weise versucht, die Möglichkeit des „preußischen Juden“ als „legitime historische Figur“, mehr noch: als „überzeugende Figur“ zu begründen. Der schwächste Ansatz ist der bei einer allgemeinen „Seelenverwandtschaft“ zwischen dem Bewohner der Wüste und der norddeutschen Weite. Die spezifisch preußische Beharrung der geprägten Form – sinnbildlich im Kasernenbau - angesichts der alles auflösenden Weite der Landschaft hat er sehr plastisch herauszuarbeiten verstanden, aber was soll dem von hebräischer Seite entsprechen - etwa das Wanderheiligtum des Bundeszelts? Stärker vermag auf den ersten Blick die Parallele zwischen dem jüdischen Gesetzesgehorsam und der preußischen Pflichtauffassung („das moralische Gesetz in uns“) einzunehmen. Hier sehen wir im übrigen wieder Schmitt auf der anderen Seite, der des Urteils, christlich-personalistisch als Entscheidung nicht als bloße Anwendung gedacht, gegenüber dem – bei Schmitt sicher auch jüdisch konnotierten - Gesetz. (28) Ganz am Rande sei vermerkt, daß die Sharia des Islam, zumindest in der dschafaritischen Rechtsschule, gerade weil das islamische Gesetz nicht so explizit und detailliert aufgelistet aufzufinden ist wie die mosaischen Gesetze, sondern in den Rechtsquellen, inklusive der Vernunft, aufgesucht werden muß und einer persönlichen Führung bedarf (Quelle der Nachahmung) die Vorzüge der beiden Systeme zu vereinen vermag, und die Nachteile – Starrheit bzw. Willkürlichkeit – vermeidet. (29)
Das Verhältnis von auctoritas und veritas kann für Schoeps aber auch in Preußen problematisch werden, wenn die „unbedingten Gehorsam“ verlangende Obrigkeit selbst keine – göttliche – Autorität über sich mehr kennt, der Staat also absolut wird. Für Schoeps eine heidnische Entartung, gegen die gerade das Festhalten am mittelalterlichen Reichsgedanken, das Gottesgnadentum, mobilisiert wird. Der moderne, rein säkulare Staat kann von ihm daher nur als die Monstrosität - das "kälteste Ungeheuer" Nietzsches - gesehen werden, die er auch ist, ob er sich nun nationalsozialistisch, bolschewistisch oder liberalistisch maskiert.
Die Linie zwischen einem totalen Staat als einzige Vermittlung des Göttlichen und einem totalen Staat anstelle des Göttlichen ist natürlich eine feine, aber nicht wirklich die zwischen jüdisch-christlich und heidnisch. So kann Franco Freda, den platonischen Staat vor Augen, heidnischer Apologet des „wahren Staates“ in seiner „Auflösung des Systems“ (30) schreiben: „Betonen wir nochmals daß die Wirklichkeit dessen, was heilig und göttlich ist, und die Heiligkeit dessen, was die wirkliche politische Struktur ist, das Fundament des wahren Staates bilden muß: denn wenn sich ein Staat, ein politisches Regime nicht durch das Faktum legitimeren läßt, daß es eine spirituelle Gültigkeit besitzt, spirituelle Ziele verfolgt, kann es nichts Organisches und Zentriertes repräsentieren: es wird nichts als eine tote, materialistische und soziale Anhäufung sein, resultierend aus der allen Organismen ohne Lebenskraft eigenen Erstarrung.“ Freda führt den Bruch „zwischen dem sogenannten laikalen Bereich des Staates und der abstrakten Ebene des ‚spirituellen’, der gegenüber diesem autonom bleibt“, einer moralischen „Welt des Gewissens“ einerseits und einer ausschließlich „profanen und laikalen, von jener göttlichen Potentialität ausgeschlossenen“ andererseits – man vergleiche Carl Schmitts „Leviathan“! – auf „die jüdisch-christliche Infektion vor zweitausend Jahren “ zurück. Die von Schoeps auf die kaiserlich-reichische Linie bis David und von Schmitt auf die katechontische Funktion des römischen Imperiums zurückgeführte sakrale Dimension des Staates als Ordnungserhalter gegenüber dem materialistischen Chaos, wird von Freda also gerade als das Heidnische angesehen (gegen alle Neuheiden, die nach der Trennung von Diesseits und Jenseits, gerade das Jenseits als christlich-jüdische „Erfindung“ wegstreichen.) Wir sehen uns scheinbar einer babylonischen Sprachverwirrung der Politischen Theologie gegenüber, die sich mit Hilfe der von René Guénon erörterten Doktrin lösen läßt. Nicht im exklusiven Rückgang auf das Königtum Davids, nicht allein auf das getaufte römische Kaisertum nach Konstantin, nicht auf die ausschließlich heidnisch-platonische Tradition, sondern auf die gemeinsame primordiale Stiftung durch den "König der Welt", in der biblischen Gestalt der Priester-König Melchisedek, der Gerechtigkeit und Frieden durch Herrschaft gewährleistet.

Martin A. Schwarz


(Alemannia Judaica - Der jüdische Friedhof in Erlangen)

(1) Berlin: Propyläen 1966, zahlreiche Neuauflagen.
(2) Schoeps, Das war Preußen. Zeugnisse der Jahrhunderte. Eine Anthologie; Honnef: Peters 1955; ital.: Questa fu la Prussia. Testimonianze sul prussianesimo; Rom: Volpe 1965. Die Übersetzung erschien unter Evolas üblichem Übersetzerpseudonym Carlo d’Altavilla.
(3) Die nicht wenige Fragen aufwerfende Identifikation des (Männer-)Bündischen mit dem jüdischen B’rith, Bund Gottes mit den Menschen, bleibt in unserer Darlegung ausgeblendet. Es sei nur bemerkt, daß Schoeps hier sein jüdisch-deutsches Bekenntnis so weit ins Metaphysische trägt, daß man an die Schwelle der Frage gelangt, ob man nach Schoeps überhaupt wirklich voll und ganz Deutscher sein kann als Nicht-Jude. Jedenfalls beansprucht er als Jude Deutscher zu sein und als Deutscher Jude.
(4) Hans Blüher / Hans Joachim Schoeps, Streit um Israel. Ein jüdisch-christliches Gespräch. Hamburg: Hanseatische Verlagsanstalt 1933.
(5) So der Titel der einzigen ihm gewidmeten Monographie:
Richard Faber, Deutschbewusstes Judentum und jüdischbewusstes Deutschtum. Der Historische und Politische Theologe Hans-Joachim Schoeps; Würzburg: Königshausen und Neumann 2008. Faber, dessen Bücher oftmals monomanisch um interessante bis abseitige Themen der Kultur- und Ideengeschichte, vorzüglich der konservativ-revolutionären bis faschistischen, kreisen, selten analytisch, sondern suggestiv und selbstreferentiell, immer auf der Suche nach der „Pointe der Pointe“, die sich aber oft nur dem als Pointe erweist, der schon weltanschaulich von Faber eingelullt nur mehr auf die Bestätigung wartet. Der als Dissertant von Mohammed Rassem (Freund Sedlmayrs und Bewunderer Schoeps) zu Jacob Taubes gewechselte Faber hat sich ein gewisses Feeling für die „Konservative Revolution“ erlesen, das seinem Faible fürs Faschistenriechen entgegenkommt. Die Grundthese seiner zahlreichen, anscheinend schnell heruntergeschriebenen Bücher ist gegen Mohler gerichtet und besagt, daß die „Konservative Revolution“ primär römisch gewesen sei und nicht nietzscheanisch-antirömisch.
Ich will nicht leugnen, daß diese kurze Würdigung von Schoeps der Faberschen Arbeit manche Hinweise verdankt, die es gegen den politisch-korrekten Strich Fabers zu bürsten galt. Zum Titel und der Formulierung ist noch zu sagen, daß Schoeps weitaus mehr preußisch als deutsch gewesen ist, oder anders gewendet, Deutschtum ganz von Preußen her gedacht hat.
(6) Im zionistisch besetzten Palästina sind die Haredim vom Wehrdienst befreit, siedeln sich aber schwer bewaffnet als kolonialistische Vortrupps in noch vorwiegend arabisch besiedeltem Land an – theoretisch antizionistisch, praktisch ultrazionistisch, mit talmudistischer Chutzpah das Göttliche Verbot umgehend, das sie mit dem Mund weiter bekennen.
(7) Siehe z.B.: Schoeps, Judenchristentum und Gnosis; u.a. zu finden in: Schoeps, Ein weites Feld. Gesammelte Aufsätze; Berlin: Haude & Spener 1980. Schoeps entwirft Ebioniten und Gnostiker (Marcioniten) als zwei geradezu idealtypische Gegensätze, wobei Gnosis unter dem Gesichtspunkt der Ablehnung des Schöpfergottes gesehen wird (also mit der universalen Gnosis als esoterischer Wahrheit jeder echten Tradition absolut nichts gemeinsam hat.) Für die Ebioniten war Jesus vor allem als Erfüllung des Gesetzes, d.h. als (vollkommener) Gerechter relevant und nicht als Messias-König. Es ist von der ebionitischen Auffassung auch nicht weit zu Schoeps’ preußischen Staat als Gerechtigkeit auf Erden, gegen den keine Auflehnung möglich ist.
(8) Brief an Schalom Ben Chorim, 18.3.1950, in: Julius H. Schoeps (Hg.), Auf der Suche nach einer jüdischen Theologie. Der Briefwechel zwischen Schalom Ben Chorim und Hans-Joachim Schoeps; Frankfurt am Main: Athenäum 1989, S. 56. Orthographie beibehalten.
(9) Schoeps, Ja – nein – und trotzdem. Erinnerungen – Begegnungen – Erfahrungen; Mainz: v. Hase & Koehler 1974; S. 139 f.
(10) Criticón, Nr. 28, 3./4.1975, S. 55.
(11) Hepps Dissertation „Politische Theologie und theologische Politik“ atmet natürlich unmittelbar, aber auch seine erste Veröffentlichung „ Selbstherrlichkeit und Selbstbedienung. Zur Dialektik der Emanzipation“ noch den Schoepschen Geist, des Denkens „von oben“ und ist mit großem Vergnügen zu lesen, anders als seine in die „Politische Biologie“ wenn auch nicht „Bio-Theologie“ abdriftende, allerdings auf einem realen Problem beruhende „Endlösung der deutschen Frage“, die ihn berühmt und wohl auch berüchtigt gemacht hat.
(12) In der Schoeps-Dissertation „Marxistische Ideologie und allgemeine Kunsttheorie“ ist bekanntlich die verschwiegene Beziehung von Walter Benjamin und Carl Schmitt erstmals aufgedeckt worden. „Der nationale Imperativ“ ist bereits durch den Titel preußisch konnotiert, wieweit auch der Sandersche Nationalismus in der Substanz mehr preußisch als völkischnational ist, wäre aufzuzeigen. Aber sicher hat Sander auch in die andere Richtung ausgeschwungen, als dialektischer Denker, dem es um die Totalität von Idee und Wirklichkeit angelegen ist. Sanders „Auflösung aller Dinge“ hat schließlich nochmals das Skandalon des Blüher/Schoeps-„Streits um Israel“ aufgenommen, eindeutig auf der Blüher-Seite anknüpfend. Sanders Kollege Robert Hepp hat dieses Buch einer scharfen (unveröffentlichten) Kritik unterzogen, ohne explizit die Schoepsche Gegenposition zu beziehen.
(13) Zu nennen wären etwa noch: Werner Maser (Frühgeschichte der NSDAP), Günther Deschner (die deutsche Gobineau-Rezeption), Hans-Joachim Schwierskott (über Moeller van den Bruck.)
(14) Schoeps, Was ist der Mensch? Philosophische Anthropologie als Geistesgeschichte der neuesten Zeit; Göttingen: Musterschmidt 1960, S. 325.
(15) Für das richtige, traditionsgemäße Verständnis dieses Begriffs, siehe: Charles-André Gilis, La profanation d'Israël selon le droit sacré; o.O. o.J (=2003); Neuauflage: Paris: La Turban noir 2008.
(16) Ebd., S. 325, zitiert nach Faber, S. 40.
(17) Vgl. für eine korrekte Darstellung: Franz Altheim, Der unbesiegte Gott. Heidentum und Christentum; Hamburg: Rowohlt 1957; auszugsweise auch hier:
Der unbesiegte Gott (2) - Helios von Emesa.
(18) Schoeps, „Bereit für Deutschland!“ Der Patriotismus deutscher Juden und der Nationalsozialismus. Frühe Schriften 1930 bis 1939. Eine historische Dokumenation; Berlin: Haude & Spener 1970; S. 175.
(19) Und im übrigen hat Evola auf dieser Basis seine „Rassentheorie“ entwickelt, die dementsprechend nicht unter die Kritik der Rasseverherrlichung fällt, da diese bei Schoeps wie allgemein unter Rasse eben gerade „Blut“ und Biologie versteht. Der immer wieder vorgebracht Vorwurf, Evola hätte eine nationalsozialistische Rassetheorie vertreten ist daher völlig falsch. Eher schon läßt sich fragen, warum das „Mehr-als-Leben“ gerade mit dem aus der Biologie stammenden Wort Rasse belegt werden soll, was tatsächlich nicht einsichig ist.
(20) Ebd., S. 106.
(21) Schoeps, Was ist der Mensch?, S. 327.
(22) Brief an Schalom Ben-Chorin, 18.3.1950, in: Auf der Suche, S.55.
(23) Schoeps, Bereit, S. 151.
(24) Carl Schmitt, Glossarium. Aufzeichnungen der Jahre 1947-1951; Berlin: Akademie 1991, S. 153.
(25) Armin Mohler (Hg.), Carl Schmitt – Briefwechsel mit einem seiner Schüler; Berlin: Akademie 1995, S. 101.
(26) Ebd., S. 109.
(27) Schoeps/Blüher, S. 50 f.
(28) Carl Schmitt, Gesetz und Urteil. Eine Untersuchung zum Problem der Rechtspraxis; München: Beck 1912; Neuauflage für März 2009 vorgesehen.
(29) Exkurs: Schoeps und der Islam

In seinem Buch „Gottheit und Menschheit. Die großen Religionsstifter und ihre Lehren“ (Stuttgart: Steingrüben 1950) nimmt Schoeps auch zum Islam Stellung, es hat aber den Anschein, dies geschähe mehr der Vollständigkeit halber als von Interesse oder Kompetenz her. Schoeps reiht einige der Platitüden der Orientalistik über den unoriginellen, allzumenschlichen usw. Propheten des Islam aneinander und charakterisiert den Islam als in seinem Prädestitationsdenken und seiner Schicksalsgläubigkeit „calvinistisch“, was genauso sinnvoll ist, wie das Christentum – unter Ausblendung all seiner anderen Strömungen – als calvinistisch zu bezeichnen. Tatsächlich schreibt Schoeps auch von der entgegengesetzten „pantheistischen“ Strömung, die Einseitigkeit durch eine zweite ergänzend. Denn in Wirklichkeit ist Ibn Arabi als wichtigster Vertreter des esoterischen Islam genausowenig pantheistisch wie Shankara, Meister Eckart oder Lao-Tse, deren grundsätzliche Identität mit seiner „Mystik“ oder vielmehr Gnosis aufgezeigt werden kann. Auch das beklagte „allzumenschliche“ also anscheinend unethische Verhalten des Propheten muß hinterfragt werden, denn es beruht auf einigen späten Hadithen. Träte uns Muhammad als fehlerlose Idealgestalt entgegen, wären die Orientalisten sofort bei der Stelle, um den geschichtlichen Wahrheitsgehalt dieser Stellen in Zweifel zu ziehen. Tatsächlich sind diese Berichte über Fehler und unmoralisches Verhalten aber Hadithen – vorwiegend aus der „Hadithfabrik“ von
Abu Huraira - zu entnehmen, die die Rechtfertigung des unislamischen Verhaltens der Umayyaden-Kalifen bezweckten, in deren Dienst die Hadithverfasser standen. Schiiten anerkennen keinen einzigen dieser Hadithe.
Von dieser Ausgangsbasis aus zweiter Hand – eben der westlichen Orientalistik – ist es dann schon bemerkenswert, daß Schoeps' eigenes Urteil durchaus die Größe des Islam erkennt: „Wäre Muhammed nur ein verschlagener Schlaukopf oder ein Sozialreformer oder ein religiöser Fanatiker gewesen, so hätte er niemals die Wirkung ausgeübt, die er hervorgebracht hat und die durch seinen Tod in keiner Weise aufgehalten wurde. So wirkt eben doch eine echte, original konzipierte Religionsidee. Muhammed war der große Reformer Arabiens; die Strenge und Nüchternheit, die den staatlich-politischen Sinn schärfen und ausbilden half, trägt bei ihm die Zeichen seiner Herkunft aus der Wüste. Auf seine religionsgeschichtliche Bedeutung hin geurteilt, ist der Islam der bisher letzte, ganz große Versuch zur Errichtung einer theokratischen Herrschaft in der Welt gewesen. Von der altrömischen Zeit abgesehen ist die Durchdringung des staatlichen öffentlichen und privaten Lebens mit der Religion, die Verbindung und der Zusammenschluß beider, niemals wieder ideell so eng gewesen wie in der Stiftung Muhammeds: dem Islam.“ (S. 125)
(30) Franco Giorgio Freda, La disintegrazione del sistema, Padova: Edizioni di Ar 2000 (EA: 1969); eigene Übersetzung, unveröffentlicht.

„Bereit für Deutschland!“

„Zionisten wie Nazis sind völkische Bewegungen, die von unten her den Staat aufbauen wollen. Wir denken grundsätzlich von oben her: Königtum und Obrigkeit von Gottes Gnaden.“
Brief an Schalom Ben-Chorin, 18.3.1950

„Hat man es mit Personen zu tun, die - Gott behüte - selbständige Denker sind und daher in keine der üblichen Schubfächer und Klassifizierungen hineinpassen, dann bezeichne man sie einfach als 'faschistisch' oder 'faschistoid', denn das macht bei minderbemittelten Leuten immer großen Eindruck. Gerade das Letztere ist ein wichtiger Punkt, der mit dem atemberaubenden Bildungsgrad der heutigen 'Journaille' zusammenhängt. Es ist ihr in der Regel gar nicht möglich: 'nationalistisch', 'reaktionär', 'konservativ', 'preußisch' zu unterscheiden, weil sie nicht weiß, daß jede dieser Bezeichnungen höchst verschiedenartige Phänomene und Sachverhalte deckt. Beispielsweise bedeutet konservativ das Gegenteil von reaktionär und preußisch das Bekenntnis zum Antinationalismus.“
Ja - Nein - und trotzdem

mardi, 19 mai 2009

Veit Harlan revisited

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Veit Harlan revisited

Martin LICHTMESZ - http://www.sezession.de/

Um meine kleine, ungeplante Harlan-Serie abzuschließen, möchte ich noch auf den sehr guten Dokumentarfilm „Harlan – Im Schatten von Jud Süß“ von Felix Moeller hinweisen, der zur Zeit im Kino zu sehen ist. Moeller hat den vielköpfigen Harlan-Söderbaum-Körber-Klan (Hilde Körber war Harlans zweite Ehefrau, Söderbaum die dritte) bis zu den Enkeln hinab zu dem berüchtigten Patriarchen befragt.

Dabei sind etwa dreiviertel der Interviewten ebenfalls im Film-und Showbusiness tätig, am bekanntesten wohl Stanley Kubricks Witwe Christiane, eine Nichte Harlans, und ihr Bruder Jan, Kubricks „Executive Producer“. Es ist interessant zu sehen, wie auf sie alle der „Schatten von Jud Süss“ gefallen ist,  und wie sich die ganze Familie immer noch mehr oder weniger daran abarbeitet.

Am extremsten ist dabei sicher der 1929 geborene älteste Sohn Thomas Harlan, seines Zeichens selbst Filmemacher,  für den die Bewältigung der tatsächlichen, vermuteten oder unterstellten Schuld des Vaters zur lebenslangen Obsession geworden ist.  Dafür wird er von seinen eher moderaten Geschwistern, die eine überwiegend positive emotionale Bindung zu ihren Eltern haben, auch recht kritisch betrachtet. Es ist erschütternd mitanzusehen, wie dieser nunmehr 80jährige Mann immer noch vom Gespenst des Vaters heimgesucht wird. Sein Film „Wundkanal“ aus dem Jahr 1984 gehört zu den wohl krassesten Exponaten einer auf die Spitze getriebenen, nahezu pathologischen Vergangenheitsbewältigung (die Edition Filmmuseum wird ihn im Juni auf DVD herausbringen). Harlan engagierte sich seit den Fünfziger Jahren auf der radikalen Linken, wovon nicht zuletzt „Wundkanal“ mit seiner offenen Sympathie für die RAF zeugt. Harlans anklägerische Besessenheit erinnerte mich an Horst Mahler und seine 180 Grad-Wendungen: beide sind für mich Zeugen, daß der deutsche Rechtsextremismus und Linksextremismus ein- und demselben Knacks entspringen, und der eine nur die Kehrseite des anderen ist.

„Harlan“ kann man als einen weiteren Eintrag in einem Subgenre des „Bewältigungsfilms“ sehen, das ich als die „Familiengeschichte“ bezeichnen möchte. Andere Beispiele der letzten Jahre waren Malte Ludins „Zwei oder Drei Dinge, die ich von ihm weiß“ (2004), Jens Schanzes „Winterkinder“ (2005) und Rosa von Praunheims „Meine Mütter“ (2008) . Dabei ist zu verzeichnen, daß die jüngeren filmischen Aufarbeitungen (Ludin ist natürlich das Gegenbeispiel) sich immer mehr von der Anklage weg zum Versuch des distanzierten Verstehens hin bewegen. So läßt auch Felix Moellers Film den unterschiedlichen Perspektiven und Urteilen der Familienmitglieder einen beträchtlichen Spielraum, ohne selbst Partei zu ergreifen.

Als exponierter, herausragender Künstler ist Veit Harlan bis heute einer der bevorzugten Sündenböcke des Dritten Reichs. Es mutet seltsam an, seine Kinder und Enkel, die allesamt unverkennbar seinen und Kristina Söderbaums physiognomischen Stempel tragen, im Banne der „Schuld“ ihres Ahnherren zu sehen. Diese Identifikation oder zumindest schandhafte Affizierung durch das „Blut“  ist ein ebenso irrationaler wie seelisch schlüssiger Vorgang. Eine der Enkelinnen Harlans merkt in dem Film an, daß es ihr natürlich lieber wäre, wenn ihr Großvater ein „Widerstandskämpfer“ gewesen wäre, aber rational betrachtet würde das genausowenig einen besseren oder einen schlechteren Menschen aus ihr machen wie ein „Nazi“-Großvater.

Dennoch bleibt diese eigentümliche Affizierung, gleich einer Art von Erbsünde zurück, wobei der Grad der Emotionalität bei den Familienmitgliedern sehr verschieden ist. Man kann Moellers Film auch als eine Art von „Familienaufstellen“ sehen, frei nach der therapeutischen Schule des („umstrittenen“) Psychologen Bert Hellinger. (Über dessen ebenso seltsames wie genialisches Konzept kollektiver seelischer Kausalitäten und Verstrickungen kann man „kritisch“ hier und hier nachlesen.)

Hellinger postuliert die Existenz einer Art „Familienkarma“, das über Generationen hinweg schicksalshaft fortwirkt. Man muß den Begriff nicht unbedingt „mystisch“ nehmen – mir gefällt er als Metapher, mit der man auch die seelische Verfassung der Deutschen als Volk beschreiben könnte, die sich immerhin aus der Gesamtheit von vielen Millionen Familiengeschichten- und -schicksalen speist. Wer das bis heute weitervererbte Schuldgefühl und Unbehagen der Deutschen an sich selbst allein auf „Umerziehung“ und politische Idoktrinierung zurückführt, greift meines Erachtens zu kurz. Die „Seelengeschichte“ der Deutschen, das ist etwas, das immer noch nicht in seiner Tiefe ergründet worden ist.

Erwähnen möchte ich noch, daß der Film auch die faszinierende Seite von Harlan nicht unterschlägt. Seine schwerblütigen, zum Teil kitschigen und morbiden Melodram-Exzesse in berauschendem Agfacolor wie „Die goldene Stadt“ (1942), „Immensee“ (1943) oder „Opfergang“ (1944) haben auch heute noch ihren eigentümlichen, unverwechselbaren Reiz bewahrt. Sie mit neuen Augen sehen lernen kann man mithilfe der exzellenten und materialreichen Harlan-Biographie „Des Teufels Regisseur“ von Frank Noack. Noack scheut sich nicht vor kühnen Urteilen, und wartet mit vielen, zum Teil überraschenden historischen Details auf, die einen hochdifferenzierten Blick auf den Regisseur und seine Arbeit erlauben.

Zum Schluß noch eine Abbitte. Neulich schrieb ich „Nach dem Krieg ließ Stalin heroische Filme drehen, die dem Stil von „Kolberg“ aufs Haar glichen und den Sieg über den „Faschismus“ feierten,  etwa 1948 in Farbe „Die Schlacht um Berlin“. Nachdem ich nun „Die Schlacht um Berlin“ (1949) zur Gänze gesehen habe, muß ich zu Harlans Gunsten sagen, daß „Kolberg“ auch nicht nur annähernd so plump und naiv ist wie diese stalinistische Sowjetproduktion.

dimanche, 17 mai 2009

Hans-Joachim Schoeps

Karlheinz WEISSMANN - http://www.sezession.de/

Vor einhundert Jahren wurde der Historiker Hans-Joachim Schoeps geboren

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Vor einhundert Jahren, am 30. Januar 1909, wurde Hans-Joachim Schoeps in Berlin geboren. Er kam als Sohn eines renommierten Berliner Arztes zur Welt, studierte nach dem Schulabschluß in Heidelberg, Marburg, Berlin und Leipzig Germanistik, Geschichte und vergleichende Religionswissenschaft. 1932 wurde er zum Dr. phil. promoviert. Gleichzeitig hatte er das Erste Staatsexamen abgelegt, konnte aber im folgenden Jahr wegen der nationalsozialistischen Machtübernahme nicht mehr in das Referendariat eintreten; aus denselben Gründen scheiterte auch der Versuch, sich zu habilitieren.

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Schoeps war in den zwanziger Jahren mit der Jugendbewegung in Berührung gekommen und hatte Kontakt zu verschiedenen Gruppen der „Konservativen Revolution“. Er gehörte damit zu dem kleinen Kreis deutsch-jüdischer Intellektueller, die dieser Bewegung nahestanden, so etwa Rudolf Borchardt, Ernst Kantorowicz und Hans Rothfels. Verbindungen bestanden vor allem zu Zeitschriften wie Die Tat, in der 1930 ein erster im eigentlichen Sinn politischer Aufsatz aus seiner Feder erschien, und Der Ring, die nachhaltig durch die Ideen Moeller van den Brucks geprägt war. Bemerkenswert ist auch, daß Schoeps die unter Konservativ-Revolutionären verbreitete Einschätzung  des Nationalsozialismus teilte, wenn er einerseits den „aufgeregten Kleinbürger Hitler“ verabscheute, andererseits meinte, daß man nur in der HJ noch „Gläubigkeit, Begeisterung und Leidenschaft“ finde, wenngleich sie für die falschen Ziele eingesetzt würden. Diese Bemerkungen stammen aus einem Brief, den Schoeps im November 1932 an den von ihm – trotz seiner scharf antijüdischen Position – hoch verehrten Hans Blüher schrieb. Beide hatten in Korrespondenzform ein Streitgespräch geführt, das noch 1933 unter dem Titel Streit um Israel als Buch veröffentlicht wurde. Darin betonte Schoeps einerseits sein Deutschtum im Sinne des preußischen Staatsethos, andererseits seine jüdische Identität. Diese verstand er allerdings nicht im zionistischen Sinn – das jüdische „Weltvolk“ war seiner Meinung nach im Jahre 70 mit der Zerstörung des Tempels und Jerusalems untergegangen –, sondern theologisch, wobei er neben dem Bundesschluß am Sinai auch die Möglichkeit anerkannte, daß Gott mit anderen Völkern ähnliche Bünde abgeschlossen habe.

Und was nun gar heute alles konservativ ist: Dieses vermickerte Kleinbürgertum, das Ruhe und Ordnung will, die Leute, die Angst haben, daß man ihnen ihre Geldsäcke klaut – aber darüber hinaus für keinen Sechser Haltung und Courage. – Schoeps 1932

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Dieser „theonome Konservatismus“ ähnelte sehr stark der in den zwanziger Jahren von evangelischen Theologen entwickelten „Volksnomoslehre“ und führte Schoeps mit seinen politischen Vorstellungen in eine weltanschauliche Position zwischen allen Fronten. Daraus erklärte sich letztlich seine heute so stark irritierende Bemühung, für die deutschen Juden im „Dritten Reich“ eine selbständige Position als „Stand“ zu erreichen, weshalb er von Regierungsstellen ebenso wie von den an „Dissimilation“ interessierten Zionisten wie von der Emigration mit Feindseligkeit verfolgt wurde.

Der von Schoeps zu Ostern 1933 gegründete „Vortrupp. Gefolgschaft deutscher Juden“ sollte zusammen mit anderen konservativen jüdischen Organisationen, vor allem dem „Nationalverband deutscher Juden“, trotz dauernder Zurückweisung die patriotische Einsatzbereitschaft der verfemten Minderheit demonstrieren, hatte damit aber keinen Erfolg. Im Dezember 1938 mußte Schoeps fluchtartig das Land verlassen und emigrierte nach Schweden. Seine Eltern kamen in den Lagern ums Leben, sein Vater, der während des Ersten Weltkriegs als Regimentsarzt des Garde du Corps gedient hatte, konnte bis zum Schluß nicht glauben, daß eine „nationale Regierung“ Hand an ihn und seine Familie legen würde.

Die erzwungene Muße im skandinavischen Exil nutzte Schoeps, um seine Studien zur vergleichenden Religionsgeschichte fortzusetzen. Er arbeitete als Dozent an der Universität Uppsala und soll bei seiner Rückkehr mehr als dreizehn Kilogramm Manuskriptpapier bei sich gehabt haben, Material für sieben wissenschaftliche Werke. Den häufig kommunistisch orientierten Gruppen des Exils stand er ablehnend gegenüber. Unermüdlich versuchte er die Differenz zwischen Deutschland und dem NS-Regime klarzustellen. Insofern war es nur konsequent, daß er unmittelbar nach Kriegsende in das zerstörte Deutschland zurückkehrte. Er habilitierte sich 1946 in Marburg und wurde ein Jahr später auf den eigens geschaffenen Lehrstuhl für Religions- und Geistesgeschichte an der Universität Erlangen berufen, zeitgleich begann er mit der Herausgabe der Zeitschrift für Religions- und Geistesgeschichte.

Schoeps‘ Vorstellung von „Geistesgeschichte“ knüpfte zwar an Dilthey an, verstand sich aber darüber hinausgehend als „Zeitgeistforschung“. In mehr als drei Jahrzehnten publizierte er zahreiche Monographien und Sammelwerke auf diesem Gebiet. Dabei zeichneten sich sehr deutlich zwei Schwerpunkte ab: die Geschichte des Urchristentums – insbesondere der „Judenchristen“ – und die Geschichte des preußischen Staates, vor allem seiner konservativen Denker.

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Dieses Interesse am „anderen Preußen“ hing vor allem mit der Sympathie zusammen, die Schoeps nach wie vor der konservativen preußischen Tradition entgegenbrachte. Fast alle seine politischen Stellungnahmen in der Nachkriegszeit müssen aus diesem Zusammenhang heraus verstanden werden. Bereits seine Rede zum 250. Jahrestag der ersten preußischen Königskrönung, dem 18. Januar 1951, über „Die Ehre Preußens“ (so der Titel der gedruckten Fassung) sorgte für Aufsehen. Zu Beginn der Ansprache hieß es: „Ich möchte mit der Feststellung beginnen, daß wir eines teuren Toten hier gedenken, der, vom Strome der Geschichte zum Licht getragen, in diesen Strom wieder zurückgetaucht ist. Staaten werden immer nur durch die Kräfte getragen und erhalten, durch die sie geschaffen worden sind. Preußen war ein königlicher Staat, und darum mußte Preußen sterben, als sein Königtum dahinstarb. Preußen hat am 9. November 1918 zu bestehen aufgehört und nicht erst 1933 oder gar 1945. Als durch Beschluß des Alliierten Kontrollrates vom 25. Februar 1947 der Staat Preußen, dessen Stammlande damals aber zum großen Teil unter fremder Herrschaft standen, offiziell aufgelöst wurde, haben alle alten Preußen dies als einen seltsamen Akt der Leichenschändung empfunden.“

Eine ähnlich irritierende Wirkung wie das Plädoyer eines deutschen Juden für den preußischen Staat hatten auch Schoeps’ später erhobene Forderung nach Einrichtung eines „Oberhauses“ und sein Eintreten für die Wiederherstellung der Monarchie. Je weiter sich die Linkstendenzen in der westdeutschen Gesellschaft in den sechziger Jahren verstärkten, desto schärfer wurde Schoeps im Ton und desto weniger schützte ihn seine jüdische Herkunft. Die Angriffe kamen dabei von verschiedenen Seiten: einmal von dem notorischen Ariel Goral, der Schoeps in einem Flugblatt wegen seiner Bemühungen um den jüdischen „Stand“ zwischen 1933 und 1936 als „braunen Juden“ beschimpfte, und zum anderen von der APO, der endlich eine Handhabe gegen den Konservativen zur Verfügung stand, der schon verschiedentlich energische Maßnahmen gegen den neuen linken Extremismus verlangt hatte und sich jetzt als „erfahrener Faschist“, „Nazi-Jude“ oder „jüdischer Obersturmbannführer“ verunglimpft sah.

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Auf Unterstützung brauchte Schoeps nicht zu hoffen. Die Philosophische Fakultät seiner Universität hatte schon 1968 eine Solidaritätserklärung mit 33 gegen 5 Stimmen abgelehnt. Der „Fall Schoeps“ erregte bundesweit Aufsehen und zog jetzt Angriffe auch in der überregionalen Presse, etwa in Zeit und Spiegel, nach sich. Schließlich nahm unter der neuen sozialliberalen Regierung das Verteidigungsministerium die Vereinbarung über eine Sonderausgabe des Buches Preußen. Geschichte eines Staates für die Bundeswehr zurück. Schoeps geriet in den folgenden Jahren immer weiter in die Isolation.

Als er im Wintersemester 1976/77 zur Emeritierung anstand, versuchte er alles, um eine geplante Umwidmung seines Lehrstuhls zu verhindern. Im Rahmen der Vereinbarung zwischen der katholischen Kirche und dem bayerischen Staat über die sogenannten Konkordatslehrstühle war vorgesehen, an die Stelle des Erlanger Lehrstuhls für Religions- und Geistesgeschichte einen solchen für Politische Wissenschaften treten zu lassen.
Alle Versuche von Schoeps, das – und damit die Beschädigung seiner intellektuellen Hinterlassenschaft – zu verhindern, schlugen fehl, bis es ihm gelang, durch direkte Intervention bei der bayerischen Regierungsspitze wenigstens zu erreichen, daß die Geistesgeschichte im Rahmen der künftigen Lehrveranstaltungen einen besonderen Schwerpunkt bilden sollte. Vor allem auf Betreiben des landläufig als „konservativ“ geltenden Historikers Michael Stürmer wurde nach dem Tod von Schoeps am 8. Juli 1980 das noch bestehende „Seminar für Religions- und Geistesgeschichte“ liquidiert, sein Lehrstuhl eingezogen beziehungsweise umgewidmet und 1994 sogar die Bibliothek – darunter neunhundert von den Erben leihweise übergebene Titel – an ein Antiquariat verkauft.

Die ’Überwindung der Massengesellschaft’ wird in unserem Geschichtsraum vielleicht überhaupt nur noch vom Geist, von den Ideen und Institutionen des Preußentums her möglich sein. Denn Preußen war der einzige deutsche Staat, der mehr als ein Staat war, mit dem sich eine Idee verknüpft hat, durch die Menschen gebunden wurden und noch heute gebunden werden können. … Derlei ist heute vollkommen unzeitgemäß – aber gefordert. Gerade die Unzeitgemäßheit ist paradoxerweise die größte Chance für Preußens Wiederkehr. Erst in der Zukunft wird man das klar erkennen können. – Schoeps 1982

Man hat Hans-Joachim Schoeps immer wieder seine unkritische Haltung gegenüber der preußischen Vergangenheit vorgeworfen, seinen anachronistischen Royalismus, und selbst Wohlwollende glaubten, daß er sich allzu sehr nach Schnallenschuh und Perücke am Hof zu Sanssouci sehnte. Aber damit trifft man nicht den Kern der Sache. Hier hat einer mit bemerkenswerter Unbeirrbarkeit nicht nur daran festgehalten, daß es möglich sein müsse, Deutscher und Jude, Preuße und Jude zu sein, sondern auch darauf beharrt, daß „unser armes Land“ seine Wunden heilen lassen sollte und daß ohne die preußische Substanz staatliche Existenz gar nicht möglich sei. Damit war er in der ersten Nachkriegszeit durchaus repräsentativ für eine starke Minderheit der Deutschen, die eine Totalrevision der Geschichte für unwahrscheinlich hielt, dann akzeptabel, weil ihm Herkunft und Schicksal einen gewissen Schutz gewährten, schließlich einsam wie jeder, der im Ernst auf dem Wert der preußischen Lektion beharrte.


vendredi, 15 mai 2009

Eugen Rostenstock-Huessy und die Deutsche Revolution

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Erich Ritter von Kuehnelt-Leddhin - http://www.monarchieliga.de

Eugen Rosenstock-Huessy und die Deutsche Revolution

Rosenstock-Huessy zu hören, war sicherlich immer leichter als ihn zu lesen, denn sein brillanter Geist und sein großes Wissen verleiteten ihn stets dazu, panoramisch zu wirken, und in der Konversation mit ihm konnte man sich nicht seiner Persönlichkeit entziehen. Er hatte nach Amerika emigrierend zuerst den Versuch gemacht, einen gesicherten Platz in Harvard zu finden, doch der dem Christentum zuneigende Philosoph Alfred Whitehead warnte ihn, daß seine Universität völlig kommunistisch orientiert sei. Ein „Begräbnis erster Klasse in der theologischen Fakultät“ ausschlagend, begab er sich schließlich in das damals weniger „fortschrittliche“ Dartmouth College, in dem zu dieser Zeit ältere Traditionen noch lebendig waren.

Ich hatte während meiner amerikanischen Professuren 1937 - 1947 nur zweimal Gelegenheit, Rosenstock-Huessy zu sehen. Bei diesem Zusammentreffen hatte ich in New York die Zeit, mit ihm eingehend über den Nationalsozialismus zu sprechen. Es war ein sehr ruhiges, leidenschaftsloses Gespräch, obwohl Rosenstock keineswegs als Phlegmatiker angesehen werden konnte und Hyperbeln keineswegs abhold war. Doch erregte das Thema ihn nicht über Gebühr, und er behandelte den Nationalsozialismus, der ihn doch in doppelter Weise um seine Heimat gebracht hatte, mit christlicher Gelassenheit, vielleicht aber auch, weil ihn dieses mörderisch-skurrile Phänomen nicht vordergründig interessierte.

Es waren dies Gelegenheiten gegen Ende des Krieges oder knapp nach dem Krieg: ich kann das nicht mehr genau feststellen, da ich kein Tagebuch führe. Ich muß allerdings auch gestehen, daß wir, obwohl geeint durch den christlichen Glauben, nur zu oft auf verschiedenen Gleisen fuhren; die ganze Art des Schauens, Wägens und Beurteilens waren öfters anders, wobei aber er, der amerikanischer Staatsbürger wurde, viel weniger von seiner neuen Heimat beeinflußt wurde, als ich, der Ausländer, der zufällig in Amerika „gelandet“ war und in fast jeder Nacht von der Heimkehr träumte. Er war zwar der um 21 Jahre ältere, doch war ich in diesem Zwiegespräch wahrscheinlich der „amerikanisiertere“.

Natürlich sah auch Rosenstock im „Umbruch“ von 1933 eine wahre Zäsur in der Geschichte des Herzens von Europa, aber doch nicht eine Revolution und als solche figuriert die Machtübernahme auch nicht in Rosenstocks „Die europäischen Revolutionen“, auch der Marcia su Roma der Faschisten nicht, der historisch-genetisch, aber keineswegs charakterlich-inhaltlich mit dem Nationalsozialismus eine gemeinsame Wurzel besitzt. Mit der Entstehungsgeschichte dieser beiden, viel zu oft in einen Topf geworfenen Bewegungen fing auch unser Gespräch an.

Ich erwähnte, daß 1896 unter der Führung von Klofáč, Střibrný und Franke eine Gruppe von tschechischen Sozialdemokraten sich von der Sozialdemokratischen Partei trennten und eine Nationalsozialistische Partei gründete, die alsbald auch im Wiener Reichsrat vertreten war. Diese Nationalsozialisten bejahten weiter den Sozialismus, waren aber zugleich davon überzeugt, daß dieser zumindestens in der Gegenwart nicht auf internationaler, sondern nur auf nationaler Grundlage realisierbar war. Als tschechische Nationalisten bekämpften sie höchst natürlich die deutsche Minderheit in den drei Ländern der heiligen Wenzelskrone, eine Minderheit, die aber augenscheinlich reicher und auch industriell entwickelter und kapitalkräftiger war. Wichtig war auch bei dieser Parteigründung ihr geschichtliches Leitbild: die Bewegung und der Kampf der fanatischen Hussiten, also der Taboriten im 15. Jahrhundert. Sie waren die ersten nationalen Sozialisten gewesen, die das deutsche (katholische) Element in einem richtigen Genozid auszurotten versucht hatten - ein einzigartiges Ereignis im spätmittelalterlichen christlichen Europa. Mit ihnen hatten die tschechischen Nationalsozialisten ihr Image d'Epinal. Einst die tschechische Nationalschande unter den Gebildeten, war diese totalitäre paramilitärische Bewegung nunmehr im Zeitalter des Nationalismus umbewertet worden. Schon in der Mitte des 19. Jahrhunderts sahen Tschechen in den hussitischen Taboriten wahre Nationalhelden; Jan Hus war es freilich als wahrer Märtyrer schon früher gewesen.

Die nationalistische Welle, die Rosenstock so sehr bedauerte, nahm im Rahmen der Nationaldemokratie einen Parteiencharakter an und verrichtete in ganz Europa ihr Zerstörungswerk. Die Donaumonarchie bot ihr dazu eine ideale Gelegenheit. Es waren aber die Deutschen des Habsburgerreiches, die eigentlich in dieser ursprünglich eher romantischen Bewegung die Vorkämpfer waren. Dieser Nationalismus war natürlich eine Folge der Französischen Revolution als auch der Befreiungskriege.

In Österreich entstand eine deutschnationale Bewegung, die unter die Führung von Georg v. Schönerer geriet. Einem kleinen Teil der deutschen Arbeiterschaft in Böhmen, Mähren und Schlesien war diese aber viel zu „bürgerlich“ und daher kam es 1903 zur Geburt der D.A.P., der „Deutschen Arbeiterpartei“. In dieser wurde schon wenige Jahre später der Vorschlag gemacht, sie in „Nationalsozialistische Arbeiterpartei“ umzubenennen, doch wurde dieser Plan zuerst einmal fallengelassen, denn man fürchtete von Kritikern, vor allem von „Schönererianern“ als Nachahmer der tschechischen Nationalsozialisten ausgelacht zu werden. Das aber sollte sich später ändern.

Rosenstock hörte meinem Bericht aufmerksam, ja gespannt zu, gerade weil er viel eher Geschichtsphilosoph als Geschichtsforscher war. Er schien aufgeregt, als ich ihm weiter berichtete, wie ein sozialistischer italienischer Journalist jahrelang als Freund des unglückseligen Cesare Battisti im österreichischen Trient weilte, wo er in aller Wahrscheinlichkeit von diesem Reichsratsabgeordneten Battisti erfuhr, daß im „Hohen Haus“ in Wien Nationalsozialisten als Vertreter der tschechischen Arbeiterklasse Sitz und Stimme hatten. Der Journalist war von dieser nationalistisch-sozialistischen Synthese derart beeindruckt, daß er später nach seiner Ausweisung durch die österreichischen Behörden nicht nur ein Büchlein über die Aussichtslosigkeit der irridentistischen Bewegung im Trentino, sondern auch ein Buch über Jan Hus und die Revolution, die durch seinen tragischen Tod entfacht wurde, in Rom anno 1913 veröffentlichte. Es hieß Giovanni Hus il Vendico und ist wissenschaftlich eigentlich wertlos, historisch aber doch voll Bedeutung, denn es zeigt, in welcher Richtung die Gedanken dieses Publizisten der äußersten Linken sich bewegten.

Sein radikal anarcho-sozialistischer Vater hatte ihm einen spanischen Taufnamen gegeben, nach dem Revolutionär Mexikos, Benito Juárez. Rosenstock erriet gleich, daß es sich um Benito Mussolini handelte, der 1919 den Faschismus ins Leben rief, wobei er den Namen einer alten linken Bauernbewegung aus Mittelitalien kopierte. Die Fascas, wie wir wohl alle wissen, sind ein rein republikanisches Symbol, der Faschismus war auch republikanisch, sozial-sozialistisch, aber nationalistisch im romanisch-britischen, d.h. staatlichen und nicht im ethnischen, also germano-slawischen Sinn. Trotz gemeinsamer Wurzel haben jedoch Faschismus und Nationalsozialismus einen verschiedenen Grundcharakter. Der Nationalsozialismus, wie wir sehen werden, ist die ältere Bewegung, und den Nationalsozialismus als „Faschismus“ zu bezeichnen, ist eine rein moskowitische Sprachregelung, die aber von linken Sympathisanten im Westen mit lakaienhafter Ergebenheit sorgfältig befolgt wird. Die Realisierung der faschistischen Vision war selbstverständlich nicht die Dyarchie von 1922 bis 1943, sondern die Repúbblica Sociale Italiana.

Für Rosenstock war natürlich der Unterschied zwischen dem Fascismo und dem Nationalsozialismus äußerst interessant. Immer betonte er „Jedes Volk macht seine Revolution. Wir beide stimmten aber darin überein, daß der Faschismus ohne den Triumph des Nationalsozialismus ein relativ unbedeutendes mediterran-exotisches Phänomen geblieben wäre, das im Anfang allenthalben auf überraschende Sympathien stieß, nicht zuletzt, weil die bessere Organisation in Italien das Leben der Touristen auf mannigfache Art erleichterte. Daher die Begeisterung eines Liberalen wie Lloyd George oder eines Sozialisten wie George Bernard Shaw für den Duce. Ich kannte schließlich auch amerikanische Demokraten, die sich für den Faschismus erwärmten und möchte da auf George D. Herron hinweisen, eines fanatischen „Demokratisten“, der Wilsons linke Hand in der Außenpolitik war, seinerzeit den österreichischen Friedensvorstoß im Februar 1918 zunichte gemacht hatte, aber 1925 als glühender Verehrer des Fascismo starb. Alles wurde anders durch den Einfluß von Hitler und den enormen Eindruck, den ab 1938 die deutsche Tüchtigkeit auf Mussolini machte. Er wurde dann zum Kopisten. Das hätte allerdings nicht so kommen müssen.

Wir sprachen auch von Hannah Arendt, die große Unterschiede zwischen den beiden Bewegungen gemacht hatte, und da war Rosenstock wahrlich in seinem Element, denn nationale Unterschiede waren für ihn stets von großer Bedeutung und über diese hatte er ja immer nachgedacht und geschrieben, besonders aber über die Gegensätze im französischen und deutschen Volkscharakter. Wir debattierten damals auch die Frage, inwieweit der Faschismus eine verzweifelte „südliche“ Reaktion eines doch recht anarchisch veranlagten Volkes in einem industriell-technischen Zeitalter auf Ordnung, Gehorsam, Pünktlichkeit und den Reichtum im Norden Europas war. Von dort kamen ja die geldkräftigen Touristen, die den Werken Botticellis, Leonardos und Michelangelos als auch der antiken Vergangenheit Roms ihre Verehrung darbrachten, sich aber über die Zugverspätungen, schlecht funktionierenden Badezimmer, die Taschendiebe und Bettler entrüsteten. Diese Problematik fehlte jedoch bei den Deutschen völlig.

Wir kamen dann wieder auf die Vorgeschichte des Nationalsozialismus zu sprechen. Die D.A.P., die Deutsche Arbeiterpartei, ursprünglich nur in den drei nordwestlichen Ländern der Habsburgermonarchie vertreten, bereitete sich langsam auch in der Alpen- und Donauregion aus. Im Nordwesten gab es lediglich den Kampf gegen die Tschechen, die „blutsaugerischen“ Unternehmer und Banken als auch gegen einen grundbesitzenden Adel, der nicht national, sondern heimatlich-vaterländisch dachte. Fragte man einen typischen Vertreter des Hochadels, ob er sich deutsch oder tschechisch fühle, antwortete er in der Regel scharf: „böhmisch!“, „mährisch!“ oder „schlesisch!“, wenn nicht „österreichisch“! Doch in Innerösterreich, vor allem in Wien, gab es den „Antisemitismus“, der eigentlich eher bei den Tschechen als bei den Deutschböhmen vorhanden war, und in Wien war es, wo die D.A.P. im Mai 1918 ihren ersten Kongreß außerhalb des Nordwestens abhielt. Auf diesem Kongreß erfolgte die Namensänderung: die D.A.P. wurde in D.N.S.A.P., „Deutsche Nationalsozialistische Arbeiterpartei“, umgetauft. Damals war Hitler noch an der Westfront, aber in Aussig, dem Hauptsitz der DAP-DNSAP, wurden schon zahlreiche Zeitschriften, Bücher, Pamphlete, Plakate gedruckt, viele mit dem Hakenkreuz verziert. Das Wiener Programm der DNSAP war demokratisch, sozialistisch und als Folge des demokratischen Mehrheitsprinzips gegen unpopuläre Minderheiten gerichtet, als da sind: der Adel, die Reichen, die Juden, die Kleriker. Für die Banken wurden „demokratische Kontrollen“ gefordert, ebenso für die Aufstiegsmöglichkeiten in der Armee. Die Habsburgermonarchie mit ihrer nationalen Vielfalt wurde in Bausch und Bogen abgelehnt und ein „großdeutsches“ Reich gefordert. Es war dies das Programm einer typischen Linkspartei.

Im November zerfiel die Monarchie, in den ersten Wahlen der Tschechoslowakei bekam die DNSAP 42.000 Stimmen und im Frühjahr 1919 brachte der Ingenieur Rudolf Jung die ganze Literatur der DNSAP zu Hitler nach München, der ursprünglich eine „sozialrevolutionäre“ Partei gründen wollte - und auf Anraten Jungs die rote Fahne wählte. Es gab nun mit einer Namensumstellung vier deutsche nationalsozialistische Parteien: eine österreichische, deutsche und sogar eine polnische (mit dem Sitz in Bielitz) - dazu die ursprüngliche, die „tschechoslowakische“, die Národně socialistická strana československá. In den tschechischen Lexika figurierten die tschechischen und die deutschen Nationalsozialisten immer zusammen! Von dieser böhmisch-mährischen Wurzel wußte Rosenstock ein wenig, hatte ihr aber keine Bedeutung zugemessen, sah aber in der „Deutschen Revolution“ (einem Begriff, dem er nur sehr zögernd zustimmte) eine Entwicklung analog jener der Französischen Revolution, einer Revolution, die sich nach dem Sturz der Bastille ohne Unterlaß radikalisierte. Und das tat auch die Deutsche Revolution. Das Wort von Theodor Heuss: „Alles war daran nicht falsch, aber das Ganze war falsch“, war in dieser Diskussion nicht gefallen, doch vielleicht- ich sage „vielleicht“ - war dies auch die Ansicht Rosenstocks. Man darf da nicht vergessen, daß er einmal, 1926, Mitbegründer eines Arbeitslagers für Arbeiter, Bauern und Studenten gewesen war. Ich meinte aber, daß in der deutschen - in der „legalen Revolution“, um einen Ausdruck Carl Schmitts zu gebrauchen - eine gewisse linke Fatalität steckte, wobei der Historiker, der die Geschichte wirklich kennt, das Wort „Unabänderlichkeit“ sehr ungern in den Mund nimmt. Rosenstock, der stark am Rhythmus der Revolutionen festhielt, war über meine stete Rückkehr zu den Begriffen „links“ und „rechts“ nicht allzu glücklich und zwar gerade, weil er das sprachliche Element in der Geschichte für sehr wichtig hielt. Er schwelgte manchmal geradezu in der Sprachanalyse.

Ich versuchte „links“ und „rechts“ als echte Antithesen darzustellen und solche berühren sich in ihren Extremen nie. Der Glaube an die Extremberührung - les extrêmes se touchent - ist eine fausse idée claire, denn extrem groß und klein, nah und fern, schwer und leicht, gut und böse wachsen nie zusammen. Nun aber ist die linke Vision vom idealen Staat stets ein Gebilde von einer Sprache, einer Rasse, einer Nation, einer Partei, einem Führer, einer Sitte, einer Klasse, eines Einkommens, einer Schulform, eines Bildungsniveaus, eines Gesetzes, also eines zentralistischen Staates, der keine Abweichungen von der Norm duldet. In ihm regiert (in der Theorie) das Volk, zumeist versinnbildlicht durch einen Mann, der kein Vater, sondern ein „Bruder“ ist - Big Brother. Nun ist dies ein anti-personalistischer Traum, also ein Alptraum.

Rosenstock, der gerne in Kategorien dachte, wußte jedoch nicht, warum ich unbedingt dieser Vision ein linkes Etikett aufkleben wollte. Ich betonte daraufhin, daß ich ebenso wie er selbst eine solche unnatürliche Ordnung verdamme, und in allen Sprachen - sowohl im Sanskrit, in den ural-altaischen Idiomen als auch in der Bibel – „links“ einen negativen und „rechts“ einen positiven Charakter tragen. Im Deutschen ist, zum Beispiel, „rechts“ mit dem Recht, mit richtig, rechtlich, gerecht, redlich verwandt. Im Italienischen ist sogar die Linke (la sinistra) vom Unglücksfall (il sinistro) nur im Genus verschieden. In der Heiligen Schrift werden nicht nur beim Jüngsten Gericht die Erlösten auf die rechte und die Verdammten auf die linke Seite Christi gestellt.

Dabei kam man gleich auf die psychologischen Grundlagen von „links“ und „rechts“ zu sprechen. Ich betonte, daß der Linke auf das Zwillingspaar Gleichheit und Nämlichkeit (identity, sameness) eingestellt ist. Wir alle haben mit dem Tierreich einen Trieb zur Nämlichkeit gemeinsam: wir sind manchmal tatsächlich in der Stimmung, mit Menschen unserer Kultur, Sprache, Rasse, Geschlecht, Alter, politischer Überzeugung, Religion, künstlerischem Geschmack usw. zusammenzukommen. Wenn dies zu einer Dauerhaltung wird, entsteht Misogynie (oder Misandrie), Xenophobie, Rassismus, geistige Verengung, Kleinkariertheit, Intoleranz und dergleichen mehr. Glücklicherweise hat jedoch der Mensch auch den entgegengesetzten Trieb, den er mit dem Tierreich nicht teilt, und das ist ein diversitärer Trieb, der sich in einer Freude am Wandel und an der Verschiedenheit, die sich nicht nur in der Begegnung mit andersdenkenden Menschen, sondern vor allem in der Reiselust äußert, das heißt ganz andere Erdbewohner zu treffen, andere Speisen zu essen, eine fremde Musik zu hören, ungewohnte Pflanzen zu sehen, ein neues Klima zu erfahren, eine exotische Architektur zu studieren und Kunstprodukte zu genießen, die uns überraschen. Einem Hund kann man dasselbe Futter tagaus-tagein vorsetzen, wir aber brauchen als Menschen „Abwechslung“.

Die Natur ist variabel und frei, daher auch voller Ungleichheiten. Das Blumenbeet und das Kartoffelfeld müssen „angelegt“ werden. Wollen wir eine gerade Gartenhecke, so müssen wir sie brutal mit einer Schere immer wieder schneiden. Und deshalb besteht auch ein unüberbrückbarer Gegensatz zwischen Gleichheit, Nämlichkeit und Freiheit. Gleiche sind wir nur in der Tyrannis, am wenigsten sind wir „Gleiche vor Gott“, denn wenn Judas Iskarioth dem heiligen Johannes, dem Täufer gleich wäre, müßte das Christentum gleich abtreten. Die Linke steht also für Gleichheit, Nämlichkeit und die „gleichmacherische“ Knechtschaft. Nationalsozialismus und kommunistischer Internationalsozialismus sind einander weitgehend ähnlich, denn sie sind beide extrem links, beide Erben der Französischen Revolution und also keineswegs „Extreme, die sich berühren“. Es war also gar nicht so zufällig, daß der Zweite Weltkrieg nur auf Grund der deutsch-sowjetischen Allianz möglich wurde. Rosenstock hörte mir aufmerksam zu. In seine Systematik war das nicht allzu leicht einzuordnen. Er bestand darauf, daß die Existenz ein Kreuz sei, das in vier Richtungen weise: in die Zukunft, aber auch in die Vergangenheit, nach außen und nach innen. Sie sei weder linear noch zirkular. Für Rosenstock war diese Kreuzform der Existenz von zutiefst christlicher Symbolbedeutung. Irgendwie war er doch ein Mystiker, der sich weder auf die evangelische, noch auf die katholische Seite schlagen wollte, aber auch nicht wie Wilhelm Röpke als „erasmisch“ bezeichnet werden wollte. Dafür war Rosenstock zutiefst vom Ostchristentum fasziniert und machte Rom für den kirchlichen Bruch zwischen Ost und West hauptverantwortlich. Dem Taufschein nach war Rosenstock ein evangelischer Christ geworden und seine christliche Schau war stets präsent. Für Karl Muth, katholisch und aufgeschlossen, aber kein „Modernist“, hatte er die größte Verehrung.

Rosenstock wußte natürlich nicht nur von der gemeinsamen fränkisch-karolingischen Wurzel Frankreichs und des Römisch-Deutschen Reichs, sondern bekräftigte sie immer wieder, doch wies er andererseits auch auf die deutschfranzösischen Unterschiede hin. Organisation ist ein französisches Wort, schrieb er, das aber von Kant übernommen wurde, und Organisation war die Stärke des Nationalsozialismus vom Beginn an, während sie sich in der Französischen Revolution erst entwickelte und in ideologisch gefärbten Angriffskriegen später ihren konkretesten Ausdruck fand. In Frankreich, aber vielleicht noch mehr in Deutschland, bestätigte sich dann das Rosenstock-Wort, daß man vom rechten Pfad abkommen kann, wenn man am geraden Weg bleibt und in Deutschland verlief alles erbarmungslos gradlinig. Das Reich ging gradlinig in den Untergang - ohne den Common Sense, der die „Angelsachsen“ auszeichnet. Freilich: Die Franzosen können genau so pèlerins de l'absolu - ein Bloy-Wort - wie die Deutschen sein! Es gibt da eben ein „absolutistisches“ Rückgrat von Europa, das mit Gibraltar beginnt und über Spanien, Frankreich, Deutschland und Polen nach Rußland führt. In dieser Region gilt das „Alles oder Nichts“ und dort werden auch von den Grundprinzipien die letzten, ja mörderisch-logischen Schlußfolgerungen gezogen.

Rosenstock wies in dieser Beziehung auf Descartes und Kant hin, zwei „lieblose Junggesellen“, wie er sich ausdrückte, die in einer blutlosen Geistigkeit lebten. Sehr analog war Rosenstocks Kritik an John Dewey und Konfuzius, die in ihrer Philosophie keinen Raum für die Leidenschaften, für das Unerwartete und Unfaßbare übrigließen, doch überraschte mich ein wenig der Umstand, daß Rosenstock die Vortragsserie Deweys in China nach dem Ersten Weltkrieg nicht erwähnte, diesen Beitrag des amerikanischen Instrumentalismus zum chinesischen Pragmatismus, der in der Folge fast umweglos zu Maos „zündenden Platitüden“ in seinem roten Büchlein und indirekt auch zu den unsagbaren Schrecken der sogenannten „Kulturrevolution“ geführt hat.

Schon die Wahlschlachten der Nationalsozialisten im demokratischen Rahmen zeichneten sich genau so durch eine hervorragende Organisation aus wie ihr Regieren und darin standen sie auch den blutrünstigen französischen Demokraten nicht nach, die aber allerdings nicht wie die National- und Internationalsozialisten ihre Untaten in entlegenen Lagern und Kellern ausführten, sondern am hellichten Tag mit voller Beteiligung und zum Gaudium des Volkes. Nicht umsonst waren der sadistische Marquis de Sade und der masochistische Neurotiker Rousseau die intellektuellen Väter der Französischen Revolution gewesen. Frankreich und Deutschland! Man vergesse da nicht den französischen Beitrag zur grundlegenden Modernisierung Preußens, durch die Réfugiés, den auch Friedrich II. in seinem Ersten Testament anerkannte, und die Bewunderung des linken Frankreich für das fortschrittliche und aufgeklärte Preußen. Danton nannte Preußen den natürlichen Alliierten Frankreichs und das Comité du Salut bezeichnete die Allianz Frankreichs mit Österreich im Jahre 1756 als größten Unsinn der Bourbonen. Diese Sympathien führten schließlich zum Basler Sonderfrieden.

Es war ganz natürlicherweise dieser aufgeklärte, fortschrittliche, religiös äußerst geschwächte Norden und Osten der Weimarer Republik, in dem die Nationalsozialisten ihre erdrückende Mehrheit bekamen und Spenglers These vom Preußischen Sozialismus - diesmal im nationalen Gewand - ihre Bestätigung fand. Dies bezeugt ganz eindeutig die Wahlkarte. Das will aber nicht bedeuten, daß der deutsche Süden restlos unschuldig ist. August M. Knoll stellte richtig fest, daß Hitler der Mann war, der den österreichischen Wahnsinn in den Dienst des deutschen Schwertes stellte.

Über Preußen und Österreich hatte meines Wissens Rosenstock kaum Aussagen gemacht. Für ihn war der Nationalsozialismus ein Stück rasanter Dummheit. Man erinnere sich da an das alte Witzwort: „Selig sind die Armen im Geiste, denn ihrer ist das Dritte Reich“. Rosenstock aber schrieb: „Hitler war die Antwort des von allem Denken enthobenen Volkes. Angebrüllt werden ist besser als objektiv ausgedacht werden. Denn das Böse, das aus den Herzen kommt, hat Luther gesagt, ist immer noch lebensspendender als das Gute, das aus dem Kopf stammt. Das ist natürlich auch eine Kritik an der Demokratie, um die man nicht herumkommt, wenn man sich an Plato erinnert, der die Tyrannis als Folge der Demokratie sah, und auch nicht Aristoteles vergißt, der uns ermahnt hatte, in der Demokratie ein Regierungssystem zu sehen, in dem die Stimmen gezählt und nicht gewogen werden. Stimmt man mit den Erkenntnissen der Antike überein, darf man sich nicht an Rosenstocks Feststellung stoßen, daß die Masse der Deutschen das Denken nie erlernt hatte, was aber natürlich für alle Massen auf dem weiten Erdenrund zutrifft. Und Masse, wie Rosenstock hervorhob, kommt vom lateinischer Massa, d.h. Teig, und ein Teig läßt sich nun einmal kneten. Dies hatte der Nationalsozialismus mit dem deutschen Volk vor und nach der „Machtübernahme“ gründlichst getan.

Doch die Nationalsozialisten taten eben noch etwas - nicht ganz anderes wohl aber Dazugehörendes: sie füllten den Alltag des modernen Menscher aus, was ja auch die Kommunisten in Rußland taten und was Rosenstock „anerkennend“ bemerkte. Das ist natürlich ein Problem der Moderne und erinnert auch an einen Ausspruch von Karl Kraus, der mit Ironie gesagt hatte daß wenn man dem Menschen die Politik wegnimmt, ihm gar nichts mehr übrigbliebe als sein Innenleben. In der Sowjetunion war es tatsächlich nicht nur die Arbeit, die daseinsausfüllend wirken sollte, sondern auch die marxistische Heilslehre, die in der Zweiten Revolution des Jahres 1917 von der RSDAP, der Russischen Sozialdemokratischen Arbeiterpartei, in Szene gesetzt wurde. (Erst 1918 nannten sich die radikalen Vertreter der RSDAP „Kommunisten“.) Die Wichtigkeit der Arbeit, ja, die Heiligung der Arbeit hat auch das katholische, in Spanien gegründete Opus Dei erkannt.

Für die Nationalsozialistische Arbeiterpartei waren konstruktive Volksgenossen eben auch nur die „Arbeiter der Stirne und der Faust“, die Werktätigen im roten Jargon. Für die Arbeit muß es allerdings auch eine Muße geben und dafür war dann Kraft durch Freude, wobei die Freude da nicht Selbstzweck war, sondern nur der Kraft diente.

Es war aber bei weitem eben nicht nur die Arbeit, sondern vor allem die weltanschauliche Ausfüllung eines doch größtenteils religiösen Vakuums, das von größter Bedeutung war. Was das Leben des Menschen in der Vergangenheit ausfüllte, war zwar oft harte, aber kreative Handarbeit, wenn nicht gar künstlerische oder kunstverwandte Schöpfung, wie z.B. beim Schneider, Schuster, Tischler, Baumeister. Dazu kamen früher vier hochwichtige Elemente: Religion, Familienleben, vaterländische Begeisterung und noch zivile Vereinigungen. Alles das wurde kollektiviert, in Frage gestellt, bedroht, an den Rand gedrängt. Der „Sinn des Lebens“ entfloh, die Treuebindungen nach oben und unten zerbrachen. Dafür gab es Parteien und Parteiungen mit Wahlschlachten, wahre Orgien von Treueerschütterungen und Treuebrüchen. Die alle Bürger verbindenden Loyalitäten zerbrachen. Vergessen wir nicht, daß allein schon das Wort „Partei“ („Teil“) auf einen Zwist hinweist. Das gewählte Staatsoberhaupt, anders als der Monarch, wurde von einem Teil des Volkes gewünscht, von den anderen abgelehnt, wenn nicht gehaßt oder verachtet.

In dieses Vakuum stieß eine Ideologie vor, die in einem archaischen Land wie Rußland nur ein sehr kleines Segment der Bevölkerung ergriff, in den modernen deutschen Landen ebenso wie in Frankreich am Ende des 18. Jahrhunderts jedoch ein sehr großes. Hier, in einer von der Monotonie geplagten Gesellschaft war auf einmal durch die Synthese „der beiden Jahrhundertkräfte“ (Pfitzner), durch Nationalismus und Sozialismus, den Massen ein neuer Lebensinhalt geboten worden. Und da war nach 1933 eine Regierung vorhanden, die energisch handelte, die eine dynamische, aufregende Politik betrieb, die nach Jahren der Erniedrigung die ganze Welt in Atem hielt. „Viele Deutsche wurden Nazis“, schrieb Rosenstock, „denn schlechte Entscheidungen sind besser als gar keine“. Als es dann am Ende des „Tausendjährigen Reiches“ und nach dem Zusammenbruch offenbar wurde, daß die schlechten Entscheidungen unsagbar dumm und zugleich verbrecherisch waren, verlor die braune Masse bis auf kleine Minderheiten ihren Glauben.

Über die Untaten zeigte sich Rosenstock-Huessy nicht erstaunt. Er zitierte mir gegenüber Dostojewskij: „Wenn es Gott nicht gibt, dann ist alles erlaubt!“ Ich aber treffe manchmal, wenn auch sehr selten, Nationalsozialisten, die von ihrem Glauben nicht loskommen, weil es ihnen vor dem Nichts graut, aber öfters ehemalige Braune, die zu keiner Alternative gefunden haben und bitter die Jahre beklagen, in denen sie vor Begeisterung lichterloh gebrannt hatten und bereit gewesen waren, für ihre Ersatzreligion jedes Opfer zu bringen, denn der Mensch ist nun einmal ein ideologisch-religiöses Wesen; er lebt nicht durch Brot allein, er ist nicht nur auf den Genuß ausgerichtet, sondern auch auf Askese und Opfer. „Alles in der Welt läßt sich ertragen, nur nicht eine Reihe von schönen Tagen!“, wie schon Goethe sagte.

Eine Hinwendung zur Religion löst für solche Menschen dieses Problem, aber die Gnade des Glaubens läßt sich nicht „verordnen“ und eine Bekehrung zur Liberaldemokratie ist zumeist eine eitle Hoffnung. Heute stehen wir sogar dem Neologismus der „Demokratieverdrossenheit' gegenüber, und Professor Allan Bloom hat uns in seinem amerikanischen Beststeller The Closing of the American Mind gestanden, daß die großen Europäer stets rechts standen. Wer könnte sich auch einen nicht jugendlich-enthusiastischen, sondern reifen Sokrates, Plato, Aristoteles, Dante, Shakespeare, Leibniz, Vico, Pascal, Kant, Schiller, Goethe, Hegel, Schelling, Kierkegaard, Schopenhauer, Nietzsche, Spengler, Freud, Solowjew oder Berdjajew als Protagonisten unserer heutigen Demokratie oder des Sozialismus vorstellen? Die liberale, parlamentarische Demokratie ist ja auch keine geschlossene Ideologie, sondern eigentlich nur ein Rahmen, in den durch Wahlen ein Bild eingelegt wird. Und auf Grund dieses vorher nicht festgelegten Bildes regiert dann nicht „das Volk“, eine reine Abstraktion, sondern die Vertreter einer Mehrheit über eine Minderheit.

In seinem großen Werk Die europäischen Revolutionen spricht er, sich an Polybius anlehnend, von einem historisch wiederholten Kreislauf von der Monarchie über die Aristokratie zur Demokratie, betont aber ganz richtig, daß diese Staatsformen nie in völliger Reinheit, sondern stets mit anderen gemischt vorkommen. Rosenstocks Denken war eigentlich zu elitär, um sich für die - sagen wir - betont demokratische Staatsform zu erwärmen. Er hatte die Erfahrung der Krisen und der Wandlung der Weimarer Republik hinter sich. Das glaubte ich aus unserer Diskussion herauszuhören. Politische Denker wie Rousseau und Thomas Paine hielt er für ein ganz großes Unglück. Seine Bejahung Amerikas widerspricht dem nicht, da das Wort „Demokratie“ weder in der Unabhängigkeitserklärung, noch in der Verfassung der USA aufscheint, und die Gründerväter der Union, die sich in der Verfassung nicht einmal als Republik bezeichnet, überzeugte Antidemokraten waren. Drüben machte sich erst nach 1828 der Einfluß der Ideen der Französischen Revolution massiv bemerkbar. Ob Rosenstock in Dartmouth, wo er lehrte, antidemokratische Äußerungen machte? Leicht möglich. Wie Rosenstock einmal betonte, zeichnet sich die geistige Welt der amerikanischen Universitäten durch einen völligen Mangel an Originalität aus; es bleibe die Rolle von importierten Europäern im Professorat, den stark konformistischen Charakter der dortigen Hochschulen zu durchbrechen. Er gab aber auch zu, daß es europäisch-kontinentale Gedankengänge gäbe, die den Amerikanern nicht immer gut tun.

Rosenstock wurde amerikanischer Staatsbürger, bezeichnete sich aber nicht als Refugee, vielleicht weil ihm die Gesellschaft der meist linksdralligen Emigraille nicht sympathisch war, und stellte fest, daß ihm das preußische Kultusministerium bis zur Kriegserklärung Hitlers an Amerika monatlich 150 Dollar schickte. In seinen Büchern benützte er zwar die „Wir-Form“ für Amerikaner, doch paßte er in die amerikanische Szene eigentlich nicht hinein. Sein enormes Wissen schreckte die Amerikaner, sie verstanden ihn wenig, doch muß man gestehen, daß Georg Müller in seinem Nachwort zu Rosenstock Ja und Nein recht hatte, als er schrieb, wie schwierig es sei, eine systematische Einführung zur Ideenwelt Rosenstocks zu verfassen. Dem muß man wohl zustimmen, zugleich aber protestierte Rosenstock in seiner Soziologie, daß man ihn als „unsystematisch“ betrachte. Auch ich muß sagen, daß ich selbst es mühevoll finde, immer und überall dem roten Faden seiner Gedankenwelt nachzuspüren. In Dartmouth hatte er jedoch eine Gruppe von Jüngern um sich. Er hatte sie zweifellos fasziniert.

In vielerlei Beziehung war Rosenstock sehr deutsch. Ich glaube - beweisen kann ich es nicht -, daß seine Exilierung ihn doch so schmerzte, daß er deswegen an einer öffentlichen Distanzierung zu seiner Heimat Abstand nahm. Man kann sich gar nicht vorstellen, welch ungeheurer Blödsinn in Amerika, das ja eine gigantische Insel im Weltmeer ist, über Deutschland gesagt, geschrieben und auch gefilmt wurde. Die ganze psychologische Kriegsführung war eine Fortsetzung der Propaganda des Ersten Weltkrieges, und die marxistischen Emigranten, wie Gustav Stolper festgestellt hatte, waren daran furchtbar schuldig. Rosenstock war für interne Propagandazwecke nicht benützbar und dasselbe konnte man von Brüning sagen, dem ich erst drüben begegnet bin und der einen ganz großen Eindruck auf mich machte. Die Linke griff ihn wegen seiner Passivität wütend an.

Was in Deutschland geschehen war, entsetzte, aber überraschte ihn eigentlich nicht. Er bekräftigte, daß „die Massen keinen Rückblick und keinen Sinn für die Zukunft haben“. Auch bestand er darauf, daß jede Revolution ihre Abwehr viel grausamer gestalte als jede vorhergehende (oft nur angebliche) Unterdrückung. Sicherlich waren die Französische und die Russische Revolution zu einer Zeit liberaler Reformen ausgebrochen und die Weimarer Republik war viel eher chaotisch als repressiv. Die russische Revolution zerstörte übrigens nicht die Monarchie, sondern eine demokratische Republik unter der Führung Kerenskis, eines hellen Narren und verkappten Sozialrevolutionärs. Wir stehen hier einfach sowohl primitiven Leidenschaften als einem Sieg von Ideen gegenüber. „Ideas Have Consequences“, um den Titel eines amerikanischen konservativen Buches zu zitieren. Die Mischung von Leidenschaften mit Ideen führen jedoch allzuleicht zur Unerbittlichkeit. Der Sturz monarchischer Patriarchalität hat überall nur die entsetzlichsten Folgen gehabt Nicht nur in Europas drei Kaiserreichen, sondern auch in Spanien, Jugoslawien, Rumänien, Bulgarien, China, Iran, Afghanistan, Äthiopien; sie hat auch Portugal, Italien, Griechenland und Brasilien nichts Gutes gebracht.

Der „Restauration“ in Deutschlands Westen nach 1945 stand Rosenstock mit einer gewissen Skepsis gegenüber, denn er empfand sich als ein wichtiger Anreger des Kreisauer Kreises vor 1933, dessen Ideen keine Verwirklichung fanden. Auch entdeckte er, daß die deutsche Jugend an derselben Sterilität litt wie die amerikanische. An einer Universität im Herzen Europas hätte es Rosenstock wahrscheinlich nicht leicht gehabt. Revolution und Krieg hatten ihm eigentlich doch übel mitgespielt. Er hat Deutschland nach dem Krieg zwar wiedergesehen, war aber doch fern von der Heimat in Vermont im 85. Lebensjahr gestorben - ein Riese, der in unsere kleinkarierte Welt nicht mehr hineingepaßt hat.

mercredi, 13 mai 2009

Annulation magique de la crise et "méthode physiognomique" chez Ernst Jünger

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Annulation magique de la crise et "méthode physiognomique" chez Ernst Jünger

 

par Robert Steuckers

Parmi les fidèles de l'idéologie marxiste, bien peu ont analysé la pensée de ceux qu'ils appellent les écrivains "pré-fascistes", ou carrément "fascistes", et dont Ernst Jünger, évidemment, serait une des figures de proue. Armin Steil est un des rares idéologues marxistes à avoir analysé avec pertinence et profondeur, et surtout avec clarté, les démarches de Georges Sorel, Carl Schmitt et Ernst Jünger, dans son ouvrage Die imaginäre Revolte. Untersuchungen zur faschistischen Ideologie und ihrer theoretischen Vorbereitung bei Georges Sorel, Carl Schmitt und Ernst Jünger (réf. infra; = La révolte imaginaire. Recherches sur l'idéologie fasciste et sur sa préparation chez GS, CS et EJ).

En se penchant sur Le Travailleur, Steil constate que la logique de Jünger, et partant de son "fascisme", ou, plus exactement, de son "conservatisme révolutionnaire", n'est pas une logique théorique, une logique construite, basée sur l'observation de causes et d'effets, mais une logique et un langage métaphoriques, poétiques, imagées. Face à une réalité socio-économique et politique chaotique, face à la crise de la société et de la cultures allemandes, Jünger veut maîtriser les effets pervers, les dysfonctionnements par l'esthétique: son "fascisme", son "conservatisme révolutionnaire", seraient donc essentiellement de nature esthétique, contrairement au marxisme qui se moulerait sur les réalités matérielles et résoudrait les crises en travaillant les matières socio-économiques elles-mêmes, sans recul idéaliste, sans recours à une transcendance ou à une esthétique. Steil conclut très justement: "Le livre [= Le Travailleur]  veut éduquer [les hommes] à avoir une attitude souveraine face aux processus sociaux". L'observation minutieuse, froide, dépassionnée, constituerait dont la "clef magique" qui permettrait à l'élite qui s'en sert de maîtriser les crises, de mettre un terme au chaos et aux disparités dissolvantes qui entravent le bon fonctionnement des sociétés qui les subissent.

Etre des yeux hyper-perceptifs

Les esprits volontaires qui souhaitent donc "prendre le taureau par les cornes", agir sur le terrain politique, lutter contre les crises et leurs effets, ne doivent donc pas s'atteler à construire un système mécanique d'idées toutes faites qui s'agencent et s'emboîtent parfaitement, mais être des "yeux" hyper-perceptifs, capables de décrire les phénomènes de la vie quotidienne: c'est ce que Jünger appelle la "méthode physiognomique". Elle permet de voir l'essence d'une chose dans sa simple apparence, de saisir l'unité de l'essence et de l'apparence, qui est la "forme" (die Gestalt), invisible pour tout observateur inattentif, distrait, non habitué à manier avec la dextérité voulue la "méthode physiognomique". Tout phénomène valable, fécond, porterait donc en lui une "forme", plus ou moins occultée, une force potentielle qu'il s'agit d'arraisonner et de mettre au service d'un projet politique ou historique. En revanche, tout phénomène qui n'apparaît que comme "normal" est, par conséquent, un phénomène sans plus de "forme", sans "force". En tant que tel ce phénomène serait un signe avant-coureur de la décadence, un signe indiquant qu'il y a redistribution des cartes, que des formes meurent, en obéissant ainsi à une logique cachée, qui, elle, prépare l'avènement de formes nouvelles, aux forces intactes.

L'observation des phénomènes de la vie courante, de détails de nos décors quotidiens, laisse entrevoir où se manifestent la chute et la mort des formes: les néons, les lumières tapageuses, criardes et artificielles des villes modernes, sont un indice patent de cette déperdition de forces, masquée par des couleurs et des intensités sans vie réelle. La circulation moderne dans les grandes villes houspille le piéton, seul être de chair dans cet univers de béton, d'asphalte et de métal, sur ces marges à peine tolérées que sont les trottoirs, pistes réservées à la "moindre vitesse".

Le "Travailleur" utilise la "méthode physiognomique"

Le "Travailleur" est donc la figure qui fait usage de la "méthode physiognomique", observe, déchiffre, plonge dans cet univers d'artifice à la recherce des forces encore enfouies, pour les mobiliser en vue d'un projet purement imaginé, explique Steil, "utopique" au sens marxien et engelsien du terme. Ce recours à l'imaginaire, explique le marxiste Steil, procède d'une logique du doute, qui veut à tout prix donner du sens à ce qui n'en a pas. Qui veut se persuader que, derrière, les phénomènes de déclin, de dévitalisation, se profilent un "Ordre" et des lois, qui sont des avatars du Dieu unique refusé par les tenants du matérialisme historique. Cet "Ordre", cette "Gestalt", cette "forme", sont intégrateurs de la diversité infinie des observations posées par les personnes, mais ne sont pas, comme dans le cas du matérialisme historique, un reflet des rapports sociaux, mais une vision totalisante, intuitive, allant directement à l'essentiel, c'est-à-dire à la forme originelle. Ce n'est pas l'énumération objective et positive des causes et des effets qui permet de décider et d'agir, mais, au contraire, un regard perçant qui permet de voir et de saisir le monde comme le théâtre où s'affrontent et coopèrent les formes.

Le "Travailleur" est précisément celui qui possède un tel "regard perçant", et qui remplacera le "bourgeois", raisonnant étroitement sur les simples causes et effets. Steil constate le hiatus entre cette vision du "Travailleur" et celle, marxiste et empirique, du "Prolétaire": la figure forgée par Jünger se place très haut au-dessus des contingences socio-économiques; le prolétaire conscient de sa déréliction, lui, travaille au c¦ur même de ces contingences, sans prendre aucune distance, sans détachement. Le "haut vol" du "Travailleur", sa perspective aquiline, lui procure un masque: métallique ou cosmétique, masque à gaz du combattant, masque du coureur automobile chez les hommes, fard chez les femmes. Les traits individuels disparaissent derrière ces masques, comme doivent disparaître les imperfections individuelles des hommes humains, trop humains. Les figures du Travailleur sont des figures certes imaginaires, idéalisées à outrance, dés-individualisées et apurées: elles fonctionnent comme des soldats prussiens de l'ère frédéricienne à l'exercice. En suivant leurs chefs, ces moindres (mais néanmoins nécessaires) avatars du "Travailleur" et des soldats prussiens de la guerre en dentelle, perdent certes les imperfections de leur individualité, mais abandonnent aussi leurs doutes et leurs désorientements: les règles et l'Ordre sont des ancres de sauvetage offertes par la nouvelle communauté élitaire des "Travailleurs", virtuoses de la "méthode physiognomique".

L'indépendance apparente du prolétaire

L'Ordre, comme projection imaginaire, et la "méthode physiognomique" sont des instruments contre la notion empirique et marxiste de "lutte des classes", proteste Steil, avant de donner très clairement la version de Jünger: laisser le travailleur, l'ouvrier, dans les contingences socio-économiques, c'est le laisser dans un monde entièrement déterminé par la bourgeoisie, issu d'elle et contrôlé en dernière instance par elle. En occupant une place désignée dans l'ordre bourgeois, l'ouvrier ne jouit que d'une indépendance apparente; il n'a là aucune autonomie. Toute attaque lancée contre l'ordre bourgeois au départ de cette position apparente n'est elle aussi qu'apparente, appelée à être récupérée et à renforcer l'établissement. "Tout mouvement s'effectue théoriquement dans le cadre d'une utopie sociale et humaine vieillie, en pratique elle hisse toujours au pouvoir la figure de l'affairiste rusé, dont l'art consiste à négocier et à trafiquer", écrit Jünger. Pour Steil, cette définition radicalise la vision sorélienne du socialisme, qui voulait transformer la politique en pur moyen, sans objectif limitant, inscrit dans les contingences.

Restaurer l'oeuvre "auratique"

Un marxiste verra, dans cet idéalisme et dans cette épure du politique comme pur moyen, une élimination de la politique, une volonté de mettre un terme à la violence destructrice de la politique, qui est seulement, pour le regard marxiste, "lutte des classes". Mais la technique en marche qui balaie les formes mortes pour rétablir de nouvelles formes à la suite d'un affrontement planétaire des formes subsistantes, encore dotées de forces plus ou moins intactes. La technique détruit donc les formes résiduaires et caduques, elle planétarise et gigantise la guerre permanente des formes, mais le "Travailleur", en instrumentalisant froidement la "méthode physiognomique", donnera une forme finale à la technique (voeu qui ne s'est jamais réalisé!!). Cette forme finale sera artistique et le beau qui s'en dégagera aura une fonction magique et "sacrale", comme dans les sociétés dites "primitives". La rénovation de ces formes, écrit Steil, se fera par la restauration de l'oeuvre "auratique", éclipsée par la sérialisation technique. L'Aura, expression impalpable de la forme, de l'essence du phénomène représenté, restitue la dimension sacrée, proclame le retour d'un culte du beau, en remplacement qualitatif des religiosités mortes au cours de l'ère bourgeoise.

Le "réalisme héroïque", assise du nouvel Ordre socio-politique, sera porté par une caste dominatrice exerçant simultanément trois fonctions: celle de détenteur du savoir, celle du guerrier nouveau forgé au cours des batailles de matériel de la Grande Guerre, et celle du producteur d'une nouvelle esthétique, medium intégrateur des différences sociales.

Armin Steil, dans sa critique marxiste du "pré-fascisme" des Sorel, Jünger et Schmitt, dégage clairement l'essentiel d'une oeuvre aussi capitale que Le Travailleur, où la manie de fabriquer des systèmes est réfutée au bénéfice de grandes affirmations idéales, dégagées des trop lourdes contingences de la société bourgeoise et de la misère prolétarienne. La démarche jüngerienne, dans cette optique, apparaît comme un dégagement de la cangue du concret, comme un retrait hautain conduisant in fine  à une domination totale mais extérieure de cette concrétude. Mais le regard perçant, réclamé par la méthodologie physiognomique, n'est-il pas, au contraire, un instrument de pénétration de la concrétude, bien plus subtil que les simples prises en compte de la surface des phénomènes?

Référence: Armin STEIL, Die imaginäre Revolte. Untersuchungen zur faschistischen Ideologie und ihrer theoretischen Vorbereitung bei Georges Sorel, Carl Schmitt und Ernst Jünger, Verlag Arbeiterbewegung und Gesellschaftswissenschaft, Marburg, 1984, ISBN 3-921630-39-8.
 

[Synergies Européennes, Vouloir, Juillet, 1995]

mardi, 12 mai 2009

E. J. Jung - Vordenker eines neuen Staates

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Edgar Julius Jung -

Vordenker eines neuen Staates
Geschrieben von Daniel Bigalke   
http://www.blauenarzisse.de/

Der Jurist und politische Philosoph Edgar Julius Jung (1894-1934) ist heute entweder gar nicht mehr bekannt oder wird von den wenigen, die sich seines Namens erinnern und dies mit Abneigung tun, als Vordenker des Nationalsozialismus gewertet. Seine publizistische Tätigkeit in der Weimarer Republik hätte Hitler den Weg bereitet und sei nationalistisch, so schreibt selbst der CDU-Politiker Friedberg Pflüger in einem Buch von 1994. Daß Jung aber als Vordenker einer Theorie von Demokratie und Staat gesehen werden muß, die allein aus dem Phänomen seiner Zeit zu verstehen und mit heutigen Maßstäben von „Demokratie“ nicht zu messen ist und daß er deshalb eines der ersten Opfer des Nationalsozialismus wurde, dies zu benennen ist es höchste Zeit.

Edgar Julius Jung empfand sich als nationalbewußt, nicht als nationalistisch. Er sah sich als übernationalen Kosmopoliten, der dem kulturellen Leben eines jedes Volkes eine Eigengesetzlichkeit zubilligte und auch dem „Reich“ eine sittlich verpflichtende übernationale Größe zukommen ließ. Dies wurde zuletzt einzig in Johann Gottlieb Fichtes (1762-1814) „Reden an die deutsche Nation“ zum Ausdruck gebracht, welche dann die Befreiungskriege gegen die napoleonische Herrschaft in Preußen 1813 initiierten. Jung schrieb in seinem Hauptwerk „Die Herrschaft der Minderwertigen. Ihr Zerfall und ihre Ablösung“ (1927): „Die kulturelle Vergewaltigung, die der (…) Nationalstaat im Gefolge hat, ist ihm [dem neuen Staate – Anm. d. V.] fremd, weil auch das kulturelle Leben des Volkes seiner Eigengesetzlichkeit untersteht.“ Gegen den Primat des Nationalstaates stellt er also die Pluralität der je spezifischen Völker und Kulturen, die zu überfallen und mit einem globalen Demokratie-Muster zu vergewaltigen eine pure lebensundienliche Anmaßung sei. Diese läßt sich vielmehr und merklicher heute im Verhalten der USA auf dem südasiatischen Kontinent feststellen. Doch zurück zum Hauptwerk Jungs.

Neue Eliten statt Pseudo-Eliten

Der Jurist und Theoretiker der Jungkonservativen, der auch als Mitglied des Freikorps Epp gegen die Münchner Räteherrschaft agierte und zudem den „Rheinisch-Pfälzischen Kampfbund“ gegen separatistische Bestrebungen im Reiche gründete, veröffentlichte sein Buch, um die Notwendigkeit einer Konservativen Revolution zu verdeutlichen. Damit meinte er die Erhaltung der überindividuellen Werte des Menschen, die Förderung der „Hochwerte“ gegen jene „Werte“, die der Zersplitterung der Gemeinschaft, des Volkes und des dialogischen Solidarprinzips zwischen Ich und Du entgegenwirkten. Sie nämlich propagierten den puren Individualismus, der als simulierte Freiheit über den lebensfremden Mechanismus des Stimmzettels sich unrechtmäßig legitimiere. Die Eiferer des Materialismus, des Profits und ausschließlich individueller Wohlfahrt gelte es zu beseitigen, was für Jung lediglich in der Diktion Nietzsches einer Beseitigung der „Unfähigen“ gleichkommt. Daß der Begriff der „Minderwertigkeit“ nach Jungs eigener Aussage womöglich unglücklich gewählt sei, sollte nicht darüber hinwegtäuschen, daß es ihm nur um eine Ablösung der oligarchisch im Parlament abgeschotteten Pseudo-Eliten ging, die sich anmaßten, die Stimme vieler Hunderttausend repräsentieren zu können. Damit war Jung freilich aufgefordert, eine alternative politische Theorie anzubieten, welche wesentlich im Gefolge seines Lehrers Vilfredo Pareto (1848-1923) eine Zirkulation der Eliten erstrebte.

Die Wiedergeburt neuen deutschen Denkens

Jungs Kulturkritik trug dabei den Charakter einer Hochschätzung von Stand und Genossenschaft im Staate. Dieser Staat sollte sich im Rahmen einer ausdrücklichen Wiederverchristlichung realisieren. Er sah hierfür metaphysisch begründete überindividuelle Werte als Basis aller Gemeinschaft für notwendig an. Damit bietet Jung als einer der ersten noch vor Armin Mohler eine inhaltliche Definition des Prinzips der Konservativen Revolution an. In seinem Essay „Deutschland und die Konservative Revolution“ schreibt er dazu:

„Konservative Revolution nennen wir die Wiederinachtsetzung all jener Gesetze und Werte, ohne welche der Mensch den Zusammenhang mit der Natur und mit Gott verliert und keine wahre Ordnung aufbauen kann.“

So verwundert es nicht, daß das Mittelalter als ideeller Fluchtpunkt für das Maß künftiger Neugestaltung galt, um mit ihm – so das Vorwort in „Die Herrschaft der Minderwertigen“ – die Schaffung „geistiger Vorbedingungen“ für die „deutsche Wiedergeburt“ voranzutreiben. Aus dem Gefühl der Bedrängnis ihres politisch-geistigen Erbes resultiert bei den Denkern der Konservativen Revolution ein Affekt gegen die als geistlos-partikularistisch bewertete Parteiendemokratie. Im Vorwort zum Hauptwerk Jungs steht: „Die Revolution des Geistes hat jetzt eingesetzt.“ Sie wendet sich gegen die „geistig seelische Verödung“. Jung stellt damit sein wesentliches Ziel heraus und gilt nicht ohne Grund als wichtiger Vertreter seiner geistigen Strömung: Er spürte in sich den „Drang nach Ewigkeit, begleitet von dem Bewußtsein der Begrenztheit irdischen Lebens“. Er steht damit zugleich in einer längeren geistigen Tradition, nämlich derjenigen des Deutschen Idealismus, dessen wichtigstes Prinzip die Begründung menschlicher Existenz in Freiheit, die sich nicht in abstrakten Gesinnungen erschöpfe, sondern die sich im Bewußtsein irdischer Endlichkeit praktisch in Recht, Staat und Nation zu realisieren habe. Der Politologe Bernhard Willms betonte für die jüngere Gegenwart diesen zeitlos gültigen Aspekt des deutschen Denkens als das „Streben nach jener Idee als der Einheit von allgemeiner Wirklichkeit und individuellem Bewusstsein.“

Systemalternative jenseits des Nationalsozialismus

Als gedankliches Ziel tritt eine realitätsbezogene Übereinstimmung von sittlich-subjektivem Wollen und wirklich-politischem Sein zutage, die mit parteipolitischer Gesinnung und oberflächlichem Parteihader als strukturelle Veränderung nicht erreichbar ist. Kurz: Würden Wahlen etwas bewirken, hätte man sie längst abgeschafft. Edgar Jung wollte aus diesem Grund die Dekadenz des parlamentarischen Systems ablösen, nicht aber aus an sich menschenverachtenden Motiven heraus, sondern aus dem tiefsten Willen zur Erhaltung „hochwertigerer“ und humanerer Alternativen, die sich in einem organischen Staat über den zeitweisen Weg einer kommissarischen Diktatur geführt von einer tatsächlichen Elite realisieren sollten. Kommissarische Diktatur meint hier im Gegensatz zu souveräner Diktatur die Rettung einer verfassungsmäßigen Ordnung und ein politisches Agieren innerhalb derselben. Kurz: Systemveränderung durch systemeigene Möglichkeiten – eben Metapolitik. Zwar erwog Jung schon lange ein Selbstmordkommando zur Ermordung Hitlers, gegenüber dem er eine tiefe Aversion hatte, entschied sich aber dennoch für den systemkonformen publizistischen Weg

.„Wir müssen verhindern, daß Hitler auch nur einen Tag an die Macht gelangt.“

So sprach er bei einer Harzburger Tagung im Jahre 1931. Er befürchtete im Nationalsozialismus den entfesselten Nihilismus und seine parteipolitische Demagogie seitens der ersten klassenübergreifenden „Volkspartei“ noch vor der CDU oder SPD, nämlich der NSDAP. Innerhalb der Weimarer Republik wirkte Jung nunmehr „systemkonform“ als Redenschreiber für den Politiker Franz von Papen, dessen Marburger Rede vor Studenten er schrieb. Sie wurde am 17. Juni 1934 durch Franz von Papen gehalten und führte zu Jungs sofortiger Verhaftung am 25. Juni.

Die Marburger Rede und das Ziel ewiger Werte

In dieser Rede übte Jung über die Autorität von Papens gleichwohl massive Kritik an den Mißständen der nationalsozialistischen Herrschaft. Er reklamierte ein geordnetes Wachstum, sprach sich gegen Kollektivismus in Wirtschaft und Gesellschaft aus und erteilte dem Nationalsozialismus eine Absage. Papen forderte die ständische Neuordnung nach wilhelminischem Vorbild als ein Alternativmodell und verlangte die Abschaffung der NSDAP als Überbleibsel des Parteiensystems. Im Ganzen handelt es sich um eine Darstellung wichtiger Gedanken Edgar J. Jungs. Er verdeutlichte damit, daß der Nationalsozialismus nur ein temporäres Durchgangsstadium im Zuge eines gesamteuropäischen Umwandlungsprozesses sei. Am 1. Juli 1934 wurde Jung deshalb bei Oranienburg erschossen. Es ahnten zu dieser Zeit nur wenige, daß dieser Akt zugleich der fortschreitenden Vernichtung der eigentlichen konservativen Opposition gleichkam.

Nationalbewußt – nicht nationalistisch

Diese Opposition nämlich bot mit Jung eine Definition des konservativen Elements an, das zu leben und umzusetzen weiterhin lohnenswert ist. Dieses Element besagt, daß es nicht konservativ ist, ein notwendiges Geschehen aufhalten zu wollen. Konservativ ist nur die Erhaltung ewiger Werte und nie zeitlich dominierender Werte. Zu den zeitbedingten Werten zählen zum Beispiel die Vorhaben in Parteiprogrammen, die nur Produkt der sozialen Rivalitäten bestimmter Zeiten sind. Ein offenes, nicht-repressives, nicht-rassistisches, tiefgründiges, nicht nationalsozialistisches, nicht parteipolitisches und damit undogmatisches Denken mit durchaus internationaler Perspektive ging mit Jungs Tod zu Ende. Diese Tragödie wiederum stellte die Deutschen gerade in Anbetracht des entschiedenen Widerstandes beispielsweise Stauffenbergs gegen Hitler vor eine noch höhere Aufgabe, die Jung selbst im Vorwort zu seinem Hauptwerk artikulierte: „Man muß dem deutschen Volke zutrauen, daß es seine Kräfte umso mehr anstrengt, je tiefer ihm der Abgrund dargestellt wird, aus dem es sich emporzuarbeiten hat.“ Wenige Deutsche taten dies verzweifelt in ihrem Widerstand gegen Hitler weiterhin. Sie wurden nach dem 20. Juli 1944 gnadenlos ausgemerzt. Mit ihnen verschwanden – mit Jung zu sprechen – die wenigen Erlesenen, die wenigen zur humanen selbstlosen Elite geeigneten, welche Jung gewiß zu den „Hochwertigen“ gezählt hätte.